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Le blog d'Yves Daoudal - Page 566

  • Sainte Elisabeth de Portugal

    Clementíssime Deus, qui beátam Elisabeth regínam, inter céteras egrégias dotes, béllici furóris sedándi prærogatíva decorásti : da nobis, eius intercessióne ; post mortális vitæ, quam supplíciter pétimus, pacem, ad ætérna gáudia perveníre. Per Dóminum nostrum…

    Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles.

    La collecte demande la paix. Cette « qualité éminente » de sainte Elisabeth d’apaiser les querelles avait particulièrement frappé Urbain VIII, qui est l’auteur ou du moins l’inspirateur de cette oraison, et qui l’avait aussi souligné dans l’antienne de Magnificat :

    Elísabeth, pacis et pátriæ mater, in cælo triúmphans, dona nobis pacem.

    Élisabeth, mère de la paix et de la patrie, triomphante dans le ciel, donnez-nous la paix.

  • Saints Cyrille et Méthode

    Lux o decóra pátriæ
    Slavísque amíca géntibus,
    Salvéte, fratres : ánnuo
    Vos efferémus cántico.

    O Lumière splendide de la patrie,
    lumière bienfaisante envers les peuples slaves,
    Salut, ô frères : chaque année
    nos chants sacrés vous exalteront.

    Quos Roma plaudens éxcipit,
    Compléxa mater fílios,
    Auget coróna præsulum
    Novóque firmat róbore.

    Rome vous reçoit et applaudit,
    comme une mère embrasse ses fils ;
    elle met à votre front la couronne des Pontifes,
    et vous revêt d’une force nouvelle.

    Terras ad usque bárbaras
    Inférre Christum pérgitis ;
    Quot vanus error lúserat,
    Almo replétis lúmine.

    Jusqu’en des contrées barbares
    vous portez le Christ ;
    ceux qu’une vaine erreur abusait
    vous les remplissez d’une vivifiante lumière.

    Noxis solúta péctora
    Ardor supérnus ábripit ;
    Mutátur horror véprium
    In sanctitátis flósculos.

    Les cœurs sont délivrés des liens du vice,
    une ardeur céleste s’en empare ;
    l’horreur des ronces se change
    en fleurs de sainteté.

    Et nunc seréna Cælitum
    Locáti in aula, súpplici
    Adéste voto : Slávicas
    Serváte gentes Númini.

    Et maintenant que vous êtes fixés
    dans le palais serein de la cour céleste,
    écoutez favorablement notre suppliante prière :
    conservez à Dieu les populations slaves

    Erróre mersos únicum
    Ovíle Christi cóngreget ;
    Factis ávitis æmula
    Fides viréscat púlchrior.

    Que l’unique bercail du Christ
    rassemble ceux qui sont plongés dans l’erreur ;
    et que, rivalisant avec les temps passés,
    la foi se montre de plus en plus florissante

    Tu nos, beáta Trínitas,
    Cælésti amóre cóncita,
    Patrúmque natos ínclyta
    Da pérsequi vestígia. Amen.

    O Vous, Trinité bienheureuse,
    animez-nous de votre amour céleste,
    et faites que les enfants suivent
    les nobles traces de leurs pères. Amen.

    Cette hymne des laudes, comme celle des vêpres, fut attribuée à Léon XIII parce qu’il institua la fête des deux apôtres des nations slaves en 1880. Mais elles furent composées par des membres de la Congrégation des rites, qui renouaient heureusement avec l'antique simplicité romaine...

  • Splendor Paternae gloriæ

    L’hymne des laudes du lundi.

    Splendor Patérnae gloriæ,
    De luce lucem próferens,
    Lux lucis, et fons lúminis,
    Diem dies illúminans:

    Splendeur de la gloire du Père
    Lumière née de la Lumière
    Source vive de clarté
    Jour illuminant le jour

    Verúsque sol illábere,
    Micans nitóre pérpeti:
    Jubárque Sancti Spíritus
    Infúnde nostris sénsibus.

    Vrai soleil éclatant, descends sur nous
    Brille d'un éclat sans fin
    Fais luire dans nos cœurs
    Les rayons de l'Esprit divin

    Votis vocémus et Patrem,
    Patrem perénnis glóriæ:
    Patrem poténtis grátiæ,
    Culpam reléget lúbricam.

    Qu'il nous donne de chanter le Père
    Père de gloire éternelle
    Père de grâce puissante
    Qui éloigne notre faute

    Confírmet actus strénuos:
    Dentes retúndat ínvidi:
    Casus secúndet ásperos:
    Donet gerendi gratiam.

    Qu'il donne force à nos actes
    Qu'il terrasse l'ennemi
    Et qu'il nous donne dans les épreuves
    La grâce pour agir

    Mentem gubérnet et regat:
    Casto fideli corpore :
    Fides calóre férveat,
    Fraudis venéna nésciat.

    Qu'il dirige notre intelligence
    Qu'il garde notre corps
    Que notre foi soit ardente
    Qu'elle soit simple et sans détour

    Christúsque nobis sit cibus,
    Potúsque noster sit fides:
    Læti bibámus sóbriam
    Ebrietatem Spíritus.

    Que le Christ soit notre nourriture
    La foi notre breuvage
    Que la sobre ivresse de l'Esprit
    Soit la joie de ce jour

    Lætus dies hic tránseat:
    Pudor sit ut dilúculum:
    Fides velut merídies:
    Crepúsculum mens nésciat.

    Que ce jour s'écoule joyeux
    Son matin c'est la pureté
    Qu'à midi brille la foi
    Qui vaincra les ombres du soir

    Auróra cursus próvehit,
    Auróra totus pródeat
    In Pátre totus Fílius,
    Et totus in Verbo Pater.

    Comme le soleil brille à nos yeux
    Avec l'aurore viennent vers nous
    Le Fils, tout entier dans le Père
    Et le Père, tout entier dans le Fils

    Deo Patri sit glória,
    Ejúsque soli Fílio,
    Cum Spíritu Paráclito,
    Nunc et per omne sǽculum. Amen.

  • 5e dimanche après la Pentecôte

    L’alléluia de ce dimanche a un grand jubilus…qui jubile véritablement, tout en restant très intérieur. La mélodie illustre d’abord les mots du verset : la puissance de Dieu élève « virtute » au sommet, « laetabitur » se complaît dans un ample mélisme, mais la plus longue phrase mélodique, redontante et rebondissante avec ses quatre triples do, n’a pour tout support que la conjonction de coordination « et ». On est tenté de penser que ce texte n’est pas le texte originel, et qu’il a été plaqué sur une mélodie qui en avait un tout autre. D’ailleurs, si l’on regarde l’alléluia de la fête du Cœur immaculé de Marie, qui a la même mélodie, on voit que le mot ainsi illustré et magnifié est…. « exsultavit ». Pour la fête monastique de la « Saint Benoît d’été », le 11 juillet, le même mélisme orne le « i » de « ipse », et insiste donc sur saint Benoît lui-même.

    Mais il se trouve que l’alléluia de ce dimanche se trouve dans le graduel dit des séquences de Notker, qui est le plus ancien codex avec neumes (Xe siècle). Donc il ne s’agit pas d’une adaptation. Ce sont les autres qui ont adapté. En outre, cette mélodie fut aussi celle d’un alléluia de fête d’apôtre, avec comme texte « In omnem terram exivit sonus eorum », et le mot qui sert de support au grand mélisme est également « et »…

    De fait on ne peut pas dire que la mélodie « illustre » ou « exprime » un simple « et » dont la seule fonction est de coordonner deux phrases. C’est un exemple de la mélodie de plain chant qui s’évade du texte pour chanter au-delà des mots. L’âme qui exulte chante le mystère en se servant de n’importe quel support –seuls les anges peuvent chanter sans support. Et le mot le plus anodin est alors le plus adéquat. Les byzantins ont systématisé cette pratique, sous le nom de kratimes, un chant d’exultation qui utilise des syllabes dépourvues de sens, souvent « terirem ».

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    Allelúia Allelúia. Dómine, in virtúte tua lætábitur rex : et super salutáre tuum exsultábit veheménter. Allelúia.

    Alléluia. Alléluia. Seigneur, le roi se réjouira dans votre force : et il tressaillira d’une vive allégresse parce que vous l’aurez sauvé. Alléluia.

    Par les moines de Silos :


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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Non excédit fidem, quod homo exívit de vírgine, quando petra fontem prófluum scaturívit, ferrum super aquas natávit, ambulávit homo super aquas. Ergo, si hóminem unda portávit, non pótuit hóminem virgo generáre? At quem hóminem? De quo légimus: Et mittet illis Dóminus hóminem, qui salvos fáciet eos, et notus erit Dóminus Ægýptiis. In véteri ítaque Testaménto virgo Hebræórum per mare duxit exércitum: in novo Testaménto Virgo, géneris aula cæléstis, elécta est ad salútem.

    Qu’un homme soit né d’une vierge, cela ne dépasse pas notre foi. Une pierre n’a-t-elle pas fait jaillir une source d’eau vive, un fer n’a-t-il pas flotté sur les eaux, et un homme n’a-t-il pas marché sur les flots ? Si l’eau a porté un homme, une vierge n’aurait-elle pu donner le jour à un homme, et à un homme dont nous lisons : « Il leur enverra un sauveur un défenseur qui les délivrera. Le Seigneur se fera connaître aux Égyptiens » ? Ainsi, dans l’ancien Testament, une vierge a conduit l’armée des Hébreux à travers les flots de la mer; dans le Nouveau, une vierge, demeure royale d’un enfant céleste, fut élue pour l’œuvre du salut.

    Lettre de saint Ambroise au pape Sirice (lecture des matines). Cette lettre, également signée par saint Bassien évêque de Lodi et saint Sabin évêque de Plaisance, est celle par laquelle l’évêque de Milan félicite le pape d’avoir excommunié l’hérésiarque Jovinien qui, notamment, niait la virginité de Marie. Voici le passage intégral, dans la traduction du P. Joseph Duranti de Bonrecueil , 1741.

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    (On remarquera la fâcheuse et très courante erreur de traduction de la prophétie d'Isaïe: tant dans le texte hébreu que dans le texte grec il y a l'article défini : LA Vierge concevra. Le fait qu'il n'y a pas d'article défini en latin n'est pas une excuse...)

  • Saint Irénée

    Irénée se préoccupe d’illustrer le concept authentique de Tradition apostolique, que nous pouvons résumer en trois points :

    • La tradition apostolique est « publique », et non pas privée ou secrète. Pour Irénée, il n’y a aucun doute que le contenu de la foi transmise par l’Église est celui qui a été reçu des Apôtres et de Jésus, du Fils de Dieu. Il n’existe aucun autre enseignement que celui-là. Et par conséquent, à qui veut connaître la véritable doctrine, il suffit de connaître la « Tradition qui vient des Apôtres et la foi annoncée aux hommes » : tradition et foi qui « sont arrivées jusqu’à nous à travers la succession des évêques » (Adv. Hær. 3,3,3-4). De sorte que succession épiscopale, principe personnel, et tradition apostolique, principe doctrinal, coïncident.

    • La Tradition apostolique est « unique ». Tandis que, en effet, le gnosticisme est subdivisé en sectes multiples, la Tradition ecclésiale est unique dans ses contenus fondamentaux, que, comme nous l’avons vu, Irénée appelle précisément « regula fidei » ou « regula veritatis » : et ainsi, parce qu’elle est unique, elle crée l’unité à travers les peuples, à travers la variété des cultures, à travers la variété des peuples ; elle est un contenu commun comme la vérité, malgré la diversité des langues et des cultures. Saint Irénée a une phrase très précieuse dans son livre Contre les hérésies : « L’Église, bien que répandue dans tout le monde, garde soigneusement [la foi des Apôtres], comme si elle n’habitait qu’une seule maison ; de même, elle croit dans ces vérités comme si elle n’avait qu’une âme et un seul cœur ; à l’unisson, elle proclame ces vérités, elle les enseigne et les transmet comme si elle avait une seule bouche. Les langues du monde sont variées, mais la puissance de la tradition est unique et la même : les Églises fondées dans les Germanies n’ont reçu ni transmis de fois diverses, ni celles fondées dans les Espagnes ou chez les Celtes ou dans les régions orientales ou en Égypte ou en Libye ou au milieu du monde » (1, 10, 1-2). On voit déjà à ce moment-là, alors que nous sommes en l’an 200, l’universalité de l’Église, sa catholicité et la force unifiante de la vérité, qui unit ces réalités si diverses, de la Germanie à l’Espagne, à l’Italie, à l’Égypte, à la Libye, dans la vérité commune que le Christ nous a révélée.

    • Enfin, la Tradition apostolique est, comme il dit en grec - la langue dans laquelle il écrivait son livre -, « pneumatique », c’est-à-dire spirituelle, guidée par l’Esprit-Saint : en grec, esprit se dit « pneuma ». Il ne s’agit pas, en effet, d’une transmission confiée à la capacité d’hommes plus ou moins instruits, mais à l’Esprit de Dieu, qui garantit la fidélité de la transmission de la foi. Telle est la « vie » de l’Église, ce qui fait l’Église toujours fraîche et jeune, c’est-à-dire féconde de multiples charismes. Église et Esprit, pour Irénée, sont inséparables : « Cette foi, lisons-nous encore dans le troisième livre du Contre les hérésies, nous l’avons reçue de l’Église, et nous la conservons : la foi, par l’action de l’Esprit de Dieu, comme un dépôt précieux gardé en un vase de valeur, rajeunit toujours, et fait rajeunir le vase qui la contient (…) Là où est l’Église, là est l’Esprit de Dieu, et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce » (3, 24, 1).

    Benoît XVI

  • Gag

    La police de San Francisco a décidé de ne plus divulguer les photos des personnes arrêtées.

    Pour lutter contre les stéréotypes raciaux.

    (Ce n’est pas une blague.)

  • Orban

    Extrait du site du gouvernement hongrois.

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    Lors de la cérémonie tenue au château de Buda où 102 étudiants ont prêté le serment de leurs officiers devant une réplique de la Sainte Couronne et des drapeaux historiques, le Premier ministre a déclaré que l'avenir des officiers en uniforme ne promet pas d'être simple : des événements étranges et choquants se produisent dans le monde. Les systèmes de santé des pays riches se sont effondrés en quelques jours, les pays riches sont sur une pente descendante vers la ruine financière et une vague de violence sans précédent enflamme les grandes villes.

    Les policiers sont humiliés dans les rues et aussi dans la politique, les gardiens de l'ordre public sont qualifiés de racistes, le respect des officiers en uniforme est détruit ainsi que des statues ornant les espaces publics, et « l'État et la loi se retirent des rues », a déclaré M. Orbán.

    Il a souligné que la Hongrie n'est pas un tel pays et ne le sera jamais. Les finances de la Hongrie sont en ordre, son économie est saine, la population peut et veut travailler, tandis que nos réserves de croissance sont élevées. « Nous, les Hongrois, sommes des gestionnaires de crise à ceinture noire », et « vous pouvez être assurés que nous n'abandonnerons jamais nos officiers en uniforme » qui méritent respect, appréciation et soutien parce que « vous risquez votre vie pour notre sécurité et la paix de nos maisons », a souligné le Premier ministre devant les étudiants.

    Le Premier ministre a également déclaré qu'en Hongrie, chaque vie compte. « Nous aimons un monde où règne l'ordre, où le bon sens règne, où la loi protège les innocents et non les criminels, où nous pouvons nous protéger de la migration, où les ressources sont investies dans l'avenir des familles et des enfants », a-t-il déclaré, soulignant que le maintien d'un tel monde - afin que la Hongrie puisse rester une île de paix et de sécurité également pendant la période chaotique actuelle - exigera l'engagement, la conduite courageuse et le travail honnête de ceux qui prêtent maintenant serment.

    Il les a rassurés sur le fait qu'à chaque minute de leur service, ils sentiront que « la Hongrie est derrière vous ».

    M. Orbán a également évoqué l'importance du patriotisme, soulignant qu'il est symbolique que la cérémonie se déroule au château de Buda, au centre, « au cœur du cœur » de l'État hongrois millénaire. « La légalité, la loi et l'ordre sont au cœur de notre pays », a-t-il souligné, les qualifiant de plus grandes bénédictions de la culture hongroise, car c'est de celles-ci que découle une vie sûre, sécurisée, paisible et libre.

    Le « patriotisme de tous les jours » est la sensation quotidienne que le pays dans lequel on vit est sa patrie et qu’il n’y en a qu’une. Si celui-ci est perdu, on ne peut continuer sa vie que dans un endroit qui appartient à quelqu'un d'autre, et où « nous ne pouvons être tolérés, au mieux acceptés ».

    « Par conséquent, nous sommes prêts à le préserver de génération en génération, à nous battre si besoin est, car c'est le cadeau le plus précieux que nous puissions offrir à nos enfants », a déclaré le Premier ministre, ajoutant que le sentiment de patriotisme « nous enracine dans un destin commun » qui est splendide et exceptionnel, qui est « le nôtre seul, et dont nous partageons tous la grandeur ».

    Il a souligné que ce sentiment est particulièrement fort chez le peuple hongrois et que sans lui, nous n'aurions guère pu préserver le pays aussi longtemps que nous l'avons fait. « Seule la langue hongroise est capable de concentrer le pays, le peuple, sa terre natale et son foyer en un seul mot comme le fait le mot haza », a-t-il souligné.

  • Deux justices…

    Ils ont été relaxés. Les 12 étudiants de l’ICES de la Roche-sur-Yon qui avaient chahuté un stand LGBT ont été relaxés en appel des délits d’entrave au droit de manifester et du délit d’injure.

    En première instance ils avaient déjà été relaxés du délit d’injures homophobes, mais lourdement condamnés pour « entrave à la liberté de réunion ».

    Il ne reste donc rien de l’énorme montage. Rien qu’une amende pour « dissimulation du visage » et destruction d’un drapeau…

    Rappelons que le 28 mai 2019, douze étudiants de l’institution catholique dont la devise est « L’audace d’être libre » avaient crié « Homopholie ça suffit », crevé deux ballons et enlevé une banderole du stand LGBT à la fin d’une manifestation d’invertis.

    Les délicates victimes avaient aussitôt trouvé les oreilles complaisantes des médias, évidemment, qui dénoncèrent les affreux activistes « homophobes » qui tombaient sous le coup des lois antiracistes.

    Mais aussi du directeur de l’ICES, Eric de Labarre, dont « l’audace d’être libre » était celle d’être asservi au lobby au point d’exclure les douze étudiants, dont deux définitivement. Et de se montrer fier de prendre les sanctions qui s’imposent. (Alors que même le procureur qui avait lancé les poursuites avait souligné que rien n’indiquait un lien entre les faits et l’ICES.)

    Mais aussi l’évêque, François Jacolin, qui clamait que les sanctions « sont justifiées et proportionnées à la gravité des fautes de chacun ».

    Nous en sommes donc arrivés au point où il faut compter sur la justice d’une République pourrie jusqu’à l’os contre l’injustice d’autorités ecclésiastiques plus pourries encore que la République.

    Une injustice qui demeure à jamais : les deux étudiants exclus restent exclus.

  • La Visitation

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    (Philippe de Champaigne)

    L’office et la messe de la fête de la Visitation furent l’une des grandes victimes de la réforme liturgique de saint Pie V. Il ne resta rien des compositions médiévales, et l’on reprit la messe et l’office de la Nativité de la Vierge, en fait, à quelque chose près, le commun des fêtes de la Sainte Vierge.

    Clément VIII, dans sa réforme du bréviaire, lui donna quelques antiennes propres, tirées de l’évangile du jour. Celle du Benedictus, spécialement longue et expressive, console un peu de l’absence d’antiennes propres à la messe. Par les moines de Ligugé :


    podcast

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    Cum audísset salutatiónem Maríæ Elísabeth, exclamávit voce magna et dixit : Unde hoc mihi, ut véniat Mater Dómini mei ad me ? Allelúia.

    Lorsqu’elle eut entendu la salutation de Marie, Élisabeth s’écria d’une voix forte : D’où m’arrive-t-il que la Mère de mon Seigneur vienne vers moi ? Alléluia.