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Le blog d'Yves Daoudal - Page 61

  • Navalny

    Le Wall Street Journal écrit que selon ses sources, les trois principales agences de renseignement américaines, dont la CIA, n’ont aucun indice que Poutine ait donné l’ordre de tuer Navalny.

    « Les agences de renseignement américaines ont déterminé que M. Poutine n'avait probablement pas donné l'ordre de tuer M. Navalny en février dans le camp de prisonniers notoirement cruel, ont déclaré des personnes au fait de la question, une conclusion qui épaissit le mystère sur les circonstances de sa mort. »

    Evidemment cela n’apprend rien à personne et n’épaissit rien du tout. D’où la réaction très dédaigneusement étudiée de Dmitri Peskov :

    « J'ai vu l'article. Je ne dirais pas qu'il s'agit d'un article de grande qualité qui mérite l'attention. Il ne s'agit que de spéculations oiseuses. Il semble que l'objectif était de donner au public quelque chose à lire pendant le week-end. »

  • Quand même…

    Pour l’heure il y a encore des limites au délire judiciaire LGBT. Le parquet a classé sans suite la plainte de la DILCRAH contre l’abbé Matthieu Raffray qui dans une vidéo de 30 secondes avait cité la pratique homosexuelle parmi les faiblesses humaines. Parce que, « après un examen attentif des propos, aucune infraction n’apparaît en l’état suffisamment caractérisée pour justifier des poursuites pénales ».

    C’est une belle claque à l’insupportable Aurore Bergé et à ses valets de la DILCRAH.

  • Estonie

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    Le ministre estonien de l’Intérieur Lauri Läänemets continue avec obstination son combat contre l’Eglise orthodoxe russe qu’il veut éradiquer de son pays (au nom des valeurs de l’Europe, naturellement).

    Il est allé au célèbre monastère de Pühtitsa, le plus important des pays Baltes, pour demander aux moniales de quitter l’Eglise orthodoxe russe. Il a rappelé qu’il travaillait à ce que les paroisses de l’Eglise orthodoxe russe répudient l’Eglise orthodoxe russe, et donc que les moniales devaient faire de même, faute de quoi la justice serait contrainte d’interdire les communautés orthodoxes (conformément au principe de liberté religieuse).

    Les moniales lui ont répondu que c’était à lui de faire la démarche auprès du patriarcat de Moscou, parce que le statut de stavropégie du monastère (dépendance directe du patriarche) est énoncé dans la charte du monastère, qui stipule qu’un changement de juridiction est impossible.

    Ce statut a été accordé par le patriarche Alexis II en 1990, et « pour le monastère, la mémoire de ce patriarche est sacrée, car à l’époque de Khrouchtchev, en tant qu’évêque, il a sauvé le monastère de la fermeture ».

    Mais ce que les communistes n’ont pas pu faire, l’européiste le pourra.

  • Abrams où es-tu ?

    Vers la mi-mars on comptait cinq chars Abrams détruits par les forces russes coup sur coup dans le Donbass, et trois autres endommagés. Puis plus rien. Pourquoi ? Parce que les chars Abrams ont été retirés de la ligne de front.

    Ce n’est pas la « propagande russe », qui le dit, mais l’agence de presse américaine AP, citant deux responsables, puis l’information a été confirmée par le chef d’état-major interarmées adjoint, l’amiral Christopher Grady.

    C’est que chaque char coûte 12 millions de dollars, et que la destruction en série du char réputé invincible est une trop mauvaise publicité pour l’industrie militaire américaine…

     

  • Saint Pierre Canisius

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    Fin de la longue citation de la notice biographique de Jean Dorigny, auteur d'une Vita Petri Canisii en 1710, en préambule de la traduction française du Grand Catéchisme de Canisius par l'abbé Peltier (1857).

  • Saints Clet et Marcellin

    Le martyrologe romain commence par deux papes dont on célèbre la fête, Clet, "le deuxième successeur de l'apôtre Pierre dans le gouvernement de l'Eglise", et Marcellin, "dont l'anniversaire est mentionné le 8 des calendes de novembre". Voir ici et .

    Le martyrologe de ce jour évoque aussi trois saints de France : saint Clarent, l'un des nombreux évêques de Vienne inscrits dans ce livre, saint Riquier, et sainte Exupérance:

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    (Extrait de "Vie des saints du diocèse de Troyes", par l'abbé E. Defer, 1865.)

  • La persécution

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    Il y a plus d’un an maintenant le SBU a osé arrêter le métropolite Paul, abbé de la Laure des Grottes de Kiev, et le mettre en prison puis en résidence surveillée hors de son monastère. Hier, après moultes provocations et pressions, le SBU a arrêté le métropolite Arsène, abbé de l’autre très grand monastère « ukrainien », la Laure de Sviatogorsk, et a perquisitionné le vénérable monastère. Ce matin, le métropolite Arsène a été jeté en prison pour 60 jours. Pour commencer.

    L’arrestation du métropolite Paul et son éloignement avaient pour but de provoquer des scissions et le départ de nombreux moines. Cela ne s’est pas produit, mais le SBU réitère son opération à Sviatogorsk, où elle a encore moins de chance de réussir.

    L’accusation contre le métropolite Arsène est proprement surréaliste. Dans un de ses sermons mis en ligne sur la chaîne Youtube du monastère, il aurait « secrètement révélé la position de soldats ukrainiens pendant la célébration de la divine liturgie ». Sic.

    Et pour faire bonne mesure, on l’accuse aussi, lisez bien, d’avoir « exprimé des narratifs pro-Kremlin sur la guerre en Ukraine avant même le début de l’invasion russe ».

    Ubu est enfoncé.

    *

    Grâce aux liens de l’article d’Orthodox Christianity sur le métropolite Arsène, je découvre qu’on peut se connecter au site de l’Union des journalistes orthodoxes ukrainiens par une nouvelle adresse. Donc le site existe toujours, et c’est une très bonne nouvelle, car la tyrannie zélenskiste ne pourra donc pas passer inaperçue.

    Ces deux derniers jours, les articles concernant la persécution étaient presque tous consacrés à l’affaire du métropolite Arsène. Les précédents signalaient que les médias britanniques et le Département d’Etat américain dénoncent la censure et la persécution des journalistes orthodoxes ukrainiens. La vérité commence à se faire jour.

  • Leur propagande

    Ces derniers jours la presse occidentale a largement relayé l’information selon laquelle l’armée ukrainienne a réussi à détruire le navire russe Kommouna, et l’on nous expliquait à quel point c’était important, et que cela parachevait la décisive victoire ukrainienne en mer Noire, etc., etc.

    Le site Zone militaire (ou Opex360, considéré comme l’un des trois meilleurs blogs français sur la défense), constate que selon les images satellites le navire n’a subi aucun dommage.

    Le site rappelle qu’il en est de même de l’annonce spectaculaire au début du mois de la destruction de 14 bombardiers russes sur une base près de Rostov, puis de l’attaque de la base de Crimée qui aurait détruit un dépôt de missiles hypersoniques.

    Ce que je constate quant à moi est que les Russes ne prennent même plus la peine de démentir ces hauts faits de la propagande ukrainienne. Ce qui dans un premier temps laisse planer une certaine incertitude. Mais la vérité finit par être connue de ceux qui doivent ou veulent la connaître.

  • Pologne

    Une remarquable (mais triste) analyse de la situation en Pologne, sur le site de l’ECLJ. (Merci au Salon Beige.)

  • Leur identité

    « L’Eglise catholique dit aux personnalités politiques de ne pas mettre le sectarisme chrétien dans la Constitution ». Tel est le titre d’un article d’Asianews, l’organe de l’Institut pontifical pour les missions étrangères.

    Il s’agit d’une déclaration officielle des évêques de Papouasie-Nouvelle-Guinée, en réaction à des amendements visant à spécifier dans la Constitution que le pays est un Etat « indépendant et chrétien » et que le peuple s’oblige à « respecter, observer et protéger les principes chrétiens ».

    La Papouasie-Nouvelle-Guinée est de fait un pays chrétien, même si y subsiste un certain animisme, ou plutôt de la sorcellerie. Est-il pour autant souhaitable de l’inscrire dans la Constitution ? On peut sans doute se poser la question, mais ce n’est pas ce que font les évêques, dans leur déclaration qui est véritablement choquante, et montre que la religion pour eux est en fait devenue secondaire… Les évêques là-bas comme ici, sont devenus des acteurs socio-politiques (dont personne n’a rien à faire).

    Ils disent ouvertement que les amendements feraient de la Papouasie-Nouvelle-Guinée un « Etat confessionnel, ce qui signifie qu’une version du christianisme sera la religion officielle reconnue par l’Etat et aura préséance sur toutes les autres religions, croyances et pratiques, y compris nos valeurs culturelles traditionnelles ». Ils soulignent que l’expression « principes chrétiens » est « dangereuse et inquiétante » (sic), parce qu’elle « obscurcit et même efface notre identité mélanésienne unique », que « les changements proposés semblent nier notre identité primordiale ». L’identité primordiale selon les évêques n’est en effet pas d’être chrétien : « Nous sommes fiers d'être ethniquement et culturellement des Mélanésiens qui ont librement embrassé l'Évangile du Christ et l'ont fait nôtre. »

    Ce qui est premier est donc l’identité mélanésienne, « nos valeurs culturelles traditionnelles », disent les évêques, sur lesquelles a été greffé le christianisme. Dire que la Papouasie est chrétienne, c’est effacer l’identité mélanésienne, qui prime sur toute autre considération. Ce qui compte est la « diversité » des « mille tribus ». « Toute autre mesure serait inconstitutionnelle, non chrétienne et non démocratique. »

    Il est vrai que ce sont des chrétiens évangéliques qui proposent les amendements. Et les protestants sont largement majoritaires dans le pays. Mais, contrairement à ce que prétendent les évêques, ils ne cherchent pas à imposer « une version du christianisme ». Le mot « chrétien » demeure non défini.

    Il est triste de voir que ce sont des protestants qui veulent faire reconnaître que la Papouasie est un pays chrétien, et que les « évêques catholiques » (qui se réclament explicitement de François, bien sûr) le rejettent au nom de « nos valeurs culturelles traditionnelles » non chrétiennes ou anté-chrétiennes...