Le président biélorusse Alexandre Loukachenko est notamment l’immortel auteur (en 2012) de la phrase culte, en réponse au ministre allemand Westerwelle qui critiquait la « dictature » biélorusse et venait de révéler avec fierté son inversion sexuelle : « Mieux vaut être dictateur que pédé ! »
Je suis tombé ces derniers jours sur deux vidéos intéressantes de Loukachenko.
L’une montre sa visite, le 7 janvier, le jour de Noël selon leur calendrier, au monastère sainte-Elisabeth de Minsk. Ce monastère est en quelque sorte le cœur spirituel de la Biélorussie, bien qu’il n’existe que depuis 1996. En quelques années, plusieurs églises ont été construites selon la tradition des monastères russes (il y en a 12 aujourd’hui), les religieuses ont monté divers ateliers, dont un atelier d’icônes, et le monastère a pas moins de quatre chœurs : le chœur monastique des religieuses, un chœur masculin (de laïcs) centré sur le chant des moines de Valaam, un chœur d’enfants, et un chœur d’étudiantes en théologie. Sans parler du « Chœur festif » qui réunit des professionnels du chant byzantin. La divine liturgie est quasi quotidiennement diffusée sur YouTube (et d'autres offices aussi).
Le 7 janvier, Loukachenko était reçu dans l’église en bois Saint Jean de Shanghaï et San Francisco, consacrée en 2019. (Parmi les douze églises il y en a aussi une « en l’honneur des martyrs royaux », à savoir Nicolas II et sa famille, et le monastère lui-même est dédié à la grande-duchesse Elisabeth, qui quitta la cour pour fonder un couvent à Moscou et fut assassinée par les bolcheviques en 1918. Inutile de préciser que le monastère est frappé par les sanctions occidentales… mais que cela n’affecte en rien la vie des religieuses…)
L’allocution de Loukanchenko est essentiellement un discours de circonstance (ce qui importe ici ce sont les attitudes et les visages), mais il insiste sur l’accueil chaleureux qu’il faut réserver à ceux qui ont fui le pays pour diverses raisons et qui veulent maintenant y revenir.
Le 10 janvier, Loukachenko décernait les diplômes aux lauréats du prix annuel « Pour le renouveau spirituel ». Dans son allocution, prononcée devant un parterre des autorités civiles, religieuses et militaires, avec le métropolite Benjamin de Minsk, chef de l’Eglise de Biélorussie, debout derrière lui, il a souligné que cela faisait plus d’un quart de siècle que ce prix existait et qu’alors on ne pouvait pas imaginer les défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés dans le domaine de la spiritualité, du patrimoine historique et du mode de vie, mais que la Biélorussie relevait de façon exemplaire le défi du projet d’unification mondiale autour de soi-disant valeurs qu’on veut imposer au monde entier. La cérémonie s’est terminée par une allocution du métropolite. Voilà la vraie laïcité.
Commentaires
Vous êtes touchant. Cet empressement à verser des larmes de crocodile des qu’un dictateur met les pieds dans un monastère… émouvant…
Il n'y a ni larmes ni crocodile. Je me contente de signaler quelque chose que je trouve intéressant. C'est votre réaction qui est irrationnelle, et significative.
« Mieux vaut être dictateur que pédé ! »
En France, alors, nous avons la totale !
Avec des cretins comme stavrolus l’éducation de nos enfants est mal barrée. Traitez donc Macron et Poutine de pd et de dictateur publiquement à la télévision vous verrez que ce n’est pas en France que vous terminerez en cabane.
Merci, ô scare !
Pour connaître des gens vivant en Biélorussie, je peux affirmer qu'effectivement, c'est une dictature. Sans guillemets. Ce n'est pas parce que c'est un ami de Poutine et que vous pensez que Poutine n'est pas le diable que ce type est quelqu'un de bien.
Le mot m’importe peu. Quand un gouvernement favorise la religion, la famille, le travail, la vraie culture, permet donc aux personnes de s’épanouir et aux enfants de ne pas être confrontés aux propagandes immondes LGBT et woke, je dois dire que je préfère cette dictature-là à la nôtre. Car nous sommes dans une dictature, mais celle-là antinaturelle et antitraditionnelle.
La première fois que j’ai vu une vidéo de Biélorussie, c’était pendant le confinement et que je cherchais des messes sur internet. Il y avait la messe à la cathédrale catholique de Minsk (car la dictature Loukachenko-orthodoxe permet qu’il y ait une cathédrale catholique et qu’elle enregistre et diffuse des vidéos), et alors que la dictature macronienne m’interdisait d’aller à l’église, les catholiques de Minsk allaient à la messe, et sans masque... Je dois dire que ça m’avait marqué.
Apparemment il y aurait eu 7118 décès liés au covid en Biélorussie depuis le début de la prétendue pandémie. En France, on en serait à 160 000, 22 fois plus que chez l'immonde Loukachenko, qui a dit merde au confinement et n'a jamais voulu rendre le "vaccin" obligatoire. Il est vrai que les Biélorusses sont sept fois moins nombreux que les Français.
Je pense, certes, que Loukachenko aurait dû interdire le "vaccin", mais un "dictateur" comme lui, plutôt que la m. qui dirige mon pays, je prends !
Les soeurs du monastère Sainte Elisabeth de Minsk font un travail formidable comme le montre leur site. C'est incroyable surtout lorsque l'on considère d'où ils viennent. Ou peut-être à cause de ça.
Certains s'offusquent visiblement de la nature du pouvoir local. Ils ont leurs raisons, sans doute. Un fait est que ce pouvoir n'y a emmerdé personne avec la dictature sanitaire ô combien puissante des pays de l'occident global. Peu de morts du SRAS-Cov2 et à ce jour, aucune surmortalité cardiovasculaire.
Ici, nous avons eu une élection non pas truquée mais préparée et dirigée avec le résultat que l'on sait : la destruction volontaire du pays. Dans quelques semaines sera discuté un paquet de lois sur la "transition démographique". Inutile de commenter davantage.
Que chaque voyageur suive sa route.
Et une autre petite bassesse anti russe sous prétexte de guerre : refuser l'argent de la Russie pour l'entretien des tombes du cimetière municipal largement occupé par celles de russes blancs