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Le blog d'Yves Daoudal - Page 357

  • Ames sensibles s'abstenir

    Voici des images de Kherson ce 11 juin. Non seulement l'omniprésence des soldats russes montre le degré de la terreur subie par la population (Kherson est le laboratoire de l'horreur russe, lit-on sur les réseaux sociaux ukrainiens), l'absence de toute nourriture est patente au marché, mais en outre, comme on le voit à partir de 11:15, ils n'ont plus de quoi se vêtir.

  • Tiens donc…

    Dans la synthèse de la contribution des « catholiques de l’Anjou » au synode sur la synodalité, on lit notamment ceci (qui va encore énerver le saint-père) :

    Parmi les freins, les contributions évoquent également en nombre les tensions qui règnent entre les différents courants spirituels. En grande majorité, les équipes regrettent les postures perçues comme « traditionnalistes », signe pour elles « d’un retour en arrière », d’un « repli identitaire ». Certains vont jusqu’à craindre un schisme.

    À noter aussi deux préoccupations récurrentes. Les jeunes, d’abord : ils ont du mal à trouver leur place. « Leur absence est un message ». Certains remarquent que des jeunes sont plutôt attirés par des « pratiques d’avant-concile ».

    Autre obstacle majoritairement cité : les divergences entre les différentes sensibilités religieuses, qui entravent le dialogue. De nombreuses contributions évoquent des tensions au sein des paroisses, entre la « génération Vatican II » et un courant spirituel qualifié généralement de « traditionnaliste », porté par des prêtres plus jeunes et des communautés nouvelles. Ces tensions génèrent des crispations, en particulier autour de la liturgie (« trop d’encens, d’ornements liturgiques », « filles exclues du service d’autel »). Les équipes s’interrogent : comment « faire famille » dans ces conditions ?

  • Samedi des quatre temps de Pentecôte

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    Spíritus, ubi vult, spirat : et vocem eius audis, allelúia, allelúia : sed nescis, unde véniat aut quo vadat, allelúia, allelúia, allelúia.

    L’Esprit souffle où il veut ; et on entend sa voix, alléluia, alléluia, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va, alléluia, alléluia, alléluia.

    Le dernier chant du temps pascal, avec 1+3 alléluias, pour la route qui va être longue, mais l’Esprit nous cherche, comme le montrent les sinuosités de « quo vadat ».

    Par les moniales d’Argentan.


    podcast

  • Sanctions…

    En janvier-avril 2022, l’Allemagne a augmenté ses importations de Russie de 59,9%, pour un montant de 15,8 milliards d’euros, contre 9,9 milliards en janvier-avril 2021.

    Dans le même temps, les exportations allemandes vers la Russie ont chuté de 26,6%.

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  • Un vrai crime de guerre

    Il est perpétré par la France.

    Le bombardement par les Ukrainiens de la ville de Stakhanov, en République de Lugansk, hier, a fait 22 morts civiles. Il n’y a pas de cible militaire à Stakhanov, qui n’est pas sur la ligne de front.

    Depuis cette semaine l’armée ukrainienne dispose de canons français Caesar, qui tirent des armes à sous-munitions, celles qu’on a déjà trouvées lors des derniers bombardements de Donetsk.

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    Ces armes vendues ou données à l’Ukraine, comme le montre un document qui a fuité, sont interdites par la Convention d’Oslo de 2008. En 2016, la France a fait savoir qu’elle avait achevé la destruction des stocks de ces armes (notamment les obus OGR F1, que l'on voit sur le document ukrainien), « avec plus de deux ans d’avance » sur le délai prévu par la Convention. Le ministère des Affaires étrangères ajoutait : « La France condamne fermement l’utilisation d’armes à sous-munitions, susceptibles d’avoir des conséquences particulièrement graves pour les populations civiles à la fois durant et après les conflits. »

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    Extrait du dernier rapport (année 2021) de la France à la Convention de Genève, rappelant que nous n'avons plus ces armes depuis longtemps, et rappelant que la France en condamne fermement l'utilisation.

    La France condamne l’utilisation des armes qu’elle a détruites en 2016 et qu’elle vend en 2022 à l’Ukraine pour tuer les civils du Donbass.

    Addendum. Voir les commentaires ci-dessous.

  • Leur Europe

    Le Parlement européen a adopté hier une résolution, dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la mascarade de la « conférence pour l’avenir de l’Europe », par laquelle les eurocrates ont fait semblant de demander à des « citoyens » ce qu’ils souhaitaient. Et bien sûr ce qu’ils souhaitent c’est « plus d’Europe », c’est en finir avec les votes à l’unanimité qui empêchent d’aller de l’avant, etc. Particulièrement pour les questions de défense (il faut en finir avec les défenses nationales) et de santé (il faut que l’UE puisse instaurer une dictature sanitaire uniforme). Mais 13 pays ont dit qu’il n’en était pas question. Alors, comme d’habitude, on va grignoter.

    Le seul élément concret de la résolution, dans l’habituel fatras européiste, est la demande de modification des Traités européens afin que soit abandonnée la règle de l’unanimité, au profit de la majorité qualifiée, « si la décision prévoit l’interruption ou la réduction partielle ou totale des relations économiques et financières avec un ou plusieurs pays tiers ».

    Ce qui aurait permis d’empêcher la Hongrie de mettre des bâtons dans les roues des sanctions contre la Russie.

    Encore faudrait-il que la Hongrie (et les 12 autres Etats qui refusent de nouvelles suppressions de souveraineté) se prononce en faveur de cette modification des traités… Car la suppression de la règle de l’unanimité ne peut se faire qu’à l’unanimité…

    A noter qu’un seul député français PPE a voté contre : Nadine Morano. Sept autres se sont abstenus, dont Bellamy.

    (Juste avant a été adoptée une résolution intitulée « Menaces pour le droit à l’avortement dans le monde: démantèlement possible du droit à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis », par laquelle le Parlement européen demande à l’UE de s’engager à promouvoir l’accès aux « services de santé sexuelle et reproductive » dans l’Union européenne et dans le monde…)

  • Ils aident les Russes…

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    « Le peloton en panne au cœur du Donbass : « Ceux qui sont restés ici aident les Russes à nous tirer dessus. »

    Tel est le titre d’un article de la Repubblica, qui n’est pas du tout pro-russe…

    L’envoyé de la Repubblica dans la partie du Donbass encore sous contrôle ukrainien a rencontré un commandant (policier dans le civil) dont la voiture vient de tomber en panne. Il lui dit : « Siversk... le pire endroit où s'arrêter... ici ils sont tous pro-russes... Les locaux aident les troupes ennemies, leur révèlent nos positions et nos mouvements. Je dirige trois pelotons, nous sommes les derniers dans cette zone, et nous devons nous défendre de ceux que nous sommes venus protéger… »

    L’hôpital n’a plus rien mais fonctionne comme abri. L’infirmière chef dit que maintenant elle est obligée d’y dormir aussi parce que sa maison « est occupée par des soldats ukrainiens ». Le mot « occupée » n’est pas choisi au hasard, souligne le journaliste. Le mari, qui montre une blessure à la poitrine, précise : « Les soldats ukrainiens sont entrés dans notre maison, ils m’ont frappé avec la crosse de leurs fusils pour nous faire déloger. Vous trouvez ça normal ? »

  • Leur Eglise

    François a reçu hier les évêques et des prêtres siciliens. Voici un extrait de son allocution (où il s’adresse à eux à la troisième personne, ce qui est préférable, finalement, puisque c’est pour les insulter) :

    Mais comment célèbrent-ils ? Je ne vais pas à la messe là-bas, mais j'ai vu des photos. Je parle clairement. Mais, chers amis, toujours la dentelle, les bonete..., mais où sommes-nous ? Soixante ans après le Concile ! Un peu d’aggiornamento aussi dans l'art liturgique, la "mode" liturgique ! Oui, on peut parfois porter un peu de la dentelle de grand-mère, mais parfois. C'est pour rendre hommage à la grand-mère, non ? Vous avez tout compris, n'est-ce pas ? C'est bien de rendre hommage à la grand-mère, mais il est préférable de célébrer la Mère, la Sainte Mère Église, et la façon dont la mère Église veut être célébrée. Et que l'insularité n'empêche pas la véritable réforme liturgique que le Concile a demandé de mettre en œuvre. Et ne restez pas quiétistes.

    Les photos de messes siciliennes sur Google ne montrent pas plus de dentelles ou de barrettes qu’ailleurs (ce que François appelle « bonete », en espagnol). Mais ce pape cherche tous les jours un angle d’attaque nouveau de tout ce qui renvoie à la tradition de l’Eglise. Nouveau aussi, semble-t-il, que les prêtres demeurés qui utilisent les dentelles de leur grand-mère sont « quiétistes ». Jusqu’ici, avoir une pensée un peu traditionnelle était qualifié de « pélagien ».

  • Vendredi des quatre temps de Pentecôte

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    Non vos relínquam órphanos : véniam ad vos íterum, allelúia : et gaudébit cor vestrum, allelúia.

    Je ne vous laisserai pas orphelins ; je reviendrai à vous, alléluia : et votre cœur sera dans la joie, alléluia.

    Avant les alléluias, la mélodie est marquée par la joie claironnant la dominante du mode sur gaudebit, et qui se poursuit sur cor, avec le seul si bécarre de l’antienne : le climat est tout différent de ce qui précède et de ce qui suit, avec des si bémols empreints de la tendresse divine.

    (Les plus attentifs ont sans doute remarqué que depuis dimanche je donne les antiennes de communion de chaque jour de cette octave de la Pentecôte, mais pas hier. Parce que, il y a très longtemps, il n’y avait pas de messe le jeudi, et que lorsqu’on en a instauré une on a repris celle du dimanche, en changeant seulement l’épître et l’évangile.)

  • Bienvenue au Japon…

    À partir de demain 10 juin, le Japon rouvre ses frontières aux touristes (elles étaient fermées depuis le 21 mars 2020).

    Mais il faut présenter le résultat d’un test PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le vol, certifié par un médecin selon le modèle d’attestation du ministère japonais de la santé.

    Et le masque est obligatoire, partout, tout le temps.

    Et il est obligatoire également de souscrire une assurance médicale japonaise pour prévoir les conséquences d’une éventuelle infection.

    Pour être sûr que le touriste gardera son masque partout et tout le temps et respectera la distanciation sociale, il sera accompagné, partout et tout le temps, d’un « guide touristique » fourni par l’agence de voyage. Car on ne peut visiter le Japon qu’en passant par une agence. Laquelle naturellement facture les « services » du « guide ».