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Le blog d'Yves Daoudal - Page 869

  • Ce n’est plus un Français

    Liste des évêques de Rabat, au Maroc :

    Victor Dreyer (1923-1927

    Henri Vielle (1927-1946)

    Louis-Amédée Lefèvre (1947-1968)

    Jean Chabbert (1968-1982)

    Hubert Michon (1983-2001)

    Vincent Landel (2001-2017).

    Hier, le pape a accepté la renonciation de Mgr Vincent Landel et a nommé à sa place le Père Cristóbal López Romero, provincial de la Province salésienne de Marie Auxiliatrice en Espagne.

  • Entre le bœuf et l’âne gris

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    Nous avons tellement en tête l’image de la crèche avec l’âne et le bœuf qu’il faut faire un effort pour se souvenir que ces animaux ne figurent pas dans le texte évangélique (pas plus que la grotte ou la crèche, d’ailleurs : il est seulement question d’une « mangeoire »).

    Je me suis demandé de quand datait cette mention devenue inséparable de la scène de la Nativité, tant en Orient qu’en Occident (car l’âne et le bœuf font partie du canon de l’icône byzantine).

    La première mention « scripturaire » se trouve dans l’évangile du « pseudo-Matthieu ». Mais ce texte (latin) date semble-t-il du VIe siècle. Or il y avait alors déjà des crèches avec l’âne et le bœuf. Et cela se perd dans la nuit des temps. Les toutes premières représentations de la Nativité, en bas relief, du milieu du IVe siècle, montrent déjà les deux animaux (photo).

    Quant aux pères de l’Eglise, c’est Origène qui est le premier (comme d’habitude…) à évoquer l’âne et le bœuf de la crèche, en référence à la prophétie d’Isaïe : « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la mangeoire de son maître, mais Israël ne me connaît pas. »

    Tous les pères reprendront cette prophétie (d'autant que c'est le même mot grec - φάτνῃ, qui se trouve en Isaïe et chez saint Luc, pour désigner la mangeoire, et par extension la crèche, ce qui n'est pas un hasard), en en soulignant le sens allégorique : Jésus vient pour le peuple d’Israël, représenté par le bœuf, animal pur, et pour les païens, représentés par l’âne, animal impur.

    On y ajoutera fréquemment Habacuc 3,2 : « Entre deux animaux tu te manifestes. »

    Telle est en effet la version de la Septante qui a fini par s’imposer, et dans sa traduction latine : « in medio duorum animalium », dont font écho deux répons de Noël. Ce qui est très intéressant. En fait, les manuscrits de la Septante ont, en capitales, sans aucun signe diacritique, ΖΩΩΝ. Ce qu’on a interprété comme le génitif pluriel du mot qui veut dire « être vivant », surtout « animal », en mettant l’accent sur le premier Ω. Mais en mettant l’accent sur le second Ω la signification n’est plus la même. Il s’agit des vies, des temps… « Au milieu des années », traduit saint Jérôme. Or c’est ce qui correspond au texte hébreu. Et saint Cyrille de Jérusalem l’interprète ainsi. Mais le fait est que l’interprétation chrétienne « de Noël » a prévalu, au point que les manuscrits en minuscules ont l’accent sur le premier ώ, et que c’est ce que l’on voit dans toutes les éditions actuelles de la Septante, chez les byzantins comme dans l’édition scientifique occidentale de Rahlfs.

    Tant il est évident qu’il y avait un âne et un bœuf dans la crèche de Bethléem…

  • Dans l’octave de Noël

    ℟.  Hódie nobis de cælo pax vera descéndit:
    * Hódie per totum mundum mellíflui facti sunt cæli.
    ℣. Hódie illúxit nobis dies redemptiónis novæ, reparatiónis antíquæ, felicitátis ætérnæ.
    ℟.  Hódie per totum mundum mellíflui facti sunt cæli.

    Aujourd’hui la paix véritable est descendue du Ciel sur nous : Aujourd’hui, par tout l’univers, les cieux ont distillé le miel. Aujourd’hui a brillé pour nous le jour de la rédemption nouvelle, de l’antique réparation, de l’éternelle félicité.

    Répons des matines, chanté - avec conviction ! - par les moines de Montserrat :

  • Coptes attaqués

    Deux islamistes ont tenté d’attaquer l’église copte Saint-Ménas de Helouan, au sud du Caire, ce matin. Ils ont commencé à tirer et les portes de l’église ont été aussitôt fermées. Il y a eu néanmoins 9 morts, dont un policier musulman. L’un des terroristes a été abattu, on a découvert alors qu’il portait un gilet bourré d’explosifs. Son complice a été retrouvé peu après, il portait des armes, des munitions et une bombe.

    Une heure plus tard, dans le même secteur, une boutique copte a été attaquée : deux morts.

  • Record japonais…

    Nouvelle baisse de la population cette année au Japon : il y a eu 941.000 naissances (encore 36.000 de moins que l’an dernier) pour 1.344.000 morts.

    Il n’y a jamais eu aussi peu de naissances depuis qu’il y a des statistiques (1899).

  • Chronique des cinglés

    Une soixantaine de « musiciens » et « universitaires » de Boston ont signé une lettre ouverte qui dénonce le fait que dans la saison de l’orchestre symphonique de la ville (l’un des meilleurs du monde), sur 73 pièces, « 72 sont écrites par des hommes blancs ».

    La « violoniste et compositrice » Shaw Pong Liu (beaucoup plus activiste dans les divers combats sociétaux que musicienne) en a rajouté une couche en écrivant au Boston Globe : « Dans une époque où le racisme est un sujet sensible au niveau local et national, le BSO est accroché à ses élites, les hommes blancs européens, face à une salle de concert dont le public ne ressemble pas au reste de la communauté dans laquelle ils évoluent. »

    La direction de l’orchestre de Boston aurait pu simplement rappeler deux évidences : la première est que la musique symphonique fait partie de la culture européenne et que jusqu’à présent il s’agit en effet de la culture de peuples blancs ; la seconde est qu’il n’existe pas de grands compositeurs femmes, et que les œuvres des compositrices ne peuvent donc avoir qu’une présence marginale.

    Mais non. Le conseil d’administration du BSO est à plat ventre devant le politiquement correct. Et il a répondu par une lettre de repentance de cinq pages, en pleurnichant que la requête était fondée, mais qu’il fallait juger d’après l’activité complète de l’orchestre, pas seulement ses concerts au Symphony Hall, et qu’alors on pouvait voir qu’un effort était fait quant aux compositrices, mais que de fait il restait tout à faire en ce qui concerne les compositeurs de couleur mais qu’on allait y remédier, et qu’on allait bien sûr recevoir les pétitionnaires…

  • Une église détruite en Chine

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    L’église catholique de Zhifang, village près de Xi’an, capitale du Shaanxi, a été détruite mercredi par les autorités, sans motif. L’église avait été édifiée à la fin des années 1990, avec toutes les autorisations requises, et elle était en service depuis 1999, sans interruption. Une simple note du 20 décembre a annoncé sa démolition. L’accès a été interdit, et tout ce qui se trouvait à l’intérieur, mobilier, ornements liturgiques, a été enlevé et emporté dans des camions avant que l’édifice soit rasé.

    Les catholiques ont manifesté devant la mairie. Mais ils n’ont obtenu aucune explication.

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  • On n’arrête pas le progrès

    C’est nouveau, ça vient de sortir, la nouvelle bénédiction pontificale urbi et orbi : François l’a rétrécie, ou plutôt amputée :

    … Et benedictio Dei omnipotentis, Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.

    Et hop. Plus besoin de « descendat super vos et maneat semper ».

    Non seulement le pontife ne demande plus que la bénédiction demeure sur les fidèles, mais il ne dit même pas à qui s’adresse cette bénédiction… Grammaticalement c’est une phrase incomplète. Mais François fait ce qu’il veut, même de la grammaire, puisqu’il est le pape.

    On remarque l’absence de réaction de Mgr Marini. Le cérémoniaire fait semblant de ne pas remarquer l’incongruité. Est-ce pour cela qu’il vient d’être reconduit pour cinq ans, contrairement au dogme bergoglien selon lequel on ne doit pas rester en poste plus de cinq ans ? Mgr Marini comme alibi muet ?

  • Dans l’octave de Noël

    ℟.  Quem vidistis, pastores? dícite, annuntiáte nobis, in terris quis appáruit ?
    * Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.

    ℣. Dícite, quidnam vidistis ? et annuntiáte Christi nativitátem.
    ℟.  Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.

    Qui avez-vous vu, bergers ? Dites-le-nous ; apprenez-nous quel est celui qui a paru sur la terre. Nous avons vu l’Enfant, et les Chœurs des Anges qui louaient ensemble le Seigneur. Dites-nous, qu’avez-vous donc vu ? et annoncez la naissance du Christ.

    Répons des matines (reprise d’un répons des matines de Noël). Le voici magnifiquement chanté par les moines de Montserrat.

  • Les saints Innocents

    La messe de ce jour hésite entre le deuil et la fête. C’est bien une fête, mais il n’y a pas d’alléluia, et à la place il y a un « trait », comme pendant le carême [en fait ce n'est plus le cas depuis 1962, comme me le rappelle Alexandre en commentaire]. Cependant au graduel et à l’offertoire les enfants martyrs chantent le psaume 123 avec des accents de victoire : Notre âme s’est échappée du filet, nous avons été libérés.

    La musique du graduel est, comme souvent, un savant assemblage de formules, qui ici chante la joie du salut. Ce graduel est celui des messes de plusieurs martyrs. L’offertoire, sur le même texte (raccourci) est propre à cette fête, et il rayonne véritablement de joie, de triomphe.

    Anima nostra, sicut passer, erépta est de láqueo venántium : láqueus contrítus est, et nos liberáti sumus.

    Notre âme s’est échappée comme un passereau du filet des chasseurs. Le filet a été brisé et nous avons été délivrés.

    Le voici par les moines de Ligugé :

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    Michael Haydn a composé sur ce texte une de ses plus belles pièces :