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Sainte Radegonde

Qu’est devenue la fête de sainte Radegonde ? En ce jour, dom Guéranger, dans son Année liturgique, a des accents particulièrement lyriques pour chanter la grande sainte de Poitiers. Souvenons-nous de cette reine devenue moniale qui tient une place éminente dans l’histoire chrétienne du royaume de France, avec ce bon résumé de sa vie trouvé sur le site du diocèse de Poitiers. Il y manque seulement le miracle des avoines : un jour que les envoyés du roi étaient une fois de plus à sa poursuite, Radegonde traversa un champ où des paysans étaient en train de semer de l’avoine. L’avoine poussa tout à coup, ce qui permit à Radegonde de s’enfuir. Et les paysans purent dire sans mentir aux envoyés du roi qu’ils n’avaient vu personne depuis que l’avoine avait poussé…

Radegonde née vers 518, fille du roi de Thuringe, Berthaire, sa famille fut massacrée en 531 par un fils de Clovis, Clotaire, qui la fit prisonnière, alors qu'elle n'avait guère plus de 12 ans. Elle fut emmenée comme captive à la villa royale d'Athies, où elle reçut une bonne éducation. En 538, Clotaire devenu veuf décide d'épouser Radegonde à Vitry en Artois. Elle s'enfuit, mais rattrapée, le mariage a lieu à Soissons.

Très pieuse, elle se consacra à accueillir les pauvres, soigner les malades, consoler les affligés, elle fut une reine aimée de ses sujets. Radegonde avait un frère plus jeune qui partageait sa captivité. Il fut assassiné sur l'ordre de Clotaire, pour haute trahison, il était soupçonné d'entretenir des relations trop étroites avec Constantinople. A partir de ce moment la reine Radegonde refusa la vie commune avec Clotaire.

Depuis longtemps attirée par une vie de prière et d'austérité, elle rechercha refuge auprès de Saint Médard, évêque de Noyon, et lui demande de lui donner l'habit religieux ; devant son hésitation elle le menace : " Si tu tardes à me consacrer et que tu craignes un homme plus que Dieu, le Pasteur te demandera compte de l'âme de ta brebis ". Elle obtint de se retirer à Poitiers où elle fonda, entre 552 et 557, un monastère qui allait prendre, plus tard, le nom de Sainte-Croix, lorsqu'elle recevra de l'empereur de Byzance une relique de la vraie Croix ; c'est à l'occasion de l'arrivée de cette relique de la Croix que le poète Saint Fortunat compose le Vexilla Regis et le Pange Lingua. Par humilité, elle refusa d'assumer officiellement la direction du monastère. Sur sa proposition, la communauté élit comme Abbesse Agnès, et Radegonde se soumit à son autorité.

Craignant pour le devenir du monastère, elle va chercher à Arles la Règle rédigée par saint Césaire (qui restera en vigueur dans les abbayes de femmes pendant deux siècles, jusqu'à ce que celle de saint Benoît la supplante), elle obtient également la signature de sept évêques, dont Germain de Paris, pour garantir ce que l'on appellera plus tard l'exemption de son monastère.

Bien qu'ayant renoncé à toutes les richesses, à toutes les facilités de la vie et à son titre de reine pour ne s'attacher qu'au Christ, elle continuait à intervenir, de l'intérieur du monastère, auprès des princes qui se déchiraient, pour arrêter ou éviter les conflits. Même retirée du monde, Radegonde garda une grande autorité dans tout le royaume jusqu'à la fin de sa vie. Elle meurt en 587 à Poitiers, l'église Sainte Radegonde abrite son tombeau.

Commentaires

  • Ci-dessous, une autre version trouvée sur le site E.A.Q

    La vôtre est plus complète.

    SAINTE RADEGONDE

    Reine de France

    (519-587)






    Radegonde, fille d'un roi de Thuringe, fut prise par Clotaire, roi des Francs, dans une guerre entre la Thuringe et la France. Clotaire traita la jeune captive avec beaucoup d'égards, la fit instruire dans la religion chrétienne et lui fit conférer le saint Baptême.



    Elle eût voulu consacrer à Dieu sa virginité; mais elle dut épouser le roi qui avait massacré sa famille vaincue. Radegonde profita des richesses du trône pour orner les églises, assister les pauvres. Six années passées sur le trône n'avaient point fait renoncer Radegonde à l'espérance de la vie du cloître. L'assassinat de son frère par le roi son époux lui fournit une occasion favorable; Clotaire, fatigué de ses larmes, lui permit de partir.



    Elle se rendit d'abord à Noyon, et, comme l'évêque hésitait à recevoir ses voeux, elle se coupa les cheveux elle-même, revêtit la bure des religieuses, déposa ses ornements royaux sur l'autel, et fut consacrée au Seigneur. De là, Radegonde se rendit aux environs de Poitiers et se livra à tous les exercices d'une vie austère; elle ne vivait que de pain de seigle et d'orge, d'herbes et de légumes, et ne buvait pas de vin.



    Son vêtement était un cilice, son lit de la cendre; elle servait les pauvres de ses mains, pansait elle-même les malades atteints de la gale et de la teigne, lavait les plaies des lépreux et souvent délivrait les malheureux de leurs infirmités par des miracles. Un cierge reçu d'elle et allumé près d'un malade suffisait à le guérir; en passant par ses mains, les fruits et les aliments prenaient une vertu dont l'effet merveilleux ne tardait pas à se faire sentir. Elle mourut en 587, à l'âge de 68 ans. C'est une des Saintes les plus populaires de la France.

  • Elle ne buvait jamais de vin, comme le cardinal Antoniano, dans De l'Education chrétienne des enfants", rapporte que les dames de l'ancienne Rome faisait. Elles ne buvaient jamais d'alcool.

  • Ne pouvant insérer, par copier-coller, l'image seule sur votre site, voici un vitrail en l'honneur de sainte Radegonde :

    http://groups.msn.com/forumLouisXVII/_whatsnew.msnw

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