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Le blog d'Yves Daoudal - Page 564

  • La dictature, oui, mais de l’UE

    Screenshot_2020-07-15 Coronavirus Bruxelles appelle l'UE à se préparer à «l'effet cocktail» avec la grippe.png

    Chaque jour monte un peu plus l’ahurissante propagande de ceux qui veulent renforcer la dictature sous prétexte de « pandémie », des nostalgiques du confinement et des mesures non pas barrières mais liberticides et policières, qui cherchent ce qu’ils pourraient trouver pour ne pas lever ou pour remettre la chape de plomb sur les peuples. Il y a désormais la mascarade obligatoire, et après ?

    Après, il faut non seulement se préparer à l’inéluctable « seconde vague » de coronavirus, mais au prochain virus, qui sera pire. Et en attendant le prochain virus inconnu, il y aura de toute façon (mais oui, puisqu’on vous le dit), l’épidémie de grippe saisonnière. Qui va venir frapper de plein fouet des pays qui seront meurtris par la deuxième, ou troisième, ou quatrième vague…

    Le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas, et la commissaire à la Santé Stella Kyriakides, sonnent l’alerte et l’alarme. Il faut se préparer à « l’effet cocktail » des deux virus (ou plus si affinités). « Ce n'est pas le moment de baisser notre garde », il faudra « une action forte et conjointe » des pays de l’UE, avec le « soutien » de la Commission. Laquelle va présenter ses « recommandations » sanitaires. A savoir ses ordres. Car les pays ont réagi à la première vague dans le désordre. Maintenant il faut que ce soit sous les ordres de Bruxelles, et c’est ce que veulent les peuples : « Les États membres ont réagi sous la pression et ils ont pris des mesures centrées sur les priorités nationales. Mais le constat de l'interdépendance a été rapidement fait après cette phase de manque de coordination. Les gens ont montré qu'ils attendent plus de l'Europe et c'est positif. »

    Tel est, comme on l’avait déjà dit dès le début, l’un des objectifs de la dictature « sanitaire » : renforcer la dictature de l’UE. Ridiculement masquée… Mais les peuples, terrorisés par si peu, ont l’air de vouloir la subir encore et encore. Peuples décadents et masochistes.

  • Saint Henri

    Deus, qui hodiérna die beátum Henrícum Confessórem tuum e terréni cúlmine impérii ad regnum ætérnum transtulísti : te súpplices exorámus ; ut, sicut illum, grátiæ tuæ ubertáte prævéntum, illécebras sǽculi superáre fecísti, ita nos fácias, eius imitatióne, mundi huius blandiménta vitáre, et ad te puris méntibus perveníre. Per Dóminum nostrum.

    O Dieu, en ce jour, vous avez fait passer le bienheureux Henri, votre Confesseur, du sommet de l’empire de la terre au royaume du ciel : nous vous demandons en suppliant que, comme en le prévenant par l’abondance de votre grâce, vous l’avez fait triompher des attraits du siècle, vous nous fassiez aussi, à son imitation, éviter les séductions du monde et parvenir jusqu’à vous avec des cœurs purs.

    « Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’atteindre les demeures célestes qui sont éternelles. Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu’on la possède, on omet de penser à l’éternité céleste. » (Lettre à l’évêque de Bamberg.)

    • Le sacramentaire de saint Henri 1, 2, 3.
  • Nashville Tennessee…

    Le gouverneur du Tennessee Bill Lee a signé hier une loi destinée à restreindre les avortements. Elle oblige les médecins à montrer une échographie à la femme enceinte, elle interdit l’avortement dès qu’on entend le battement de cœur du fœtus, elle interdit l’avortement pour motif de race, de sexe, de handicap (il s’agit essentiellement de contrer le génocide des trisomiques).

    La loi entrait en vigueur dès la signature.

    Mais les trois principaux lobbies américains de la culture de mort avaient préparé la riposte et ont immédiatement engagé une action judiciaire en urgence. Une heure plus tard, le juge William Campbell a suspendu la loi, affirmant qu’il était « lié par les décisions de la Cour suprême interdisant des charges indues sur la disponibilité des avortements ». Hélas c’est un juge nommé par Donald Trump…

  • Brandmüller galèje

    Dans le cadre du débat actuel sur Vatican II (avec un Vigano à la dérive), Mgr Athanasius Schneider a écrit qu’on pouvait corriger certains textes conciliaires, et il a rappelé que l’Eglise avait corrigé des textes du concile de Constance et du concile de Florence.

    Le cardinal Brandmüller lui répond que les textes dont il parle ne sont pas des textes conciliaires. Et Sandro Magister, qui relate cela, se moque des « fake news » de Mgr Schneider.

    Mais c’est Mgr Schneider qui a raison.

    Le cardinal Brandmüller affirme que l’assemblée qui a élaboré les décrets en cause à Constance « n’était en rien un concile œcuménique », « ne réunissait que les fidèles de Jean XXIII (Baldassare Cossa) » et « n’avait aucune autorité ». Or le concile de Constance avait été convoqué par l’empereur Sigismond et le pape Jean XXIII qui était reconnu par la France, l'Angleterre, la Pologne, la Hongrie, le Portugal, les royaumes du Nord, une partie de l'Allemagne et de l'Italie. C’est bien un concile œcuménique, a décidé l’Eglise, sauf pour trois de ses sessions. On a décidé évidemment après coup que ces sessions n’étaient pas d’un concile œcuménique. Preuve en est qu’elles ont toujours leur numéro d’ordre (3, 5, 39) qui n’a pas été supprimé. On a bel et bien corrigé un concile œcuménique.

    Plus important, à mon sens, est ce que dit le cardinal Brandmüller du décret pour les Arméniens du concile de Florence : il affirme que le concile, « au sujet de l’ordination sacerdotale, n’avait pas traité de l’aspect doctrinal.  Il n’a fait que réglementer le rite liturgique ».

    Or ce décret est manifestement doctrinal.

    1. Il est doctrinal parce qu’il reprend la doctrine, en la matière, de saint Thomas d’Aquin, considéré alors comme autorité doctrinale suprême, sur le même plan que les Ecritures.

    2. Il est doctrinal parce qu’il n’aurait pas été légitime de la part de Rome de modifier un rite oriental immémorial s’il n’y avait pas une raison doctrinale impérieuse de le faire.

    3. Il est doctrinal parce que lorsque des théologiens ont fini par convenir que le rituel latin sur lequel on basait la validité (la porrection des instruments) n’était qu’une invention médiévale, ils ont affirmé que, à strictement parler, ce décret ne faisait pas partie du concile parce qu’il avait été publié après la fin du concile... Pour avancer une argutie aussi désespérée, il faut avoir conscience qu’on parle d’une question doctrinale, et non disciplinaire.

    4 Il est doctrinal parce que la « constitution apostolique » de Pie XII Sacramentum ordinis, qui règle définitivement la question, est bien évidemment un texte doctrinal.

    Le concile de Florence a donc été, heureusement quoique très tardivement, corrigé.

  • Saint Bonaventure

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    Le canon commence par ces mots : « Te igitur clementissime Pater, etc. Nous vous supplions donc, ô Père très-clément, etc. Cette conjonction igitur, donc, se rapporte à la préface et au sanctus qui ont précédé. C'est comme si le prêtre, parlant en la personne de l'Eglise, disait : « O Dieu tout-puissant, puisque vous avez bien voulu nous admettre à mêler nos louanges à celles des saints anges et à vous adresser les mêmes chants, nous vous supplions humblement, Père très-clément, et nous vous demandons, par Jésus-Christ, de daigner avoir pour agréables ces dons et de les bénir. »

    Il nous faut remarquer que, par une disposition de la providence divine, il est arrivé que la lettre T, dont la forme nous offre une image de la croix s'est trouvée la première du canon de la messe. Dans plusieurs sacramentaires on a tracé l'image même de Jésus crucifié, afin que non-seulement l'intelligence de cette lettre, mais la vue de la chose figurée rappelât à notre mémoire la Passion du Seigneur. La lettre T nous indique le mystère de la croix, et c'est pour cela que Dieu a dit par son Prophète : « Marquez un thau sur le front des hommes qui gémissent et qui sont dans la douleur de voir toutes les abominations qui se font au milieu de Jérusalem », afin qu'ils ne soient pas frappés par l'Ange. Conservons donc dévotement ce signe qui a été imprimé sur nos fronts dans la confirmation par l'onction de la Passion du Seigneur. C'est encore afin que ce souvenir nous fût toujours présent qu'il a été défendu, par les saints Pères, à tout prêtre de célébrer la messe sur un autel où il n'y aurait pas de crucifix. Que le prêtre, en le contemplant et en voyant ses bras étendus afin de supplier pour les péchés du peuple, ne rougisse donc pas d'étendre aussi ses bras vers lui en forme de croix, car l'Apôtre a dit : « Loin de moi de me glorifier ailleurs que dans la croix de Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui le monde est crucifié pour moi, et moi crucifié pour le monde. »

    Mais, puisque nous avons parlé de la croix sainte est des figures qui la représentent, qu'il nous soit permis de dire quelque chose des sens cachés qu'elle renferme.

    La croix est l'étendard du commandement placé sur l'épaule du Sauveur. O signe inestimable et vraiment abondant en mystères ! La croix est l'arbre de vie planté au milieu du Paradis, et d'où s'échappent les quatre fleuves des Evangiles ; c'est la charité, ou autrement la mesure qui a perfectionné l'arche du salut, c'est-à-dire l'Eglise. C'est l'autel sur lequel Abraham a immolé Isaac, sur lequel le Père céleste a sacrifié Jésus-Christ Notre-Seigneur. C'est le bois jeté dans Mara, le bois mêlé à l'amertume du monde et qui a rendu douces les eaux de la loi ; car nous avons appris, par la croix, à aimer nos ennemis, ce que le Testament ancien n'enseignait point, puisqu'il disait : « Vous aurez de la haine pour votre ennemi, vous exigerez œil pour œil, dent pour dent. » La croix est la verge avec laquelle la pierre fut frappée, et cette pierre, c'est Jésus-Christ. Sous ses coups, des fleuves immenses de sang et d'eau ont jailli, et nos âmes y ont trouvé la vie et l'innocence. C'est le poteau où fut attaché le serpent d'airain, où Jésus-Christ fut suspendu ; et tous ceux qui jettent dessus un regard fidèle sont guéris des morsures enflammées du serpent infernal. C'est la guitare touchée par le vrai David, par Jésus-Christ, alors qu'il s'y tenait expirant et dont les accords éloignaient du genre humain, image de Saül, les attaques de l'esprit diabolique. La croix est ces deux morceaux de bois recueillis par la veuve de Sarepta, ou autrement l'Eglise, afin de cuire du pain pour elle et son fils, car c'est sur la croix que Jésus-Christ est devenu un pain véritable. Elle est ce bois d'Elisée, qui a fait surnager le fer des profondeurs de l'eau, car nous avons été par elle arrachés aux abîmes de la mort, et c'est à Elisée devenu chauve, à Jésus-Christ dépouillé de ses vêtements sur la croix et percé de clous au Calvaire, que nous devons ce bonheur. La croix est ce bois dont les Juifs ont dit dans Jérémie : « Venez, mélangeons du bois à son pain » ; c'est-à-dire : faisons mourir le Christ sur la croix. Elle est le palmier sur lequel Jésus est monté et dont il a cueilli le fruit, la rédemption du genre humain. Elle est la clé de David, qui a ouvert la porte du ciel et nous y a introduits.

    Saint Bonaventure, Explication des cérémonies de la sainte Messe.

    (Sacramentaire de Charles le Chauve)

  • Pologne

    Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle.

    La bonne est que Andrzej Duda est réélu président de la République, avec 51,2% des voix.

    La mauvaise est que son concurrent Rafał Trzaskowski a obtenu près de 10 millions de voix, soit presque un tiers des électeurs inscrits. Or Trzaskowski n’est pas un candidat libéral comme avant.

    Dans les élections précédentes, les Polonais avaient le choix entre un candidat plutôt conservateur plutôt national pour la vie et la famille, et un candidat plutôt libéral européiste partisan du statu quo « sociétal ». Mais avec Trzaskowski c’est tout autre chose. L’homme est à l’extrême gauche de la Plateforme civique, ce qui chez nous correspond au centre droit, mais qui en Pologne était jusqu’ici marginal.

    Sans doute un certain nombre de Polonais ont voté pour lui par souci « démocratique » d’« équilibre des pouvoirs », parce qu’il n’est pas bon que tous les pouvoir soient au même parti, et blablabla. Et aussi pour que, avec un président européiste (tout en gardant le même gouvernement) la situation soit moins tendue avec Bruxelles. Mais les électeurs ne pouvaient pas ne pas savoir que l’homme est un militant LGBT fanatique… Il est donc inquiétant que tant de Polonais aient voté pour ce bobo décadent, même s’ils ne pensaient pas voter pour la décadence bobo. Et ce qui est inquiétant aussi est que ce vote est dans la ligne des scrutins précédents, tendance très visible lors des dernières élections législatives : la campagne reste très majoritairement attachée aux traditions polonaises, mais il y a désormais une fracture avec les villes (et Trzaskowski est maire de Varsovie). Les campagnes ont voté à 63% pour Duda, les villes à 66% pour Trzaskowski. J’avais souligné cette évolution lors des élections locales de 2018 (malgré la forte progression du PiS).

  • Splendor Patérnae gloriæ

    Le 6 juillet j’ai donné l’hymne des laudes chanté par les chartreux. Le voici à la cathédrale de Milan en 1974.


    podcast

    Splendor Patérnae gloriæ,
    De luce lucem próferens,
    Lux lucis, et fons lúminis,
    Diem dies illúminans:

    Splendeur de la gloire du Père
    Lumière née de la Lumière
    Source vive de clarté
    Jour illuminant le jour

    Verúsque sol illábere,
    Micans nitóre pérpeti:
    Jubárque Sancti Spíritus
    Infúnde nostris sénsibus.

    Vrai soleil éclatant, descends sur nous
    Brille d'un éclat sans fin
    Fais luire dans nos cœurs
    Les rayons de l'Esprit divin

    Votis vocémus et Patrem,
    Patrem perénnis glóriæ:
    Patrem poténtis grátiæ,
    Culpam reléget lúbricam.

    Qu'il nous donne de chanter le Père
    Père de gloire éternelle
    Père de grâce puissante
    Qui éloigne notre faute

    Informet actus strénuos:
    Dentes retúndat ínvidi:
    Casus secúndet ásperos:
    Donet gerendi gratiam.

    Qu'il donne force à nos actes
    Qu'il terrasse l'ennemi
    Et qu'il nous donne dans les épreuves
    La grâce pour agir

    Mentem gubérnet et regat:
    Casto fideli corpore :
    Fides calóre férveat,
    Fraudis venéna nésciat.

    Qu'il dirige notre intelligence
    Qu'il garde notre corps
    Que notre foi soit ardente
    Qu'elle soit simple et sans détour

    Christúsque nobis sit cibus,
    Potúsque noster sit fides:
    Læti bibámus sóbriam
    Ebrietatem Spíritus.

    Que le Christ soit notre nourriture
    La foi notre breuvage
    Que la sobre ivresse de l'Esprit
    Soit la joie de ce jour

    Lætus dies hic tránseat:
    Pudor sit ut dilúculum:
    Fides velut merídies:
    Crepúsculum mens nésciat.

    Que ce jour s'écoule joyeux
    Son matin c'est la pureté
    Qu'à midi brille la foi
    Qui vaincra les ombres du soir

    Auróra cursus próvehit,
    Auróra totus pródeat
    In Pátre totus Fílius,
    Et totus in Verbo Pater.

    Comme le soleil brille à nos yeux
    Avec l'aurore viennent vers nous
    Le Fils, tout entier dans le Père
    Et le Père, tout entier dans le Fils.

  • 6e dimanche après la Pentecôte

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    L’antienne de communion est atypique. Elle est notée avec la clé sur la troisième ligne, ce qui est généralement le fait du 7e mode (mode de sol, dominante ré), or elle est indiquée du 6e mode (mode de fa, dominante la). Sa finale n’est pas fa mais do, elle est donc transposée à la quinte, mais il y a un si bémol dans l’intonation…

    En fait le début de l’antienne n’est pas en mode de fa mais en mode de sol (8e mode) transposé. Comme la fin de l’antienne est en 6e mode, elle est donc officiellement en 6e mode. Mais si on l’écrit comme doit l’être une mélodie du 6e mode, la quatrième note devrait être un mi bémol. Ce qui n’existe pas dans le plain chant grégorien. Donc on a transposé, afin que le mi bémol devienne un si bémol…

    (Le fait que le début est du 8e mode se voit clairement dans l’introït du premier dimanche de l’Avent, et dans l’antienne de Magnificat de la vigile de Noël, qui commencent par la même formule.)

    L’intonation est une belle révérence devant l’autel où va être immolée la victime. Puis la mélodie monte et s’épanouit en jubilation (sur hostiam, la victime… jubilatoire, qui en fait a déjà été immolée… ressuscitée et consommée), jubilation qui s’installe fermement sur la fin du mot. La deuxième phrase reprend un peu le même schéma, et chante sur… dicam, je dirai.

    Circuíbo et immolábo in tabernáculo ejus hóstiam jubilatiónis : cantábo et psalmum dicam Dómino

    Je ferai le tour (de l’autel) et j’immolerai dans son tabernacle une victime de jubilation : je chanterai et je dirai un psaume au Seigneur.

  • Liturgie italo-albanaise

    Pour ceux que ça intéresserait, j’ai créé une chaîne YouTube consacrée à la liturgie de l’Eglise grecque-catholique italo-albanaise. Je connaissais un peu cette petite Eglise d’exilés albanais (surtout de Grèce) installés en Calabre et en Sicile à partir de la fin du XVe siècle. Il y a deux ans j’avais assisté à une superbe messe en leur co-cathédrale de Palerme (la Martorana). Mais j’ai vraiment découvert leur liturgie, ce qu’elle a de spécifique outre la grande tradition grecque, « grâce » au confinement. A quelque chose malheur est bon… Le confinement a conduit les prêtres italo-albanais, comme nombre de leurs confrères, à réaliser des vidéos liturgiques pour que les fidèles continuent d’avoir un témoignage de la liturgie. Ainsi, alors que jusque-là on ne trouvait sur internet que de rares bribes, ce sont des offices et des messes qui ont été mis en ligne, au long du carême et du temps pascal, particulièrement sur les pages Facebook du diocèse de Piana degli Albanesi, de la paroisse de l’Assomption de Palazzo Adriano et du diocèse de Lungro. J’ai donc commencé à piocher dans tout ça pour en extraire quelques pépites, sans oublier de récupérer aussi celles qui existaient déjà.

    J’ajoute les vidéos complètes des consécrations épiscopales des deux derniers évêques de Piana, parce que ce sont des documents extraordinaires et qu’ils sont difficiles à trouver sur YouTube (la dernière est intitulée « Piana degli Albanese 28 06 2015 », sans aucune autre indication…)

    D’autres mises en ligne suivront…

    C'est ici.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Sit vobis tamquam in imágine descrípta virgínitas vitáque beátæ Maríæ, de qua, velut in spéculo, refúlget spécies castitátis et forma virtútis. Hinc sumátis licet exémpla vivéndi, ubi tamquam in exemplári, magistéria expréssa probitátis, quid corrígere, quid effúgere, quid tenére debeátis, osténdunt. Primus discéndi ardor nobílitas est magístri. Quid nobílius Dei Matre ? Quid splendídius ea, quam spiendor elégit ? Quid cástius ea, quæ corpus sine córporis contagióne generávit? Nam de céteris eius virtútibus quid loquar? Virgo erat non solum córpore, sed étiam mente, quæ nullo doli ámbitu sincérum adulteráret afféctum.

    Contemplez, comme une image dessinée devant vous, la virginité et la vie de la bienheureuse Marie. Comme en un miroir, y resplendit, éclatant, un exemple de chasteté, un modèle de vertu. Vous trouverez là les normes de votre conduite et, comme tracés d’avance pour vous, de clairs enseignements de vie irréprochable qui vous diront ce qu’il faut corriger, éviter, observer. Le meilleur stimulant pour apprendre, c’est l’excellence du maître. Or, qui est plus excellent que la Mère de Dieu ? Qui est plus splendide qu’elle ? La splendeur elle-même l’a choisie. Qui est plus chaste qu’elle ? Son corps a enfanté sans commerce charnel. Et que dire de ses autres vertus ? Vierge, elle l’était, non seulement dans son corps, mais aussi dans son âme, où nul fourbe calcul n’a jamais corrompu la pure vigueur de l’amour.

    Lecture des matines : saint Ambroise, Les vierges, livre 2, 2.