La persécution

Galina participe pour la troisième fois au pèlerinage de Kamenets-Podolski à Potchaïev. Elle déclare à un reporter de l’Union des journalistes orthodoxes qu'elle prie pour la paix en Ukraine, pour le salut de son âme, ainsi que pour ceux qui persécutent l'Église.

« Il est très regrettable que nous ne soyons pas autorisés à marcher et à prier. Nous ne sommes pas des ennemis sur cette terre. Je suis née sur cette terre et je n'ai jamais quitté l'Ukraine. C'est ma terre. Et il est très regrettable que nous ne soyons pas autorisés à passer... La raison n'est pas claire. Même ceux qui ne nous laissent pas passer ne le comprennent pas. »

Le pèlerinage de Kamenets-Podolski à Potchaïev a plus de 180 ans et ne s'est jamais arrêté, même sous la période soviétique : « Les gens marchaient d'une meule de foin à l’autre, en se cachant, mais ils marchaient. Il y aura une procession, il y aura la foi orthodoxe, il y aura l'Église orthodoxe. Jusqu'à ce que le Sauveur vienne, il y en aura. Et où seront ceux qui nous persécutent ? Dieu est le juge de tous. Et je m'incline devant vous, nos persécuteurs, pour le fait que vous nous unissez tellement, pour le fait que Dieu se rapproche de nous, pour le fait que nous sentons la Mère de Dieu... Si Dieu le veut, qu'il vous fasse sentir à vous aussi combien la Mère de Dieu est proche », dit Galina.

Une autre femme porte la photo de son mari, mort au front, et le drapeau de l’Ukraine qui lui a été remis par la commission militaire. « Sur le chemin, je marche, et il y a beaucoup de situations, d'obstacles, qui nous empêchent d'avancer... Il y a des gens qui crient : “Allez à la guerre ! Demandez des popes à Moscou, des Moskals ! Que vos enfants soient maudits !” Pourquoi ? Pourquoi mon mari est-il mort ? Il y a tellement d'enfants qui sont morts... Je vois des mères avec des foulards noirs, qui pleurent parce que leurs enfants ont été tués... C'est juste l'horreur. »

Quatrième jour du pèlerinage.

Cinquième jour: la pluie.

 

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Le 20 août, l’Eglise du pouvoir a organisé une réunion à l’école de Garkouchintsy Mirgorod, dans la région de Poltava, décidant du « transfert » de la paroisse Sainte-Barbara. La veille, les paroissiens avaient enregistré un message vidéo rappelant leur fidélité à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Après leur « vote », les sbires de l’Eglise du pouvoir se sont rendus à l’église, où s’étaient enfermés les paroissiens. La police les a obligés à ouvrir. Les pillards du régime ont fait l’inventaire des biens et rédigé un « acte de transfert ».

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Le métropolite Théodose de Tcherkassy, assigné à résidence, a reçu l'archiprêtre Eugène Bourkatsky, recteur de l'église Sretenski, prise par les pillards de l’Eglise du pouvoir le 3 août.

« Après une chaleureuse communication avec la famille du prêtre-confesseur, le métropolite Théodose a remis à l'archiprêtre Eugène et à sa famille la plus haute distinction du diocèse de Tcherkassy - l'insigne de distinction "Pour la fidélité à l'Église et le courage", qui est décerné aux prêtres, moines et laïcs fidèles qui ont fait preuve de fermeté et de courage dans la défense de la Sainte Église du Christ contre les empiétements des persécuteurs », dit le service de presse du diocèse.

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Lundi, les pillards de l’Eglise du pouvoir ont tenté de s’emparer de l’église de l’Annonciation de Lokhvitsa, dans la région de Poltava. Mais ils se sont heurtés à une forte résistance des paroissiens « qui ne veulent pas donner leur sanctuaire à ceux qui n'ont pas participé à sa restauration et qui ne sont pas paroissiens », souligne le service de presse du diocèse.

Au début de l’été deux militants de l’Eglise du pouvoir et deux conseillers municipaux avaient organisé une réunion où avait été voté le « transfert » de la paroisse et « élu » un nouveau recteur. La paroisse avait été réenregistrée dans l’Eglise du pouvoir le 2 août sur ordre du chef de l’administration militaire régionale.

Sur la lune

La sonde indienne Chandrayaan-3 a pris son temps pour arriver (six semaines), mais elle s’est posée doucement au pôle sud de la lune, quatre ans après l’échec de Chandrayaan-2, et deux jours après l’échec de la plus ambitieuse sonde russe Luna-25.

Narendra Modi venait tout juste de proposer au sommet des BRICS la création d'un consortium de recherche spatiale.

Image envoyée par la sonde juste avant l’alunissage.

Irlande woke

Début d’un article du chercheur irlandais John Mac Ghlionn traduit par Breizh Info.

Le phénomène Woke a été inventé aux États-Unis, puis rapidement exporté dans le reste du monde occidental. En Irlande, un pays qui a des liens ancestraux étroits avec les États-Unis, la “wokeness” règne désormais en maître. En fait, on peut dire que l’Irlande est la capitale officielle de l’Europe en matière de “woke”.

Si vous en doutez, permettez-moi de vous indiquer le nouveau projet de programme scolaire du pays pour les jeunes de 15 à 18 ans. Comme l’a d’abord rapporté Gript, le National Council for Curriculum and Assessment (NCCA), le conseil consultatif du ministère irlandais de l’éducation, a recommandé l’introduction de cours axés sur le privilège blanc, le privilège masculin, l’identité de genre et la diversité sexuelle.

Les élèves irlandais devront non seulement apprendre les aspects “socialement et culturellement construits” du genre, mais aussi l’importance de la “diversité sexuelle” et des “identités de genre et orientations sexuelles supplémentaires qui ne sont pas spécifiquement couvertes par les cinq initiales” (c’est-à-dire LGBTQ). En outre, les adolescents devront développer des “compétences d’allié” et se familiariser avec les “actions, comportements et pratiques utilisés pour soutenir, défendre et collaborer avec les autres, en faveur de la justice et de l’équité”. En clair, on attendra d’eux qu’ils développent les “compétences” nécessaires pour promouvoir des récits “LGBT friendly”.

Comme si cela ne suffisait pas, les étudiants apprendront également à reconnaître leur soi-disant “statut privilégié”. Le projet identifie spécifiquement le fait d’être blanc et le fait d’être un homme comme deux exemples majeurs de statut privilégié.

Leur cynisme

L’Américain Dan Rice, diplômé de West Point, était jusqu’au mois de mars le « conseiller spécial » du commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujni. L’une de ses victoires est d’avoir obtenu que le gouvernement américain envoie des armes à sous-munitions, qu’il réclamait depuis près d’un an.

Depuis mars ce grand humaniste est président de l’Université américaine de Kiev. Mais cela ne l’empêche pas de continuer à « conseiller » l’armée ukrainienne. Il vient de demander aux Ukrainiens de ne plus utiliser « leurs meilleurs chars », à savoir ceux qui leur sont envoyés des pays occidentaux, notamment les Leopard qui tombent comme des mouches, puis les Abrams annoncés qui sont promis à la même casse. « En revanche, les chars T-64 soviétiques sont un matériel qu’on peut davantage sacrifier ».

Il oublie seulement de préciser où les Ukrainiens pourraient encore trouver des chars soviétiques. Et l’on constate qu’il ne parle que du matériel qu’on peut sacrifier. Il y a pourtant des hommes dans les chars. Mais ils entrent encore moins en ligne de compte que les vieux chars…

En fait, la réflexion de Dan Rice vient du fait que les photos et vidéos qui circulent, montrant les meilleurs chars occidentaux brûlant en Ukraine par dizaines, sont une très mauvaise publicité pour les fabricants.

Annalena 360, la suite

La géraldine verte qui fait office de ministre des Affaires étrangères d’Allemagne, lors d’une conférence de presse conjointe avec sa collègue estonienne, a déclaré qu’il y a maintenant en Ukraine des champs de mines russes géants, qui couvrent une superficie qu’on estime équivalente à celle de l’Allemagne de l’ouest, et que Kiev fait appel aux pays occidentaux pour résoudre le problème que cela crée à l'armée ukrainienne...

Ci-dessous l’Ukraine, en orangé, et l’Allemagne de l’ouest en rouge. Les Russes ont installé un champ de mine qui couvre plus de 40% du territoire ukrainien (Crimée comprise), selon Annalena Ubu.

Ce n’est pas la première fois que la Baerbock dit très sérieusement des âneries plus grosses qu’elles. D’où son surnom d’Annalena 360, depuis qu’elle a dit qu’il n’y aurait pas de changement de politique face à la Russie tant que Vladimir Poutine ne ferait pas un virage à 360 degrés…

Elle a dit aussi que l’Estonienne et elle-même étaient d’accord pour affirmer que les attaques de drones ukrainiens sur des cibles civiles russes sont « parfaitement légitimes ». (Mais en sens inverse c’est un crime de guerre…)

Saint Philippe Béniti

La messe est du deuxième commun des confesseurs non pontifes, avec cette collecte propre :

Deus, qui per beátum Philippum Confessórem tuum, exímium nobis humilitátis exémplum tribuísti : da fámulis tuis próspera mundi ex ejus imitatióne despícere, et cæléstia semper inquírere.

Dieu, vous nous avez donné un excellent modèle d’humilité en la personne de votre Confesseur, le bienheureux Philippe : accordez à vos serviteurs de mépriser, à son exemple, les biens de ce monde et de chercher toujours les biens du ciel.

Cette collecte fait partie de celles, nombreuses, qui ont été mises à la poubelle par les fabricants de la néo-liturgie, au motif qu’aujourd’hui il est impensable pour un chrétien digne de ce nom de mépriser les biens de ce monde. Pire encore, cette collecte en fait ne parle pas seulement des biens, mais précisément de la prospérité. L’homme de notre temps, donc aussi le chrétien, serait fou de mépriser la prospérité.

Heureusement, la fête de saint Philippe Béniti a été supprimée du calendrier, ce qui d’emblée résout le problème.

La persécution

Le ministère ukrainien de la Culture a établi la liste des personnes qui peuvent entrer sur le territoire de la laure inférieure des Grottes de Kiev (la laure supérieure étant depuis longtemps interdite aux moines et aux fidèles) : la liste comprend uniquement les moines. On savait déjà que les fidèles, puis les séminaristes, étaient exclus. Mais le sont également les novices. En outre, l’accès est donc interdit au primat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, le métropolite Onuphre, puisqu’il n’est plus moine.

L’Etat ukrainien interdit par conséquent au primat de l’Eglise ukrainienne d’accéder à son domicile.

En outre, les forces de l’ordre, qui interdisent l’entrée aux bâtiments scellés par le ministère de la Culture, bloquent désormais plusieurs entrepôts où sont stockées des denrées alimentaires.

L’étau se resserre de jour en jour sur le monastère qui est la source de la sainte Russie.

Les pitoyables petits dictateurs de l’impiété ukrainienne ne se rendent manifestement pas compte que les Russes peuvent les annihiler quand ils veulent. Il sera bientôt trop tard pour pleurnicher.

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Troisième jour du pèlerinage vers Potchaïev (la "procession de la Croix"), malgré les interdictions. Témoins de la foi. (La stupide musique s'arrête à 10:32.)

En Hongrie

Croix de drones dans le ciel de Budapest pour la fête nationale de saint Etienne, dimanche dernier.

Le Cœur immaculé de Marie

Cette fête a été mise par Pie XII à la place de l’octave de l’Assomption treize ans avant de supprimer l’octave de l’Assomption… Dans l’office propre de la congrégation de France des bénédictins, il y avait au 9 juillet une fête du Cœur très pur de la Bienheureuse Vierge Marie, qui ne correspond pas à la fête du même nom dont le formulaire fut approuvé en 1855 par la Congrégation des rites pour le troisième dimanche après la Pentecôte ou le dimanche après l’octave de l’Assomption.

Au troisième nocturne, donc en commentaire de l’évangile, cet office bénédictin a un extrait du célèbre sermon de saint Bernard pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption (la phrase entre crochets est omise ; il s’agit d’une citation de L’Eunuque de Térence…) :

Ne voyons-nous point que, dès le principe, Marie est la première personne que rencontrent les bergers ? L'Évangéliste nous dit en effet : « ils trouvèrent Marie et Joseph avec l'enfant qui était posé dans une crèche (Luc. II, 16). » Il en est de même des Mages, si vous vous en souvenez, qui ne trouvèrent point non plus l'enfant Jésus sans Marie (Matt. II, 11), et plus tard, quand elle porta le Seigneur dans son temple, elle entendit Siméon lui parler longuement de son fils et d'elle-même sans cesser de se montrer aussi peu pressée de parler qu'elle était avide d'écouter. Et même « Marie conservait toutes ces paroles et les repassait dans son cœur (Luc. II, 19). » Mais, dans toutes ces circonstances, on ne trouve pas qu'elle ait dit un seul mot du grand mystère de l'Incarnation. [Oh ! malheur à nous qui avons toujours la parole à la bouche, malheur à nous qui laissons un si libre cours à toutes nos pensées, « qui sommes percés partout, » comme dit le comique.]

Que de fois Marie entendit son fils non seulement parler à la foule en particulier, mais encore révéler à ses apôtres, lors des entretiens particuliers, les mystères du royaume de Dieu. Que de fois le vit-elle opérer des miracles, puis elle le vit attaché à la croix, expirant, ressuscité et montant au ciel. Or, dans toutes ces circonstances, c'est à peine si on rapporte que notre pudique tourterelle éleva la voix. Enfin, nous lisons dans les Actes des apôtres, qu'en revenant du mont des Oliviers, ils persévéraient unanimement dans la prière. De qui est-il parlé ainsi ? Si Marie se trouvait du nombre, qu'elle soit nominée la première, puisqu'elle est plus grande que tous les autres, tant par la prérogative de sa maternité qu'à cause du privilège de sa sainteté. Or, l'historien sacré dit : « C'étaient Pierre et André, Jacques et Jean, » et les autres. « Tous, ils persévéraient unanimement dans la prière avec les femmes et avec Marie, mère de Jésus. » Est-ce donc ainsi qu'elle se montrait la dernière des femmes pour être nommée après toutes ? On peut bien dire que les disciples étaient vraiment charnels, alors que, n'ayant pas reçu le Saint-Esprit, parce que Jésus n'était pas encore glorifié, ils eurent une discussion pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Marie, au contraire, s'humiliait non-seulement en toutes choses, mais encore plus que tous les autres, d'autant plus profondément qu'elle était plus grande.

Aussi, est-ce avec raison que celle qui s'était faite la dernière de tous quand elle était la première, fut élevée du dernier rang au premier ; c'est avec raison qu'elle devient la maîtresse de tous, comme elle s'était faite la servante de tous ; c'est justice enfin qu'elle fût élevée au-dessus des anges mêmes, après s'être placée avec une ineffable douceur au-dessous des veuves et des pécheresses pénitentes, au-dessous de celle d'où sept démons avaient été chassés. Je vous en prie, mes enfants bien-aimés, cherchez à acquérir cette vertu si vous aimez Marie ; oui, si vous avez à cœur de lui plaire, imitez sa modestie. Il n'y a rien qui soit plus convenable à l'homme en général, rien qui siée davantage au chrétien en particulier ; mais surtout, il n'est pas de vertu qui convienne mieux que celle-là à des religieux.