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  • La menace de Bruxelles sur les vins français

    Après un an de « négociations » avec les Etats membres, la Commission européenne a présenté hier son projet de réforme vinicole.

    Il n’est pas question ici d’entrer dans le détail de mesures complexes qui visent des situations très diverses, mais de relever un des principaux principes de la réforme : faire évoluer le modèle viticole européen, majoritairement artisanal, vers un modèle plus industriel et compétitif face à la concurrence des vins du Nouveau Monde. Avec à la clef une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques.

    On retrouve là l’obsession habituelle de la Commission européenne : faire disparaître ce qui est artisanal et promouvoir ce qui est industriel, sous prétexte de compétitivité, en fait par soumission (volontaire) au mondialisme.

    La marche à suivre est exactement inverse. On ne voit pas pourquoi une production industrielle de vins européens serait à même de concurrencer une production industrielle déjà établie et organisée comme telle dès l’origine en Amérique ou en Australie. Ce qui fait l’intérêt des vins européens, et spécifiquement français, est précisément qu’ils sont des vins de terroir, dont le goût diffère d’une commune à l’autre, voire d’une parcelle à l’autre. Et que souvent ils ne sont pas des vins de cépage, mais des assemblages de divers cépages, effectués sur un terroir délimité et pourvus d’une appellation contrôlée.

    Une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques sonnerait tout simplement la fin des vins français. Ce serait la destruction d’un pan important de notre patrimoine, un saccage de l’identité française, de la civilisation française, et assurément une grande victoire de l’Union européenne totalitaire et déshumanisée.

    Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture fait savoir que « la France réaffirme son attachement au maintien des règles actuelles de production et d’élaboration des AIOC viticoles dans l’aire, ainsi qu’à la protection de l’ensemble des mentions traditionnelles existantes ».

    Mais comme le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, est un européiste frénétique, et comme son Président européiste ne sait même pas ce qu’est le vin, cela ne nous rassure guère.

  • La farce du taux de TVA sur la restauration

    En 2002, Jacques Chirac avait promis un taux de TVA réduit sur la restauration. Au lendemain de sa réélection, le commissaire européen ad hoc, Bolkestein, devenu célèbre par la suite, avait fait savoir de façon quelque peu brutale que c’était impossible et que Chirac le savait bien. En 2007, Nicolas Sarkozy a formulé la même promesse, recevant à son tour le soutien ému de l’inénarrable président du syndicat des restaurateurs, André Daguin, certain cette fois que ça allait être fait. Et rebelote. Le commissaire ad hoc, aujourd’hui Laszlo Kovacs, dit la même chose que son collègue en 2002. Il le fait de façon plus polie, parce qu’il est hongrois et non prusso-batave, mais le résultat est le même. La situation actuelle est injuste, dit-il, mais la France devra attendre 2010, quand entrera en vigueur le nouveau règlement, à condition que les 27 se mettent d’accord sur le projet qu’il présentera fin 2008...

  • Les soldats israéliens et M. de La Palice

    Nicolas Sarkozy recevra lundi les familles des trois soldats israéliens enlevés à la frontière de Gaza et à celle du Liban.

    Pourquoi le président de la République française reçoit-il des familles de soldats étrangers enlevés par des groupes étrangers ? Il ne semble pas qu’il reçoive des familles de soldats thaïlandais enlevés par des milices islamistes malaises, par exemple, ou des familles de soldats afghans enlevés par des talibans pakistanais...

    La raison est que l’un de ces soldats a aussi la nationalité française.

    Telle est l’une des aberrations de la double-nationalité. Comment un soldat israélien peut-il avoir la nationalité française ? (cela dit sans vouloir offenser l’Arno Klarsfeld du XIIIe).

    Il est vrai que l’on y est habitué, avec le foin qui est fait quotidiennement sur l’affaire Ingrid Betancourt.

    Ne pourrait-on pas admettre une fois pour toutes qu’une candidate à la présidence colombienne est colombienne, et que des soldats israéliens sont israéliens ?

    Décidément, Monsieur de La Palice nous manque énormément.

  • Malte appelle de nouveau au secours

    « Toujours plus de réfugiés viennent chez nous, nous avons d’énormes problèmes... Il est impossible pour nous de fournir des hébergements pour les réfugiés, de leur proposer une formation. Il est impossible de les intégrer plus tard dans notre société. » Tel est le cri d’alarme du Premier ministre de Malte, Lawrence Gonzi, dans un entretien à la presse allemande. Quelque 2.000 immigrants clandestins arrivent à Malte chaque année : « c’est un chiffre très très élevé par rapport à notre population » de 400.000 habitants, souligne Lawrence Gonzi, qui en appelle de nouveau à la « solidarité européenne », pour que les différents pays de l’UE se répartissent les demandes d’asile et aident à l’expulsion des clandestins. « Il ne s’agit pas seulement de Malte mais de l’avenir de l’Union européenne », souligne-t-il.

    Malte avait déjà formulé cette demande, mais s’était heurtée au refus de plusieurs « partenaires », dont l’Allemagne qui présidait l’UE au dernier semestre. Le gouvernement maltais espère être entendu par la nouvelle présidence portugaise...

    Mais la « solidarité européenne », en la matière, c’est chacun se débrouille avec ses clandestins, surtout les pays qui sont à la frontière extérieure de l’UE et que Bruxelles laisse totalement démunis, car l’idéologie européiste est qu’il ne doit pas y avoir de frontières, quelles qu’elles soient. Jusqu’ici, la réponse à Malte n’a pas été seulement une fin de non-recevoir, mais aussi des admonestations pour non-respect des droits de l’homme...

  • Nouvelle preuve de l’européisme de Sarkozy

    La France propose une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, afin de donner à celle-ci une « identité politique », déclare Jean-Pierre Jouyet dans un entretien à La Tribune  : « Il est bon, dans cette Europe à 27, que la zone euro acquière une identité politique. Une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro y contribuerait... Il faut accroître la visibilité de l’Eurogroupe, lui donner plus de consistance, renforcer encore les prérogatives de son président. »

    Lequel président, Jean-Claude Juncker, avait salué, il y a une semaine, l’annonce de la venue de Nicolas Sarkozy en personne à la prochaine réunion de l’Eurogroupe, le 9 juillet prochain, alors que ce sont les ministres de l’Economie et des Finances qui sont conviés à ces réunions. De son côté, le ministre allemand des Finances a jugé « intéressante et inhabituelle » la venue du Président français.

    La présence de Nicolas Sarkozy sera une nouvelle illustration du fait que le Président fait tout et s’occupe de tout, reléguant les ministres au rang de directeurs de cabinet. Mais elle illustre aussi, comme en témoigne la déclaration de son ministre socialo-européiste Jouyet, qu’il veut accélérer l’intégration politique européenne, notamment par le biais de la zone euro : à monnaie unique, politique unique, c’était le dessein des créateurs de l’euro, c’est aussi celui de Sarkozy.

  • Le petit coordinateur

    Au cours d’un « chat » vidéo sur internet depuis Matignon, François Fillon a souhaité la mise en place d’un « vrai régime présidentiel » qui implique la... suppression du poste de Premier ministre.

    Telle est « la logique des institutions » qu’il « souhaite » : un président de la République « qui dirige le gouvernement lui-même », avec en face de lui « une Assemblée beaucoup plus puissante, qui ne peut pas être dissoute par le président de la République ». Mais François Fillon estime que « la France n’est pas aujourd’hui prête à accepter un système comme celui-là ». Alors, dans un premier temps, « il faut sans doute faire un pas vers un régime plus présidentiel, avec un Premier ministre qui reste le coordinateur du gouvernement ».

    Chacun constate que ce « premier pas » est déjà largement accompli. Comme on a pu le vérifier une nouvelle fois avec le « discours de politique générale du Premier ministre », servile répétition des discours de Nicolas Sarkozy : une prestation parfaitement inutile, de la part d’un « coordinateur du gouvernement ».

    Mais les troupes ont manifestement du mal à suivre. Quelques heures plus tôt, Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale, ex-président du groupe UMP, affirmait que si le quinquennat avait modifié la donne, « il faut souligner que tout cela ne peut fonctionner qu’avec un Premier ministre qui est le maître du gouvernement ». Et d’ajouter qu’on « ne peut certainement pas » se passer d’un Premier ministre...

    Sans doute Bernard Accoyer se souvient-il confusément qu’il y a une Constitution de la République qui règle ces rapports entre les institutions. François Fillon, quant à lui, se moque éperdument de la Constitution. Comme son patron Sarkozy, qui viole allègrement tous les jours les articles 20 (le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation) et 21 (le Premier ministre dirige l’action du gouvernement).

    Dans une République normale, Nicolas Sarkozy serait mis en demeure par le Conseil constitutionnel de respecter la Constitution. A sa décharge, on remarquera que, pour l’essentiel, ce n’est en fait ni le président de la République ni le gouvernement qui détermine la politique de la nation, mais Bruxelles. Sarkozy s’agite beaucoup, non pour diriger, mais pour faire croire et se faire croire à lui-même qu’il est le chef. Tout cela serait dérisoire, si ce n’était la survie de la France qui était en jeu.

  • Saint Antoine Marie Zaccaria

    « Que le banquet céleste auquel nous avons participé embrase nos cœurs, Seigneur Jésus-Christ, de ce feu d’amour qui poussa le bienheureux Antoine Marie à lever victorieusement contre les ennemis de l’Eglise l’étendard de l’hostie du salut. »

    Cette postcommunion de la messe du fondateur des Clercs réguliers de saint Paul (Barnabites) fait allusion au rôle de ce saint dans la création, ou du moins la propagation, de la dévotion dite des 40 heures (aujourd'hui oubliée, comme tant d'autres) : en 1534 il commença à exposer solennellement le Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Christ était resté au tombeau.

  • Pasteurs…

    Une dépêche de l’AFP

    Le décret papal (motu proprio), libéralisant la messe traditionnelle en latin, sera publié samedi, a annoncé mercredi à Paris le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France (CEF).

    Le texte, accompagné d'une lettre explicative du pape Benoît XVI, doit être envoyé "ces jours-ci" aux évêques qui, à leur tour, en informeront les prêtres de leur diocèse.

    Dans sa lettre, a précisé le cardinal Ricard, le pape détaille les raisons de sa décision, demandant d'une part aux catholiques qui ont suivi les évolutions initiées par le concile Vatican II de "comprendre" la fidélité au rite traditionnel et d'autre part aux traditionalistes de reconnaître l'évolution de l'Eglise, l'oecuménisme ou le dialogue inter-religieux.

    Le cardinal Ricard présidait mercredi soir l'inauguration officielle de la nouvelle maison de la CEF, dans le quartier des Invalides (VIIe).

    A cette occasion, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur chargée des cultes, a dit qu'elle souhaitait donner une suite à l'étude sur les relations entre les cultes et l'Etat (ndlr le "rapport Machelon") et qu'elle ferait "prochainement" des propositions au Premier ministre à ce sujet.

    Le motu proprio facilite la célébration de la messe en latin selon le rite établi par saint Pie V, dite de rite tridentin. Depuis le concile Vatican II, la messe en latin a été remplacée par la messe en langue vernaculaire, dite face aux fidèles, la communion reçue debout.

    Pour célébrer la messe de rite tridentin, il fallait une autorisation de l'évêque. Avec le motu proprio, ce serait aux paroisses d'autoriser la messe tridentine.

    Toutefois, plusieurs évêques présents à l'inauguration de la maison de la CEF disaient mercredi soir qu'ils continueraient à se charger eux-mêmes de cette question.

    Et l’on sait hélas comment ils s’en « chargent ». Sans surprise, ceux-là vont faire un bras d'honneur au pape et continuer de persécuter les fidèles qui demandent la messe de saint Pie V. Peut-être même davantage encore qu'auparavant, comme on le voit à Nanterre ou à Laval.

    Pendant ce temps, le ministère de l’Intérieur va s’occuper de favoriser l’islam (c’est l’essentiel du rapport Machelon).

  • Le laïcisme fanatique

    Le rectorat de Nantes a mis en demeure l’Université catholique de l’Ouest (UCO, dite la Catho d’Angers, 11.500 étudiants) d’abandonner le nom d’université. La lettre du rectorat date semble-t-il d’il y a trois mois, mais l’information n’a été divulguée que le 25 juin, lors d’une cérémonie de remise de légion d’honneur dans l’établissement. Et elle a été répercutée dans les pages nationales de Ouest France le 29 juin.

    Le rectorat a ressorti pour l’occasion une loi de 1880, début de la grande époque de persécution de l’Eglise, stipulant que « les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre (sic) le nom d’université ».

    On voit bien là le renversement opéré par les laïcistes. Le mot université est catholique (évidemment, est-on tenté d’ajouter). Les universités ont été créées dans et par l’Eglise. Les statuts de celle d’Angers ont été approuvés par le Saint-Siège en 1373 (ils ont été renouvelés par Mgr Freppel en 1875). Plus de six siècles plus tard, et 127 ans après avoir promulgué sa loi illégitime, la République prétend interdire à une université de s’appeler université.

    C’est tellement grotesque que le président du conseil général, Christophe Béchu, a décidé de saisir le gouvernement pour que l’UCO soit rétablie dans son titre. Mais il a la loi contre lui…

    Sans doute la chose avait-elle été gardée secrète pour que les tractations puissent se faire discrètement. Mais il est bon que soit affiché publiquement que le fanatisme laïciste est toujours prêt à frapper, et cherche des lois oubliées pour persécuter les catholiques.

    Il n’est pas inintéressant de constater que Wikipedia s’est fait l’auxiliaire dévoué et très informé du rectorat : alors que la mise en demeure n’était pas encore connue, l’article sur l’Université catholique de l’Ouest a été supprimé le 19 avril dernier, et redirigé vers « Institut catholique d’Angers », avec cette indication : « L'Institut catholique d'Angers est actuellement usuellement présenté sous le nom d'Université catholique de l'Ouest, la loi du 18 mars 1880 (Article L. 731-14 du Code de l'education) interdit pourtant que les établissements d'enseignement supérieur privés s'intitulent "université" et le punit d'une amende de 30 000 euros. »

  • Le serviteur de Dieu Jérôme Lejeune

    Le « Nihil Obstat » pour l’introduction de la cause de béatification et canonisation du professeur Jérôme Lejeune ayant été émis par la congrégation romaine pour les causes des saints, le procès diocésain s’et ouvert le 28 juin à Paris. Mgr Vingt Trois avait nommé Mgr Jérôme Beau, vicaire général, pour le représenter.

    Le postulateur a souligné que « le témoignage du Professeur Lejeune est vraiment prophétique et d’une actualité étonnante ». « En ces temps où notre société remet en question les certitudes les plus fondamentales concernant la personne humaine, il demeure un témoin passionné et courageux de la vérité et de la charité ».

    Mgr Beau a notamment ajouté : « Jérôme Lejeune a été fidèle en tout à son engagement de Serviteur de la Vie, sans céder aux pressions ni reculer devant les obstacles. Il a su mettre son immense intelligence au service de Dieu et des hommes, en particulier des plus faibles, au risque d’être rejeté par ses pairs. Il n’a fait usage de son savoir que pour témoigner de la Vérité, en réconciliant, aux yeux du monde contemporain, la foi et la raison. La canonisation du Professeur Jérôme Lejeune, laïc engagé, permettrait de maintenir vivant son esprit de service inconditionnel du Mystère de la Vie et servirait d’exemple et de modèle pour tous ceux qui veulent, avec courage, mettre leur intelligence et notamment leurs compétences scientifiques au service de la vérité et de la dignité de la personne humaine. »

    Je ne sais pas si l’on peut s’amuser, dans l’au-delà, de ce qui se dit sur terre, mais si c’est le cas je vois d’ici le grand sourire du Pr Lejeune entendant une telle reconnaissance posthume, de la part d’hommes d’Eglise qui dans le meilleur des cas l’ignoraient. Et l’on a encore entendu des évêques s’en prendre à la Fondation Jérôme Lejeune, lors du dernier Téléthon. Des évêques dont il aurait tant aimé qu’ils soient des « témoins passionnés et courageux de la vérité et de la charité », mais dont il déplorait vivement (en privé) la lâcheté et le manque de charité.

    Le motu proprio et le Padre Pio 

    Beaucoup moins amusantes sont les explications données aujourd’hui comme émanant du nouveau président de la conférence épiscopale italienne sur le motu proprio (ce texte se trouvait déjà fin novembre sur le site de l’archidiocèse de Gênes), quand est donné comme argument que la messe de saint Pie V n’a jamais été interdite, le fait que Paul VI lui-même avait concédé un indult au saint Padre Pio. Quand on connaît les persécutions que le Padre Pio a dû endurer, on a envie de hurler. En outre c’est faux. Il s’agissait seulement de permettre au Padre Pio, qui était mourant, de ne pas appliquer la réforme de 1965. Il ne s’agissait pas de la nouvelle messe, qui est entrée en vigueur après sa mort.