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Saints Clet et Marcellin

Au témoignage de saint Irénée, Clet ne ferait qu’un avec Anaclet qui gouverna l’Église après Lin et avant Clément. De sa vie nous ne savons rien, sauf ce que nous dit la notice du Liber Pontificalis : qu’il embellit les tombes des Princes des Apôtres, et qu’il fut enseveli au Vatican. Le fait que Clet fut élevé au suprême pontificat alors que des disciples immédiats de Pierre et de Paul vivaient encore, témoigne de ses grands mérites, prophétisés par son nom même [du grec Cletos, appelé].

Plus obscure est l’histoire du pape Marcellin, sur le compte duquel coururent dès l’antiquité les plus bizarres légendes. Selon quelques écrits apocryphes de l’époque des contestations qui suivirent l’élection du pape Symmaque, il aurait d’abord offert de l’encens aux idoles, puis aurait expié comme Pierre cette apostasie, en affrontant spontanément le martyre.

Dans la liste des depositiones episcoporum son nom, il est vrai, est omis, mais cette absence, qu’il ne faut pas se hâter d’expliquer par une damnatio memoriae, peut simplement être attribuée au copiste du laterculum philocalien. En effet, le pape Marcellin non seulement eut une honorable sépulture au cimetière de Priscille près du martyr Crescention, mais sa tombe était pieusement visitée par les pèlerins, si bien qu’il a le titre de Saint dans le livre De locis Sanctorum Martyrum. Les mêmes apocryphes qui lui attribuent le martyre attestent indirectement la vénération dont au Ve siècle le pape Marcellin était l’objet à Rome, car, dans l’intérêt de la cause du pape Symmaque, ils cherchent à l’exploiter, en proposant le pontife Marcellin comme un premier exemple de la chute d’un pape et de sa réhabilitation postérieure. Une certaine obscurité sur le compte de Marcellin demeure toujours, mais l’antiquité de son culte est bien démontrée par les itinéraires des Catacombes. (…)

Dieu garde et venge jalousement la réputation de ses serviteurs, conformément à ce qui est écrit au sujet de Joseph : Sapientia... mendaces ostendit qui maculaverunt illum [La Sagesse a montré que ceux qui l’avaient sali étaient des menteurs – Sagesse 10,13]. Ainsi des personnes intéressées ont pu émettre les plus étranges jugements sur le compte de Marcellin ; cependant sa tombe, au cimetière de Priscille, est en vénération de toute antiquité, et l’Église, qui est certainement assistée par le Saint-Esprit, se recommande aujourd’hui à ses pieuses prières en le proposant à la vénération des fidèles.

Bienheureux cardinal Schuster

Commentaires

  • Dans mes lointains souvenirs l'Église catholique romaine et apostolique commémorait jadis ND de Shkodër (Albanie) connue sous le nom de ND du Bon Conseil. Cela fait 550 qu'elle a trouvé refuge à Genazzano (Italie).

  • quelle est la valeur historique du Liber Pontificalis s'agissant d'une époque aussi éloignée ?

  • L'époque est certes éloignée et je n'ai aucune compétence pour m'exprimer sur le Liber Pontificalis. Je pense même que ledit livre ignore superbement les peines et les douleurs des persécutés catholiques dont il retrace l'histoire au fils des siècles. En revanche je sais que c'est par volonté pontificale que ND du Bon Conseil a été ajouté aux litanies de la Sainte Vierge tout comme je sais qu'au moins quatre papes se sont déplacés ou confiés à son intercession lors de conciles et dans une époque pas si lointaine St. Don Bosco s'y était rendu pour y confier la fondation de son oeuvre. Le Liber Pontificalis peux peut-être relever le fait de "l'aller simple" de la Vierge à Genazzano. Certains y espèrent le retour dans son église détruite à trois reprises et par trois reprises reconstruite, en 550 ans. La dernière fois ce fut un pape, St. Jean Paul II qui bénit la première pierre. Ce fut le 25 avril 1993 (en la fête deSt. Marc et date de la signature du traité cédant la ville à l'empire ottoman, la sérénissime se rendait aux exigences de la politique). Hasard du calendrier sans doute. J'ajouterais in fine qu'un chant lui a été consacré depuis la fin du 19ème siècle et que ce n'est que par pur hasard que je l'ai entendu francisé, lors des messes selon le rite extraordinaire, sous le titre : "Océan de Tendresses". La mélodie est identique et le plagiat certain.

    https://m.youtube.com/watch?v=EfiyPZHkbrc

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