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Le blog d'Yves Daoudal - Page 559

  • Somno refectis artubus

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    Somno reféctis ártubus,
    Spreto cubíli, súrgimus:
    Nobis, Pater, canéntibus
    Adésse te depóscimus.

    Tandis que le sommeil, réparant la nature,
    Tient enchaînés le travail et le bruit,
    Nous rompons ses liens, ô clarté toujours pure,
    Pour te louer dans la profonde nuit.

    Te lingua primum cóncinat,
    Te mentis ardor ámbiat:
    Ut áctuum sequéntium
    Tu, Sancte, sis exórdium.

    Que dès notre réveil notre voix te bénisse ;
    Qu'à te chercher notre cœur empressé
    T'offre ses premiers vœux ; et que par toi finisse
    Le jour par toi saintement commencé.

    Cedant ténebræ lúmini,
    Et nox diúrno síderi,
    Ut culpa, quam nox íntulit,
    Lucis labáscat múnere.

    L'astre dont la présence écarte la nuit sombre
    Vendra bientôt recommencer son tour :
    O vous, noirs ennemis qui vous glissez dans l'ombre,
    Disparaissez à l'approche du jour.

    Precámur iídem súpplices,
    Noxas ut omnes ámputes,
    Et ore te canéntium
    Laudéris omni témpore.

    Nous t'implorons, Seigneur ; tes bontés sont nos armes :
    De tout péché rends-nous purs à tes yeux ;
    Fais que t'ayant chanté dans ce séjour de larmes,
    Nous te chantions dans le repos des cieux.

    Præsta, Pater piíssime,
    Patríque compar Únice,
    Cum Spíritu Paráclito
    Regnans per omne sǽculum. Amen.

    Exauce, Père saint, notre ardente prière,
    Verbe son fils, Esprit leur nœud divin,
    Dieu qui, tout éclatant de ta propre lumière,
    Règnes au ciel sans principe et sans fin. Amen.

    Hymne des matines du lundi, traduction-adaptation de Jean Racine.

    Ci-dessus, la première page des matines du lundi dans un bréviaire de 1495 conservé à la Bibliothèque d’Etat de Bavière sous le titre « Psalmi, hymni ... cum pulchris picturis ».

    Ci-dessous, extrait de l’édition des hymnes traduites par Racine par la Compagnie typographique, en 1985. Réalisation de l'imprimeur Robert Blanchet, seul possesseur des caractères Augustaux provenant de l'imprimeur lyonnais Louis Perrin. Tirage limité à XXV + 88 exemplaires sur papier d'Auvergne à la main de Richard-de-Bas.

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  • 9e dimanche après la Pentecôte

    Quiconque a lu l’histoire de la chute de Jérusalem survenue sous les chefs romains Vespasien et Titus, reconnaît cette ruine que le Seigneur a décrite en pleurant. N’est-ce pas les chefs romains qu’il dénonce quand il dit : « Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées » ? Et ces paroles aussi : « Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre », témoignent du déplacement même de cette ville. Car si maintenant elle a été reconstruite en dehors de la porte, là où le Seigneur fut crucifié, c’est que la Jérusalem antérieure a été renversée de fond en comble, comme il est dit.

    On indique pour quelle faute elle a subi la peine de sa ruine : c’est « parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu étais visitée ». Le Créateur de toutes choses avait, en effet, daigné la visiter par le mystère de son Incarnation. Mais elle ne s’est guère souciée ni de sa crainte ni de son amour. La prophétie y fait aussi allusion quand elle interpelle les oiseaux du ciel pour réprimander le cœur humain : « Même la cigogne, dans le ciel, connaît sa saison. La tourterelle, l’hirondelle et la grue observent le temps de leur migration. Et mon peuple ne connaît pas le droit du Seigneur »

    Mais oui ! Le Rédempteur pleure la ruine de cette cité infidèle alors que cette cité même ne se doute en rien de ce qui va se passer. C’est bien à elle que le Seigneur dit en pleurant : « Si tu avais pu reconnaître, toi aussi, » – sous-entendu : tu pleurerais –. Mais parce que tu ignores ce qui t’attend tu jouis. Et c’est pourquoi il ajoute : « En ce jour qui était le tien, ce qui t’apportait la paix ». Car en son jour où elle se livrait aux désirs charnels et ne se souciait guère des malheurs à venir, elle avait ce qui pouvait lui apporter la paix.

    Saint Grégoire le Grand. Lecture des matines, extraite d’un sermon qu’il prononça ce même dimanche.

  • L’exemple de la Sicile

    Le coronavirus a très peu touché la Sicile : il y a eu 283 morts (y compris les nonagénaires souffrant de diverses graves pathologies), pour 5 millions d’habitants, ce qui est le bilan d’une toute petite grippe. Néanmoins la Sicile a été soumise à la stricte dictature sanitaire, parce que la Sicile c’est l’Italie et que l’Italie c’est la Lombardie. (Les pays les plus décentralisés ont découvert un jacobinisme sanitaire inédit.)

    Depuis juin il n’y a plus rien du tout, mais il faut maintenir la dictature. On a donc multiplié les tests. Et sur un millier de tests quotidiens on trouvait entre 0 et 3 ou 4 porteurs du virus. Ce qui suffisait à alimenter la chronique : le virus continue de circuler…

    Or c’est une rumeur qui a vraiment commencé à circuler, hors des médias officiels : les rares porteurs du virus qu’on trouve ne sont pas des Siciliens mais des immigrés clandestins. Alors l’épidémiologiste en chef a tenu une conférence de presse, pour dire qu’en effet les porteurs de virus sont surtout des « migrants », mais qu’il est essentiel de se garder du « racisme » et qu’il faut avant tout respecter les « droits des migrants ». Sic.

    A partir de ce discours on a fait deux ou trois fois plus de tests. Et depuis lors on trouve tous les jours, outre deux ou trois isolés porteurs du virus, un groupe d’une dizaine ou d’une quinzaine de personnes contaminées : des « migrants ».

    On constate donc une forte hausse de la circulation du virus, au point que le taux R est même monté à 1,55. Ce qui implique qu’il ne faut rien relâcher de la dictature sanitaire. (A commencer par l’interdiction de toutes les fêtes religieuses de l’été, bien sûr. Interdiction soigneusement diffusée et brutalement soulignée par... la Conférence épiscopale.)

    Ainsi, l’idéologie imigrationniste, par le biais de l’idéologie connexe « antiraciste », vient en renfort de l’idéologie de la dictature sanitaire qui était en danger. Et la dictature sanitaire vient en renfort de l’idéologie immigrationniste : il faut aider les pauvres réfugiés malades, qu’on ne peut évidemment pas expulser.

    C’est Ubu empereur.

    Et nous n’avons plus d’aventuriers normands, petits-fils de Vikings, pour aller bouter les arabo-musulmans hors de Sicile. De toute façon nous n’avons pas non plus de pape qui bénirait l’opération… On peut juste espérer que ce délire suicidaire conduise au retour de Salvini.

  • Missions étrangères

    « La Mecque : le coronavirus provoque un hajj réduit mais plein de spiritualité pour les pélerins ».

    C’est vrai, puisque c’est l’Institut pontifical pour les missions étrangères qui le dit.

  • Non au mardi gras en été

    Le gouvernement néerlandais a décidé de ne pas conseiller le port du masque. Ou que ce soit. Parce que son efficacité « n’est pas prouvée ».

    C’est déjà la décision prise par la Finlande, le Danemark, la Norvège, et bien sûr la Suède.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Fuit vir unus de Ramáthaimsophim, de monte Ephraim. Potest hujus montis nómine, beatíssima semper Virgo María, Dei Génetrix, designári. Mons quippe fuit, quæ omnem eléctæ creatúræ altitúdinem, electiónis suæ dignitáte, transcéndit. An non mons sublímis María, quæ, ut ad conceptiónem ætérni Verbi pertíngeret, meritérum vérticem, supra omnes Angelórum choros, usque ad sólium deitátis eréxit? Huius enim montis præcellentíssimam dignitátem Isaías vatícinans, ait : Erit in novíssimis diébus præparátus mons domus Dómini in vértice móntium. Mons quippe in vértice móntium fuit, quia altitúdo Maríæ supra omnes Sanctos refúlsit.

    « Il y avait un homme de Ramáthaimsophim, de la montagne d’Ephraïm. » Le nom de cette montagne peut désigner la toute bienheureuse Marie, toujours vierge, Mère de Dieu. Car elle fut une montagne, elle qui, par la dignité de son élection, dépasse toute créature élue si grande soit-elle. Et Marie ne fut-elle pas une très haute montagne, elle qui a dressé une cime de mérites par-dessus tous les chœurs des anges jusqu’au trône de la divinité et parvient ainsi à concevoir le Verbe éternel ? En effet, prophétisant la suréminente dignité de cette montagne, Isaïe dit : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne qui porte la maison du Seigneur sera placée au sommet des montagnes. » Mais oui, elle fut une montagne placée au sommet des montagnes, car la grandeur de Marie resplendit au-dessus de tous les saints.

    Lecture des matines, texte extrait de l’« Exposé de saint Grégoire pape sur les livres des Rois ». Alors que s’achevait l’impression du troisième tome du commentaire du premier livre des Rois pour les Sources chrétiennes, en 1998, le maître d’œuvre de l’édition, Dom Adalbert de Vogüé, découvrit une chronique de l’abbaye de Venosa ne laissant aucun doute sur le fait que le véritable auteur était Pierre de Cava, moine de Cava puis abbé de Venosa de 1141 à sa mort en 1156. Ce moine s’était tellement imprégné du style et de la méthode de saint Grégoire le Grand qu’aucun spécialiste n’avait mis en doute la paternité de l’ouvrage. Ce qui est amusant, quand on sait que ces deux derniers siècles des frénétiques ont cherché tous les prétextes pour retirer la paternité de pères de l’Eglise de tels ou tels textes qui leur ont été réattribués depuis…

  • Saint Ignace de Loyola

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    Les différents textes de cette messe rappellent très clairement la vie et les maximes du saint. L’Introït reproduit la grande devise de son institut : « Omnia ad majorem Dei gloriam. — Tout pour la plus grande gloire de Dieu ». A l’Épître, saint Ignace raconte ses labeurs évangéliques et nous exhorte à l’imiter. L’Évangile, récit de la mission des soixante-douze disciples, le range parmi les grands missionnaires qui parcoururent l’univers au nom du Sauveur. Le texte de la Communion est remarquablement frappant : « Je suis venu apporter le feu sur la terre, et que désiré-je, sinon qu’il s’allume ? » Ignem — Ignace ; il fut un vrai Prométhée qui transmit le feu divin à la terre. Et ce feu, où le recevons-nous de nouveau, lorsque notre cœur est froid ? Dans l’Eucharistie. La Secrète nous dit que Dieu « a placé la source de toute sainteté dans les mystères sacro-saints ».

    Dom Pius Parsch

  • Au Mexique

    La Cour suprême du Mexique, par quatre voix cotre une, a rejeté l’injonction d’un juge de Xalapa, dans l’Etat de Veracruz, qui ordonnait au parlement de cet Etat de dépénaliser l’avortement.

    En 2008, la Cour suprême avait confirmé la législation de Mexico permettant l’avortement. Mais c’était une loi votée par les parlementaires. A cette occasion, la Cour suprême avait déclaré le droit des Etats de décider de leur « politique de santé ». Dans la foulée, plus de la moitié des Etats, dont Veracruz, avaient voté des lois contre l’avortement (l’Etat de Veracruz l’a fait par le biais d’un amendement constitutionnel stipulant que la vie commence dès la conception). Deux Etats l’ont dépénalisé.

  • Bravo

    Une croix a été installée au sommet du Pic Carlit, point culminant des Pyrénées-Orientales. On ne sait pas exactement quand ni par qui, mais elle a dû être transportée à dos d’homme et vraisemblablement de nuit.

    L’ancienne croix avait été détruite en 2018. Il avait été décidé de ne pas la réinstaller « dans un esprit d’apaisement ».

    L’évêque était d’accord, évidemment. Aujourd’hui il trouve quand même « personnellement » ce geste « très courageux ». Mais, franchement, tout le monde se moque de ce que pense « personnellement » Norbert Turini.

    On préfère entendre Eric Charre, le directeur de la station de ski la plus proche : « Les personnes qui ont réussi à monter une croix à cette altitude m'inspirent un grand respect. Il y a toujours eu une croix au sommet. Mon arrière-grand-père, guide de haute montagne, s'était lui-même photographié devant la croix. Depuis deux ans, il manquait quelque chose. Le Pic Carlit renoue avec l'histoire et la tradition. »

  • Saints Abdon et Sennen

    (Solesmes)

    Vestri capílli cápitis omnes numeráti sunt : nolíte timére : multis passéribus melióres estis vos.

    Les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez pas : vous valez plus que beaucoup de passereaux.

     

    . Exsultábunt Sancti in glória.

    Les saints exulteront dans la gloire.

    ℟. Lætabúntur in cubílibus suis.

    Ils se réjouiront dans leurs chambres.

    Orémus.

    Deus, qui sanctis tuis Abdon et Sennen ad hanc glóriam veniéndi copiósum munus grátiæ contulísti: da fámulis tuis suórum véniam peccatórum; ut, Sanctórum tuórum intercedéntibus méritis, ab ómnibus mereántur adversitátibus liberári.

    Per Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum: qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti, Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.

    ℟. Amen.

    Dieu, vous avez fait à vos saints Abdon et Sennen le don insigne de la grâce d’arriver à cette gloire : accordez à vos serviteurs le pardon de leurs péchés : afin que, aidés des mérites de vos Saints, nous puissions être délivrés de toute adversité.