Une soixantaine de « musiciens » et « universitaires » de Boston ont signé une lettre ouverte qui dénonce le fait que dans la saison de l’orchestre symphonique de la ville (l’un des meilleurs du monde), sur 73 pièces, « 72 sont écrites par des hommes blancs ».
La « violoniste et compositrice » Shaw Pong Liu (beaucoup plus activiste dans les divers combats sociétaux que musicienne) en a rajouté une couche en écrivant au Boston Globe : « Dans une époque où le racisme est un sujet sensible au niveau local et national, le BSO est accroché à ses élites, les hommes blancs européens, face à une salle de concert dont le public ne ressemble pas au reste de la communauté dans laquelle ils évoluent. »
La direction de l’orchestre de Boston aurait pu simplement rappeler deux évidences : la première est que la musique symphonique fait partie de la culture européenne et que jusqu’à présent il s’agit en effet de la culture de peuples blancs ; la seconde est qu’il n’existe pas de grands compositeurs femmes, et que les œuvres des compositrices ne peuvent donc avoir qu’une présence marginale.
Mais non. Le conseil d’administration du BSO est à plat ventre devant le politiquement correct. Et il a répondu par une lettre de repentance de cinq pages, en pleurnichant que la requête était fondée, mais qu’il fallait juger d’après l’activité complète de l’orchestre, pas seulement ses concerts au Symphony Hall, et qu’alors on pouvait voir qu’un effort était fait quant aux compositrices, mais que de fait il restait tout à faire en ce qui concerne les compositeurs de couleur mais qu’on allait y remédier, et qu’on allait bien sûr recevoir les pétitionnaires…
Commentaires
Il y a un bon compositeur noir de musique symphonique, même si cette production reste marginale dans une œuvre consacrée principalement au jazz orchestral, c'est Duke Ellington, dont je déplore qu'il ait été franc-maçon.