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L’évêque de Nantes ayant trop de fidèles, il fait savoir qu’il ne reviendra pas sur sa décision de ne pas conférer la confirmation selon les livres liturgiques de 1962. Il souligne avoir l’accord de l’archevêque de Rennes et des évêques du Mans et de Quimper, et du nonce apostolique qui dit que cette décision est conforme au motu proprio, à la réponse aux dubia et au décret du 11 février sur la FSSP.
Vu le trop grand nombre de messes dans son diocèse, l’archevêque de Chambéry confirme qu’il ne reviendra pas sur sa décision de supprimer plusieurs messes traditionnelles, et ajoute qu’il aurait pu toutes les supprimer.
Comme il reste encore trop de paroisses dans le diocèse de Coutances, à savoir 43, l’évêque a décidé qu’il n’y en aurait plus que 15. Ce qui a en outre a l’avantage de couper court à toute velléité de messe traditionnelle. En revanche on peut se demander s’il est bien nécessaire d’avoir un monseigneur pour 15 paroisses.
Dimanche dernier à Paris (XIVe) a eu lieu une « messe féministe », une « messe inclusive où les femmes peuvent enfin célébrer Dieu·e »
Mais pourquoi les envoie-t-il à la fête, leur disant : « Allez, vous autres, à cette fête : pour moi, je n'y vais point encore ? » Par là, il fait voir qu'il ne le dit point pour s'excuser, ou pour leur complaire, mais pour permettre l'observance du culte judaïque. Pourquoi donc Jésus est-il allé à la fête, après avoir dit : « Je n'irai pas ? » Il n'a point dit simplement : Je n'irai pas, mais il ajoute : « maintenant », c'est-à-dire avec vous, « parce que mon temps n'est pas encore accompli ». Cependant il ne devait être crucifié qu'à la Pâque prochaine. Pourquoi donc n'y alla-t-il pas avec eux? car s'il n'y fut pas avec eux, parce que son temps n'était pas encore venu, alors il n'y devait point aller du tout ? Mais il n'y fut point pour souffrir la mort, seulement il y fut pour les instruire.
Pourquoi y alla-t-il secrètement, car il pouvait y aller publiquement, se présenter au milieu d'eux, et réprimer leur fureur et leur violence comme il l'a souvent fait ? C'est parce qu'il ne le voulait pas faire trop souvent. S'il y eût été publiquement, et s'il les eût encore frappés d'une sorte de paralysie, il aurait découvert sa divinité avant le temps d'une manière trop claire, et l'aurait trop fait éclater par ce nouveau miracle. Mais comme ils croyaient que la crainte le retenait et l'empêchait d'aller à la fête, il leur fait voir au contraire qu'il n'a nulle crainte ; que ce qu'il fait, c'est par prudence, et qu'il sait le temps auquel il doit souffrir : quand ce temps sera venu, il ira alors librement et volontairement à Jérusalem. Pour moi, il me semble que ces paroles : « Allez, vous autres », signifient ceci : Ne croyez pas que je veuille vous contraindre de demeurer avec moi malgré vous. Et quand il ajoute : « Mon temps n'est pas encore accompli », il veut dire qu'il faut qu'il fasse des miracles, qu'il prêche et qu'il enseigne le peuple, afin qu'un plus grand nombre croie, et que les disciples, voyant la constance et l'assurance de leur Maître, et aussi les tourments qu'il a endurés, en deviennent plus fermes dans la foi.
Saint Jean Chrysostome, homélie 48 sur saint Jean, traduction Jeannin, 1865.
« Vous, montez à cette fête, moi je ne monte pas encore à cette fête, parce que mon temps n’est pas encore accompli. »
Tel est le texte évangélique que commente saint Jean Chrysostome. C’est le texte de la tradition byzantine et syriaque, mais la tradition latine a : « moi je ne monte pas à cette fête ». Une fois n’est pas coutume, la critique moderne a suivi la tradition latine… En se fondant sur les deux seules grandes onciales importantes qui n’ont pas le mot « encore » (οὔπω) : le Sinaïticus et le Codex Bezae. Si les autres manuscrits ont ce mot, ont-ils décidé, c’est parce que le texte a été corrigé : en effet, en ajoutant ce mot on supprimait la difficulté : comment Jésus peut-il dire qu’il ne va pas à la fête alors qu’il va y aller ? S’il dit : « pas encore », cela laisse entendre qu’il va y aller ensuite. Mais dans les années 1950 on a découvert deux manuscrits, les papyrus P66 et P75, qui sont sans doute les plus anciens témoins que l’on ait aujourd’hui de l’évangile de saint Jean. Or, dans ces deux manuscrits il y a « encore ».
La National Gallery de Londres, qui passait jusqu’ici pour une institution sérieuse et l’un des principaux musées du monde, vient de changer le nom des Danseurs russes de Degas. Ce sont désormais des Danseurs ukrainiens, sous prétexte qu’ils ont notamment du jaune et du bleu dans les cheveux, et surtout parce qu’il faut effacer tout ce qui est russe.
Voilà donc Degas lui aussi victime de la cancel culture antirusse. Le plus admirable est que la National Gallery entend ainsi rendre à l’Ukraine son patrimoine culturel. Moi qui croyais que Degas était français…
Le problème, quand même, c’est que Degas a réalisé de nombreux pastels sur le même modèle, et qui s’appellent tous Danseurs russes. Il va donc falloir faire la chasse à tous ces tableaux, ceux des musées et ceux des collections privées, pour exiger qu’ils soient renommés Danseurs ukrainiens…
D’autres images de Marioupol, ici, et là(la même vidéo ici avec des sous-titres en anglais).
De nombreuses autres vidéos montrent des habitants de Marioupol qui remercient les Russes de les avoir libérés. Je n’y renvoie pas parce que je sais ce qu’on m’opposerait : ces sont des gens qui parlent sous la contrainte, ou carrément des agents russes.
Une petite mise au point historique s’impose. Marioupol est une ville qui fut fondée par des Grecs (Mariou-poli, la ville de Marie) et développée par Catherine II. 40% des habitants sont de nationalité russe. Marioupol est la deuxième ville de l’oblast de Donetsk, ukrainien par la volonté de Lénine. En 2014, lorsque les Américains ont imposé leur gouvernement à Kiev (on a la preuve irréfutable que ce sont eux qui ont composé le gouvernement ukrainien après la révolution de Maïdan qu’ils avaient fomentée), les gens de Marioupol se sont révoltés. Le gouvernement ukrainien a envoyé les chars (on peut revoir les images sur les réseaux sociaux). Les gens de Marioupol se sont révoltés de nouveau l’année suivante. Le gouvernement ukrainien a de nouveau envoyé l’armée, et depuis lors le régiment Azov est l’armée d’occupation. Et c’est ce régiment, conjointement avec d’autres unités ukrainiennes, qui est au premier chef responsable des destructions de la ville.
Ce matin, Reuters a publié une nouvelle longue dépêche où on lit: "Reuters n'a pas pu vérifier de façon indépendante qui était responsable du meurtre des résidents." Et plus loin: "Reuters n'a pas pu vérifier de façon indépendante les descriptions faites par les résidents."
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La médiatrice de Louhansk, Victoria Serdyukova, rappelle : « La Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg a ignoré les 689 plaintes déposées contre Kiev pour le massacre au ralenti de civils dans la République populaire de Lougansk au cours des 8 dernières années. »
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Les Russes se sont retirés de Boutcha le 30 mars. Le 1er avril, le maire de Boutcha a publié une vidéo sur Facebook où il claironnait que l’armée ukrainienne avait remporté une grande victoire la veille en libérant sa ville et disait que c'était un jour de joie (la vidéo est ici). Le 1er avril les troupes ukrainiennes entrent dans la ville. Le 2 avril, on commence à voir des images de corps dans les rues de Boutcha. Le 3 avril le monde entier dénonce le « génocide » accompli par les Russes. L’agence Reuters est sur place et en fin de soirée publie un long reportage, sur ce qu’elle a vu et sur ce qu’on lui dit et ajoute : « Reuters n’a pas pu immédiatement vérifier les allégations d’Arestovych et de Fedoruk » (un conseiller de Zelensky et le maire de Boutcha) sur les responsables.
Le 1er avril, la police nationale ukrainienne faisait savoir que le régiment Safari des forces spéciales a commencé l’opération de nettoyage de Boutcha : la ville est en train d’être nettoyée des saboteurs et des complices des forces russes.
Dans la presse ukrainienne. Article sur Boutcha, le 2 avril. Pas de cadavre sur la photo. Pas de cadavre dans l'article, qui évoque la chasse aux collabos des Russes.
Addendum. Je ne peux m'enlever de la tête que ce n'est pas un hasard s'il s'agit de Boutcha, nom qui est presque le mot "boucher" en anglais, et plus encore en américain. Comme si "on" avait choisi la ville en raison de son nom (et parce qu'elle est tout près de Kiev ce qui est plus commode pour une mise en scène) afin de donner immédiatement un retentissement mondial et comme hypnotique à l'opération sous "false flag".
L'armée américaine ne peut pas confirmer de façon indépendante des crimes de guerre à Boutcha, dit un représentant de la Défense. (CNBC)
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Scott Ritter (l’inspecteur américain qui contre tout l'appareil politico-médiatique avait osé affirmer que Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massive) : « J'ai grandi et beaucoup voyagé à travers le continent européen, j'y ai des amis, de la famille Je suis désolé pour ce qu'ils vont vivre en termes de souffrance économique et sociale. Mais je me souviens qu'ils voulaient infliger cette douleur à la Russie. »
Le Fidesz, parti de Viktor Orban, a remporté les élections malgré la coalition hétéroclite (six partis de l’extrême gauche à l’extrême droite) qui était censée les gagner (et l’on avait pris soin de mettre en tête de liste un conservateur pro-famille etc.). On espérait aussi que la proximité d’Orban avec Poutine allait parachever sa chute. C’est le contraire qui s’est passé. D’après les résultats provisoires, Orban devrait conserver les deux tiers des sièges. A noter que, puisque la Hongrie est une épouvantable dictature, 200 observateurs de l’OSCE avaient été envoyés, pour la première fois, pour surveiller le scrutin. Cette humiliation dérisoire a le mérite de faire en sorte que personne ne peut mettre en doute le résultat…
Et c’est une grande défait pour Ursule, Soros, Jobidon et consorts.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, on apprend aussi la victoire, apparemment écrasante (près de 60% des voix) du président serbe Aleksandar Vučić. Encore un qui devait pâtir de sa proximité avec le Kremlin…
L’hymne des vêpres (de saint Venance Fortunat, fin du VIe siècle), par la Chorale de Roger Wagner*, dans l’un des deux disques de plain chant enregistrés par cette formation en 1952.
Vexílla Regis pródeunt : Fulget Crucis mystérium, Qua vita mortem pértulit, Et morte vitam prótulit.
Les étendards du Roi s’avancent : il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la vie.
Quæ, vulneráta lánceæ Mucróne diro, críminum Ut nos laváret sórdibus, Manávit unda et sánguine.
C’est là que, transpercé du fer cruel d’une lance, son côté épancha l’eau et le sang, pour laver la souillure de nos crimes.
Impléta sunt quæ cóncinit David fidéli cármine, Dicéndo natiónibus : Regnávit a ligno Deus.
Il s’est accompli, l’oracle de David qui, dans un chant inspiré, avait dit aux nations : « Dieu régnera par le bois. »
Arbor decóra et fúlgida, Ornáta Regis púrpura, Elécta digno stípite Tam sancta membra tángere.
Tu es beau, tu es éclatant, arbre paré de la pourpre du Roi ; noble tronc appelé à l’honneur de toucher des membres si sacrés.
Beáta, cuius bráchiis Prétium pepéndit sǽculi, Statéra facta córporis, Tulítque prædam tártari.
Arbre bienheureux, dont les bras ont porté la rançon du monde ! Tu es la balance où fut pesé ce corps, et tu as enlevé à l’enfer sa proie.
O Crux, ave, spes única, Hoc Passiónis témpore Piis adáuge grátiam, Reísque dele crímina.
Salut, ô Croix, unique espérance ! En ces jours de la Passion, accrois la grâce chez les justes, efface le crime des coupables.
Te, fons salútis, Trínitas, Colláudet omnis spíritus : Quibus Crucis victóriam Largíris, adde prǽmium. Amen.
O Trinité, source de notre salut, que tous les esprits vous louent ensemble : vous nous donnez la victoire par la Croix : daignez y ajouter la récompense. Amen.
* Né à Dijon en 1914, mort à Dijon en 1992, Roger Wagner a vécu toute sa vie aux Etats-Unis, et plus précisément à Hollywood, où il fut d'abord, à 12 ans, organiste de l’église Saint-Ambroise. Puis il fonda une « chorale » surtout connue pour ses prestations dans les films, un disque de Noëls vendu à plus de 500.000 exemplaires, et en accompagnement de célèbres chanteurs, puis sous la direction des plus grands chefs de musique classique. Dès 1951 il avait enregistré la « Messe du pape Marcel » de Palestrina, disque qui fut inscrit au « Registre des enregistrements nationaux » de la Bibliothèque du Congrès, et en 1952 il enregistra deux disques de plain chant, dont un avec huit introïts sur les huit modes.
Vexílla Regis pródeunt; Fulget Crucis mystérium, Qua Vita mortem pértulit, Et morte vitam prótulit.
Ainsi chante l’hymne des vêpres. « L’étendard du roi s’avance. » Jésus est roi, et cela est rappelé dès le début du temps de la Passion. L’étendard de ce roi est la croix, et déjà « il resplendit, le mystère de la croix, par lequel la vie supporta la mort et par la mort donna la vie ». Le Vendredi Saint, la croix sera son trône royal.
A l’Epiphanie, les mages avaient apporté de l’or pour rendre hommage au Roi.
Le Christ ayant paru comme grand prêtre des biens à venir, c’est en passant par un tabernacle plus excellent et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient pas à cette création-ci et ce n’est pas avec le sang des boucs et des taureaux, mais avec son propre sang, qu’il est entré une fois pour toutes dans le saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle.
Ainsi parle l’épître de la messe. Le roi Jésus est aussi le vrai grand prêtre, le prêtre définitif du temple éternel, où il nous emmène à sa suite. Il ne peut accomplir une telle mission divine que parce qu’il est Dieu lui-même.
A l’Epiphanie, les mages avaient apporté de l’encens pour rendre hommage au grand prêtre qui est Dieu.
Lustra sex qui jam peregit, Tempus implens córporis, Sponte líbera Redémptor Passióni deditus, Agnus in Crucis levátur Immolándus stípite.
Ainsi chante l’hymne des laudes. Les 30 ans de sa vie corporelle accomplis, Jésus le Rédempteur se livre lui-même à la Passion, Agneau levé en croix, s’immolant sur le bois. L’hymne des vêpres chantait aussi que transpercé de la lance de son côté coula de l’eau et du sang pour laver nos souillures : il était bien mort.
A l’Epiphanie, les mages avaient apporté de la myrrhe pour rendre hommage à Jésus aussi vrai homme que vrai Dieu, pour la sépulture de celui qui se faire mortel pour nous rendre immortels.
C’est une marche à la mort qui commence en ce jour. A la mort la plus cruelle et la plus infâme de l’homme le plus pur et le plus saint qu’ait jamais porté la terre.
Pourtant c’est une fête que la liturgie nous annonce, discrètement, au début des matines, mais clairement :
Voici les jours de fête que vous observerez en leurs temps : au quatorzième jour du premier mois, vers le soir, est la Pâque du Seigneur, et au quinzième jour vous célébrerez une solennité en l’honneur du Dieu très-haut.
La fête de la Pâque, c’est la libération de l’esclavage de l’Egypte – du péché ; c’est le baptême dans la mer Rouge – dans le sang du Christ. Il faut que ce sang coule pour que la libération ait lieu. Mais au quinzième jour le grand prêtre crucifié ressuscitera pour libérer tous les captifs.
Contrairement à ce que laissaient penser la qualité des photos et le fait que Marianna était connue sur Instagram pour ses conseils de beauté, les images de la maternité de Marioupol n’étaient pas une mise en scène.
Dans une vidéo de 24 minutes publiée par Kristina Melnikova (sur sa chaîne Telegram « Barbie at war »), Marianna Vichemirska raconte ce qui s’est passé. Elle était à la maternité parce qu’elle était sur le point d’accoucher (ce que l’on savait, et on l’a vue avec son bébé quelques jours après). Les soldats ukrainiens sont arrivés, réquisitionnant l’essentiel de l’hôpital et reléguant le personnel et les femmes enceintes sur le côté, sans source d’énergie alors qu’eux bénéficiaient des panneaux solaires. Les maris des femmes enceintes faisaient cuire des aliments dans une cuisine de fortune dehors. Les soldats sont arrivés et ont pris la nourriture parce qu’ils « n’avaient pas mangé depuis cinq jours ». Le matin du 9 mars, Marianna et les autres ont été réveillés par une explosion : c’était un obus. Puis il y a eu un deuxième tir. Tout le monde devait se rendre à la cave. Alors qu’elle descendait l’escalier elle a été prise en photo de nombreuses fois, par quelqu’un qu’elle prenait pour un soldat. Elle lui demanda de ne pas la photographier, que ce n’était vraiment pas le moment. Le « soldat » fit semblant d’acquiescer, mais quand elle sortit il recommença. Le mari de Marianna vit qu’il s’agissait d’un photographe de l’Associated Press…
Il est donc confirmé que la maternité de Marioupol n’a pas été bombardée par avion (c’étaient des obus d’artillerie), et qu’elle a été visée parce qu’elle était devenue une cible militaire (et ce sont les Ukrainiens qui ont violé la Convention de Genève).
On notera que Marianna demande à Zelensky d’arrêter la guerre.
La vidéo entière se trouve su YouTube, actuellement non traduite. On en trouve des extraits avec sous-titres anglais sur Twitter (#mariupol).
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L’armée russe a découvert encore une autre école qui avait servi de base à l’armée ukrainienne, à Naddniprianske, tout près de Kherson. Les Ukrainiens avaient laissé 20 caisses de Kalachnikov, 40 caisses de munitions, un lance grenade et des grenades.
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L’ambassade de Slovénie a rouvert son ambassade à Kiev il y a quelques jours, et a donc hissé le drapeau slovène.
La Garde nationale ukrainienne est intervenue pour « demander poliment » que le drapeau soit retiré. Parce qu’il ressemble trop au drapeau russe.
Et les Slovènes se sont poliment exécutés...
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Un autre Azov qui tentait de quitter Marioupol en civil... Avec une croix gammée sur chaque épaule... Le marteau de Thor ne lui a pas porté chance... (Il est en même temps la preuve que les Russes ne déportent pas les habitants de Marioupol, comme le martèle la propagande ukrainienne contre toute évidence: il a profité d'un couloir humanitaire russe et a été pris à Ivangorod alors qu'il allait passer en Estonie.)
Addendum
A propos de Marianna, la réponse de la propagande ukrainienne n'a pas traîné. Des messages enflammés se répandent sur les réseaux sociaux dénonçant le kidnapping de Marianna par les Russes: elle a été prise en otage et déportée et les Russes l'obligent à raconter des mensonges.
Mais Marianna est une fille de Donetsk qui s'était installée il y a peu à Marioupol (oblast de Donetsk, faut-il le rappeler), et qui est aujourd'hui en sécurité sans doute à... Donetsk, autrement dit chez elle, et non emprisonnée par les méchants séparatistes. J'espère qu'elle sera au courant et qu'elle répondra à ces mensonges... idiots (il suffit de regarder la vidéo et d'écouter son élocution).
℟. Spléndida facta est fácies Móysi, dum respíceret in eum Dóminus: * Vidéntes senióres claritátem vultus ejus, admirántes timuérunt valde. ℣. Cumque descendísset de monte Sínai, portábat duas tábulas testimónii, ignórans quod cornúta esset fácies ejus ex consórtio sermónis Dei. ℟. Vidéntes senióres claritátem vultus ejus, admirántes timuérunt valde.
La face de Moïse était devenue rayonnante de lumière, depuis que le Seigneur l’avait regardé : Les anciens d’Israël voyant l’éclat de son visage, l’admirèrent et furent saisis de crainte. Lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï, il portait les deux tables du témoignage, et il ignorait que sa face était cornue depuis l’entretien du Seigneur avec lui.
Ce répons des matines reprend la fin du chapitre 34 de l’Exode, avec des expressions qui ne sont pas exactement celles de la Vulgate, sauf pour le mot « cornuta ».
C’est le fameux visage « cornu » de Moïse, qui a donné lieu en Occident à des images d’un Moïse portant réellement des cornes, le plus célèbre étant celui de Michel Ange.
Le texte du répons fait penser qu’il provient d’une vetus latina, mais les anciennes traductions latines sont faites sur la Septante. Or le Moïse de la Septante n’a pas de cornes :
Moïse ne savait pas que l’aspect de la carnation de son visage était glorifié de par sa conversation avec lui (Dieu).
Les Septante avaient sans doute (correctement) interprété ainsi le texte hébreu qui avait le verbe qrn (qaran) : pousser des cornes, avoir des cornes. En tout cas c’est le texte qu’avait saint Jérôme, qui l’a traduit de façon littérale. Le verbe ne se trouve qu’une autre fois dans la Bible massorétique, dans le psaume 69, où il signifie bien « avoir des cornes ». D’autant que le même mot qrn, vocalisé qeren, veut dire… corne, et se trouve 76 fois dans la Bible, toujours avec ce sens, éventuellement au figuré (notamment dans les psaumes) dans le sens de « force ». Mais ici il ne s’agit pas de force, il s’agit de rayons de lumière, de la lumière divine qui avait transfiguré le visage de Moïse, obligé de porter un voile pour ne pas terrifier les Hébreux.
Ce cornuta est le seul emploi de l’adjectif cornutus dans la Vulgate (trois fois de suite pour parler du visage de Moïse) en dehors du livre de Daniel où il s’agit d’un bélier... cornu.