Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 13

  • Sainte Radegonde

    Qu’est devenue la fête de sainte Radegonde ? En ce jour, dom Guéranger, dans son Année liturgique, a des accents particulièrement lyriques pour chanter la grande sainte de Poitiers. Souvenons-nous de cette reine devenue moniale qui tient une place éminente dans l’histoire chrétienne du royaume de France, avec ce bon résumé de sa vie trouvé sur le site du diocèse de Poitiers. Il y manque seulement le miracle des avoines : un jour que les envoyés du roi étaient une fois de plus à sa poursuite, Radegonde traversa un champ où des paysans étaient en train de semer de l’avoine. L’avoine poussa tout à coup, ce qui permit à Radegonde de s’enfuir. Et les paysans purent dire sans mentir aux envoyés du roi qu’ils n’avaient vu personne depuis que l’avoine avait poussé…

    Radegonde née vers 518, fille du roi de Thuringe, Berthaire, sa famille fut massacrée en 531 par un fils de Clovis, Clotaire, qui la fit prisonnière, alors qu'elle n'avait guère plus de 12 ans. Elle fut emmenée comme captive à la villa royale d'Athies, où elle reçut une bonne éducation. En 538, Clotaire devenu veuf décide d'épouser Radegonde à Vitry en Artois. Elle s'enfuit, mais rattrapée, le mariage a lieu à Soissons.

    Très pieuse, elle se consacra à accueillir les pauvres, soigner les malades, consoler les affligés, elle fut une reine aimée de ses sujets. Radegonde avait un frère plus jeune qui partageait sa captivité. Il fut assassiné sur l'ordre de Clotaire, pour haute trahison, il était soupçonné d'entretenir des relations trop étroites avec Constantinople. A partir de ce moment la reine Radegonde refusa la vie commune avec Clotaire.

    Depuis longtemps attirée par une vie de prière et d'austérité, elle rechercha refuge auprès de Saint Médard, évêque de Noyon, et lui demande de lui donner l'habit religieux ; devant son hésitation elle le menace : " Si tu tardes à me consacrer et que tu craignes un homme plus que Dieu, le Pasteur te demandera compte de l'âme de ta brebis ". Elle obtint de se retirer à Poitiers où elle fonda, entre 552 et 557, un monastère qui allait prendre, plus tard, le nom de Sainte-Croix, lorsqu'elle recevra de l'empereur de Byzance une relique de la vraie Croix ; c'est à l'occasion de l'arrivée de cette relique de la Croix que le poète Saint Fortunat compose le Vexilla Regis et le Pange Lingua. Par humilité, elle refusa d'assumer officiellement la direction du monastère. Sur sa proposition, la communauté élit comme Abbesse Agnès, et Radegonde se soumit à son autorité.

    Craignant pour le devenir du monastère, elle va chercher à Arles la Règle rédigée par saint Césaire (qui restera en vigueur dans les abbayes de femmes pendant deux siècles, jusqu'à ce que celle de saint Benoît la supplante), elle obtient également la signature de sept évêques, dont Germain de Paris, pour garantir ce que l'on appellera plus tard l'exemption de son monastère.

    Bien qu'ayant renoncé à toutes les richesses, à toutes les facilités de la vie et à son titre de reine pour ne s'attacher qu'au Christ, elle continuait à intervenir, de l'intérieur du monastère, auprès des princes qui se déchiraient, pour arrêter ou éviter les conflits. Même retirée du monde, Radegonde garda une grande autorité dans tout le royaume jusqu'à la fin de sa vie. Elle meurt en 587 à Poitiers, l'église Sainte Radegonde abrite son tombeau.

  • C’est la fête à Cachan !

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Samedi soir à Cachan, les mille anciens occupants du squat, leur marraine Josiane Balasko et de nombreux élus et associations de gauche, feront la fête, deux ans après leur évacuation.

    A l’époque, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, promettait la fermeté.

    Aujourd’hui, un des délégués des ex-squatteurs déclare que « tout le monde a un titre de séjour, mis à part cinq ex-squatteurs dont le cas est en suspens » (cinq sur mille).

    Cette fête est une nouvelle preuve du double langage de Nicolas Sarkozy: une apparente fermeté mais un réel laxisme.
    Il ne fait nul doute que ceux des électeurs de Nicolas Sarkozy conscients des conséquences de l’immigration, eux, ne seront pas à la fête.

    Qu’ils se rassurent, le FN est là et sera présent lors des prochaines échéances électorales.

  • Le développement durable

    « Le développement durable intronise la mondialisation d’une conception du monde directement inspirée de ce que Tocqueville qualifiait dès 1835 de l’”esprit de religion” américain, mélange de puritanisme et de messianisme qui marque toujours la société anglo-saxonne : omniprésence du religieux, croyance en de grands mythes sur la culpabilité de l’homme face à une nature déifiée et idéalisée, valeur de la rédemption et de la pensée magique (« si je commets cet acte salutaire, je sauve la planète, et moi avec »). »

    Cette excellente définition de l’idéologie qui se cache sous le "développement durable" et son dogme de la catastrophe climatique est de Sylvie Brunel, professeur de géographie à Paris IV-Sorbonne, dans un livre intitulé "A qui profite le développement durable ?"

    Pour la réponse à cette question, on se souviendra que Condoleezza Rice avait qualifié de « merveilleuse opportunité » le tsunami de 2004. L'Apocalypse, un marché durable...

    (Voir l’article de François Miclo sur le blog de Yann Redekker)

  • Ossétie…

    516px-Caucasus-ethnic_fr.svg.png

    Il est étonnant de voir combien certains Français prennent parti, de façon virulente, dans la guerre en Ossétie du Sud (la deuxième depuis 1991). Il me semble pourtant que c’est le genre de conflit que l’on peut regarder de loin. Il est significatif que même l’annonce d’une attaque russe sur l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) n'a pas provoqué de réaction sur les prix du pétrole, qui ont poursuivi leur baisse et touché ce matin le seuil de 110 dollars le baril, le plus bas depuis fin avril. Alors que les prix du pétrole sont extrêmement sensibles à tout événement international, et que ce devrait être particulièrement le cas quand il s’agit de cette région, le flegmatisme du marché devrait donner à réfléchir.

    Mon autre étonnement vient du fait qu’à notre époque hautement technologique, on ne sait toujours pas ce qui se passe dans un conflit armé. Comme c’est la règle depuis la nuit des temps, les adversaires s’accusent mutuellement des pires horreurs sans que personne n’en apporte de témoignage authentique d’un côté ou de l’autre.

    L’Ossétie du Sud, qui se veut indépendante, est peuplée de 70.000 habitants (sic), dont les deux tiers (les Ossètes) ont un passeport russe (les autres sont géorgiens). Elle est coupée de l’Ossétie du Nord (700.000 habitants) par des sommets du Caucase (cols à plus de 2.000 mètres). Géographiquement, l’Ossétie du Sud est géorgienne, et elle avait été intégrée par Lénine à la Géorgie soviétique. Aujourd’hui les Ossètes du Sud demandent leur rattachement à la Fédération de Russie. C’est comme si les Slovènes d’Autriche, qui sont beaucoup plus nombreux que les Ossètes du Sud, et qui sont séparés de leurs frères par les Alpes, faisaient la guerre pour exiger leur rattachement à la Slovénie.

    La différence est évidemment que l’Ossétie du Sud se trouve sur la ligne de fracture entre la Russie et la zone d’influence américaine. Il y a même eu des combats entre soldats russes et soldats américains sur le territoire ossète. Et c’est bien entendu le danger majeur que fait peser ce conflit. Les Russes sont très irrités de voir l'empire américain s'étendre dans les anciens territoires soviétiques d'Ukraine et de Géorgie, et ils avaient prévenu que l'affaire du Kosovo ne resterait pas sans suite...

    Ce conflit se double du conflit abkhaze, qui vient lui aussi de ressurgir. L’Abkhazie, que les Russes appellent « la Riviera géorgienne », faisait partie de l’empire ottoman (les Abkhazes étaient devenus musulmans) lorsqu’elle fut conquise par les Géorgiens. Puis elle est passée sous tutelle russe au début du XIXe siècle. 60% des Abkhazes musulmans ont alors rejoint la Turquie. En 1931 Staline a fait de l’Abkhazie une république autonome au sein de la Géorgie soviétique. En 1989, sur 500.000 habitants, il y avait 17% d’Abkhazes et 48% de Géorgiens. Lors du conflit de 1993, de très nombreux Géorgiens ont été contraints de quitter le territoire de la « République d’Abkhazie ». Néanmoins, aujourd’hui, les Abkhazes ne représentent qu’entre 30 et 40% de la population selon les sources, face aux Géorgiens et aux Arméniens (ce que ne montre pas la carte ci-dessus). La majorité des Abkhazes ont un passeport russe.

    Et puis il y a encore le problème de l’Adjarie, provisoirement réglé en 2004 après la révolte de la population contre le dictateur Aslan Abachidzé qui avait fait sécession. (L’Adjarie est peuplée de Géorgiens, mais avait été conquise par l’empire ottoman et était devenue musulmane. Elle fut conquise par la Russie au XIXe siècle et les Soviétiques en firent une république autonome de la Géorgie. Elle s'est rechristianisée depuis la fin de l'empire soviétique.)

    Dans tout cela on constate surtout le poids de l’histoire, et la stupide légèreté de ceux qui croyaient voir la fin de l’histoire après la chute de l’empire soviétique…

  • Bientôt : “Daoudal Hebdo” (2)

    Début septembre paraîtra le premier numéro de “Daoudal Hebdo”.

    Voici le numéro zéro.

    Je présenterai cette initiative demain mercredi sur Radio Courtoisie, dans le « Libre Journal de la Réplique » de Bernard Antony (18h-21h).

    Message personnel au "Colonel", qui n'avait pas les yeux en face des trous hier soir: les chèques sont à libeller au nom des Amis d'Yves Daoudal. La raison en est que "Daoudal Hebdo" est édité par l'association qui porte ce nom.

    Une explication à propos de "Présent" (dont je n'ai jamais été rédacteur en chef, pas plus que je ne l'ai été à "National Hebdo").

    J'ai quitté "Présent" en janvier 1999, pour des raisons politiques et pour des raisons personnelles qui se sont entremêlées de façon pénible et douloureuse. Je n'en dirai pas plus. Mais je ne suis pas parti de "Présent" pour y retourner à la première occasion, même si j'y ai de véritables amis, et si je souhaite que ce journal poursuive sa route.

    Une précision: je ne sais pas qui, de "Présent", a fait courir le bruit infâme que j'étais parti pour des raisons financières, et je ne veux pas le savoir. La vérité est que je gagnais moins à "National Hebdo" qu'à "Présent".

    L'argument selon lequel "Daoudal Hebdo" concurrencerait "Présent" ne tient pas. Les journaux plus ou moins proches ne se concurrencent pas, surtout quand ils n'ont pas le même rythme de parution. Ils ajoutent de la diversité. "National Hebdo" ne concurrençait pas "Présent" et "Présent" ne concurrence pas "Rivarol". Je suis prêt à parier que les ventes de "Minute" n'ont pas progressé de façon significative (voire pas du tout) depuis la fin de "National Hebdo".

    D'autre part, je réponds tout de suite à une réflexion vue dans un commentaire de NPI que ne manqueront pas de se faire un certain nombre de lecteurs de mon blog: l'abonnement est très cher.

    Oui, il est très cher. J'en suis parfaitement conscient, même si de nombreuses "lettres confidentielles", beaucoup moins fournies, sont encore plus chères. Le tarif a été calculé au plus juste pour que je puisse vivre modestement de mon travail si "Daoudal Hebdo" approche les 1.000 abonnés. Ce qui est un objectif disons "ambitieux"... Si par hasard je dépassais nettement les 1.000 abonnés, je réduirais le prix, car mon objectif n'est pas de devenir riche en ponctionnant des compatriotes qui ne le sont pas.

    J'ajoute une autre précision à l'intention des lecteurs de mon blog. Une caractéristique des blogs est qu'ils suscitent des commentaires. Un certain nombre de dialogues intéressants, qu'ils soient sereins ou vifs, ont été engagés sur divers sujets. "Daoudal Hebdo" sera l'héritier du blog dans ce domaine aussi, même si ce ne peut pas être de la même manière. Ce ne sera pas non plus sous la forme d'un courrier des lecteurs, car j'ai constaté à "National Hebdo" que le courrier des lecteurs était quasiment monopolisé par des gens qui ne réagissaient pas aux articles mais qui écrivaient des articles, ce qui n'est pas le but. Dans "Daoudal Hebdo", je reprendrai vos réactions et je les commenterai à mon tour, et ainsi de suite. Nous pourrons ainsi avoir un dialogue permanent.

    Et pour l'heure n'hésitez pas à me poser des questions. J'y répondrai si je le peux..

  • Sainte Claire

    « A sa très chère sœur en Jésus-Christ, à sa mère, Dame Claire servante du Christ, Hugolin d'Ostie, évêque indigne et pécheur. Depuis l'heure où il a fallu me priver de vos saints entretiens, m'arracher à cette joie du ciel, une telle amertume de cœur fait couler mes larmes que, si je ne trouvais aux pieds de Jésus la consolation que ne refuse jamais son amour, mon esprit en arriverait à défaillir et mon âme à se fondre. Où est la glorieuse allégresse de cette Pâque célébrée en votre compagnie et en celle des autres servantes du Christ ?... Je me savais pécheur ; mais au souvenir de la suréminence de votre vertu, ma misère m'accable, et je me crois indigne de retrouver jamais cette conversation des saints, si vos larmes et vos prières n'obtiennent grâce pour mes péchés. Je vous remets donc mon âme; à vous je confie mon esprit, pour que vous m'en répondiez au jour du jugement. Le Seigneur Pape doit venir prochainement à Assise; puissé-je l'accompagner et vous revoir ! Saluez ma sœur Agnès [c'était la sœur même de Claire et sa première fille en Dieu] ; saluez toutes vos sœurs dans le Christ. »

    Le grand cardinal Hugolin, âgé de plus de quatre-vingts ans, devenait peu après Grégoire IX. Durant son pontificat de quatorze années, qui fut l'un des plus glorieux et des plus laborieux du XIII° siècle, il ne cessa point d'intéresser Claire aux périls de l'Eglise et aux immenses soucis dont la charge menaçait d'écraser sa faiblesse. Car, dit l'historien contemporain de notre sainte, « il savait pertinemment ce que peut l'amour, et que l'accès du palais sacré est toujours libre aux vierges : à qui le Roi des cieux se donne lui-même, quelle demande pourrait être refusée ? »

    L'exil, qui après la mort de François s'était prolongé vingt-sept ans pour la sainte, devait pourtant finir enfin. Des ailes de feu, aperçues par ses filles au-dessus de sa tête et couvrant ses épaules, indiquaient qu'en elle aussi la formation séraphique était à son terme. A la nouvelle de l'imminence d'un tel départ intéressant toute l'Eglise, le Souverain Pontife d'alors, Innocent IV, était venu de Pérouse avec les cardinaux de sa suite. Il imposa une dernière épreuve à l'humilité de la sainte, en lui ordonnant de bénir devant lui les pains qu'on avait présentés à la bénédiction du Pontife suprême ; le ciel, ratifiant l'invitation du Pontife et l'obéissance de Claire au sujet de ces pains, fit qu'à la bénédiction de la vierge, ils parurent tous marqués d'une croix.

    La prédiction que Claire ne devait pas mourir sans avoir reçu la visite du Seigneur entouré de ses disciples, était accomplie. Le Vicaire de Jésus-Christ présida les solennelles funérailles qu'Assise voulut faire à celle qui était sa seconde gloire devant les hommes et devant Dieu. Déjà on commençait les chants ordinaires pour les morts, lorsqu'Innocent voulut prescrire qu'on substituât à l'Office des défunts celui des saintes vierges ; sur l'observation cependant qu'une canonisation semblable, avant que le corps n'eût même été confié à la terre, courrait risque de sembler prématurée, le Pontife laissa reprendre les chants accoutumés. L'insertion de la vierge au catalogue des Saints ne fut au reste différée que de deux ans.

    (Dom Guéranger, L'Année liturgique. Dom Guéranger cite la magnifique première phrase de la bulle de canonisation de sainte Claire : « Clara claris præclara meritis, magnæ in cælo claritate gloriæ ac in terra splendore miraculorum sublimium, clare claret. » Cette hymne sur la claire lumière de Claire se poursuit ainsi tout au long des deux premiers paragraphes de la bulle d’Alexandre IV, adressée, je ne sais pas pourquoi, « aux évêques établis à travers le royaume de France ».)

  • Le principe de laïcité malmené à Toulouse

    Communiqué de Louis Aliot

    On connaissait déjà les subventions déguisées à certaines religions, les baux emphytéotiques accordés à certains cultes.
    Aujourd’hui, à Toulouse, a été franchie une nouvelle étape dans l’atteinte à la Loi de 1905 sur la laïcité et une attaque sournoise a été lancée contre le culte catholique.

    En effet, le maire socialiste de la ville a jugé bon de commenter en des termes sans équivoque les choix de l’archevêque du diocèse de Toulouse (en l’occurrence la nomination d’un curé d’une paroisse toulousaine), sous prétexte que ce dernier serait membre de l’Opus Dei.

    Dans une ville plus que touchée par l’insécurité, l’immigration, le chômage et le fiscalisme, il serait bon que Pierre Cohen s’occupe de gérer les affaires municipales et laisse à l’Eglise catholique la liberté de choisir qui bon lui semble pour la représenter et s’occuper de ses fidèles.

    [Pierre Cohen a déclaré à La Dépêche : « Je suis à la fois surpris et choqué. L'Opus Dei est l'une des organisations les plus dures de l'Église avec, par le passé, des rapprochements scandaleux avec l'extrême-droite espagnole et le pouvoir franquiste. L'Opus Dei s'inscrit dans cette lignée. Je suis indigné. » Pour en savoir plus sur cette nomination, voir Eucharistie miséricordieuse.]

  • La jurisprudence change : en faveur de l’islamisation

    La cour administrative d'appel de Versailles, dans un arrêt du 6 août, a décidé que la municipalité de Montreuil a légitimement loué un terrain pour un loyer symbolique à l’association qui doit y construire une mosquée. La cour a donc annulé le jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise qui avait invalidé la délibération municipale.

    La cour administrative d'appel estime que « la redevance annuelle égale à un euro symbolique ne peut être considérée, dans les circonstances de l'espèce, comme une subvention déguisée. » Sic. Au prétexte qu’il s’agit d’un bail emphytéotique et que la mairie deviendra propriétaire du bâtiment dans 99 ans…

    La cour ajoute que le principe de laïcité « n'interdit pas, par lui-même, l'octroi dans l'intérêt général de certaines aides à des activités ou des équipements dépendant de cultes ». Sic : il est de l’intérêt général de construire des mosquées…

    Les associations islamiques vont ainsi pouvoir se prévaloir de cet arrêt (qui est dans la ligne du rapport Machelon) pour accélérer la construction de mosquées sans même avoir à acheter ou louer des terrains. En outre, la cour prévient les éventuels opposants qu’ils seront désormais sanctionnés. Patricia Vayssière, l’élue MNR qui était à l’origine de la contestation, a été condamnée à payer à la commune la somme de 1000 euros.

    Car on ne s’élève pas impunément contre « l’intérêt général ».

    Le MNR a annoncé son intention de saisir le Conseil d’Etat d’un pourvoi en cassation contre cet arrêt « contraire sur le fond aux précédents jugements de plusieurs tribunaux administratifs, mais également à la jurisprudence du Conseil d’Etat ».

  • Soljenitsyne

    Comme il était inévitable, la mort d’Alexandre Soljenitsyne a été l’occasion d’un déluge d’hypocrisie. Je comprends que certains aient été choqués par les éructations de Jean-Luc Mélenchon, mais je préfère la franchise de Mélenchon à l’odieuse et dégoulinante hypocrisie de ceux qui rendent hommage à un homme qu’ils ont toujours haï ou qu’ils n’ont jamais compris.

    Ils ont fait semblant de participer à l’hommage à Soljenitsyne, mais ils l’avaient enterré depuis longtemps.
    En France, non seulement les communistes, mais les socialistes et les radicaux de gauche, y compris les plus anticommunistes (à quelques exceptions près, dont celle de Gilles Martinet), avaient déjà fait la fine bouche (dans le meilleur des cas) en 1974 après la parution du premier tome de l’Archipel du goulag. L’intelligentsia (y compris celle qui était dite « de droite » par la gauche) était tout entière dans l’orbite communiste, et le thème général, ouvertement déclaré ou sous-entendu, était que Soljenitsyne était une menace pour la « détente » et donc pour la « paix »…

    Soljenitsyne fut définitivement enterré en décembre 1983, après l’émission Bouillon de culture que Bernard Pivot lui avait consacrée. Je me le rappelle très bien, car j’avais été véritablement choqué, alors, par les articles que j’avais lus, dont un particulièrement virulent dans Le Point ou un magazine de ce genre. Après son discours de Harvard (1978) et ses déclarations à la télévision espagnole (1976), qu’on ressortait pour l’occasion, Soljenitsyne était devenu totalement infréquentable. On n’en parla plus du tout.

    Ainsi est-ce dans une quasi-indifférence qu’il se rendit en Vendée, à l’invitation de Philippe de Villiers, en 1993, pour inaugurer le Mémorial des Lucs-sur-Boulogne. Son allocution fut un réquisitoire contre la Révolution française et la révolution en général. Il ne fit même pas scandale.

    Alexandre Soljenitsyne n’était ni socialiste ni libéral. Non seulement il critiquait l’état et l’évolution des sociétés occidentales, mais il prônait les valeurs les plus traditionnelles et les plus opposées à la société de décadence. Il osait dire que la liberté se trouve dans l’ascèse et que Dieu est plus important que la démocratie.

    J’ai été heureux que la messe de la Transfiguration (qui est l’une des plus grandes fêtes de l’Eglise d’Orient), le 6 août dernier, à l’université d’été de Reconquête, ait été dite pour le repos de l’âme de cet immense témoin de la vérité.

  • Bientôt : “Daoudal Hebdo”

    0.jpg

    (Première page du numéro zéro de Daoudal Hebdo)

     

    Jusqu’ici, mon blog me servait de « garde-manger » pour National Hebdo. J’y publiais mes réactions au jour le jour, et un certain nombre de mes notes devenaient des articles de National Hebdo, ou constituaient un embryon de mon éditorial.

    Autrement dit, chers lecteurs, vous bénéficiiez du fait que j’étais salarié de NH. Or comme vous le savez ce journal n’existe plus. Si j’étais riche je continuerais ce blog sans rien changer. Mais je ne suis pas riche du tout…

    J’ai donc décidé de créer mon propre journal. Un journal où, pour la première fois, je serai d’accord à 100% avec ce qui y est publié… Donc, une sorte de « lettre confidentielle », mais aussi peu confidentielle que possible, et qui ressemblera à un véritable hebdomadaire.

    Après avoir longtemps cherché un titre, et constaté par l’impitoyable Google que tout ce que je trouvais existait déjà, j’ai décidé de l’appeler Daoudal Hebdo. Ce n’est pas par mégalomanie ou vanité délirante. Simplement, ce titre correspond au contenu. Il s’agira, sur huit pages, de mes commentaires personnels de l’actualité politique et religieuse telle que je la perçois.

    Ce journal sera donc à l’image de mon blog, mais avec des analyses plus approfondies à l’image de mon éditorial de National Hebdo.

    La mauvaise nouvelle, pour vous, est que, sur le blog, mes commentaires de l’actualité vont rétrécir, puisque je réserverai l’essentiel aux lecteurs de mon journal.

    La bonne nouvelle, pour moi, est que vous allez vous abonner en masse.

    Le premier numéro paraîtra dans la première semaine de septembre. Pour l’heure, voici un numéro zéro, qui vous montre grosso modo de quoi il s’agit.

    Il y a deux sortes d’abonnement.

    L’abonnement par courriel est naturellement le moins cher, et permet d’avoir le journal dès qu’il est composé. Chaque semaine, vous recevrez “Daoudal Hebdo” en format PDF. C’est 100 euros par an.

    L’abonnement au journal papier est de 180 euros par an, 100 euros pour six mois.

    Je présenterai “Daoudal Hebdo” mercredi sur Radio Courtoisie, dans « l’émission de la Réplique », de Bernard Antony (18h-21h).