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Le blog d'Yves Daoudal - Page 222

  • Les armes de l’Ukraine

    Le Pentagone affirme que 98% des armes promises à l’Ukraine ont été livrées.

    Un conseiller de Zelensky affirme que seulement 2% des armes promises ont été livrées.

    Ou bien l’un des deux ment.

    Ou bien les deux mentent. Ce qui est le plus probable.

    Mais la troisième solution est que les deux parties disent la vérité.

    Et que donc 96% des armes arrivent sur le marché noir…

    *

    Les Américains et les Britanniques disent que des armes à munition d’uranium appauvri ont déjà été livrées à l'Ukraine. Ils ne veulent pas dire combien, et ils ne veulent pas savoir où elles sont utilisées. Avec leur cynisme habituel, les Britanniques ne craignent pas d’ajouter que les normes internationales ne les obligent en aucune manière à nettoyer ensuite les zones contaminées.

  • Macron réinvente l’hôpital...

    « On est dans une période où on refonde, on est en train de réinventer un modèle. C’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit. »

  • Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

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    (Vitrail de l’église de Montfort-sur-Meu.)

    Comme beaucoup de saints canonisés à l’ère moderne (c’est-à-dire depuis la Renaissance), saint Louis-Marie Grignion de Montfort est gratifié d’une messe propre qui tente de raconter sa vie et son œuvre plutôt que de louer Dieu. Il convient de reconnaître que cette messe composée lors de sa canonisation en 1947 reprend des versets qui sont autant d’allusions remarquables aux périples et à l’enseignement du prédicateur breton.

    Introït

    Quam pulchri super montes pedes annuntiantis et prædicantis pacem; annuntiantis bonum, prædicantis salutem, dicentis Sion: Regnabit Deus tuus! Alleluia, alleluia.
    Audite hæc, omnes gentes; auribus percipite, omnes qui habitatis orbem.

    Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pieds du porteur de bonnes nouvelles, qui publie la paix, qui annonce le bonheur, qui proclame le salut, qui dit à Sion : Voici que règne ton Dieu ! (Isaïe 52,7.)
    Ecoutez cela, tous les peuples, percevez par vos oreilles, vous tous qui habitez la terre (psaume 48).

    Alléluia

    Alleluia, alleluia. Nos autem prædicamus Christum crucifixum : Dei virtutem, et Dei sapientiam Alleluia. Sicut qui thesaurizat, ita et qui honorificat matrem: et in die orationis suæ exaudietur. Alleluia.

    Alléluia, alléluia. Nous prêchons, nous, un Christ crucifié : puissance de Dieu et sagesse de Dieu (I Corinthiens 1,23-24). Alléluia. Celui qui honore sa Mère amasse un trésor, et il sera exaucé au jour de sa prière, alléluia. (Ecclésiastique 3,5-6.)

    Offertoire

    O Domine, quia ego servus tuus, ego servus tuus, et filius ancillæ tuæ. Dirupisti vincula mea : tibi sacrificabo hostiam laudis, alleluia.

    O Seigneur, je suis votre serviteur, je suis votre serviteur et le serviteur de votre servante ; vous avez rompu mes liens ; je vous offrirai un sacrifice de louange, alléluia. (Psaume 115.)

    Communion

    Sicut qui thesaurizat, ita et qui honorificat matrem : et in die orationis suæ exaudietur, alleluia.

    Celui qui honore sa Mère amasse un trésor, et il sera exaucé au jour de sa prière, alléluia.

  • La dictature

    Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne, commissaire « chargée des valeurs et de la transparence » (sic et re-sic), dit qu’elle se sent « de plus en plus mal à l’aise sur Twitter » en raison de la « propagande russe » qui s’y exprime. Et elle s’inquiète de voir Twitter manquer de personnel dédié à la censure.  Twitter ne respecte pas « ses engagements à l’égard du code de lutte contre la désinformation », dit-elle.

    C’est un écho de ce que disait l’autre jour le triste pitre Thierry Breton : « À partir de septembre Elon Musk fera ce qu'on lui demandera de faire s'il veut continuer à opérer. »

    Ne craignant pas non plus le ridicule, la Jourova a hasardé :

    « Je comparerais la situation avec la conduite sur autoroute. Si vous dépassez la vitesse autorisée, vous êtes sanctionné et vous risquez un jour d’être privé de votre permis de conduire. »

    Bref, ce sont bien des flics.

    Mais il y a quelque chose d’étonnant : les censeurs de l’UE voient partout de la « propagande russe », et ils ne voient nulle part, jamais, de propagande ukrainienne.

    Ce seul fait les disqualifie et les discrédite.

  • Les sanctions, ça marche

    Bloomberg constate que la production industrielle russe a augmenté de 1,2% l’an dernier, alors que les économistes prévoyaient une baisse de 1,4%.

  • La persécution

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    Des militants nationalistes ukrainiens ont dressé hier soir à l’entrée du monastère des Grottes de Kiev deux grands panneaux de 3 mètres de haut.

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    D’un côté, les méchants qui « crucifient » l’Ukraine. Au premier chef évidemment Vladimir Poutine. Avec le patriarche Cyrille, le métropolite primat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, le père abbé du monastère, Prigojine et Kadirov, Loukachenko, et aussi Victoria Kokhanovska, et même… tout-à-fait à droite… celui qui était il y a peu encore le plus célèbre conseiller de Zelensky : Oleksiy Arestovitch…

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    De l’autre côté la consommation du blasphème : « Le Christ est ressuscité, l’Ukraine ressuscitera », avec les héros qui vont permettre ce miracle : au premier rang bien sûr Zelensky, flanqué de ses deux autorités ecclésiastiques : le métropolite grec-catholique et Serge Doumenko dit « métropolite Epiphane ». On voit aussi notamment Stoltenberg, Duda, Trudeau, Johnson, Sean Penn… Et dans les noms de ceux qui font ressusciter l’Ukraine, plus haut, on n’a pas oublié Bandera…

    Il s’agit de « protéger l’identité ukrainienne », a dit à Kanal 5 l’un des organisateurs. Protéger l’identité ukrainienne contre le monastère qui est le centre même de l’identité ukrainienne…

    *

    La commission du Parlement ukrainien « pour la politique humanitaire et d’information » a proposé aux députés de voter un texte présenté ainsi :

    « Afin de protéger l’espace national, d’empêcher les manifestations de propagande par les représentants de l’Église orthodoxe ukrainienne, et aussi de restaurer l’État de droit et la justice historique, le projet de décret propose de s’adresser au gouvernement pour qu’il vérifie d’urgence le respect des termes du contrat d’utilisation du complexe de bâtiments de la Laure de Potchaïev et d’autres biens, qui sont la propriété de l’État. »

    Ce projet « recommande fortement » que le gouvernement « suive la même voie concernant la Laure de Potchaïev que celle suivie par l’État concernant la Laure des Grottes de Kiev », a précisé le président de la commission.

    *

    Le conseil municipal de Tchernivsti a décidé de retirer à l’Eglise orthodoxe ukrainienne le droit d’utiliser les terres utilisées par 24 paroisses et monastères. Un avocat de Tchernivsti a fait remarquer qu’une telle décision ne peut être prise qu’après le jugement d’un tribunal constatant que l’Eglise viole les conditions d’utilisation du terrain. Mais qu’importe le droit. Le conseil municipal ne craint pas de préciser qu’il va maintenant vérifier si les 24 terrains sont une propriété municipale…

    La région de Tchernivsti, l’une des plus frappées par la persécution, est historiquement roumaine : c’est la Bucovine du nord (et les orthodoxes de la Bucovine toujours roumaine sont les plus actifs sur les réseaux sociaux pour défendre l’Eglise orthodoxe d’Ukraine). Le député roumain Dumitru Viorel Focșa a lancé hier un appel au Parlement et au gouvernement roumains :

    « Malheureusement, les autorités du nord de la Bucovine, qui est une région multiethnique, ont copié les décisions prises dans d'autres régions, d'autres villes et dans les terres mono-ethniques d'Ukraine. Les églises qui n'ont pas voulu se séparer de l'Église orthodoxe ukrainienne risquent de perdre les terres sur lesquelles elles officient depuis des décennies. En conséquence, les Roumains risquent de perdre un certain nombre de leurs églises. Les églises de nos ancêtres, dont certaines ont été construites avec des fonds de l'Église ou de l'État roumain, n'appartiendront plus à la communauté roumaine, pour des raisons difficiles à expliquer et à comprendre. Nous demandons des consultations immédiates avec les membres de la communauté roumaine - paroissiens, prêtres, responsables d'associations, intellectuels - avant de prendre toute décision sur le sort des lieux de culte qui ont une valeur historique et culturelle pour nous. »

    Le conseil municipal de Tchernivsti vient de lui répondre…

    *

    Le conseil municipal de Bila Tserkva (région de Kiev) a décidé de résilier les 10 contrats de location de terrains avec les communautés de l'Église orthodoxe ukrainienne et leur donne dix jours pour partir, et il a également voté pour le « transfert » de la cathédrale de la Transfiguration, dans les dix jours, aux autorités de la ville… Un seul prêtre avait été autorisé à entrer dans la salle, mais le conseil municipal a voté pour lui interdire de s’exprimer.

    *

    Le conseil municipal de Brovary (région de Kiev) a résilié les contrats d’utilisation de quatre terrains sur lesquels se trouvent cinq sanctuaires de l’Eglise orthodoxe ukrainienne.

    *

    Le conseil régional de Jitomir a adopté une décision d'interdiction de toute activité de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans la région. Il a également lancé un appel au Parlement pour qu’il adopte les deux projets de loi interdisant l’Eglise orthodoxe ukrainienne sur tout le territoire ukrainien.

    *

    Le conseil municipal d’Irpin envoie un appel au président Zelensky, au Parlement, au gouvernement et au Conseil national de sécurité et de défense pour qu’ils « adoptent d'urgence des lois et des règlements interdisant les activités des organisations religieuses (associations) de l'Église orthodoxe ukrainienne et facilitant la procédure de transfert de ces communautés religieuses vers d'autres organisations religieuses ».

    *

    Selon le député Inna Sovsun, les projets de loi d’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, qui sont au Parlement depuis la fin de l’année dernière, n’ont toujours pas été soumis au vote… parce qu’ils n’obtiendraient pas la majorité. Même dans un Parlement où les partis d’opposition (dits « pro-russes ») sont interdits. Y compris dans le groupe du parti de Zelensky. De nombreux députés sont en effet des fidèles (ou des membres sociologiques) de cette Eglise qui est toujours majoritaire…

    Du fait de ce manque de volonté du Parlement, ajoute Inna Sovsun, les autorités locales sont « contraintes » d’utiliser la force contre les fidèles et les prêtres de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Alors que si le Parlement votait l’interdiction cela « réduirait les tensions sur le terrain »…

    *

    L’archevêque Théodose de Sébaste (patriarcat orthodoxe de Jérusalem) lance un nouvel appel en faveur de l’Eglise orthodoxe ukrainienne :

    « Toutes les Églises chrétiennes du monde, ainsi que le Conseil œcuménique des Églises, doivent mettre un terme à ces crimes vraiment terribles contre cette Église bien connue dans le monde entier. L’orthodoxie existe sur le sol ukrainien depuis plus d’un millier d’années, et aujourd’hui, ce pays lui-même souffre de la guerre et de la violence permanente. Comme nous pouvons le constater, l’objectif réel de la pression actuelle sur l’Église orthodoxe ukrainienne canonique est de promouvoir une structure alternative non canonique. Elle a été créée par un accord entre les pays occidentaux et les autorités de Kiev, qui ont entraîné leur pays dans la guerre, souhaitant servir les revendications avides et dominatrices de l’Occident »

    « La persécution des évêques de l’Église orthodoxe ukrainienne doit cesser et la Laure des Grottes de Kiev doit être rendue à ses véritables hôtes. Ce monastère conserve les reliques de nombreux saints pères, et des services et des prières y sont continuellement organisés. Il s’agit d’un centre spirituel, mais pas d’un musée, comme le souhaite le président Zelensky, qui veut le donner à une alternative schismatique non canonique à l’Église orthodoxe ukrainienne canonique ».

  • Saint Pierre Canisius

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    Ayant obtenu à Bologne un doctorat en théologie le 4 octobre 1549, il fut destiné par saint Ignace à l’apostolat en Allemagne. Le 2 septembre de cette même année, 1549, il rendit visite au Pape Paul III à Castel Gandolfo, puis se rendit dans la basilique Saint-Pierre pour prier. Là, il implora l’aide des grands saints apôtres Pierre et Paul, afin qu’ils accordent une efficacité permanente à la Bénédiction apostolique pour son grand destin, pour sa nouvelle mission. Dans son journal, il note certaines phrases de cette prière. Il dit: «J’ai alors ressenti qu’un grand réconfort et que la présence de la grâce m’étaient accordés au moyen de ces intercesseurs [Pierre et Paul]. Ils confirmaient ma mission en Allemagne et semblaient me transmettre, comme apôtre de l’Allemagne, le soutien de leur bienveillance. Tu sais, Seigneur, de combien de façons et combien de fois en ce même jour tu m’as confié l’Allemagne pour laquelle, par la suite, je continuerais à être sollicité, pour laquelle je désirerais vivre et mourir».

    Nous devons tenir compte du fait que nous nous trouvons à l’époque de la Réforme luthérienne, au moment où la foi catholique dans les pays de langue germanique, face à l’attraction de la Réforme, semblait s’éteindre. Le devoir de Pierre Canisius, chargé de revitaliser, de renouveler la foi catholique dans les pays germaniques, était presque impossible. Il n’était possible que par la force de la prière. Il n’était possible qu’à partir du centre, c’est-à-dire d’une profonde amitié personnelle avec Jésus Christ; une amitié avec le Christ dans son Corps, l’Eglise, qui doit être nourrie dans l’Eucharistie, Sa présence réelle.

    En suivant la mission reçue par Ignace et par le Pape Paul III, Pierre Canisius partit pour l’Allemagne et se rendit avant tout dans le duché de Bavière, qui pendant de nombreuses années, fut le lieu de son ministère. En tant que doyen, recteur et vice-chancelier de l’université d’Ingolstadt, il s’occupa de la vie académique de l’Institut et de la réforme religieuse et morale du peuple. A Vienne, où, pendant une brève période, il fut administrateur du diocèse, il accomplit son ministère pastoral dans les hôpitaux et dans les prisons, tant en ville que dans les campagnes, et prépara la publication de son Catéchisme. En 1556, il fonda le Collège de Prague et, jusqu’en 1569, il fut le premier supérieur de la province jésuite de l’Allemagne supérieure.

    Dans le cadre de cette charge, il établit dans les pays germaniques un réseau étroit de communautés de son Ordre, en particulier de collèges, qui devinrent des points de départ pour la réforme catholique, pour le renouveau de la foi catholique. A cette époque, il participa également au colloque de Worms avec les dirigeants protestants, parmi lesquels Philip Mélanchthon (1557); il exerça la fonction de nonce pontifical en Pologne (1558); il participa aux deux Diètes d’Augsbourg (1559 et 1565); il accompagna le cardinal Stanislas Hozjusz, légat du Pape Pie IV auprès de l’empereur Ferdinand (1560); il intervint à la session finale du Concile de Trente, où il parla de la question de la Communion sous les deux espèces et de l’index des livres interdits (1562).

    En 1580, il se retira à Fribourg en Suisse, en se consacrant totalement à la prédication et à la composition de ses œuvres, et c'est là qu'il mourut le 21 décembre 1597. Béatifié par le bienheureux Pie IX en 1864, il fut proclamé en 1897 le deuxième Apôtre de l'Allemagne par le Pape Léon XIII, et canonisé et proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI en 1925.

    Benoît XVI

    (La gravure de Philippe Galle, pourtant réalisée peu après la mort de saint Canisius, lui donne un an de plus en le faisant mourir en 1598 à l'âge de 77 ans...)

  • La persécution

    Le conseil municipal de Soumy (capitale de l’oblast du même nom) enlève à l’Eglise orthodoxe ukrainienne le droit d'utiliser les terrains sur lesquels sont construites 12 églises. (Le fait que ces votes soient quasi quotidiens ne leur confère pas la moindre légalité.)

    *

    Le tribunal économique de Kiev a tenu sa première audience dans le procès intenté par le monastère des Grottes de Kiev contre l’Etat (la « Réserve nationale ») pour invalider la décision de retrait de l’accord de 2013 qui a officialisé le droit pour les moines d’utiliser les locaux. Le procès a été reporté au 19 mai. L’avocat des moines a expliqué : « Le tribunal a accepté la requête du monastère et a exigé l'acte des résultats de l'inspection, qui aurait établi des violations des termes de l'accord. Les représentants du monastère ont essayé à plusieurs reprises d'obtenir ledit acte par eux-mêmes, mais ils ont reçu un message indiquant que l'information demandée portait la mention "Réservé à l'usage officiel" et qu'elle ne pouvait donc pas être fournie. » L’acte a été fourni au tribunal hier, et l’audience a été reportée pour que les moines, mais aussi les juges, prennent connaissance du dossier, qui est aussi volumineux que vide.

    *

    Capture d’écran 2023-04-26 à 17.44.51.jpgMikhail, soldat de l’armée ukrainienne, fidèle de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, est venu à la laure des Grottes de Kiev pour soutenir les moines. Il a publié une brève vidéo : « Je veux soutenir la Laure des Grottes de Kiev pendant sa saisie par l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Contre les blasphèmes et les insultes. Je suis moi-même un soldat, originaire de Transcarpatie, et je suis élève d'une école du dimanche. Je veux vous dire de soutenir l’Eglise orthodoxe ukrainienne et de ne pas regarder ces vidéos mensongères que Kanal 5 diffuse. Ce sont de véritables blasphèmes. »

    *

    Il y a un mois le patriarche Jean d’Antioche avait écrit au métropolite Onuphre de l’Eglise orthodoxe ukrainienne pour l’assurer de son soutien. : « Nous sommes proches de vous en esprit et nous vous tendons la main en ces heures sombres. »

    Hier, c’est le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe d’Antioche qui a publié un communiqué :

    « Les Pères du Synode ont élevé leurs prières pour l'ensemble du monde orthodoxe, demandant au Seigneur ressuscité de protéger son Église des divisions. Ils ont exprimé leur solidarité avec les frères de l'Église orthodoxe ukrainienne qui souffrent des ravages de la guerre et de l'injustice de la persécution religieuse. Ils ont appelé les dirigeants de ce monde à prêter attention à la discrimination dont souffrent les membres de cette Église et ses dirigeants, à la violation de leurs droits de l'homme et de leurs libertés religieuses, qui a atteint le point de les expulser de la Laure de Kiev, qu'ils ont reconstruite après les destructions subies dans le passé. »

    Le métropolite Isaac d'Allemagne et d'Europe centrale du patriarcat d'Antioche avait également publié une déclaration le 23 mars soulignant l'importance de la Laure des Grottes de Kiev et le rôle central de l'Église orthodoxe ukrainienne dans sa reconstruction après le communisme.

    *

    Le patriarche géorgien Ilia II avait demandé il y a un mois au patriarche Bartholomée d’intercéder en faveur de l’Eglise orthodoxe ukrainienne persécutée. Sans effet, puisque la secte persécutrice a été fabriquée par Porochenko et Bartholomée (avec la bénédiction de la CIA). Ces jours-ci, plusieurs prêtres importants de l’Eglise de Géorgie se sont exprimés.

    L’archiprêtre David Isakadze, de l’église de la mégalomartyre Marine :

    Nous avons consacré plusieurs entretiens à ce qui se passe dans l'Église d'Ukraine. Malheureusement, le patriarche œcuménique Bartholomée a joué un rôle majeur dans la formation du groupe schismatique du faux métropolite Épiphane, qui persécute actuellement l'Église ukrainienne canonique, dirigée par le métropolite Onuphre. Il a agi illégalement, en s'immisçant dans la juridiction d'une autre Église, ce qui constitue une violation canonique et mérite d'être puni. Nous espérons qu'un concile le jugera, et si cela ne se produit pas dans ce monde, il ne pourra aller nulle part pour échapper au jugement de Dieu. Dans le même temps, en Ukraine, les droits des orthodoxes ukrainiens sont violés. Nous prions pour nos frères et sœurs orthodoxes ukrainiens. Lorsque saint Grégoire le Théologien est arrivé à Constantinople, il n'y avait qu'une seule église orthodoxe - toutes les autres avaient été saisies par les Ariens, mais l'orthodoxie a triomphé. De la même manière, l'orthodoxie triomphera aussi en Ukraine.

    Nous exprimons également notre soutien au métropolite Paul, abbé de la Laure des Grottes de Kiev, qui est accusé d'avoir « aidé et encouragé l'agression russe et les conflits interreligieux ».

    L’archiprêtre David Nozaidze, de l’église Saint-Marc d'Éphèse, Photios le Grand et Grégoire Palamas :

    Nous pouvons affirmer sans ambages que l'orthodoxie en Ukraine est persécutée à la fois par les autorités et par les non-croyants, qui lancent de fausses accusations, qualifiant indistinctement les gens d'"agents russes". Le métropolite Onuphre et ses fidèles ont consacré toute leur vie à la renaissance de l'orthodoxie en Ukraine. Si quelque chose de positif s’est produit, c'est grâce à eux.

    L’archiprêtre Guram Gamtsemlidze, de l’église des Trois Saints Hiérarques :

    Une guerre religieuse contre l'orthodoxie en Ukraine est menée par les États-Unis, le collectif satanique de l'Occident, et le gouvernement nazi ukrainien, avec l'aide du patriarche Bartholomée de Constantinople. Le satanisme et le nazisme se complètent parfaitement. L'orthodoxie a la grâce de la succession apostolique ininterrompue de son côté, et de l'autre côté, il y a le schisme et l'impiété.

  • Il va saturer

    Déclaration du préfet de police de Paris Laurent Nuñez qui fait un titre du Figaro :

    « Plus on va s’approcher des JO, plus on va saturer l’espace public de policiers. »

    Le Trésor de la langue française nous dit que « saturer » est un terme de chimie, qui par extension veut dire : « remplir, imprégner complètement ».

    Si l’espace public est « saturé » de policiers, il n’y aura pas de place pour les personnes qui veulent venir aux JO, ni même pour les Parisiens.

    Le Trésor de la langue française nous dit aussi qu’au figuré, saturer quelqu’un de quelque chose c’est « donner quelque chose à quelqu'un ou la lui faire subir à l'excès jusqu'à provoquer une réaction de rejet ou de dégoût ».

    A vrai dire il n’y aura pas besoin d’aller jusqu’à saturer l’espace public de flics pour provoquer la réaction de rejet et le dégoût des Français. C'est déjà fait.

    Cela me fait penser à mes premiers voyages en Pologne : c’était sous la chape de plomb de Jaruzelski, et ce qui frappait d’abord le visiteur parisien est qu’il y avait beaucoup moins de policiers dans les rues de Varsovie qu’à Paris. Déjà…

  • Ubukraine

    Vers la fin d’un reportage fleuve et complaisant du Washington Post sur la reconstitution du régiment nazi Azov comme une des six « brigades offensives » qui vont incessamment reprendre les territoires perdus, son chef par intérim déclare que l’armée ukrainienne pourrait conquérir de « petites villes russes » comme monnaie d’échange pour récupérer les territoires du Donbass…

    Il dit aussi que l'expérience d'Azovstal montre que dans toutes les situations « il y a toujours une porte de sortie ». En l'occurrence se rendre à la dernière extrémité pour ne pas mourir de faim dans son trou...

    *

    Déclaration de Mihail Podolyak, l’omniprésent médiatique conseiller du chef de cabinet de Zelensky, en réponse à ceux qui veulent frapper Moscou :

    « Pourquoi l'Ukraine aurait-elle besoin de frappes contre Moscou ? Pour nous, il y a d'autres objectifs prioritaires... Ce qui nous est garanti par le droit international, c'est-à-dire que nous avons légalement le droit de détruire tout ce qui se trouve sur le territoire de la Crimée, des régions de Lougansk, de Donetsk, de Zaporojie et de Kherson. »

    *

    Le général Zaloujni, commandant en chef des forces armées ukrainiennes, reconnaît ouvertement que l’Ukraine a déclaré la guerre à la Russie il y a huit ans, et c’est pourquoi la Russie a lancé une opération spéciale : pour mettre fin à cette guerre.

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    Les Ukrainiens battent tous les records en matière d’études supérieures : le nombre d’étudiants a augmenté de 82% l’an dernier. On notera particulièrement les 45.000 nouveaux étudiants de plus de 30 ans…