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Le blog d'Yves Daoudal - Page 562

  • Recul sur l’état de droit

    Le site Euractiv nous apprend que le pacte de relance laborieusement conclu à Bruxelles « recule sur l’Etat de droit ».

    Diable. On en tremble. Comment est-ce possible ? De quoi s’agit-il ?

    C’est qu’il avait été décidé depuis des mois que désormais les aides de l’UE seraient soumises à conditions : que les Etats membres qui en sont bénéficiaires soient très obéissants à toutes les objurgations de Bruxelles concernant leurs activités législatives. Pour faire bref, la Pologne et la Hongrie devaient être exclues des aides, à moins de passer sous les fourches caudines.

    Or cela était en effet inscrit noir sur blanc (pas dans ces termes, naturellement, mais de façon très claire) dans le projet d’accord de relance.

    Et, patatras, dans le texte final, il n’en reste rien. Parce que, selon des sources diplomatiques, le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins a fait adopter « par acclamation » une proposition en ce sens appuyée par le groupe de Visegrad, mais aussi par l’Allemagne, la France, et les « radins ».

    On peut se demander pourquoi le très europhile Letton (américain jusqu’en 1996), ainsi que Macron et Merkel ont pris cette décision. Sans doute est-ce dans le but de ne pas mettre d’huile sur le feu dans les circonstances actuelles et de maintenir une cohésion européenne « historiquement » renforcée par l’accord…

    En tout cas Viktor Orbán s’est ouvertement réjoui de la chose, lors d’une conférence de presse commune avec… le Premier ministre polonais :

    « Toutes les tentatives visant à lier les fonds européens aux critères de l’État de droit ont été déjouées. Nous avons non seulement réussi à obtenir un bon paquet d’argent, mais nous avons défendu la fierté de notre nation et clairement indiqué qu’il n’est pas acceptable que quiconque, en particulier ceux qui ont hérité de l’État de droit, nous critique, nous les combattants de la liberté. »

  • Italexit

    Le sénateur italien Gianluigi Paragone, qui fut élu sous l’étiquette Mouvement 5 Etoiles, annonce que le nouveau mouvement dont il a annoncé la création le mois dernier s’appellera Italexit. Décision prise après une rencontre avec Nigel Farage.

    (Gianluigi Paragone fut directeur du quotidien de la Ligue du Nord, puis directeur adjoint du quotidien Libero, puis animateur d’émissions politiques à la RAI et à LA7.)

  • Abolition de la filiation

    L’Etat de Rhode-Island a adopté une nouvelle loi sur la filiation, qui édicte que la filiation légale s’établit par « naissance, adoption, reconnaissance, jugement, génétique, reproduction assistée, maternité de substitution, filiation de fait et présomptions ».

  • Voleurs

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    Le coordonnateur des activités du gouvernement israélien dans les « Territoires » a fait savoir lundi qu’avait été retrouvé en Cisjordanie un baptistère byzantin du Ve siècle qui avait été volé sur le site archéologique de Tel Tekoa. « C’est un moment important et formidable, a-t-il dit. Nous avons réussi à retrouver ce vestige archéologique unique après des années de recherches. »

    En réalité, ce baptistère se trouvait depuis 2002 devant la maison du maire de Tuqu’, près de Bethléem. Auparavant il était sur le site d’une église byzantine disparue, dans les ruines de l’ancienne ville de Tuqu’. Il avait été volé en 2000, retrouvé en 2002, et placé près de la maison du maire en attendant la construction d’un musée dédié à l’ancienne Tuqu’ (Khirbet Teku'a).

    Les soldats israéliens sont arrivés avec un gros camion lundi matin avant le lever du soleil pour voler le baptistère. La scène a été filmée par un Palestinien.

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    En outre les Israéliens laissent entendre qu’ils étaient à l’origine de la découverte du baptistère (l’un des trois de ce type, l’un des deux autres étant à Bethléem), alors qu’il avait été décrit par Victor Guérin dès 1863.

    L’ONG Emek Shaveh, spécialisée dans les questions de politique archéologique, a protesté contre ce nouveau vol : « Israël continue d'utiliser sa position d'administrateur des sites archéologiques en Cisjordanie comme un moyen d’accroître son contrôle sur les terres de Cisjordanie », ce qui aggrave « la politique de dépossession des Palestiniens de leurs terres et de leurs biens culturels ». « Bien que la prise de contrôle des terres par l'archéologie ne soit pas la principale méthode pour réaliser le contrôle israélien du territoire, elle est importante en raison de ses aspects symboliques et de son impact sur la conscience publique. »

  • Syro-Malabar romains

    Le diocèse de Rome confie à l’Eglise syro-malabare la basilique Sainte Anastasie sur le Palatin. Le cardinal George Alencherry, chef de cette Eglise (archevêque majeur d’Ernakulam-Angamaly) en avait fait la demande au pape l’an dernier lors de la visite ad limina des évêques syro-malabars.

    Les fidèles de cette Eglise du Kerala seraient environ 7.000 dans la région de Rome.

  • "Théologiens kémalistes"

    Dans notre époque fertile en oxymores, en voici un aussi nouveau qu’inattendu : les « théologiens kémalistes ». Ils sont au moins trois à se revendiquer comme tels, et à signer un texte, dans le quotidien turc de gauche BirGün, contre le retour à l’islam de Sainte-Sophie.

    Ils s’appellent Nazif Ay, Mehmet Ali Öz et Yusuf Dülger. Ils écrivent que « Sainte-Sophie ne peut pas être utilisée comme un instrument politique » et que l’ouvrir au culte d’une seule religion « est une grave et irréparable erreur ». « En faire de nouveau une moquée en ignorant les valeurs universelles est une décision qui détruit le message de réconciliation et de justice de l’Islam, dont le sens dans le dictionnaire est “paix”. » Ils soulignent que « ce temple fut construit par un peuple religieux Chrétien Orthodoxe » et que vouloir en « faire la propriété de l’islam offensera les non-musulmans et nourrira l’islamophobie et la haine de l’islam ».

    Où l’on voit que ces « théologiens kémalistes » sont les mêmes que nos laïcards islamophiles…

  • Sainte Marie Madeleine

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    L’hymne des vêpres, par les moines de l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux.


    podcast

    Lauda mater Ecclésia
    lauda Christi cleméntiam
    qui septem purgat vítia
    per septiformem grátiam.

    Loue Eglise notre mère
    Loue la clémence du Christ
    qui purifie des sept péchés
    Par la grâce septiforme.

    María soror Lázari
    quæ tot commísit crímina
    ab ipsa fauce tártari
    redit ad vitae límina.

    Marie sœur de Lazare
    Coupable de tant de fautes
    De la gueule même de l’enfer
    Revient au seuil de la vie.

    Ægra currit ad médicum
    vas ferens aromáticum
    et a morbo multíplici
    verbo curatur médici.

    Malade elle court au médecin
    Portant un vase de parfum
    Et de sa multiple maladie
    La parole du médecin la guérit.

    Contríti cordis púnctio
    cum lacrimárum flúvio
    et pietátis áctio
    réam solvit a vítio.

    La blessure du cœur contrit
    Un torrent de larmes
    Et un acte d’amour
    Absolvent la coupable de son vice.

    Surgéntem cum victória
    Jesum vidit ab ínferis
    prima merétur gáudia
    quæ plus ardébat céteris.

    Elle voit Jésus sorti de la mort
    Ressuscité et victorieux
    Cette joie lui était due en premier
    Car elle aimait plus que les autres.

    Uni Deo sit glória
    pro multifórmi grátia
    qui culpas et supplícia
    remíttit et dat præmia. Amen.

    Gloire au Dieu unique
    Pour sa grâce multiple
    Fautes et supplices il les remet
    Et donne les récompenses. Amen.

  • Saint Laurent de Brindes

    L’inflation du nombre de « docteurs de l’Eglise » à partir du siècle dernier fait que saint Laurent de Brindes, grand saint assurément, personnage extraordinaire qui paraît avoir vécu plusieurs vies, a été fait docteur par Jean XXIII en 1960 sans qu’on sache pourquoi. A priori un docteur de l’Eglise est un auteur que le catholique doit lire de préférence à d’autres. Mais, 60 ans après, il n’y a toujours aucun texte de saint Laurent de Brindes en français. Ni même d’ailleurs de texte vraiment disponible en latin…

    Quoi qu’il en soit, l’actualité de saint Laurent de Brindes est son action contre les musulmans (aujourd’hui soigneusement passée sous silence, -y compris par Benoît XVI dans sa catéchèse - parce que politiquement incorrecte). Je l’ai déjà évoquée plusieurs fois, cette fois ce sera sous la plume anonyme d’« un Académicien des Arcades de Rome » qui publia « La vie du bienheureux Laurent de Brindes, général des capucins » en 1784. (Il s’agit en fait d’un livre de l'abbé Giuseppe Loreto Marconi traduit par l'abbé Joseph-Marie Roubaud.)

     

    Cependant Mahomet III, fils d'Amurath, venait de monter sur le trône de Constantinople. Pour s'y maintenir paisiblement, il fit étrangler ses frères au nombre de vingt-un, et fit jeter dans la mer dix femmes de son père qui étaient grosses, et qui périrent toutes avec leurs fruits. Après avoir ainsi affermi sa couronne par ces horribles assassinats, il voulut signaler sa fureur contre le nom chrétien, qu'il aurait volontiers exterminé si ses forces eussent secondé ses désirs. Il mit sur pied une armée formidable pour venir fondre sur la Hongrie, dont il voulait se rendre maître. L'Empereur Rodolphe, instruit de ces desseins, leva de son côté des troupes pour s'opposer au Prince Ottoman, et crut qu'il devait implorer le secours des Electeurs de l’Empire pour la cause commune.

    Le Père Laurent, dont Rodolphe connaissait le génie et le zèle, fut choisi pour cette Ambassade. Ce choix fut d'autant plus applaudi, que s'agissant des intérêts de la Religion, dont le saint homme était continuellement occupé, on était persuadé qu'il engagerait sûrement tous ces Princes à unir leurs forces, pour combattre l'ennemi du nom Chrétien. Sa commission eut en effet tout le succès qu'on s'était promis ; les Electeurs s'empressèrent de se confédérer pour une aussi bonne cause, et chacun fournit les troupes que le Père Laurent demandait. Ce fut à l'occasion de cette Ambassade, que Maximilien, Duc de Bavière, conçut pour ce saint Religieux cette profonde vénération et cette tendre amitié qui ne firent qu'augmenter dans la suite.

    L'Archiduc Mathias, frère de l'Empereur, fut déclaré Généralissime de l'armée Impériale; et persuadé que le Ciel ne manquerait pas de lui accorder une victoire complète sur l'armée Infidèle, s'il avait auprès de lui le grand Serviteur de Dieu, il n'oublia rien pour engager le Père Laurent à le suivre.

    Tous les Officiers Généraux applaudirent à l'idée de l'Archiduc et firent les mêmes instances. Mgr Spinelli, Nonce Apostolique, y joignit les siennes, et croyant qu'il était de son devoir d'en prévenir le Pape, il en écrivit à Sa Sainteté. Le Saint-Père goûta fort ce projet, et il fit tout de suite expédier un Bref qui enjoignait au Père Laurent de se rendre en Hongrie avec l'armée Impériale, et lui donnait en même temps la faculté de mener avec lui les Religieux de son Ordre qu'il jugerait à propos.

    Le Père Laurent, soumis à la voix du Saint-Père comme à celle de Jésus-Christ, n'hésita point de se rendre en Hongrie avec trois de ses confrères. En le voyant, l'armée Catholique sentit ranimer son courage. Les Chefs & les soldats, qui ne faisaient en tout qu'un Corps de dix-huit mille hommes, avoient été d'abord si effrayés de la multitude des Infidèles, qu'ils avoient pris le parti de préférer la fuite à une défaite qui leur paraissait inévitable, et d'abandonner la Hongrie au triste fort qui la menaçait.

    Le saint Religieux, animé d'un zèle ardent pour les intérêts de l'Empire et de la Religion, harangua l'armée avec tant de force et d'éloquence ; il lui promit avec tant d'assurance une victoire certaine, que malgré la férocité et l'énorme supériorité des ennemis, il fut unanimement résolu de les combattre.

    Pour intéresser le Dieu des armées dans sa propre cause, et le rendre propice et favorable aux Chrétiens armés pour sa gloire, le Père Laurent fit précéder la bataille par la prière, le jeûne et la Confession. Il savoir que la paix de la conscience inspire une valeur, bien plus sûre et plus soutenue que celle qui ne porte que sur le point d'honneur et sur les principes d'une chétive Philosophie. Ce qui faisait dire à un ancien Militaire plein de religion, que dans un jour de combat il ne remplissait jamais mieux son devoir que quand il sentait intérieurement qu'il était bien avec Dieu.

    Le Père Laurent qui avait donné l'exemple d'une préparation chrétienne au combat, que la plupart imitèrent, voulut encore donner des exemples de bravoure dans le combat même. La goutte dont il était affligé depuis quelque temps, lui causait alors des douleurs si aiguës, qu'il lui aurait été impossible de marcher. L'Archiduc le fit monter à cheval, et le plaça à la tête de ses troupes, n'ayant pour toutes armes qu'une Croix à la main, dont il bénit toute l'armée Chrétienne.

    Un avantage que le Duc de Mercœur venait de remporter sur les Turcs en s'emparant d'Albe Royale, avait encore plus irrité la fureur de ces Infidèles, qui n'avaient pu la secourir. Ils vinrent au-devant des dix-huit mille Impériaux avec une armée de quatre-vingt mille hommes. L'Archiduc se voyant si inférieur en forces, chercha à se mettre à couvert en faisant camper son armée au pied de quelques collines. Cet expédient ne lui réussit pas. Les Turcs ayant fait, à la faveur de la nuit une marche forcée, parvinrent à occuper, avant le jour, le sommet de ces collines.

    Les Impériaux ayant aperçu le matin le camp ennemi se crurent perdus, regardant comme également dangereux le combat et la retraite. L'Archiduc assembla tout de fuite un conseil de guerre, et voulut que le Père Laurent y assistât. Les Chefs de l'armée ne furent pas pour l'attaque ; le Duc de Mercœur lui-même, quoiqu'il fut bien aise de trouver quelque occasion brillante de signaler de nouveau son courage, ne savait que conseiller à l'Archiduc, et paraissait indécis sur le parti qu'il convenait de prendre dans cette crise fâcheuse. Le pieux Commissaire ranima leur courage abattu, leur promit une victoire complète, et protesta qu'il voulait lui-même être à la tête des troupes. La sécurité que lui inspirait sa foi, il la communiqua à toute l'armée des Impériaux. Ils attaquèrent vivement l'ennemi, qui se défendit d'abord avec vigueur ; mais la prédiction du Serviteur de Dieu ne tarda pas de s'accomplir ; bientôt on vit la victoire pencher du côté de l'armée Chrétienne. Les Infidèles ne portaient que des coups inutiles, et les Catholiques n'en portaient aucun à faux. Les Turcs dans cette occasion sanglante perdirent trente mille hommes ; et les débris de leur nombreuse et redoutable armée chercha son salut dans la fuite. Les Impériaux s'emparèrent du champ de bataille où ils firent un butin considérable, et restèrent maîtres d'Albe Royale, que les ennemis avoient voulu tenter de reprendre.

    On vit dans cette première action, qui eut lieu le 11 Octobre 1601, et surtout dans celle du 14 du même mois, une grêle de balles tomber sur le Père Laurent, sans lui faire la moindre blessure, ni la plus légère contusion. Les Turcs étonnés le prenaient pour un Négromant qui venait opérer leur ruine totale.

    Ayant été entraîné par son cheval au milieu d'un corps de Musulmans, un d'entre eux leva le sabre pour le mettre en pièces ; il atteignit en effet le pieux et valeureux Laurent ; mais il en fut quitte pour une égratignure presque imperceptible.

    Les deux Colonels Rosbourg et Altain frémirent à la vue du danger auquel avait été exposé leur saint Aumônier ; ils volèrent à son secours, et lui criaient chemin faisant de se retirer, que ce n'était pas là sa place. Vous vous trompez., leur répondit-il à haute voix : c'est ici où je dois être ; avançons, avançons, et la victoire est à nous.

    Ces paroles furent un coup de foudre pour les Infidèles ; une fuite précipitée fut leur unique ressource ; mais elle n'empêcha pas que la plus grande partie de l'armée ne fût taillée en pièces par les Impériaux, qui les poursuivirent. Cette victoire fut vraiment miraculeuse dans toutes ses circonstances : c'était le sentiment unanime dans toute l'armée ; et le Duc de Mercœur lui-même publia hautement à Vienne, que le Père Laurent avait plus fait lui seul dans cette guerre que tous les soldats ensemble ; et qu'après Dieu et la Sainte Vierge, c'était à ce Saint Religieux qu'il fallait attribuer les deux victoires remportées sur les ennemis du nom Chrétien. Ce trait véritablement admirable de sa vie n'échappa pas à ceux qui furent chargés de diriger la décoration de la Basilique du Vatican pour la fête de sa Béatification. On avait placé au-dessus de la principale porte un tableau oblong, peint avec autant de génie que de goût par le F. Felix de la Sambucca, qui représentait, avec la plus grande vérité, tout ce que nous venons de rapporter. Les Romains et les étrangers furent également satisfaits, et de la peinture et de l'inscription suivante, qui en donnait l'explication.

    BEATUS. LAURENTIUS. A. BRUNDUSIO. ANGUSTIS. GENTIS. AUSTRIACÆ. REBUS. HOSTES. CHRISTIANI. NOMINIS. ERECTA. CRUCE. DETERRET.

    (L’Autriche se trouvant dans la plus grande détresse, le Bienheureux Laurent de Brindes, la Croix à la main, épouvante et met en déroute les ennemis du nom Chrétien.)

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  • Chronique du délire

    Screenshot_2020-07-20 États-Unis Pour avoir des orchestres plus divers, mettons fin aux auditions à l'aveugle (tribune dans[...].png

    Une tribune dans l’ineffable New York Times :

    Pour avoir des orchestres plus divers, mettons fin aux auditions à l’aveugle.

    Depuis longtemps maintenant, chez nous aussi, pour mettre fin au « sexisme » supposé (le plus souvent fantasmé) des recruteurs de musiciens, on avait instauré les auditions à l’aveugle : les candidats jouent derrière un paravent, ce qui ne permet pas de savoir si c’est un homme ou une femme. Mais aujourd’hui il faut arrêter cela. Car on ne sait pas non plus si c’est un blanc ou un noir. Or les orchestres sont monstrueusement blancs. Si l’on veut mettre fin à cette suprématie raciste il faut recruter des noirs, donc il faut mettre fin aux auditions à l’aveugle…

    (Je ne sais plus si c'est dans le New York Times, mais un intellectuel américain a exprimé une solution plus radicale qui résout le problème: il faut supprimer les concerts de musique classique parce qu'ils sont structurellement racistes.)

    *

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    Le très huppé Marymount Manhattan College de New York, qui fut créé par les Religieuses du Sacré Cœur, est aujourd’hui à la pointe de l’idéologie « inclusive », de la repentance généralisée et de l’antiracisme racisé. Une pétition a recueilli plus de 1900 signatures d’étudiants pour que soit virée une femme professeur dont le crime est de s’être assoupie pendant une conférence sur l’antiracisme. « Je n’étais à aucun moment endormie ou désintéressée. Mes oreilles étaient ouvertes … Mon cœur était ouvert aussi », a tenté de se défendre Patricia Simon. Mais on sait qu’elle était déjà coupable d’autres crimes, notamment d’être favorable à des employés soupçonnés de « grossophobie ». Mais oui.

    Ce que je constate surtout est qu’il est donc désormais de règle dans les universités américaines d’ajouter au nom des personnes à la tribune l’indication du « genre » qu’elles revendiquent. Personnellement je me sentirais insulté si j’étais derrière une pancarte avec mon nom suivi de « il, lui », comme s’il pouvait y avoir une ambiguïté…

  • Et de trois

    Depuis un mois, trois évêques chinois de la véritable Eglise catholique ont rejoint l’Eglise officielle du régime communiste. Le dernier en date est Mgr Paul Ma Cunguo, le jeune évêque clandestin de Shouzou, qui a été officiellement installé le 9 juillet comme évêque officiel de Shouzou, par l’Association patriotique et le Conseil des évêques théoriquement non reconnus par Rome.

    Les deux précédents sont Mgr Pierre Li Huiyua, évêque de Fengxiang, et Mgr Pierre Lin Jiashan, évêque de Fuzhou.

    Mgr Ma Cunguoo, 33 ans, ne cachait pas son désir d’être reconnu par le pouvoir communiste. On remarque qu’il n’a pas formellement signé d’acte d’allégeance à « l’Association patriotique ». Mais il a publiquement prononcé un serment qui en tient lieu (ce n’est pas pour rien qu’on a un pape jésuite). En voici le dernier paragraphe :

    « Je respecterai les enseignements de l'Apôtre saint Pierre, je guiderai les prêtres et les fidèles du diocèse pour qu’ils respectent la Constitution, sauvegardent l'unité du pays et l'harmonie sociale, aiment le pays et l'Église, en suivant les directives de la sinisation du catholicisme en Chine, en contribuant à la réalisation du rêve chinois.