Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 941

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Le plus grand des hommes a donc été envoyé pour rendre témoignage à Celui qui est plus qu'un homme. Quand en effet celui que nul ne surpassa parmi les enfants des femmes, s'écrie: « Je ne suis pas le Christ », et que devant le Christ il s'humilie, c'est que sûrement le Christ est plus qu'un homme. Veux-tu aller à Jean, le plus grand des hommes? Mais le Christ est plus qu'un homme. Ainsi donc en voyant le précurseur, cherche le Juge; crains le Juge en entendant la voix de son héraut. Jean est un envoyé; il a prédit l'apparition prochaine du Messie. Quel témoignage lui rend-il ? Ecoute : « Je ne mérite pas, dit-il, de dénouer les courroies de sa chaussure ». — Comprends-tu bien, ô homme, ce que tu ferais alors? — « Quiconque s'abaisse sera élevé ». — Que dit-il encore du Christ? « Nous avons tous reçu de sa plénitude ». Tous, qu'est-ce à dire? C'est que patriarches, prophètes ou apôtres sacrés, envoyés avant ou après l'Incarnation, « nous avons tous reçu de sa plénitude ». Nous sommes comme des vases; il est, lui, la Source.

    Si donc nous avons bien compris ce mystère, Jean, mes frères, est un homme, le Christ est Dieu. Que l'homme donc s'humilie; c'est Dieu qui doit être élevé. Pour apprendre à l'homme à s'humilier, Jean est né le jour où commencent à décroître les jours; et pour enseigner qu'il faut exalter Dieu, le Christ est né le jour où les jours commencent à croître. Mystère profond ! Si nous célébrons la naissance de Jean comme celle du Christ, c'est que cette naissance aussi est remplie d'enseignements sacrés. De quels enseignements ? De ceux qui nous montrent en quoi consiste notre grandeur. Afin de croître divinement, diminuons humainement. Humilions-nous en nous-mêmes pour grandir en Dieu. (In homine minuamur, in Deo crescamus. In nobis humiliemur, ut in illo exaltemur.)

    Les morts différentes de Jean et du Christ nous montrent aussi cette grande vérité d'une manière frappante. Pour dire à l'homme de diminuer, Jean a perdu la tête; pour lui dire aussi combien il doit exalter Dieu, le Christ a été élevé en croix. Jean a été envoyé pour nous servir de modèle et pour nous attacher au Verbe. Tant que puisse se vanter l'orgueil humain, si éminente que soit la sainteté dont il se flatte, qui jamais égalera Jean ? Toi qui t'estimes grand, jamais, qui que tu sois, tu ne seras ce qu'il était. Il n'était pas né encore, et déjà par son tressaillement dans le sein maternel il prédisait la prochaine naissance du Seigneur. Est-il rien de plus sublime que cette sainteté? Imite-la, écoute ce qu'il dit du Christ : « Nous avons tous reçu de sa plénitude». C'est le flambeau qui te montre durant la nuit la source où lui-même a bu : « Nous avons tous reçu de sa plénitude. — Nous tous » : il est la Fontaine, nous sommes des vases; il est le Jour, nous sommes des flambeaux. Triste faiblesse humaine ! c'est avec un flambeau qu'on cherche le jour.

    Saint Augustin, sermon 289, 5.

  • "Historique", dit Macron

    Puisque c’est le premier sommet européen auquel participe Emmanuel Macron, il faut que le charismatique sauveur de la France, de l’Europe et du monde y impose un acte « historique ».

    C’est fait. Du moins c’est lui qui le dit. Ce qui est « historique », selon Macron, c’est cette ligne du paragraphe 8 des « conclusions » du conseil du 22 juin 2017 :

    Le Conseil européen convient de la nécessité de lancer une coopération structurée permanente qui soit inclusive et ambitieuse.

    « Coopération structurée permanente » : c’est ce qui devait être mis en œuvre lors de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. En… 2009.

    Ce qui allait de soi en 2009 et avait été ratifié par tous les Etats membres devient subitement une décision historique en 2017…

    Toutefois l’Irlande a rappelé que sa tradition de neutralité l’empêchait de participer à ce plan, et le Danemark, qui s’est exclu de toutes les politiques européennes depuis Maastricht, a rappelé qu’il ne participerait donc pas à celle-là non plus…

    On a remarqué que tout le monde n’est pas en adoration devant Macron. Sa grande interview d’hier, où il accusait les pays d’Europe centrale, sans les nommer, de prendre l’UE pour un « supermarché » alors que c’est un « destin commun », et certains dirigeants « qui tournent le dos à l’Europe », a été reçue 5 sur 5 par Beata Szydlo et Viktor Orban.

    La première a déclaré lors d’un point de presse à Bruxelles :

    «La Pologne est ouverte à la coopération avec la France. Mais cela dépendra du président Macron, s'il entend étaler dans les médias son antipathie à l'égard des pays d'Europe centrale ou s'il veut parler des faits. Il est bon de parler des faits et non pas de se servir de remarques basées sur des stéréotypes. »

    Quant au second, il a trouvé que l’apparition du « petit nouveau » sur la scène européenne n’était pas « très encourageante », s’il considère que la meilleure forme d’amitié entre les pays membres de l’UE est « de donner des coups aux pays d’Europe centrale ».

    Aujourd’hui Macron a rencontré les dirigeants du groupe de Visegrad. On imagine l’ambiance. L’Elysée a diffusé un communiqué indiquant que la rencontre a montré « la volonté de se comprendre, de s’entendre et de travailler à trouver des positions communes, sans nier les vraies divergences qui s’expriment », assurant que « l’idée n’est pas de scénariser ou de créer une crise ou un conflit » avec ces pays…

  • Trump

    La résolution annuelle et rituelle du conseil des droits de l’homme de l’ONU contre les « violences faites aux femmes » a été adoptée hier comme d’habitude « par consensus », sans vote.

    Il y a bien sûr un paragraphe sur la « santé sexuelle et reproductive » (des femmes, pas des truies, semble-t-il) énumérant les droits à des « méthodes modernes et efficaces de contraception », de contraception d’urgence, et à un « avortement sûr lorsque la loi nationale permet ce service » (sic). Ce qui à vrai dire ne permet guère la « reproduction »… Quant à prétendre que l’avortement combat les violences faites aux femmes…

    Il y a eu toutefois une différence de taille par rapport à l’adoption de la dernière résolution.

    L’an dernier, les Etats-Unis d’Obama, qui ne faisaient pas partie du conseil des droits de l’homme, avaient néanmoins bruyamment appuyé la résolution. (Il n’y avait guère eu que le représentant du Paraguay pour dire que le conseil des droits de l’homme ne pouvait pas condamner la peine de mort et dans le même mouvement soutenir un acte dont le résultat est de même la disparition d’une vie humaine.)

    Cette année, le représentant du gouvernement américain, Jason Mack, a rappelé que les textes de référence en la matière, notamment celui de la conférence de Pékin en 1995, n’avait pas retenu l’avortement comme un droit des femmes (grâce à Jean-Paul II et à son efficace « envoyée spéciale » Mary-Ann Glendon – que George W. Bush nommera ambassadeur près le Saint-Siège début 2008, mais devra démissionner lors de l’arrivée d’Obama un an plus tard).

    Jason Mack a souligné :

    « Nous ne reconnaissons pas l’avortement comme une méthode de planning familial, et nous ne soutenons pas l’avortement dans nos programmes d'assistance à la santé en matière de procréation. »

    Les Etats-Unis se sont donc officiellement « dissociés du consensus sur la paragraphe opérationnel 9d. »

  • Le Très Saint Cœur de Jésus

    Si l'on pèse bien, en effet, les arguments sur lesquels se fonde le culte du Cœur transpercé de Jésus, il est évident pour tout le monde qu'il ne s'agit pas là d'une dévotion quelconque qu'il est loisible à chacun de sous estimer et de dédaigner, mais d'un hommage religieux apte entre tous à conduire à la perfection chrétienne. Car si la dévotion, selon la traditionnelle définition théologique proposée par S. Thomas, « n'est rien d'autre, semble-t-il, qu'une volonté de se donner avec empressement à ce qui regarde le service de Dieu », peut on concevoir un service de Dieu plus convenable et plus nécessaire, plus noble aussi et plus doux, que celui qui prétend servir son amour ? Y a-t-il aux yeux de Dieu rien de plus agréable et de plus précieux que ce service voué à la divine charité, et ce par un motif d'amour ? Car tout service spontanément offert est un don, et l'amour « est le premier de tous, celui par lequel tous les autres dons gratuits sont octroyés ». Il faut donc faire le plus grand cas de cette dévotion, grâce à laquelle l'homme honore et aime Dieu davantage et se dédie plus facilement et plus aisément à la divine charité ; dévotion que notre Rédempteur a daigné proposer et recommander lui même au peuple chrétien, et que les Souverains Pontifes ont défendu dans des documents mémorables et qu’ils ont couvert de grands éloges. Il serait téméraire et dommageable et ce serait offenser Dieu lui même que de faire peu de cas de cet insigne bienfait donné par Jésus Christ à son Église.

    Ceci étant, il est hors de doute que les fidèles qui rendent hommage au Sacré-Cœur du Rédempteur satisfont par là au très grave devoir qu’ils ont de servir Dieu, en même temps que de se consacrer totalement à leur Créateur et Rédempteur, eux mêmes et tout ce qui est leur - sentiments intimes ou activités – et d’obéir ainsi au divin commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta vigueur ». Ils ont en outre la ferme certitude d'être poussés à honorer Dieu non pas d’abord par intérêt personnel concernant le corps ou l'âme, la vie présente ou la vie éternelle, mais bien à raison de la bonté de Dieu lui même, auquel ils s'efforcent de rendre hommage en en répondant à son amour, en l'adorant et en lui témoignant la reconnaissance qu’ils lui doivent. Entendu autrement le culte du Sacré-Cœur de Jésus ne répondrait pas au caractère authentique de la religion chrétienne, car l'homme n'aurait plus alors principalement en vue par cet hommage l'amour divin ; et il arrive parfois qu'on doive, à juste titre, reprocher un amour et un souci excessifs de soi-même à ceux qui comprennent mal cette très noble dévotion ou ne la mettent pas convenablement en pratique. Que tous se persuadent donc bien que, dans la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, ce n'est pas aux œuvres extérieures de piété que revient la première place ; et l'essentiel n'est pas dans les bienfaits à obtenir : car si le Christ Seigneur a voulu les garantir par des promesses privées, c'est afin de pousser les hommes à remplir avec plus de ferveur les grands devoirs de la religion catholique, à savoir l'amour et l'expiation, et à pourvoir également au mieux, par là même, à leur avantage spirituel.

    Pie XII, encyclique Haurietis aquas, 62-63.

  • Leur "tradition"

    L'imam de Falls Church, en Virginie, a recommandé au début du mois de pratiquer l'excision pour éviter « l'hypersexualité » chez les femmes. Puis il a fait marche arrière en « s'excusant devant celles et ceux qu'il a offensés ».

    Tariq Ramadan, dans une vidéo, a donné son opinion personnelle, qui est que l’on ne doit pas « promouvoir » l’excision parce que « d’abord ce n’est pas dans le Coran ». Et il a poursuivi en prenant la défense de l’imam et en justifiant les mutilations :

    Cela dit, je ne peux pas nier le fait que certains érudits musulmans au plus haut niveau de leur position institutionnelle soutiennent le fait que cela est possible que vous pouvez aller jusqu’à l’excision ou la mutilation, nous avons cela dans notre tradition et cela fait partie de la discussion interne que nous devons avoir. Donc, c’est plaire aux gens qui attaquent l’islam que de dire : « Oh non, non, non, ce n’est pas islamique. C’est illégal, ce n’est même pas fidèle à notre tradition. » Nous devons avoir une discussion interne… Donc, encore une fois, nous devons être sérieux. Personne ne peut dire que ça ne fait pas partie de notre tradition. C’est controversé, c’est discuté … vous devez prendre position, mais vous ne pouvez pas nier le fait que cela fait partie de notre tradition.

    Il ne faut pas exposer un de nos leaders qui sert la communauté depuis plus de trente ans. Il faut nous lever pour défendre nos opinions, et avant de réagir de manière précipitée sur quelconque sujet, nous devons avoir une discussion interne. (...) Il ne faut pas laisser les autres décider pour nous quelles sont nos priorités. Nous devons dire avec dignité et confiance : c'est à nous de décider, pas aux islamophobes ni aux racistes.

    Car la loi est raciste, et défendre l’intégrité corporelle de la femme c’est de l’islamophobie…

  • Un nouveau patriarche grec-melkite catholique

    SB Joseph.jpeg

    Suite à la renonciation de S.B. Grégoire III Laham, 85 ans, une assemblée synodale électorale de l’Eglise grecque-melkite catholique s’est tenue du 19 au 21 juin à l’ancien séminaire d’Aïn Traz, près de Beyrouth.

    Le nouveau patriarche est S.B. Joseph Absi, 71 ans, né à Damas, et vicaire patriarcal à Damas depuis 2006. Il était donc le bras droit de l’ancien patriarche (qui réside essentiellement à Damas), et ce n’est donc pas une surprise. Il est président de la Caritas Syrie depuis 2001. On notera que lorsqu’il fut sacré évêque, il reçut le titre d’archevêque de Tarse des Grecs-melkites. Alors que tant d’autres sièges titulaires sont de villes totalement inconnues, celui-là est pour le moins prestigieux… Mais maintenant il est « patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem des Grecs melkites ».

    Mgr Joseph Absi est par ailleurs le compositeur d’un chant de sœur Marie Keyrouz, sur le psaume 41 (Comme un cerf languit…), que l’on peut entendre ici (Kama Yachtaqu).

    Enregistrer

  • Saint Paulin de Nole

    La vie de saint Paulin de Nole (et d’abord de Bordeaux) est fascinante. Ce personnage était l’un des plus riches et influents sénateurs romains. Il devint même consul de Rome. Puis il quitta tout et fonda un hospice à Nole. Il aurait bien accepté de devenir portier, mais on le fit prêtre, puis évêque. Il eut une importante correspondance avec saint Augustin.

    La dernière lettre que nous ayons de lui est adressée à « ses enfants » Eucher et Galla et commence par l’évocation de ses « chers fils » Gelase, Augende et Tigride. Il ne s’agit pas de ses enfants : Paulin eut seulement un fils qui mourut en bas âge. Eucher est saint Eucher, futur évêque de Lyon, qui vit alors avec sa femme Galla dans les îles de Lérins (à Lero, comme le précise Paulin). Alors que ce « vénérable père Honoré » est saint Honorat, fondateur de l’abbaye de Lérins et futur archevêque d’Arles. Gelase, Augende et Tigride sont des moines de Lérins qui ont été envoyés par saint Honorat visiter saint Paulin. Cet environnement de sainteté, partout où se pose le regard, est émouvant. (On peut continuer longtemps, car Paulin avait connu saint Martin, il écrivait aussi à saint Sulpice Sévère et à saint Alypius de Tagasthe, le grand ami de saint Augustin, à saint Amand, saint Delphin, saint Apre, saint Victrice….)

    Paulin Evêque à mes très chers, très honorables, et très saints enfants Eucher et Galla.

    Notre Seigneur et notre Dieu soit béni de la bonté qu'il a eue de satisfaire mes désirs, m'ayant donné plus de satisfaction que je ne souhaitais dans la visite que m'ont rendue mes très chers fils Gelase, Augende, et Tigride , qui m'ont été envoyés par notre illustre frère en Jésus-Christ, le vénérable Prêtre Honoré, à qui Dieu a inspiré comme à vous le soin de me consoler. Car leur ayant demandé avec empressement l'état de votre santé, et ce que vous faisiez (non que je doutasse de Vos saintes occupations) ils me répondirent que grâces à. Dieu vous vous portiez très bien, que vous étiez toujours saintement occupés à la pratique de la vertu, que vous travailliez tous deux conjointement à renoncer au monde, et que vous ne pensiez qu'aux moyens d'acquérir le Ciel.

    Je me souvenais bien que ces chers enfants qui m'avaient rendu visite de votre part l’année passée, m'avoient appris le lieu de votre demeure aussi bien que celle du vénérable Père Honoré, et qu'ils m'avoient dit que vous n'étiez pas beaucoup éloignés les uns des autres, n'étant séparés que par un petit rocher, qui divise deux îles, dont l’une se nomme Lero et l'autre Lérins.

    C’est pourquoi ceux-ci m'ayant dit qu'ils venaient du Monastère de Lérins, je me suis en même temps souvenu du nom de l'autre île, où vous vous êtes retirés pour être éloignés du bruit et du commerce du monde. C'est ce qui m'a donné occasion de vous écrire, pour vous marquer la reconnaissance que j'aurai toute ma vie de la bonté que vous avez pour moi, et qui me fait croire que mes lettres ne vous seront pas désagréables, vous étant particulièrement rendues par ces chers enfants que vous aimez, et qui ont eu la charité de s'en charger.

    Recevez donc avec plaisir dans ce peu de paroles les marques de la tendresse de cœur et de la parfaite amitié que j'ai pour vous. Regardez, et conservez cette lettre comme un gage de la charité qui doit nous unir intimement. J’espère que Vous la recevrez en parfaite santé, et que si vous trouvez occasion de me récrire par les mêmes Messagers, vous le ferez au plus tôt.

    Je crois que vous m'auriez fait cet honneur, si vous aviez su que ces chers enfants venaient directement chez moi. Comme je sais qu'ils sont vos voisins, je leur demandai s'ils vous avaient vus avant leur départ, et ils me dirent qu'ils n'avoient pu avoir cette satisfaction, et qu'ayant été pressés de s'embarquer, ils n'avaient pu vous aller dire adieu.

    Quoique que l'assurance qu'ils m'ont donnée de votre santé me réjouisse beaucoup, néanmoins, comme vous savez que le Royaume de Dieu ne consiste pas dans les paroles, mais dans la vertu, et que la charité, qui en fait la plénitude, et la souveraine perfection, demande des effets, je vous prie de me donner au plus tôt de vos lettres, où je puisse voir les marques de votre constante amitié.

    Ce n'est pas que je ne sois pleinement persuadé de la bonté que vous avez pour moi ; et je fais un si grand fond sur la fermeté, et la sincérité de votre amitié, que je crois que vous pensez à moi-même durant votre silence. Car comme notre connaissance ne s'est point faite par les sentiments de la nature, ni de la manière ordinaire que se forme l’amitié, mais seulement par les lumières, et les mouvements de la grâce, qui nous a unis dans le sein de Jésus-Christ, nous avons lieu de croire que cette union, étant fondée sur Jésus-Christ, sera invariable ; car quelle force, ou quel oubli pourrait diviser ce que Dieu a parfaitement uni.

    Que le Seigneur vous bénisse du haut de Sion, de cette bénédiction dont est béni l'homme qui craint le Seigneur ; afin que vous viviez longtemps dans une parfaite union conjugale, que vous ayez aussi la satisfaction de voir vos enfants bénis de Dieu ; que tous ensemble vous voyiez les biens de la Jérusalem céleste ; et que vous demeuriez éternellement en la maison du Seigneur. C'est ce que je vous souhaite de tout mon cœur, mes très chers et très honorables enfants, avec qui je suis uni intimement par les liens de la charité.

    (Traduction de 1703, sans doute de Claude de Santeul)

  • L’hommage à Kohl

    Le 1er juillet sera organisé à Strasbourg (ou bien faut-il écrire Straßburg ?) un hommage à Helmut Kohl, mort le 16 juin.

    L’organisation n’est pas facile. Car Helmut Kohl et Angela Merkel étaient fâchés, et la veuve de l’ancien chancelier, Maike Kohl-Richter, s’oppose à ce que l’actuelle chancelière prenne la parole… D’ailleurs elle refuse que toute personnalité politique allemande s’exprime, pour qu’il n’y ait pas d’instrumentalisation politique.

    Et elle veut aussi que Viktor Orban soit un des orateurs étrangers. Parce que Kohl avait parlé plusieurs fois de son « ami Viktor Orban », et qu’il l’avait encore reçu en avril 2016, en pleine crise des « migrants », ne faisant pas mystère qu’il était d’accord avec Orban – il avait déjà dit son opposition résolue à la politique d’Angela Merkel, et dans la préface à l’édition hongroise de son livre Par souci de l’Europe, qui paraissait au même moment, il soutenait très clairement la politique d’Orban:

    L’ancien chancelier appelle le bloc à ne pas se limiter aux aspects humanitaires, mais à tenir compte des « intérêts sécuritaires et culturels bien établis » de l’Europe. « [Nombre de réfugiés] ont des origines culturelles différentes. Pour la plupart, ils sont d’autres confessions que la foi judéo-chrétienne, qui est un des fondements de nos valeurs et de notre société », poursuit-il.

    Selon le Spiegel, la première demande de Maike Kohl-Richter aurait été acceptée, à condition qu’elle arrête de vouloir faire parler l’horrible Orban...

  • Faut y aller !

    6a00d83451619c69e201b8d28dd9aa970c-pi.jpg

    J'ai quatre petits-enfants dans cette école. Alors si vous êtes dans le coin, allez les soutenir !

  • Pitoyable

    Collabos et fiers de l’être : Thierry Solère annonce la création d'un groupe commun avec les centristes de l'UDI à l'Assemblée nationale, qui aura une « attitude constructive vis-à-vis des réformes dont le pays a besoin qui seront proposées par le gouvernement ».

    Parce que 350 godillots, ça ne suffit pas à Macron ? Il lui en faut une quarantaine de plus, qui se présentaient aux électeurs comme candidats d’opposition ?