Hier dimanche Zelensky a pris un décret imposant des sanctions à 198 personnes. Pour la plupart ce sont des journalistes russes, mais il y aussi le cinéaste Andrei Konchalovsky (la dernière fois c’était Mikhalkov) et… l’ancienne présentatrice télé Angelina Vovk (elle fut connue pour « Bonne nuit les petits » et « La chanson de l’année » et elle a 80 ans). Il y a aussi deux acteurs, une chanteuse, un ancien gouverneur de la région de Moscou, ainsi que deux journalistes ukrainiens et le directeur d’une télé biélorusse. Comme pour la charrette de Noël, les sanctions, prises pour dix ans, comportent le blocage des comptes, la suspension des responsabilités économiques et financières, la cessation des échanges et de la coopération culturels, l'interdiction d'entrée en Ukraine, la radiation des récompenses de l'État ukrainien, etc.
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C’est à l'Elysée le 10 décembre 2019. A gauche « son excellence Volodymyr Zelensky », à droite Poutine, entre les deux Merkel et Macron. Zelensky, russophone né Vladimir comme l’autre, affecte de mettre une oreillette pour écouter la traduction de ce que dit Poutine. Puis il ricane et pouffe, devant tout le monde, quand Poutine souligne la nécessité « d'une mise en œuvre cohérente des accords de Minsk : introduire un statut spécial pour le Donbass, comme prévu dans les accords de Minsk ». Car il sait, comme Merkel qui vient de l’avouer, que les accords de Minsk avaient pour seul but de donner le temps à l’Ukraine de s’armer pour faire la guerre à la Russie.
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Le crime de guerre du jour, samedi, c’était la chute d’un missile sur un immeuble de Dnepopetrovsk. Il y aurait 35 morts. Ceux qui ne s’informent que par la télévision et la radio ont appris que les Russes ont une fois de plus délibérément ciblé les civils. Or c’était dans le cadre d’une nouvelle vague de frappes russes sur des infrastructures ukrainiennes, qui ne font pas de morts, sauf accident : quand un missile anti-missile ukrainien rate sa cible. Ce qui a été le cas, comme d’habitude. Mais ce qui est très étonnant est que Oleksiy Arestovytch, le célèbre conseiller de Zelensky, a admis publiquement qu’il s’agissait d’un missile ukrainien, comme celui qui avait tué un paysan polonais. Arestovytch a été traité d’agent russe et de traitre, et la version officielle, tant en Ukraine qu’en France (où l’on ne cite même pas Arestovytch), est que c’est un crime russe.
En revanche personne ne parle des 27 bombardements ukrainiens sur Donetsk le même jour. Ni de ceux de ce matin, qui ont touché un centre commercial, un centre de réadaptation pour enfants et une pharmacie. Dans l’immédiat on déplorait deux morts, mais on commençait seulement de fouiller les décombres du centre commercial. Touché par des missiles américains.
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Un joli spectacle dans une église de la secte Porochenko-Zelensky, sans doute pour célébrer le fait qu’elle a été volée à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Pour tout orthodoxe et même pour tout chrétien, ce genre de scène devant l’iconostase est une insupportable profanation. Mais en outre il s’agit d’une parodie de meurtre d’un juif…
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Le maire de Kharkov a été condamné pour la deuxième fois à une amende pour avoir parlé en russe.
Le « médiateur de la langue » (sic) a condamné Igor Terekhov à 3.400 hryvnia d’amende pour avoir de nouveau utilisé « une langue qui n’est pas celle de l’Etat » ukrainien.
Le maire a dit qu’il allait faire appel, parce que 80% des habitants sont russophones et qu’il n’est donc pas raisonnable de communiquer avec eux en ukrainien…