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Saint Thomas

Saint Jean dans son évangile cite, lui seul, quatre fois le nom de saint Thomas, et trois fois, lui seul, en précisant « Thomas dit Didyme » (Didyme, le jumeau, étant la traduction grecque de l’hébreu Toma).

Il est le seul aussi à rapporter des propos de Thomas. Trois propos qui sont essentiels pour la vie spirituelle.

Le premier c’est quand Lazare meurt, que Jésus est réfugié au-delà du Jourdain à cause des menaces de mort qui pèsent sur lui, et qu’il décide d’aller ressusciter Lazare. Thomas dit aux autres apôtres : « Allons, nous aussi, pour mourir avec lui. » Car il faut mourir avec lui pour ressusciter avec lui, ce qui se fait déjà sacramentellement dans le baptême.

Le deuxième c’est à la fin de la Cène. Jésus dit : « Où je vais vous le savez, et vous connaissez le chemin. » Thomas dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pouvons-nous connaître le chemin ? » Ce qui nous permet d’avoir la réponse extraordinaire : « Je suis la voie, la vérité et la vie… »

Le troisième propos, le plus célèbre, c’est une semaine après la Résurrection, quand il doute et que Jésus apparaissant lui dit de mettre son doigt dans les plaies de ses mains et sa main dans la plaie de son côté et que Thomas, assurant la foi des fidèles à venir dans la réalité de la résurrection comme de la divinité du Christ, s’exclame : « Mon Seigneur, et mon Dieu ! »

La dernière fois que saint Jean cite le nom de « Thomas dit Didyme », c’est juste après : Thomas est l’un des sept témoins privilégiés de la très mystérieuse apparition de Jésus ressuscité pour la dernière pêche miraculeuse, et le dernier repas qu’évoque cet évangile.

*

O Oriens

O Oriens, splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis.

O Orient, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.

Commentaires

  • Merci, très nourrissant.

  • Rappelons que, contrairement à ce qu'on entend très souvent, malgré ses intentions initiales et l'invite de Jésus, Thomas NE TOUCHE PAS les plaies du Christ mais est saisi immédiatement par la foi aux simples paroles du Christ.

    En Jésus-Christ.

  • Le texte de saint Jean est elliptique, mais saisissant. Permet-il de conclure comme vous le faites ? Après tout, Jésus donne un ordre à Thomas. On a l'impression qu'il lui saisit la main pour la porter à ses plaies. Et pourquoi ne l'aurait-il pas fait ?
    Il y a un tableau de Caravage également bien saisissant sur le sujet :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Le_Caravage_-_L%27incr%C3%A9dulit%C3%A9_de_Saint_Thomas.jpg

  • L''expression populaire habituelle est "Je suis comme Thomas, je crois seulement ce que je vois (ou ce que j'ai vu)". Elle est loin du peu ragoûtant Caravage, toujours ravi d'ajouter des détails incongrus aux scènes du Nouveau Testament. Cf son Saint Mathieu qui a brûlé pdt la 2° Guerre Mondiale, ou son Saint Paul tombant d'un cheval qu'il n'a évidemment jamais eu (cf actes des Apôtres)...

  • Il y a dix ans déjà...

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2010/12/21/saint-thomas.html

  • La différence essentielle entre l'Eglise catholique et les innombrables sectes protestantes, pour ne pas parler des autres puissances d'égarement, c'est que l'Eglise catholique sait exactement, théologiquement et dogmatiquement ce qu'est un corps. Si le très charnel Caravage avait fichu son saint Thomas à genoux devant un Christ lumineux montrant ses plaies, ce n'eût été qu'une illustration sulpicienne vaguement protestante sans aucun intérêt. Son génie prodigieux est de montrer cette espèce de péquenaud incrédule et ridé qui met son doigt dans le côté de Jésus.
    Ecrire de ce peintre immense qu'il est "peu ragoûtant", c'est proclamer qu'on est fier d'avoir des goûts de chiottes. D'ailleurs, si saint Jean, avait voulu nous dire que Thomas n'avait pas touché les plaies, il aurait fait dire à Jésus "Regarde", et non pas "Touche" !

  • Il est à noter que, chez saint Luc, les apôtres, après la résurrection, sont incrédules et croient voir un esprit lorsque Jésus leur apparaît. Celui-ci leur dit : "Palpez-moi et rendez-vous compte qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai." Et par suite, il mange un morceau de poisson grillé devant eux.
    Le corps est un objet matériel, impénétrable, qui possède une étendue et une masse. Le catéchisme nous dit que les propriétés des corps glorieux leur ajoutent des qualités supplémentaires, sans pour autant leur ôter leur caractère matériel et tangible. Bien que subtil, par exemple, le corps glorieux n'est "ni fantastique, ni aérien. Il garde ses dimensions propres et n’occupe jamais qu’un seul lieu, qui ne saurait être simultanément celui d'un autre corps."
    Le catholicisme est rationnel, matériel, terre à terre, de bon sens. Le corps, fût-il glorieux, n'est certainement pas pour lui une sorte d'illusion intangible et éthérée.

  • @g marie (lundi 21 décembre 2020 13h15)

    L’expression populaire chez lé zintélectuèls macroniens est traduite du sénégalais (Sibeth « si conne » Ndiaye) :  « Moi, je suis comme saint Thomas d’Aquin, je ne crois que ce que je vois. ».

  • @Stavrolus (lundi 21 décembre 2020 12h43)

    Comme est elliptique la scène au pied de la croix, où quatre femmes – et non trois – seulement sont mentionnées, lorsque soudain le Crucifié s’adresse à un personnage non cité en leur compagnie, le disciple bien-aimé…

  • Cela dépend des interprétations : si la "sœur de sa mère" est Marie de Cléophas, ou Clopas, c'est-à-dire la belle-sœur de la Sainte Vierge, cela ferait trois femmes. J'ai un peu de mal à me faire à l'idée que la Sainte Vierge ait pu avoir une sœur.
    Ce passage est-il elliptique ou obscur ?

  • pourquoi les parents de la Vierge n'auraient-ils pu avoir deux filles ? je sais que les femmes du harem du Grand Turc ne pouvaient avoir qu'un fils, mais la situation n'était quand même pas la même
    et pourquoi ne se seraient-elles pas appelées Marie toutes les deux ? une situation analogue existait dans le Livradois où le fils aîné, dès qu'il en avait l'âge, était le parrain d'un de ses frères puinés qui, du coup, portait le même nom que lui; pourquoi n'y aurait-il pas eu une coutume du même genre chez les Judéens ?

  • pourquoi les parents de la Vierge n'auraient-ils pu avoir deux filles ? je sais que les femmes du harem du Grand Turc ne pouvaient avoir qu'un fils, mais la situation n'était quand même pas la même
    et pourquoi ne se seraient-elles pas appelées Marie toutes les deux ? une situation analogue existait dans le Livradois où le fils aîné, dès qu'il en avait l'âge, était le parrain d'un de ses frères puinés qui, du coup, portait le même nom que lui; pourquoi n'y aurait-il pas eu une coutume du même genre chez les Judéens ?

  • Le fait que Marie de Clopas s'appelle Marie, qui semble avoir été un prénom très répandu à l'époque, n'est pas le problème.
    La tradition fait naître cette Marie Jacobé d'un second mariage d'Anne, avec Cléophas, frère de Joseph (Légende dorée), ou affirme que cette Marie Jacobé, fille d'Anne et d'un Cléophas non apparenté à Joseph, aurait épousé Clopas, un frère de Joseph.
    Si cette Marie Jacobé était fille d'Anne, cela suffit pour qu'elle soit appelée une sœur de Marie. Et cela suffit aussi à ce qu'il n'y ait eu que trois femmes au pied de la croix dans le récit de saint Jean. Mais beaucoup tiennent, je ne sais pourquoi, à ce qu'il y en ait eu quatre.
    En tout cas, la tradition de l'Eglise ne tient pas à ce que la Vierge Marie ait eu une sœur de sang d'Anne et de Joachim. Cette même tradition veut d'ailleurs que sainte Anne et saint Joachim aient eu des difficultés à concevoir un enfant. Vous me direz que Louis XIII et Anne d'Autriche ont bien trouvé le temps de donner un frère cadet à Louis XIV, mais ce n'est peut-être pas ce qu'ils ont fait de mieux. D'ailleurs, cette piquée d'Anne d'Autriche faisait habiller le "petit Monsieur" en fille, ce qui prouve que les bonnes femmes n'ont pas attendu le XXIe siècle et le triomphe de l'idéologie du genre pour pratiquer la castration de leur progéniture masculine.

  • Satan semble ignorer que dans l'ancienne France (et pas seulement là) les jeunes garçons étaient habillés comme des filles jusqu'à ce qu'ils "passent aux hommes" vers l'âge de sept ans

  • Ah oui, vraiment, Monsieur Barberousse ? Et dites-moi pourquoi toutes les femmes blondes ont les poils du c... noirs !

  • @Stavrolus lundi 21 décembre 2020 19h43.

    Il n’y a pas des interprétations possibles, mais une seule : il y a quatre femmes au pied de la Croix : la mère de Jésus ; la sœur de la mère de Jésus ; Marie, femme, fille ou mère de Cléophas – ici, #anéfè, il y a ambiguïté avec ce foutu grec elliptique… – ; Marie la Magdaléenne.

    De mes quelques lectures, j’ai tiré deux grands principes:
    — du regretté Claude Tresmontant : « La vérité ne se met pas aux voix. », dans son « Christ hébreux », où il se moque du Jesus’ Seminar, qui met aux voix l’authenticité des paroles de Jésus, à l’aide, si je me souviens bien, de boules rouges et noires, un peu comme dans « le Bourgmestre de Furmes » de Simenon (j’invente peut-être le parallèle…) ;
    — d’un traducteur, dont j’ai hélas ! oublié le nom, d’une œuvre grecque ou latine, dans sa préface, dans l’excellente collection Garnier-Flammarion, à propos de nos vieux manuscrits, surtout les onciaux : « Je ne me sens tenu par aucune ponctuation. ».

    Pouvez-vous me dire comment se nomment, dans l’Évangile selon Jean :
    — le disciple bien-aimé ;
    — la mère de Jésus ;
    — la sœur de la mère de Jésus ?

    Deuxième point : vous évitez soigneusement de parler de ma seconde proposition : pourquoi Jean ne cite-t-il que quatre femmes au pied de la Croix, avant que ne surgisse de nulle part le disciple bien-aimé auquel Jésus s’adresse pour « régler sa succession » ?

    Note : Je ne sais pas si je pourrai poursuivre cette conversation sur ce blog, le Taulier risquant de me virer pour mes propos sataniques, déjà que moi, je suis républicain bourbon-bussetiste, et lui, royaliste orléaniste (beûrque)… (D’où notre entente légendaire, du moins entre lui et moi, ce qui fait déjà deux.)

  • La vérité ne se met pas aux voix, mais le débat portait sur les femmes nommées par les évangélistes, qui s'accordent à reconnaître, avec saint Matthieu, qu'il "y avait là de nombreuses femmes". Se demander qui nomme qui ne relève pas d'un affront à la vérité.
    Notre "taulier" est très patient, je vous assure.

  • 1. Si je sais ce que veut dire le mot "commentaires", ceux-ci ne pouvaient porter que sur saint Thomas. Mais le taulier est complaisant.

    2. Si j'en crois la Bible Pirot-Clamer, l'exégèse occidentale "traditionnelle" considérait que le texte évoquait trois femmes. En fait le texte permet de penser à trois ou à quatre, sans qu'on puisse en décider. Toutefois je penche nettement pour quatre, me disant que si saint Jean avait voulu en donner trois, il aurait mis un mot indiquant que "Marie de Clopa" est bien la soeur de la Mère de Dieu: "la soeur de sa mère (qui est) Marie de Clopa".

    3. Je ne suis que modérément royaliste (je le suis pour le principe mais ça s'arrête là), et je ne suis certainement pas orléaniste. Je me demande où vous êtes allé pêché cela...

  • @Stavrolus samedi 16 janvier 2021 10h18

    Façon très habile mais déplorable de ne pas répondre (pour la deuxième fois) à mes quatre questions, pourtant très simples.

  • @Yves Daoudal samedi 16 janvier 2021 11h04

    1. Si on ne parle icitte que de saint Thomas, alors je m’écrase comme une merde.

    2. Puisque c’est hors-sujet « saint Thomas », je ne peux exposer mes vues personnelles.

    3. Je ne vous connais que depuis décembre 1998, quand vous remplaçâtes d’urgence ex nihilo ex abrupto ex tire-nous de la merde Martin Peltier à la tête de « National-Hebdo » en tant que lepénissime rédacteur en chef. Peut-être vous confonds-je depuis avec Mr Biscotte. (Humour.)

  • "Pouvez-vous me dire comment se nomment, dans l’Évangile selon Jean :
    — le disciple bien-aimé ;
    — la mère de Jésus ;
    — la sœur de la mère de Jésus ?"

    C'est cela, votre question ? Avez-vous là-dessus un avis paradoxal, comme Thierry Murcia, qui identifie la Très Sainte Vierge et Marie de Magdala ? Ou encore je ne sais plus quel auteur qui pense que le disciple que Jésus aimait était Lazare ? Là-dessus, je m'en tiens à saint Irénée. Pour la tante de Jésus, on doit pouvoir se satisfaire de Marie Jacobé, sans pour autant exclure qu'elle soit Marie de Clopas, comme je l'ai dit plus haut.

  • @Stavrolus samedi 16 janvier 2021 19h48

    Thierry Murcia reprend les affirmations d’Épiphane de Salamine et de Théodoret de Cyr, au moyen d’un chiasme auquel je n’ai rien compris – pour l’instant, j’espère : je n’ai pas encore lu son énorme bouquin (417 pages magnifiquement composées) vendu à un prix ridiculement bas – je l’aurais payé le double ! Il connaît Frederick Cornwallis Conybeare (voir son index des auteurs modernes p. 412), mais hélas pour lui ! apparemment pas le bon texte d’ycelui.

    Encore une fois, vous ne répondez pas franchement et directement à quatre questions pourtant simplissimes. Ce ne sont que circonvolutions. Et nous dérangeons le Taulier – gare à son caractère.

  • @Yves Daoudal

    Je n’ai jamais été abonné à « Daoudal Hebdo » pas plus que n’ai lu le nº 76.

    Note : J’indique toujours la même adresse bien que je soille ostracisé par votre site.

  • J'ai seulement voulu dire que j'étais d'accord avec vous depuis longtemps. Pas que vous m'aviez copié, si c'est cela que vous voulez dire. Mais avec vous on ne sait jamais... Et je ne sais d'ailleurs pas en quoi vous êtes ostracisé.

  • Pourquoi saint Luc et saint Jean insisteraient-ils sur ces actions : palper, toucher, vérifier qu'il y a bien là de la chair et des os, s'il s'agissait seulement de regarder ? Et qu'y a-t-il de plus miraculeux ? Toucher le Ressuscité ou manger son corps tous les dimanches ?
    Vous êtes sur un problème de fond : pourquoi Dieu nous aurait-il donné un corps matériel et pourquoi nous aurait-il promis de le ressusciter, si ce corps n'était pas important, essentiel, dans notre humanité ? Et pourquoi tiendrait-il tant à ce que nous communiions au corps de son divin Fils ?
    J'irais plus loin : pourquoi dit-il à Marie-Madeleine "Ne me touche pas" et à Thomas "Touche-moi", si dans les deux cas il ne s'agit en aucun cas de le toucher ?
    Observons d'ailleurs que la remise en question de l'eucharistie vient du sensuel Luther, que Mahomet promet 72 vierges à ses élus (comme si ça pouvait suffire pour l'éternité !) et qu'il n'y a pas plus sentimental (l'amooour, l'amooour...) qu'un détraqué sexuel qui va s'enfiler sous les ponts. Mettez ça en regard de l'ascèse d'un curé d'Ars, qui savait qu'il avait un corps et que c'était sa meilleure raison de n'être pas sentimental.
    Rimbaud, excellent théologien, formé par Izambard et Aristote, écrit, à la fin d'Une saison en enfer : "Il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps."

  • @ Stavrolus Oui, j'ai des goûts de chiotte : j'aime Poussin,, Velasquez, Rubens, Boilly, Constable, Manet, Vallotton... J'en passe. Je constate que Caravage tient à occulter toute lumière avec un énorme cheval inventé dans son Saint Paul (comparez avec le Fra Angelico sur le même thème),
    et que dans le Saint Thomas ce qui l'intéresse c'est le doigt dans la plaie (vous ne vous êtes jamais interrogé sur l'abondance des Saint Sébastien chez certains peintres ? ça n'empêche pas le talent, mais le génie, oui)

  • pourquoi g marie veut-il interdire au futur saint Paul de se déplacer à cheval, ce qui était pourtant assez courant à l'époque ?

  • Bravo, Théo. Et il est plus aisé pour un peintre de faire tomber quelqu'un de cheval que de rien. A moins de figurer saint Paul en Dupondt, ce qu'Hergé aurait pu faire, avec son sens du mouvement, qui fait sa supériorité sur Ingres (auquel on l'a parfois comparé) ; mais même là, il faut une cause : un escalier, un pavement glissant, un quai de gare surélevé, une valise mal placée, un marchepied. Et s'écraser le nez façon Dupondt aurait été indigne de saint Paul :
    https://tintinomania.com/tintin-trains-albums-lotus

  • @ Stavrolus Oui, j'ai des goûts de chiotte : j'aime Poussin,, Velasquez, Rubens, Boilly, Constable, Manet, Vallotton... J'en passe. Je constate que Caravage tient à occulter toute lumière avec un énorme cheval inventé dans son Saint Paul (comparez avec le Fra Angelico sur le même thème),
    et que dans le Saint Thomas ce qui l'intéresse c'est le doigt dans la plaie (vous ne vous êtes jamais interrogé sur l'abondance des Saint Sébastien chez certains peintres ? ça n'empêche pas le talent, mais le génie, oui)

  • Je vois que ce que vous me demandez n'est pas de comparer deux œuvres d'art qui sont sans rapport l'une avec l'autre : une tempera sur parchemin au format A4 datant du Quattrocento, avec une huile sur bois monumentale réalisée deux siècles plus tard !
    Ce que vous me demandez, c'est de comparer les chastes mœurs du bienheureux Angelico avec celles d'un voyou au sale caractère qui semble avoir eu des penchants contre-nature.
    Les Papes et les princes de l'Eglise, qui furent de si grands mécènes, avaient moins de préjugés que vous : ils n'avaient pas la bêtise de croire que pour être un grand peintre il fallût être un saint. Ils n'en jugeaient que par la technique et le savoir-faire. Pour choisir l'un de ses contemporains, Piero della Francesca, ici, surclasse le bienheureux Jean de Fiesole.
    Quant à Caravage, dans le genre dont il est l'inventeur, il n'y a pas grand monde qu'on puisse mettre au-dessus de lui.

  • Le vers se sent toujours des bassesses du coeur..
    Le tableau aussi.

  • Je ne vois pas ce qui, dans sa peinture, permettrait de juger de la bassesse de cœur de Caravage. Je regrette d'ailleurs d'avoir employé le mot "voyou" à son propos. Il semble qu'il ait surtout eu la vanité de considérer que son génie l'autorisait à porter l'épée. Et, de fait, quel titre de noblesse plus légitime que d'être l'un des plus grands peintres de son temps !
    J'avais eu le loisir d'étudier les Caravagesques en année de licence et, si La Tour ou Rembrandt ont subi l'influence évidente de l'inventeur du clair-obscur, Rubens lui-même, que vous aimez, aurait pu reconnaître sa dette et l'a d'ailleurs peut-être fait.
    Amha, mauvaise peinture et mauvais vers sentent plus souvent la maladresse ou la facilité que la bassesse du cœur. Quand on a le cœur bas, on fait dans la banque ou dans la politique. Le danger, pour un artiste, serait d'avoir trop à cœur de donner dans le sublime. Il y a des exceptions, mais dans ce domaine, plus qu'ailleurs, qui veut faire l'ange fait généralement la bête. Caravage humanise le genre religieux en choisissant souvent ses modèles parmi les gens du peuple, les gens "vulgaires", comme Verlaine fait des vers d'une musicalité merveilleuse avec des mots simples. La comparaison est assez mauvaise : je m'arrête là.

  • Boileau a écrit pas mal de conneries...

  • 1. Je m’en doute.
    2. C’était un constat, amer. Qui aurait d’ailleurs l’idée saugrenue de me copier ? Voler, oui, comme cette crapule d’Andrew Bernhard, activement aidé par son compère-complice Michael W. Grondin.
    3. On m’a souvent dit que j’étais si prévisible : vous me flattez. (Le samedi 3 octobre, lors de l’hommage à Pierre Sidos au cimetière parisien de Thiais, on a parlé de vous – pas de grosse tête : “On” était deux… – et on est convenus qu’Yves Daoudal était assez peu sympathique, à l’unanimité – de deux, certes, mais unanimes.)
    4. J’ai déjà été exclu de votre “Newsletter”, à l’insu de notre plein gré commun (voyez votre blog, qui en a parlé). Depuis le 23 juin, je ne la reçois plus : je me suis réinscrit sous l’adresse « nom.prénom » ; sans effet ; j’ai alors essayé « prénom.nom » : même (non-)effet. J’en ai déduit que le robot de « Haut et Fort » avait reçu des ordres.

  • J’ajoute que le robot – décidément bien obéissant – ne mentionne pas mon nom dans la zone des « Commentaires récents » à droite de la page quand je dépose un ét…, pardon, un commentaire sur votre blog.

  • @Budelberger samedi 09 janvier 2021 12h48

    Ah ! pardon… si, main’nant, il le fait. Le bot sera fusillé, avec des balles rouillées, que ça lui fasse plus mal.

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