La chanteuse irlandaise Sinead O’Connor a annoncé qu’elle devenait musulmane. Elle a expliqué :
« Ceci est la conclusion naturelle du parcours de tout théologien intelligent. Toutes les études des écritures mènent à l'Islam. Ce qui rend toutes les autres écritures redondantes. Je vais recevoir un (autre) nouveau nom. Celui-ci sera Shuhada' Davitt. »
Sic.
Pourquoi un autre nouveau nom ? Parce qu’elle avait déjà changé de nom l’année dernière : elle était devenue Magda Davitt, « pour se libérer des malédictions parentales » (et pour faire la promotion de son nouvel album).
Shuhada, selon elle, veut dire « martyre ». Raté. Shuhada est le pluriel de shahid, martyr (celui qui meurt dans le combat sur le sentier d'Allah). Le féminin est shahida. Doit-on en déduire qu’elle se prend pour une armée de kamikazes de l’Etat islamique ?
Elle a publié une vidéo où on la voit en tenue camouflée chanter l’adhan, l’appel à la prière.
Le 3 août 2017, elle se disait suicidaire. En juin 2016, des rumeurs de suicide avaient conduit la police à la rechercher.
Si j’étais le FBI (elle vit aux Etats-Unis) je commencerais à m’inquiéter de savoir si, où, et quand, « les martyrs » Sinead O’Connor en treillis ont l’intention de se faire exploser…
Cela dit, on peut aussi relativiser la chose quand on constate que sur son compte twitter, à la place de la photo du propriétaire, il y a la publicité de Nike : « Portez un hijab, arrêtez d'en parler et faites-le » ("Just do it", avec le logo, est une marque déposée de Nike).
Commentaires
Pauvre fille...
@Simon,
Je voulais faire exactement le même commentaire. Mais, comme vous m'avez devancé, je m'en dispenserai.
Oui visiblement ils sont plusieurs dans sa tête....
"Mon nom est légion..."
Je me garderais de porter un jugement sur cette chanteuse.
Enfant maltraitée par sa mère alcoolique, les scandales pédophiles dans l'Eglise lui ont permis de trouver un bouc émissaire à ses problèmes, toutes les expériences qu'elle a pu faire, de la "spiritualité" du paganisme au rastafarisme et maintenant à l'islam, d'unions ratées à l'homosexualité, elle est instable et n'a pas trouvé le chemin.
Malheureusement, sa vie proclame la nécessité d'une famille stable et aimante, protectrice et exemplaire et d'une Eglise maternelle et exigeante..
Je lui souhaiterais presque de trouver la paix dans cette nouvelle voie même si j'en doute très fortement. Une pensée pour ses enfants qui ont bien du souffrir de ses errements.
Elle a dû signer un pacte avec son sang, comme font les trois quarts des célébrités actuelles. A présent, elle court après son âme comme Peter Pan après son ombre. C'est compliqué. Pour ce que je sais des femmes, c'est-à-dire pas grand-chose, elle s'est probablement trouvé un maquereau musulman. Pôvre petite chèvre de Monsieur Seguin...
Stavrolus,
Je ne suis pas sentimental, j'essaie d'être juste,
Quand à la miséricorde, que j'espère de Dieu pour cette femme, ne croyez pas être à l'abri d'avoir à en bénéficier.
A propos du pacte de sang, vous avez-lu ça dans un ouvrage traditionaliste ?
J'étais assez sensible il y a quelques décennies à l'influence satanique dans le rock, je prenais pour argent comptant tout ce qui était dit, entre autre par le Père Regimbal, car cela accablait les adeptes de cette musique qui prônait tellement de contre valeurs. J'en suis un peu revenu car nombre d'accusations se sont révélées incohérentes et cela éludait la liberté humaine qui s'égare et se perd sans la grâce. Mais la grâce a quand même besoin de notre liberté pour agir.
Certes, cette musique et ses messages sont dévastateurs, mais à l'image d'une société sans Dieu et on peut aussi se damner en écoutant du grégorien.
Quand à l'affirmation que Sinead étant irlandaise et donc plus catholique que le prince William, je pense que vous n'avez pas beaucoup fréquenté d'irlandais ces dernières décennies pour parler ainsi, les moeurs y sont aussi dissolues que chez nous et la pratique religieuse y a considérablement baissé.
Je reviens sur votre reproche. Je n'accuse pas l'hérédité, je mentionne cette réalité qui a conditionnée en partie ses choix car nous gardons toujours notre libre arbitre même si certaines erreurs ou blessures, et ne venez pas me dire qu'une telle souffrance est insignifiante, peuvent influencer nos choix. Je ne sais pas quelle est votre expérience de la nature humaine et si vous vous êtes suffisamment éloigné des purs pour savoir ce qu'est la vie, en ce qui me concerne, la pure révolte, l'orgueil absolu, je ne l'ai jamais rencontré même si je sais qu'il existe. Par contre, j'ai beaucoup rencontré de gens amochés par de mauvais choix, donc leur liberté, ou de mauvaises rencontres. Tous n'ont certes pas succombé au désespoir ni à la révolte, mais ils en sont restés marqués à vie.
Sinead est irlandaise comme une autre chanteuse, Dolores O'Riordan qui vient de mourir. Elles ont en commun d'avoir plutôt mal commencé dans la vie, d'avoir été connues pour leur talent musical et d'avoir été toutes deux diagnostiquées atteintes de troubles bi polaires. Mais autant la première s'est fait connaître pour une particulière instabilité, si c'était le diable il aura bien perdu la main, la seconde, malgré une vie en partie dissolue, reste connue pour être catholique et pro-life. Ecoutez les chansons des deux ou c'est flagrant.
Comme quoi, l'influence extérieure n'abolit ni le jugement droit ni le libre arbitre.
Et quand je parle d'une personne, je pense aux avertissements du Christ et je me garde bien de juger si je ne veux pas être jugé à mon tour à la même aune.
Vous savez, dans les paroisses traditionalistes FSSPX, par exemple, il y a aussi beaucoup de grands pêcheurs et ils ne sont pas revenus vers Dieu à coup de poings mais par la miséricorde dont des prêtres, et des fidèles, ont été capables envers eux, en leur manifestant l'amour de Dieu en paroles et en actes.
Alors, si effectivement, comme me l'a enseigné un saint moine, "la sensibilité est une bonne servante mais une mauvaise maitresse", je ne suis pas le juge de mon frère mais son gardien.
Je terminerais par Louis Veuillot
"Lorsque l'insolence de l'homme a obstinément rejeté Dieu, alors Dieu lui dit ; soit, que ta volonté soit faite. Et le dernier fléau est lâché. Ce n'est pas la peste, ce n'est pas la mort, c'est l'homme. Quand l'homme est livré à l'homme, alors on peut dire qu'il connait la colère de Dieu."
"Quand à la miséricorde, que j'espère de Dieu pour cette femme, ne croyez pas être à l'abri d'avoir à en bénéficier."
C'est une chose dont je ne doute pas, et dans le contexte actuel, j'ai mieux à faire en priant pour moi-même et pour mes proches que pour une chanteuse qui travaille ou travaillait avec Prince, les Rolling Stones et tout un tas d'artistes dont on sait qu'entre les vêpres, les offices du matin et les vendredis devant le Saint-Sacrement, ils ne savent plus où donner de la tête.
J'appelle sentimentalisme cette inexplicable affection du public pour des gens qui, avec un petit talent, occupent le devant de la scène et font la une des magazines pendant des décennies. Ils ont en général des mœurs dégénérées, se droguent, mettent leurs hôtels à sac, couchent avec n'importe qui et tâchent d'écrire pour leurs chansons des textes aussi obscènes et blasphématoires que possible. Dans les années 1970, on les appelait des "idoles", ce qui devrait vous mettre la puce à l'oreille. Il devait y avoir deux millions de personnes aux obsèques de Johnny Halliday. A l'enterrement de son père, Léon Smet, Johnny était seul à suivre le cercueil. Je n'ai pas part au jugement des âmes, mais si je devais jouer le salut de l'un des deux, je parierais plutôt sur Léon Smet.
Stavrolus,
Nous sommes globalement d'accord, mais n'est-ce pas l'absence de Dieu, d'une véritable paternité spirituelle et humaine, qui poussent tant de gens vers ces idoles ?
"Chassez le surnaturel, il ne reste plus que ce qui n'est pas naturel."
Prier pour mon prochain, c'est aussi prier pour eux et ceux qui les idolâtrent car sans Dieu je serais peut-être comme eux et ça reste une grâce et d'autre part je n'oublie pas qu'avant d'être catholiques, mes ancêtres lointains étaient aussi idolâtres.
Les Celtes nommaient déjà ce que nous appelons le paradis "Tir Na Nog" c'est à dire le pays de l'éternelle jeunesse. Nous savons que le jeunisme et le culte de la jeunesses sont des singeries de l'esprit de jeunesse qui ne se trouve véritablement qu'en Dieu.
Un exemple de ce qu'un don de Dieu, une voix magnifique, peut donner malgré l'état d'esprit qui domine le show business. Certes, ce n'est pas une chanteuse de polyphonie sacrée, mais elle aimait beaucoup cette musique et le coeur y est. Imaginez-vous Madonna chanter ça ?
https://www.qwant.com/?q=ave%20maria%20dolores%20o%20riordan&t=videos&o=0:433ddc5e19423bdaef981366e9ca96c7
Un autre groupe de pop folk, à l'origine du renouveau de la musique populaire dans les années 70, Steeleye Span, était capable de chanter. On pourra nous objecter que c'est médiocre, mais n'oublions pas le contexte.
https://www.qwant.com/?q=steeleye%20span%20gaudete&t=videos&o=0:9b5fa01ddd2b9f3d7f9942971e55b2af
Comme nous, toutes ces âmes sont capables de Dieu, n'en doutons jamais et prions pour elles.
Je ne vous donne pas tort, mais je ne vous donne pas raison non plus. Vous pouvez prier pour vos ancêtres les Celtes ou pour Vercingetorix, mais je pense que le prochain est celui qui nous est proche. Il peut nous faire du mal ou nous faire du bien, mais plus il est éloigné de nous et moins cela doit nous atteindre. A plus forte raison s'il est complètement pourri. Maintenant, je connais des piqué(e)s pour prier pour Judas, Robespierre, Jack l'Eventreur ou les jihadistes qui coupent les gens en petits morceaux en Syrie, mais je pense que ce n'est pas ce que nous demande l'Evangile.
Stavrolus,
Pour avoir pas mal côtoyé, durant une vie certes agitée, des gens paumés, sans repères, ce dont ils ne sont pas responsables, je pense que cela fait partie de mon devoir d'état de prier pour le salut de leur âme. Et certains en avaient vraiment besoin. Ce qui ne m'empêche pas de prier pour ceux qui me sont proches, mais la charité ne peut être sélective.
Catholique veut dire universel, pas paroissial ou familial.
Je ne dis pas que je prie pour mes ancêtres, quoique, mais j'assume leur héritage et je n'oublie pas d'ou nous venons.
Tout est grâce.
Stavrolus,
Pourquoi voir forcément une emprise du diable ?
Notre faiblesse humaine suffit bien.
Cette femme a été tellement blessée par sa propre mère elle-même alcoolique, ses dérives ont fait le reste, cela suffit à expliquer son errance. Ne déresponsabilisons pas les personnes.
@Robert
Il ne faut jamais être sentimental.
Je ne déresponsabilise personne. Quelqu'un qui signe un pacte de son sang prend une responsabilité, et des gens comme John Lennon, Bob Dylan ou Johnny Halliday l'ont révélé.
C'est vous qui "déresponsabilisez" les gens (si j'ose employer une seconde fois ce vilain néologisme), en accusant l'hérédité. Je peux vous trouver des saints à l'hérédité chargée : saint Paul, au débotté.
Cette chanteuse, comme irlandaise, a assurément une hérédité plus catholique que le prince William.
Pauvre femme, qui pour faire parler d'elle honore désormais un violeur de petite fille,
Aïcha, alors que Mahomet, qui l'aurait épousée quand elle avait 6 ans, a attendu,
plein de mansuétude, qu'elle ait 9 ans pour « consommer » le mariage, entendez pour violer l'enfant.
On prend la mesure de la monstruosité de la geste de cet individu.
Au fait, qu'en pense Marlène Schiappa.
9 ans ce n'est pas un peu tôt pour l'âge du consentement ?
On peut aussi interroger les pédiatres et les spécialistes de la pedocriminalité.
c'est une obsession chez vous
avez-vous été violée dans votre enfance ?
qui dit viol, au sens propre du terme, dit violence, pensez-vous que la consommation d'un mariage soit un acte de violence, et d'où tirez-vous que Mahomet ait usé de violence pour consommer ce mariage, certainement pas de la tradition musulmane
je vous rappelle d'ailleurs que les mariages d'un certain nombre de rois de France seraient aujourd'hui taxés de pédophilie
faire du mariage un viol était la théorie des féministes du temps passé, toutes plus ou moins lesbiennes
je ne me réfère pas, évidemment à la définition du viol par la loi et la jurisprudence françaises actuelles, définition purement intellectuelle, comme ce qui se fait en général maintenant, et qui n'existait pas encore lorsque j'étais moi-même en faculté de droit;
Mahomet, s'il a bien existé, ignorait forcément son existence et d'ailleurs il ne s'en serait pas soucié
le problème que pose cette tradition est qu'elle rend impossible toute répression ce la pédophilie en pays musulman
Ma mémoire me joue des tours où il me semble que elle avait été ordonné prêtresse pseudo catholique il y a une quinzaine d'années??
Dans un hôtel de Lourdes.....
Exact, hélas. Et voici ce qu'elle déclarait à cette occasion:
" «Oui, c’est délibérément que je me suis habillée pour Dieu, raconte Sinéad. J’ai l’intention de rester femme, je veux être superbe. Je vais continuer à porter des boucles d’oreilles, à me maquiller, à mettre du rouge à lèvres, de la lotion pour le corps, et mes plus beaux sous-vêtements: je veux être une putain de prêtresse sexy, et ceux qui n’aiment pas ça peuvent aller se faire foutre.»
Elle a réussi à trouver un cinglé, Michael Cox pour cette farce diabolique en 1999. Cela date. Mais en Irlande pullulent les évêques et prêtres "dissidents" qui ordonnent des femmes.
Faites-lui ces trois livres , ça va la remettre d'aplomb :
https://www.islam-et-verite.com/coran-revele-theorie-codes/
https://legrandsecretdelislam.com/
https://www.babelio.com/livres/Caldwell-Une-revolution-sous-nos-yeux-Comment-lIslam-va-t/305602
Ce qui m'interpelle le plus dans cette nouvelle c'est quand elle dit: "Ceci est la conclusion naturelle du parcours de tout théologien intelligent. Toutes les études des écritures mènent à l'Islam. Ce qui rend toutes les autres écritures redondantes..."
Je serais (diablement) curieux qu'elle nous explique le parcours et le raisonnement d'un de ces "théologiens intelligents" pour en arriver à une telle stupide conclusion !
Hannah Arendt fit un jour part à son professeur Martin Heidegger de son désir de devenir théologien.
- C'est impossible pour deux raisons : vous êtes juive et vous êtes une femme.
Et c'est ainsi qu'elle est devenue théologienne du totalitarisme. Comme elle n'avait pas le génie visionnaire qui nous surprend souvent chez son maître, elle n'a pas vu venir celui qui allait nous tomber dessus. Heidegger, lui, l'annonce, et l'interprète comme la conséquence de "l'oubli de l'être".
Les deux raisons étaient factuelles à l'époque, mais il est taquin de ne pas le préciser.
Quelle est cette intuition qu’a eue Heidegger ?
Vous voulez des sources ?
Lettre sur l'humanisme ;
Introduction à la métaphysique ;
Qu'est-ce que penser ?
Dans chacun de ces textes très accessibles (Etre et temps, quel cauchemar, pour un dilettante qui ne maîtrise pas l'allemand !), il aborde la question de la technique, du "dernier homme" de Nietzsche, et de l'âge atomique (qu'il ne faut pas comprendre comme le temps où une bombe atomique pourrait nous exploser à la figure, mais comme celui où l'homme poursuit la "logique" -qui ne pense pas- jusqu'à l'infinitésimal de la physique quantique). Qu'est-ce que penser ? est un texte prophétique dans lequel Heidegger aborde même fugitivement la question d'un gouvernement mondial. Si j'ose "résumer" sa "thèse", moins l'homme se préoccupe de faire un saut au-delà de la logique -qui l'empêche de penser l'être qui pense par lui-, plus il aspire à dominer l'ensemble de l'étant. Heidegger y voyait un danger.
La qualité de visionnaire de Heidegger ne m’impressionne pas franchement. Pourquoi ? Parce que, en matière de totalitarisme, ce philosophe censément génial n’a pas été capable de comprendre ce qu’il avait directement sous son nez.
Il a même été assez stupide pour y participer partiellement. Son discours du rectorat prouve amplement sa cécité malfaisante. Et cet homme absurdement entêté n’a jamais eu la grandeur d’âme pour reconnaître franchement qu’il s’était lourdement trompé.
Vous avez tort, à mon avis. Il faut attendre, cependant, la publication de ses cahiers noirs, pour savoir jusqu'à quel point il n'aimait pas les juifs. Sa femme était, je crois, antisémite, et lui-même estimait que la philosophie était l'affaire des Grecs et des Allemands. Il parle un peu de Descartes, sur un ton très critique, et semble avoir en piètre estime l'école de pensée française. Il est certain qu'il cite rarement Spinoza, que Bergson ou Wittgenstein ne l'intéressent pas, et qu'il se fout de Sartre et de Husserl, comme de ses premières chaussettes.
Je comprends ça comme une forme de patriotisme intellectuel, de la part d'un type qui avait tout lu, qui savait tout, et pour qui la philosophie se ramenait à la métaphysique, dont il pensait, non sans raison, être le dernier représentant, après Héraclite, Parménide, Platon, Aristote, Leibniz, Kant et peut-être Nietzsche.
Puisqu'il est tellement branché poésie, on pourrait peut-être lui balancer Rimbaud en travers de la gueule, qui à mon avis écrase Hölderlin à tous les points de vue.
Oui, c'est une pauvre fille, broyée par un système, avec une vie y compris comme adulte, divorce difficile avec en plus un enfant, finalement confié à l'ex conjoint, etc. Et dans sa nouvelle situation, l'on peut douter qu'elle trouve la paix de l'âme.
Voir ici (out tout au moins rapporter par un site) ce qu'elle disait après avoir été faite "prétresse" du secte se prétendant catholique. Elle avait même écrit au Papa, revendiquant le divin au féminin.
https://largeur.com/?p=61
Oui, c'est une pauvre fille, broyée par un système, avec une vie y compris comme adulte, divorce difficile avec en plus un enfant, finalement confié à l'ex conjoint, etc. Et dans sa nouvelle situation, l'on peut douter qu'elle trouve la paix de l'âme.
Voir ici (out tout au moins rapporter par un site) ce qu'elle disait après avoir été faite "prétresse" du secte se prétendant catholique. Elle avait même écrit au Papa, revendiquant le divin au féminin.
https://largeur.com/?p=61
L’attitude de Heidegger envers Husserl n’est pas glorieuse. Une partie des Cahiers noirs a été publiée. Mais il n’y a pas que l’attitude de Heidegger envers les juifs qui est en cause, c’est, plus généralement, sa compromission avec le nazisme.
Le discours du Rectorat, au milieu d’un bavardage fumeux typique sur l’essence de l’université et de la science, l’étant, le Dasein, Heidegger nous explique que la liberté universitaire est chassée de l’université allemande et s’en rejouit, car désormais le corps des étudiants allemands est lié au peuple allemand, lequel est chargé d’une mission spirituelle. On ne peut pas dire que cet amphigouri soit, quand on le lit avec la distance du temps, un hymne vibrant et détaillé au programme du nazisme, mais c’est une production caractéristique du philosophe, en ce qu’on se deal de bien ce qu’il veut dire. Dans le contexte de l’époque, il emporte l’implication d’un engagement de Heidegger envers le nazisme, corroboré par d’autres données biographiques, comme l’affaire de l’Académie des professeurs du Reich (1934).
Heidegger est un crétin politique, comme pas mal d’intellectuels ou d’hommes d.Église (Innitzer). Platon, déjà, a montré la chose.
...en ce qu’on se demande bien ce qu’il veut dire
J'ai exagéré en écrivant qu'il se fichait de Husserl. Il fut son élève et son subordonné et il lui dédia Etre et temps. Mais je crois qu'il considérait la phénoménologie comme une impasse.
Je ne connais pas d'écrits de Heidegger qui soient explicitement consacrés à la question politique. Dans ses textes d'après-guerre, il fait parfois allusion à la situation de grande détresse dans laquelle le conflit a laissé l'Allemagne. Je peux vous dire qu'il avait refusé de faire un cours sur l'Etat devant un parterre de dignitaires nazis. Et c'était en 1933. Cela n'avait pourtant rien d'héroïque. Ça l'aurait été dans l'URSS de Staline.
Parler de crétinisme à propos d'Heidegger, à notre niveau, est à peu près aussi intelligent que si l'amateur qui tient l'harmonium à l'église le dimanche disait que Bach est un abruti.
A Stavrolus :
Vous êtes très choqué que j’aie employé le mot « crétinisme » à propos des relations entre Heidegger et la politique. Ceci est dû au fait que Heidegger est assez souvent présenté comme « le plus grand penseur du XXe siècle ». Comment des gens comme moi pourraient oser critiquer un être aussi supérieur ? N’est-ce pas l’indécence même ?
Pour les besoins de la conversation, imaginons que cette réputation de Heidegger soit fondée. Mais Heidegger ne serait éminent que pour ce qui touche à la philosophie, et en particulier sur les questions d’ontologie. Il ne pourrait pas être éminent en tout, la chose est impossible, même pour un Aristote.
Du coup, on ne peut pas s’attendre à ce que Heidegger soit supérieur dans tel ou tel domaine où sa réflexion n’a pas porté sérieusement, et où il a parfaitement pu montrer un manque total de bon sens, de lucidité, et peut-être bien de moralité élémentaire.
Einstein était un grand physicien, mais si vous lisez son article d’après la Seconde guerre sur le socialisme et l’économie, vous ne pouvez qu’être frappé par sa naïveté. Il y a donc un certain crétinisme d’Einstein sous ce rapport. Et je suis fondé à m’exprimer ainsi, de façon très insolente dans le choix du mot afin de frapper les esprits, et cela alors même que mon intelligence est considérablement inférieure à celle d’Einstein, et que, contrairement à lui, je n’ai fait aucune découverte. Bertrand Russell était un excellent logicien et un philosophe estimable, mais son sens politique est franchement peu impressionnant.
Pour ce qui est de l’implication peu honorable de Heidegger dans la politique, vous trouverez une compilation commode de données dans l’article Wikipedia « Heidegger and Nazism ».
Analoguement, notez-le, un saint est canonisé pour ses vertus héroïques. Mais non seulement il n’est pas impeccable (il a même pu prendre une décision que nous serions fondés à juger comme criminelle, au moins selon nos critères), il n’est pas non plus à l’abri d’avoir proféré des stupidités.
S’agissant des grands personnages, saints, savants, philosophes, écrivains, artistes, hommes d’État, généraux, explorateurs, etc., on peut noter trop souvent une tendance dangereuse à suspendre tout esprit critique de base envers eux.
Par exemple on crédite saint François-Xavier d’un nombre mirifique de conversions express, qui ne peuvent guère, pour une bonne partie d’entre elles, qu’avoir été imaginaires.
J’ai lu récemment une page de blog où on m’assurait que saint Jean de Capistrano était capable de s’adresser aisément à une foule de 125’000 personnes. Si vous essayez de vérifier cette assertion sur la base des contraintes spatiales, acoustiques et auditives, vous constatez qu’elle est hautement improbable, même si ce saint avait été doté d’une voix plus puissante que celle du plus dynamique des chanteurs d’opéra wagnérien.
Je crois que vous allez m'obliger à dépenser une somme relativement conséquente pour acquérir les Ecrits politiques de Heidegger, que François Fédier a rassemblés pour sa défense.
Il est clair depuis Platon et Aristote (sans compter Socrate qui l'a payé de sa vie) que la polis appartient au champ de la philosophie. Comme je l'ai dit plus haut, les conséquences que l'auteur d'Etre et temps tire de "l'oubli de l'être" l'amènent à "prophétiser" rien moins que la globalisation totalitaire dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
A Stavrolus :
Non, la réflexion hautement théorique sur « la polis » ne confère pas ipsô facto une lucidité minimale sur le monde politique tel qu’il est. Sinon Platon n’aurait pas connu les déboires qu’il a connus à Syracuse.
Aristote n’a étudié les’questions politiques qu’en prenant ses précautions empiriques, comme de rassembler des constitutions et de les comparer, et non pas en se contentant de sauter à pieds joints à un mètre au-dessus de la complexité du reel en partant de motifs ontologiques généraux (puissance / acte, etc.) pour atterrir sur le fonctionnement du système politique athénien.
Non, « l’oubli de l’être », formule au demeurant passablement allusive voire cryptique, ne suffit pas à expliquer n’importe quoi dans l’ordre du politique.
Pour me repeter, cet oubli de l’être diagnostiqué par Heidegger n’a contribué en rien à le rendre lucide sur la revolution nazie, dont il a été une dupe spectaculaire.
"Non, la réflexion hautement théorique sur « la polis » ne confère pas ipsô facto une lucidité minimale sur le monde politique tel qu’il est. "
Ai-je dit cela ? Non, et je n'ignore pas non plus qu'Aristote consacre une bonne partie de sa Politique, comme d'ailleurs de sa Métaphysique, à dévoiler les contradictions de Platon. Le Stagyrite a fichtrement raison et il est bien fâcheux que ce soient les horribles conceptions politiques de Platon qui dominent notre monde, elles et les dérives qu'annonçait Aristote : tyrannie, oligarchie, ploutocratie, démagogie.
Mais comparaison n'est pas raison, et quand vous parlez de la naïveté politique d'un grand scientifique, je vous rétorque simplement que le domaine politique ne fait pas partie de son champ d'investigation, tandis qu'il est l'affaire des philosophes.
Pour le reste, je vois bien que vous n'avez pas l'intention de vous plonger dans la lecture d'un "crétin" que vous avez catalogué comme "nazi". Vous pouvez donc vous en tenir à ces lieux communs qui nourrissent la "pensée" d'esprits aussi percutants que Levinas, Emmanuel Faye, Raphaël Enthoven ou Michel Onfray. Ce sont des imbéciles qui n'ont rien à dire et n'ont jamais rien compris, alors ils vous font la morale. Et comme ils n'y peuvent prétendre à aucun titre, leur morale est obscène, odieuse et émétique pour tout esprit libre qui a sa conscience pour soi.
A Stavrolus :
Que Heidegger ait eu de grosses faiblesses pro-nazies ne fait aucun doute pour ceux qui ont étudié le dossier dans divers pays (et peu importe ici les auteurs français que vous citez). Les heideggeriens français ont longtemps nié la réalité d’une façon pénible. Pourquoi diable Heidegger aurait adhéré au NSDAP et aurait conservé son adhésion autrement ? Il avait sa carrière universitaire bien établie et n’avait pas besoin de ça.
A Stavrolus :
La petite conversation que nous avons dépasse le cas propre de Heidegger, mais, à l’occasion qu’il offre, pose la question du rapport entre telle position philosophique et telle position politique, ou telle conception ou pratique ecclésiale.
A cet égard, un locus classicus dans certains milieux, notamment catholiques, est de faire remonter l’origine des maux dont nous souffrons, ou sommes censés souffrir, à un germe variable et plus ou moins ancien selon les analystes. Ainsi : « modernisme », les Lumières, Descartes, Luther, mais, plus loin encore, Ockham.
L’article suivant, en anglais, sévère, que je considère comme très lucide à certains égards, mais qui est peut-être excessivement systématique dans son interprétation généalogique, est caractéristique de cette tendance. L’auteur remonte au nominalisme d’Ockham comme étant la source empoisonnée. Il est loin d’être le seul, c’est un classique.
https://rorate-caeli.blogspot.com/2018/10/tyranny-and-sexual-abuse-in-catholic.html
D’autres auteurs, sans négliger le nominalisme, penchent plutôt pour le volontarisme, et, du coup, au-delà d’Ockham, remontent encore plus haut, jusqu’à Duns Scot. Ils ferraillent contre les thomistes dans la Grande Bataille des Chats et des Rats.
A première vue, il n’y a rien de déraisonnable à établir une chaîne causale qui, dans un arc de cohérence, partirait de la métaphysique et de l’épistémologie, procéderait ensuite vers une anthropologie (au sens philosophique), d’où, au vu des conceptions qu’on se fait de l’être humain et de la société, vers une politologie critique et prescriptive.
Mais, qui ne le voit ?, ceci exige un examen serré étape après étape, une information historique vaste et prudente, une estimation réaliste de l’influence réelle de tel ou tel auteur. C’est une tâche considérable. D’où mon scepticisme sur la valeur explicative de l’oubli de l’être chez Heidegger.
Nous sommes depuis longtemps hors-sujet et vous m'entraînez sur un terrain que je ne maîtrise pas. Pour moi, le nominalisme porte sur l'appréhension de la chose par le langage et conteste la réalité des universaux. En ce sens, Ockham, docteur sulfureux, s'oppose au réalisme hérité d'Aristote qu'incarnait le Docteur angélique.
Je ne vois pas bien le rapport avec Heidegger, qui n'était ni relativiste, ni nihiliste, contrairement à ce que certains croient. Sur le rapport à l'objet, il faut vraiment lire Qu'est-ce qu'une chose ?, beaucoup plus lumineux et accessible que Kant et le problème de la métaphysique. Sur "l'oubli de l'être", Le Principe de raison, également très lisible pour un non-philosophe :
Rien n'est sans raison, le premier des principes selon Leibniz, cela veut dire aussi, selon Heidegger, être et raison, le même. Mais se soumettre au principe de raison, c'est oublier la question de l'être. Prétendre par le principe de raison, qui gouverne toutes les sciences (et celles-ci le suivent aveuglément), dominer tout l'étant, c'est prendre appui sur l'abîme. Et prendre appui sur l'abîme qu'est le principe de raison, c'est vouloir dominer aveuglément tout l'étant. Nous en serions là, depuis Galilée, Descartes et peut-être le méchant bouffeur de gigot à la menthe, Guillaume d'O., pourquoi pas ? Vous voyez bien que Heidegger n'accuse pas les juifs, ni les francs-maçons.
Ce n’est pas du tout A les sciences qui veulent dominer tout l’étant, c’est B le monisme matérialiste réductionniste, qui est une position proprement *philosophique*. Le fait que tel ou tel physicien adhère à cette position *philosophique* peut entretenir l’illusion d’une assimilation entre À et B, mais c’est une confusion grossière.
Note clarificatrice, puisqu’elle s’avère nécessaire.
Je ne vous entraîne pas du tout dans le hors-sujet.
Vous liez chez Heidegger l’oubli de l’être à des considérations politiques de sa part. Je considère ce saut comme franchement hardi.
Je fais alors observer que certains pratiquent le même genre de saut en liant des catastrophes actuelles (à leurs yeux) à des positions métaphysiques d’Ockham ou de Duns Scot.
C’est exactement le même schéma mental.
J’appelle dans les deux cas à un minimum de circonspection méthodologique.
Si par hasard vous aviez une seconde à m'accorder, l'un et l'autre, j'aimerais savoir ce que tout cela a à voir avec la conversion d'une chanteuse à l'islam, et si ça n'a rien à voir, ce que tout cela fait ici, alors que je n'en ai rien à cirer. Merci.
Vous alignez trois termes (monisme, matérialisme et réductionnisme) que Heidegger n'emploie guère et qui nécessiteraient chacun une très longue définition. Vous ne dites rien : c'est juste de la poudre aux yeux (mais pas les miens, en tout cas).
@Yves Daoudal
Ça ne fait rien. Laissez courir. Dites-vous que Dun Scot, Guillaume d'Ockham et Heidegger sont des sujets beaucoup plus importants qu'une greluche sataniste et même pas jolie à regarder, avec ses cinquante balais (dans le c...) et son crâne de skin head. On ne vous dérange pas bien. On discute, avec Curmudgeon, qui est un type brillant, de sujets très corrects et aussi fondamentaux que l'être et le non-être.
Je ne comprends pas que cela vous ennuie.
Je ne doute pas un instant que ce que vous écrivez est beaucoup plus important que ce que j'écris. Mais je me demande ce que serait votre réaction si j'allais m'installer chez vous avec quelqu'un pour disserter à perte de vue sur un sujet qui ne vous intéresse pas.
Ce n'est pas plus important, sinon on ne serait pas sur ce blog génial (et je le pense). Vous ouvrez des conversations.
"Sin head" veut dire en hispano-anglais "sans-tête".
Tant qu'à raconter n'importe quelle blague.
Car son truc sur la théologie conduisant à l'islam, qui n'a aucune théologie connue à ce jour, est désopilant.
Du besoin d'appartenir à un groupe grégaire...
c'est quoi, l'hispano-anglais ?
À Yves Daoudal :
Je reconnais bien volontiers pour ma part que vous avez raison, strictement.
Mais faut-il être rigoriste ?
Avouez que les blogs perdraient pas mal de leur charme sans les cIrconvolutions et le gyrovaguisme. Les blogs, c’est tout de même un peu le Café du Commerce, non ?
Non. Le café du commerce, ce sont les forums.
La rubrique s'appelle "commentaire". Il me semblait que les mots avaient encore un sens pour vous.
A Stavrolus :
Je ne réponds pas à votre dernier message (pas des plus urbains), souhaitant apaiser Yves Daoudal, qui est le patron du café, un peu rude avec les clients, mais’le cœur sur la main.
Vous êtes un drôle de marrant. Vous ne répondez pas à mon message auquel vous avez déjà répondu. Hi ! hi ! hi ! Qu'il est drôle. Je m'explique mieux certaines choses que je ne comprenais pas bien... Vous m'écrivez probablement de Sainte-Anne. Je vous souhaite un prompt rétablissement.