Le blog d'Yves Daoudal - Page 817
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Les Petits Chanteurs de Saint-Charles
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Médecins irlandais
Lu sur Gènéthique à propos du projet de loi sur l'avortement en Irlande :
Dans l’actuel projet de loi avortement, refuser de transférer une patiente vers un médecin pratiquant l’IVG « constituerait une violation de la loi ». En effet, si la loi autorise l’objection de conscience et permet aux médecins de ne pas pratiquer d’IVG, elle les oblige toutefois à « prendre des dispositions pour le transfert des soins de la femme enceinte concernée afin de lui permettre de procéder à l’interruption de cette grossesse ».
Medical Alliance for the Eighth, représentant les professionnels de santé opposés à l’avortement, a demandé au gouvernement d’« étendre les protections des objecteurs de conscience aux généralistes qui refusent de transférer les femmes à d'autres médecins ». En effet, « si les médecins, les infirmières et les sages-femmes sont opposés à l'avortement, alors ils ne souhaitent pas être impliqués dans le processus » a expliqué le Dr O’Regan, de Killarney, considérant que l’IVG « va à l'encontre de toute [sa] conscience et (…) de tout ce qu’[il] comprend comme étant de bons soins ». Le médecin ajoute même : « Le grand mot à la mode pendant toute la campagne a été le choix. Qu'en est-il du choix des médecins qui disent ‘ce n'est pas ce que nous avons signé’ ? »
Médecins pour la Vie, un autre groupe de médecins ayant fait campagne en faveur du ‘non’, a déclaré que si le gouvernement acceptait d’élargir le droit à l’objection de conscience, ce serait « une voix claire pour ces professionnels de santé qui ne souhaitent pas faire usage de leurs compétences contre les membres les plus faibles de la société, quel que soit leur âge ». « Nous ne ferons aucune action permettant délibérément de mettre fin à la vie de l'un de nos patients » a communiqué le groupe.
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Les évêques irlandais
Ceux qui lisent l’anglais liront avec intérêt l’allocution de John Smeaton au tout récent Rome Life Forum. Il y explique comment les évêques d’Irlande ont « détruit la conscience des Irlandais ».
En 1992, suite à un arrêt de la Cour suprême, il y eut un référendum sur la légalisation de l’avortement en cas de risque grave pour la mère, y compris de risque psychologique (notamment menace de suicide). La conférence épiscopale déclara que les citoyens étaient libres de votre selon leur conscience, laissant clairement entendre qu’ils ne voyaient pas d’objection à accepter cette légalisation. Seuls 5 évêques, peu avant le référendum, se prononcèrent pour le non.
En 2001, il y eut un nouveau référendum, pour une loi qui permettrait exceptionnellement l’avortement si le médecin « considère raisonnablement que cet avortement est nécessaire pour prévenir un risque réel et substantiel de perte de la vie de la femme autre que par suicide ». La formulation montre qu’il s’agissait en fait d’une large libéralisation. Le cardinal Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, déclara qu’il espérait que les évêques irlandais « réagissent contre ce projet ». Trois semaines plus tard, les évêques prenaient position en faveur du texte qui, selon eux, réitérait clairement l’interdiction de l’avortement provoqué…
Ces deux référendums furent perdus par le gouvernement (le premier largement, le second de justesse), malgré l’attitude des évêques. Mais leur attitude (qui consiste aussi à condamner les mouvements pro-vie) a fini par porter le fruit de mort tant attendu.
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Laïcité
Le Figaro nous apprend que le ministère dit de l’Education nationale doit envoyer aujourd’hui aux chefs d’établissement et aux enseignants un nouveau guide de conduite à tenir sur les questions de laïcité. Il doit remplacer celui concocté par la Vallaud-Belkacem. Celui-là avait 33 pages. Le nouveau en a 80…
Il s’agit bien évidemment de conseils de comportement face à l’offensive de l’islam. Sauf que, à en croire l’article du Figaro, le mot n’est jamais prononcé. En revanche on trouve une fois « sikh », pour condamner le turban, et l’on rappelle l’interdiction des « crèches de Noël »…
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On réoriente
Lundi, la Commission européenne a demandé au Parlement européen d’accepter une nouvelle répartition des fonds de cohésion de l’UE pour la période 2021-2027.
« Nous proposons aujourd’hui une politique de cohésion pour toutes les régions, qui ne laisse personne de côté » et « adaptée aux nouvelles priorités », a fait valoir devant les journalistes la commissaire chargée de la politique régionale, Corina Cretu.
« Les pays comme la Slovaquie, les pays baltes ou la Pologne reçoivent moins d’argent dans notre proposition de budget pour la politique de cohésion, parce qu’ils sont devenus plus compétitifs, qu’ils ont grandi économiquement », a dit le commissaire au Budget Günther Oettinger devant les députés européens. « D’autres, parce qu’ils sont restés un peu plus en stagnation ces dernières années, comme les Italiens, reçoivent plus d’argent. »
Mais à Bruxelles on ne cache pas que l’un des principaux critères est désormais… l’accueil des « migrants »…
Donc on va donner davantage aux pays où arrivent les « migrants » (Italie, Grèce) et punir les pays qui ne veulent pas accueillir de « migrants »…
Le tableau suivant le montre de façon spectaculaire. Il n’émane pas de la Commission européenne, qui se garde bien de l’établir, mais d’un journaliste du Financial Times. On y voit que, comme par hasard, les pays les plus touchés par la suppression de fonds de cohésion sont, avec l’Allemagne pour d’autres raisons, ceux du groupe de Visegrád : entre 21,7 et 24% de moins.
La première colonne donne le noms des pays (en rouge ceux qui perdent, en bleu ceux qui gagnent), la troisième colonne donne le montant des fonds entre 2014 et 2020, la deuxième colonne le montant des fonds préconisé par la Commission, la quatrième colonne montre la différence en chiffres absolus, la cinquième colonne la différence en pourcentage. On y voit aussi pourquoi personne en Pologne ne prône une sortie de l’UE…
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Où est passé MBS ?
Mohammad ben Salmane (MBS), depuis sa nomination surprise de Le prince héritier d’Arabie saoudite par le roi Salmane, était partout et faisait parler de lui en permanence, se montrant comme le véritable dirigeant du pays en accord avec son père, avec une volonté de changer certaines choses. (C’est lui aussi qui a acheté le Salvator Mundi de Léonard de Vinci, en en faisant le tableau le plus cher du monde.) Or cela fait un mois et demi qu’on n’a pas entendu parler de lui et que personne ne l’a vu. La dernière fois, c’était le 12 avril avec la famille royale d’Espagne.
La question est vraiment posée depuis le 28 avril, quand le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est rendu en visite officielle dans le pays et que MBS n’était pas là, ce qui était invraisemblable compte tenu de l’importance prise par le prince.
Les spéculations vont bon train et les rumeurs ne cessent de prendre de l’ampleur. On dit qu’il y a eu des coups de feu au palais royal et que MBS a été grièvement blessé, peut-être tué. Ainsi que le roi, qui a été transporté dans un bunker sous contrôle américain… La version officielle est que les coups de feu visaient un drone qui s’était approché du palais.
Lequel palais a publié une photo du prince présidant une réunion, mais elle n’est pas datée. Maintenant on annonce une prochaine apparition publique…
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Sainte Jeanne d’Arc
Ce ne sont pas de Jeanne les victoires
Que nous voulons célébrer en ce jour;
Nous appelons ses véritables gloires
La pureté, le martyre et l'amour.En combattant elle sauva la France,
Mais il fallait à ses grandes vertus
Le sceau divin d'une amère souffrance,
Cachet béni de son Epoux, Jésus.Sur le bûcher, sacrifiant sa vie,
Jeanne entendit la voix des bienheureux,
Elle quitta l'exil pour la patrie.
L'ange sauveur remonta vers les cieux !...Enfant, c'est toi notre douce espérance;
Nous t'en prions, daigne entendre nos voix;
Descends vers nous ! Viens convertir la France,
Viens la sauver une seconde fois !Sainte Thérèse, extrait du Cantique pour obtenir la glorification de la Vénérable Jeanne d’Arc, 8 mai 1894.
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Irlande du Nord
Enorme pression sur le gouvernement britannique, après le référendum irlandais, pour que soit légalisé l’avortement en Irlande du Nord (qui a la loi la plus restrictive d’Europe, épinglée par l’ONU comme violant les droits des femmes). Le « shadow cabinet » travailliste s’est mobilisé, et plus de 160 députés, dont des conservateurs, ont écrit à Teresa May pour lui demander d’organiser aussi un référendum sur cette question en Irlande du Nord.
Le porte-parole de Teresa May a répondu hier : « Le Premier ministre a dit dimanche que le référendum en Irlande était une impressionnante démonstration de démocratie, mais il est important de reconnaître que le peuple d’Irlande du Nord est fondé à avoir son propre processus sous la conduite de ses propres élus. »
En fait Teresa May n’a la majorité absolue aux Communes que grâce aux 10 députés du parti unioniste d’Irlande du Nord, le parti du défunt Ian Paisley, fanatiquement calviniste anticatholique et anti-irlandais… et tout aussi fanatiquement pro-vie et pro-Brexit. Lequel parti a également le plus de sièges à l’Assemblée d’Irlande du Nord…
Et voilà pourquoi votre fille est muette…
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Sainte Marie Madeleine de Pazzi
(29 mai 1584)
Mardi matin, ayant communié, je considérais les trois facultés de l’âme et je voyais que l’intelligence des créatures, créée par Dieu pour comprendre et chercher Dieu et ses biens, s’employait tout entière à comprendre et rechercher les biens matériels de ce monde.
Puis je considérai que la mémoire, créée pour se souvenir des bienfaits de Dieu, de la Passion du Seigneur, de ses dons et de ses grâces, était occupée elle aussi par le souvenir de choses nocives pour l'âme.
Je voyais aussi que la volonté, créée pour l'union et la conformité à la volonté de Dieu, en était si éloignée, cherchant et voulant les biens de ce monde, et si fort attachée à la terre que, ne pouvant souffrir tant d’aveuglement et d’ingratitude de la part des créatures, je m’écriai dans un élan d’amour : « Non plus la terre, non plus la terre, mais Toi seul suffis, qui es plus grand que la terre ! » Je répétai plusieurs fois ces paroles, et je les prononçai encore à haute voix.
Puis je vis Jésus tout aimable et beau à la droite du Père éternel, avec ses cinq plaies comme cinq très belles chambres nuptiales toutes pleines de joyaux précieux, surtout celle du saint côté, où se tenaient toutes sortes de gens. Mais il me semblait que celle du côté était réservée à ses épouses, à nous qui sommes religieuses, et je voyais des créatures entrer dans ces chambres et en sortir. Les unes se paraient de beaux joyaux, les autres restaient immobiles, et moi je demeurais dans le côté où je voyais toutes nos moniales et beaucoup d’autres épouses de Jésus qui se paraient de bijoux et se faisaient toutes belles. Mais je n’en prenais pas et ne me parais point, je restais à me reposer très suavement dans l’époux, et, me retournant vers Jésus, lui disais : « Oh ! Mon Jésus, mon Amour, pourquoi ne prendrais-je pas de ces joyaux pour m’en parer, de même que tes autres épouses ? » J’entendis alors qu’il m’était répondu intérieurement : « Sais-tu pourquoi ? Parce que tu n’en es pas encore capable ».
Ensuite, je recommandai toutes les créatures à Jésus et une en particulier pour qui je n’eus pas grand espoir, ce dont j’éprouvai quelque douleur et amertume.
Les Quarante jours d’extases, 3
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La Schiappa en prison !
L'association anticorruption Anticor annonce avoir saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et le Premier ministre au sujet d'une invitation pour la promotion d’un livre de Marlène Schiappa, envoyée par le service presse de son secrétariat d'Etat.
Cela est contraire à la « déontologie » rappelée par le Premier ministre dans une circulaire « relative à une méthode de travail gouvernemental exemplaire, efficace et collégiale » : « Il convient de limiter l'usage des deniers publics au strict accomplissement de la mission ministérielle en ne tirant pas profit de ses fonctions pour soi-même ou pour ses proches. »
Et c’est surtout un délit de « détournement de finalité de fichier », passible de cinq ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende.
Que croyez-vous qu’il se passera ? Rien, bien sûr. La Schiappa évoque une « maladresse » qui « ne se reproduira plus »… Quand on est ministre de l’idéologie officielle on est au-dessus des lois.