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  • Mantes la Tuerie, c’est tendance…

    1654829774.gifLe Parisien, dans son édition d’hier, se pâmait devant la réussite de Karim, qui a gagné 15.000 euros en un mois en vendant des tee-shirts au pied des tours du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. « Ses maillots à 20 € n’ont rien d’exceptionnel. Coupe et tissu classiques, couleurs basiques. Mais voilà, on peut y lire un énorme “Mantes la Tuerie” sérigraphié. »
    « Désormais des enfants, des ados et même des pères de famille portent la marque de ce jeune homme doué. « On en voit même au bled », sourit Karim, qui a quitté l’école en classe de première. »

    « A la rentrée, Karim lancera une ligne de vêtements streetwear (porté dans la rue) et fashion (porté en soirée) qu’il distribuera à Paris et en région parisienne. »

    Il paraît que « Mantes la Tuerie », cela veut dire : « Mantes c’est super ».

    Ah bon.« S’il n’y a aucun message agressif derrière ce slogan, ce succès est flatteur pour notre ville », commente un élu…

  • Saint Joseph Calasanz de Péralta de la Sal

    Averti d'en haut que sa vocation était de former les enfants, surtout les pauvres, à la science et à la piété, il fonda l'Ordre des Clercs réguliers pauvres de la Mère de Dieu des Ecoles pies, dont la profession spéciale devait être de s'adonner tout particulièrement à l'instruction du jeune âge. Hautement approuvé par Clément VIII, Paul V et d'autres Souverains Pontifes, cet Ordre se propagea merveilleusement en peu d'années dans beaucoup de provinces et de royaumes de l'Europe. Mais combien de fatigues, combien de tribulations Joseph eut à souffrir dans cette œuvre, quelle invincible constance il y montra, c'est ce qu'atteste la voix de tous, qui le proclama un prodige de force et la copie du saint homme Job.

    Bien que chargé du gouvernement de tout l’Ordre et se consacrant tout entier au salut des âmes, il ne cessa cependant jamais d'instruire les enfants, donnant aux pauvres sa préférence ; il avait la coutume de balayer leurs écoles et de les reconduire à leurs maisons. Office de souveraine patience et d'humilité, dans lequel il persévéra cinquante-deux années malgré une santé mauvaise. Aussi, en récompense, Dieu l'honora souvent par des prodiges sous les yeux même de ses disciples, et la bienheureuse Vierge daigna lui apparaître avec l'Enfant Jésus qui bénissait les écoliers en prière. Il refusa les plus hautes dignités ; mais le don de prophétie, de pénétration des cœurs, de connaissance des événements éloignés, les miracles qu'il faisait, le glorifiaient devant les hommes ; la Vierge Mère de Dieu, qu'il honorait depuis son enfance d'une piété singulière et dont il recommandait grandement le culte aux siens, les autres bienheureux du ciel, l'honoraient fréquemment de leurs apparitions. Il prédit le jour de sa mort, et le rétablissement et l'accroissement de son Ordre alors presque détruit. Ce fut dans sa quatre-vingt-douzième année qu'il s'endormit dans le Seigneur, à Rome, le 8 des calendes de septembre de l'an 1648. Son cœur et sa langue furent après un siècle retrouvés intacts et sans corruption. Illustré encore par Dieu de nombreux miracles après sa mort, Benoît XIV lui conféra le culte des Bienheureux, et ensuite Clément XIII le mit solennellement au nombre des Saints.

    (Bréviaire. Notice intégrale ici)

  • Les Gribouille de l’ordre international

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Ce sont les mêmes qui ont fabriqué et imposé l’indépendance du Kosovo qui poussent aujourd’hui des cris d’orfraie parce que la Russie reconnaît l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie-du-Sud.

    Ni la logique ni la pudeur n’étouffe ces Gribouille d’un « ordre international » à géométrie variable.

  • La LCR écume les banlieues

    L’université d’été de la LCR s’est ouverte samedi et devait se terminer ce soir. Alain Krivine se félicite de voir que 40% des participants, selon lui, ne sont pas des militants du parti trotskistes, mais des gens attirés par le « Nouveau Parti anticapitaliste » que la LCR doit créer en janvier 2009.

    « Le saut n'est pas seulement numérique, mais qualitatif, souligne Krivine, les participants viennent d'une autre culture, pour beaucoup ce sont des jeunes des banlieues. »

    Nouveau parti ou pas, banlieue ou pas, les participants ont dû plancher sur Marx et Engels, et « l’histoire du mouvement ouvrier ».

  • Traverser Aylesbury Estate…

    Les employés municipaux de Southwark, un quartier du centre de Londres, vont désormais bénéficier de lignes de bus privées et gratuites – payées par le contribuable britannique – parce qu’ils ont trop peur de rentrer chez eux à pied en devant traverser le quartier de Aylesbury Estate, où 70 % des habitants sont « issus de la diversité » et où le taux de criminalité est l’un des plus élevés du pays. Le quartier fait partie de la circonscription de Harriet Harman, numéro deux du Parti travailliste, ministre de la Femme et de l’Égalité, promotrice de la discrimination positive…

    (via novopress)

    J’avais entendu dire, dans une commune du sud de la France, il y a déjà plusieurs années, que les employées de la mairie étaient raccompagnées en groupe au parking situé en dehors du centre ville, lequel était devenu un haut lieu de la « diversité ».

  • Laissons-les mourir…

    Les résidents d’une maison de repos et leurs proches, à Amersfoort aux Pays-Bas, ont reçu une lettre de la direction de l’établissement les informant que les personnes âgées de plus de 70 ans ne seront plus réanimées le cas échéant, « à moins que quelqu’un n’exprime explicitement le souhait contraire ». La direction souligne, à l’appui de sa décision, que la réanimation des personnes de plus de 70 ans pourrait sérieusement détériorer leur qualité de vie. Sic.
    La fondation néerlandaise pour les maladies cardiaques a qualifié de « ridicule » la volonté d’établir une limite d’âge pour une réanimation et l’association néerlandaise de gériatrie clinique a dit que cela allait trop loin, mais la direction de la maison de repos St. Pieters en Bloklands Gasthuis se justifie notamment en affirmant que la plupart de ses pensionnaires ne souhaitent pas être réanimés…

    (via e-deo)

  • Arrestation d’un évêque en Chine

    Au dernier jour des Jeux Olympiques, les autorités chinoises ont arrêté Mgr Jia Zhiguo, évêque de Zhengding.
    Dimanche, vers 10 h 45, des représentants officiels du gouvernement se sont rendus à la cathédrale du Christ Roi de WuQiu et ont emmené l’évêque « non enregistré ». Son diocèse compte quelque 110.000 catholiques, au moins 80 prêtres et 90 religieuses.

    Selon la fondation cardinal Kung qui relate l’affaire, c'est la 12e fois que Mgr Jia, âgé aujourd’hui de 73 ans, est arrêté. Sa dernière arrestation datait du 23 août 2007. Il avait été libéré le 14 décembre suivant, sans qu'on ait su où il était détenu. Aujourd'hui encore, on ne sait pas où les autorités l'ont conduit.

    Après sa libération il était resté en résidence surveillée dans les bâtiments attenants à la cathédrale et ses activités pastorales étaient de ce fait grandement entravées : il ne pouvait recevoir de visites à quelques exceptions, très contrôlées par les autorités qui avaient installé un poste de contrôle, 24 h sur 24, à proximité de la cathédrale.

    Asianews rappelle que la sécurité publique avait interdit tout rassemblement de chrétiens pendant la durée des JO, pour « éviter des tensions et des problèmes qui auraient pu endommager l’image de la Chine aux yeux du monde ». Néanmoins, un millier de fidèles du diocèse de Zhengding avaient bravé l’interdit et s’étaient rassemblés poour célébrer la fête de l’Assomption dans la cathédrale. La police, pour éviter les troubles, avait permis à l’évêque de célébrer la messe, tandis qu’elle surveillait dans la cour.

    L'évêque est sérieusement malade, indique la fondation Kung, et sa main droite souffre d'un tremblement permanent. Les autorités lui ont refusé des consultations à l'extérieur de la résidence.

    Mgr Jia a été consacré évêque le 19 décembre 1980, par mandat pontifical. Il a déjà passé 18 ans en prison. Il est connu pour son aide aux orphelins handicapés : il a pris en charge une centaine d'entre eux qui ont un besoin urgent d'aide.Selon la fondation Kung, la Chine compte 40 évêques catholiques dits « clandestins », plus précisément, non officiellement enregistrés, et fidèles à l'autorité au Successeur de Pierre. Il sont tous soit sous surveillance, soit en résidence surveillée, soit en prison, ou ils ont « disparu ».

    Ainsi, les évêques Su Zhimin, de Baoding, et Shi Enxiang, de Yixian, ont été arrêtés respectivement en octobre 1997 et en avril 2001. On n'a depuis plus aucune nouvelle d'eux.

    Mgr Han DinXiang, de Yong Nian, a été arrêté en décembre 1999. Il est mort en prison le 9 septembre 2007 dans des circonstances « mystérieuses et très suspectes », indique la fondation Kung : sa sépulture a eu lieu moins de six heures après sa mort.

    La fondation cardinal Kung dénonce cette situation où les droits humains des évêques catholiques chinois sont bafoués et où la persécution des croyants reste très violente, en dépit de la tenue des Jeux Olympiques à Pékin.

    (via Zenit et Asianews)

    L’arrestation de cet évêque ajoute encore à la longue liste des violations des droits de l’homme recensée par Asianews au cours des JO, permettant de conférer à la Chine, comme le titrait l’agence, la médaille d’or des violations de la liberté et de la dignité humaine.

  • Anti-pape : voici la « Libre Pensée » (A bas la calotte…)

    La Fédération nationale de la Libre Pensée a publié hier (jour de la fête du roi saint Louis…) un communiqué contre la visite de Benoît XVI en France, sous le titre : « Respectez notre liberté de conscience ! »

    « Au mépris de la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Églises et de l’État », dénonce la Libre Pensée, « le chef de l’Eglise catholique sera reçu officiellement par les plus hautes autorités de la République et le voyage papiste sera largement subventionné sur les fonds publics ». « Il s’agit clairement d’une violation flagrante de la laïcité de l’État ! »

    Le communiqué fait ensuite état des démarches entreprises par le président de la Libre Pensée. On apprend qu’il s’agit de Marc Blondel, l’ancien secrétaire général de FO (membre de la loge République du Grand Orient). Il s’est adressé « au Président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, au Président du Conseil général des Hautes-Pyrénées et au Maire de Lourdes pour leur demander de veiller à la stricte application de la loi de 1905 qui interdit tout financement des activités religieuses ». Seul Martin Malvy a répondu, assurant qu’il n’y aurait aucun financement public de la visite du pape.

    D’autre part, la Fédération de Paris de la Libre Pensée s’est adressée à tous les élus parisiens pour leur demander de ne pas participer ès qualités aux cérémonies religieuses du samedi 13 septembre. Le communiqué cite trois maires d’arrondissement et trois adjoints au Maire de Paris qui ont répondu qu’ils ne participeraient pas. « Ceci correspond pleinement au mandat républicain et laïque. » La Libre Pensée ne précise pas le sort qu’elle réserve aux autres.

    Enfin, « avec 25 associations laïques de différents continents dont la Ligue de l’Enseignement, l’Union rationaliste, le Mouvement Europe et Laïcité, la Libre Pensée appelle les laïques, les démocrates et les républicains à participer massivement au meeting laïque international, le dimanche 14 septembre 2008 à 13H, au Gymnase Japy – 2 rue Japy -75011 Paris (Métro : Voltaire). Contre le financement public des activités cultuelles ! Pour la laïcité en Europe ! Pour la séparation des États et des Religions ! »

  • Benoît XVI parle de Schubert

    Lors d’un concert donné dimanche en son honneur à Castel Gandolfo, le pape Benoît XVI a pu entendre Le Voyage d’Hiver, de Schubert, dans une version pour violoncelle et piano.

    Dans son allocution, à l'issue du concert, il a notamment déclaré :

    « Elle est méritée, la reconnaissance qui est attribuée universellement à cet illustre génie de la musique, qui honore la civilisation européenne, et la grande culture et la spiritualité de l'Autriche chrétienne et catholique ».

    « En présentant le Voyage d'hiver à ses amis, Schubert a dit : ‘Je vous chanterai un cycle de Lieder qui m'ont impliqué plus qu'il ne m'était jamais arrivé auparavant. Ils me plaisent plus que tous et ils vous plairont aussi'. Ce sont des paroles auxquelles nous pouvons consentir nous aussi, après les avoir écoutés à la lumière de l'espérance de notre foi. Le jeune Schubert, spontané et exubérant, a réussi nous à communiquer à nous aussi ce soir ce qu'il a vécu et ce dont il a fait l'expérience. »

    « Nous venons de goûter le chef d'œuvre des Lieder de Schubert : Die Winterreise (le Voyage d'hiver). On compte 24 Lieder composés sur des textes de Wilhelm Müller, dans lesquels Schubert exprime une atmosphère intense de triste solitude, qu'il ressentait particulièrement étant donné l'état d'âme de prostration causée par sa longue maladie, et par une succession de nombreuses déceptions sentimentales et professionnelles. C'est un voyage tout intérieur, que le célèbre compositeur autrichien écrivit en 1827, à un an seulement de sa mort prématurée qui le saisit à 31 ans. »

    « Lorsque Schubert prend un texte poétique dans son univers sonore, il l'interprète à travers un réseau mélodique qui pénètre l'âme avec douceur, en portant celui qui l'écoute à éprouver le même regret brûlant éprouvé par le musicien, le même rappel de ces vérités du cœur qui vont au-delà de tout jugement. C'est ainsi que naît une fresque qui parle de quotidien sincère, de nostalgie, d'introspection, d'avenir ».

    « Tout ré-affleure au long du parcours : la neige, le paysage, les objets, les personnes, les événements, dans un flux brûlant de souvenirs. En particulier, ce fut pour moi une expérience nouvelle et belle d'écouter cette œuvre dans la version qui nous a été proposée, c'est-à-dire avec le violoncelle à la place de la voix humaine. Nous n'entendions pas les paroles de la poésie, mais leur reflet et les sentiments qui y sont contenus avec la ‘voix' quasi humaine du violoncelle. »

    C'est un très beau commentaire. Comme on l'avait déjà remarqué, Joseph Ratzinger aurait pu aussi être un remarquable critique musical...

  • Benoît XVI : pour sauver la planète, proposer la foi catholique

    Le 6 août dernier, dans le cadre de ses vacances dans le Sud-Tyrol, le pape Benoît XVI a rencontré le clergé du diocèse de Bolzano-Bressanone. Il a répondu aux questions posées par quelques prêtres et séminaristes. Voici sa réponse à une question sur l’environnement.

    Au cours des dernières décennies, la doctrine de la création avait presque disparu en théologie, elle était presque imperceptible. A présent nous nous apercevons des dégâts que cela a provoqués. Le rédempteur est le créateur et si nous n'annonçons pas Dieu dans cette grandeur totale qui est la sienne - de créateur et de rédempteur - nous dévalorisons également la rédemption. En effet, si Dieu n'a rien à dire dans la création, s'il est relégué simplement dans un domaine de l'histoire, comment peut-il réellement comprendre toute notre vie ? Comment pourra-t-il apporter réellement le salut à l'homme dans sa plénitude et au monde dans sa totalité ? Voilà pourquoi, selon moi, le renouveau de la doctrine de la création et une nouvelle compréhension de l'indissolubilité de la création et de la rédemption revêtent une très grande importance. Nous devons le reconnaître à nouveau : Il est le Creator Spiritus, la Raison qui est au commencement et dont toute chose naît et dont notre propre raison n'est qu'une étincelle. Et c'est Lui, le créateur lui-même, qui est également entré dans l'histoire et peut entrer dans l'histoire et opérer en elle précisément parce qu'il est le Dieu de l'ensemble et non seulement d'une partie. Si nous reconnaissons cela, il s'ensuivra bien sûr que la rédemption, le fait d'être chrétiens, la foi chrétienne tout simplement, signifieront toujours et quoi qu'il en soit aussi une responsabilité à l'égard de la création. Il y a vingt ou trente ans, on accusait les chrétiens - je ne sais pas si l'on soutient encore une telle accusation - d'être les vrais responsables de la destruction de la création, parce que la parole contenue dans la Genèse - « Soumettez la terre » - aurait conduit à l'arrogance à l'égard de la création dont nous constatons aujourd'hui les conséquences. Je pense que nous devons à nouveau apprendre à comprendre combien est fausse cette accusation : tant que la terre a été considérée comme la création de Dieu, la tâche de la « soumettre » n'a jamais été comprise comme le commandement de la rendre esclave, mais plutôt comme le devoir d'être les gardiens de la création et d'en développer les dons, de collaborer nous-mêmes de manière active à l'œuvre de Dieu, à l'évolution qu'il a placée dans le monde, afin que les dons de la création soient mis en valeur et non piétinés et détruits.

    Si nous observons ce qui est né autour des monastères, comment dans ces lieux sont nés et continuent de naître de petits paradis, des oasis de la création, on constate que toutes ces choses ne sont pas seulement des mots, mais là où la Parole du Créateur a été comprise de manière correcte, où il y a eu une vie avec le créateur rédempteur, on s'est efforcé de sauver la création et non de la détruire. C'est également dans ce contexte que s'inscrit le chapitre 8 de la Lettre aux Romains, où on dit que la création souffre et gémit de la soumission dans laquelle elle se trouve et qu'elle attend la révélation des fils de Dieu : elle se sentira libérée lorsque viendront des créatures, des hommes qui sont des fils de Dieu et qui la traiteront en partant de Dieu. Je crois que c'est précisément la réalité que nous pouvons constater aujourd'hui : la création gémit - nous le percevons, nous l'entendons presque - et attend des personnes humaines qui la regardent en partant de Dieu. La consommation brutale de la création commence là où Dieu est absent, là où la matière est désormais pour nous uniquement matérielle, là où nous sommes nous-mêmes les dernières instances, où le tout est simplement notre propriété, que nous consommons uniquement pour nous-mêmes. Et le gaspillage des ressources de la création commence là où nous ne reconnaissons plus aucune instance au-dessus de nous, mais ne voyons plus que nous-mêmes ; il commence là où il n'existe plus aucune dimension de la vie au-delà de la mort, où dans cette vie nous devons nous accaparer tout et posséder la vie avec la plus grande intensité possible, où nous devons posséder tout ce qu'il est possible de posséder.

    Je crois donc que des instances vraies et efficaces contre le gaspillage et la destruction de la création ne peuvent être réalisées et développées, comprises et vécues que là où la création est considérée en partant de Dieu ; là où la vie est considérée en partant de Dieu et a des dimensions plus grandes - dans la responsabilité devant Dieu - et un jour elle nous sera donnée par Dieu en plénitude et jamais ôtée : en donnant la vie, nous la recevons.

    Ainsi, selon moi, nous devons tenter par tous les moyens à notre disposition de présenter la foi en public, en particulier là où il y existe déjà une sensibilité vis-à-vis de la foi. Et je pense que la sensation que le monde est peut-être en train de nous échapper - parce que nous-mêmes le laissons s'échapper - et le fait de s'inquiéter des problèmes de la création, tout cela donne justement à notre foi l'occasion appropriée de parler publiquement et de se faire valoir comme instance de proposition. En effet, il ne s'agit pas seulement de trouver des techniques qui préviennent les dommages, même s'il est important de trouver des énergies alternatives, entre autres. Mais tout cela ne sera pas suffisant si nous-mêmes ne trouvons pas un nouveau style de vie, une discipline faite également de renoncements, une discipline de la reconnaissance des autres, auxquels la création appartient autant qu'à nous qui pouvons en disposer plus facilement ; une discipline de la responsabilité à l'égard de l'avenir des autres et de notre propre avenir, parce que c'est une responsabilité devant Celui qui est notre Juge et en tant que Juge est Rédempteur, mais aussi véritablement notre Juge.

    Je pense donc qu'il est nécessaire de mettre en tout cas ensemble les deux dimensions - création et rédemption, vie terrestre et vie éternelle, responsabilité à l'égard de la création et responsabilité à l'égard des autres et de l'avenir - et qu'il est de notre devoir d'intervenir ainsi de manière claire et décidée dans l'opinion publique. Pour être écoutés nous devons dans le même temps montrer par notre exemple, par notre style de vie, que nous parlons d'un message auquel nous croyons et selon lequel il est possible de vivre. Et nous voulons demander au Seigneur qu'il nous aide tous à vivre la foi, la responsabilité de la foi de manière que notre style de vie devienne un témoignage, et à parler de telle façon que nos paroles portent de manière crédible la foi comme orientation pour notre époque.

    Dans une réponse à une question précédente, Benoît XVI disait, me semble-t-il pour la première fois en public, qu’il admet la théorie de l’évolution (mais il est bien difficile de revaloriser la Création si l’on admet la théorie qui a été inventée explicitement pour détruire le dogme chrétien de la Création) :

    Lorsqu'à notre époque, nous discutons du caractère raisonnable de la foi, nous discutons précisément du fait que la raison ne finit pas où finissent les découvertes expérimentales, elle ne finit pas dans le positivisme ; la théorie de l'évolution voit la vérité, mais n'en voit que la moitié : elle ne voit pas que derrière il y a l'Esprit de la création.