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Le blog d'Yves Daoudal - Page 170

  • A Kiev

    Hier après-midi, les forces de répression du gang de Zelensky ont manifestement laissé entrer un certain nombre de "visiteurs" à la Laure des Grottes de Kiev, dans l'église la plus proche de l'entrée, où officiait le métropolite Onuphre. Voici quelques brefs échos des vêpres de la Dormition. A la sortie (à partir de 13'55) on voit qu'une bande de nazis attendent les fidèles pour les insulter. Mais ils ne sont même pas une vingtaine, avec leur drapeau bandériste. Ils sont calmement repoussés par les fidèles qui viennent chanter devant une église dédiée à saint Serge de Radonège. La police est en retrait. A 17'48 on voit un superbe T-shirt nazi (à la mode en ce moment à Kiev) de la marque Sva Stone: un soleil noir avec la svastika stylisée de la marque et l'inscription "Sonne mit uns", le soleil avec nous.

  • Saint Augustin

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    Quand, du fond le plus intérieur, ma pensée eut retiré et amassé toute ma misère devant les yeux de mon cœur, il s’y éleva un affreux orage, chargé d’une pluie de larmes.

    Et pour les répandre avec tous mes soupirs, je me levai, je m’éloignai d’Alypius. La solitude allait me donner la liberté de mes pleurs. Et je me retirai assez loin pour n’être pas importuné, même d’une si chère présence.

    Tel était mon état, et il s’en aperçut, car je ne sais quelle parole m’était échappée où vibrait un son de voix gros de larmes. Et je m’étais levé. Il demeura à la place où nous nous étions assis, dans une profonde stupeur. Et moi j’allai m’étendre, je ne sais comment, sous un figuier, et je lâchai les rênes à mes larmes, et les sources de mes yeux ruisselèrent, comme le sang d’un sacrifice agréable. Et je vous parlai, non pas en ces termes, mais en ce sens: « Eh! jusques à quand, Seigneur ( Ps. VI, 4)? jusques à quand, Seigneur, serez-vous irrité? Ne gardez pas souvenir de mes iniquités passées (Ps. LXXXIII, 5, 8). » Car je sentais qu’elles me retenaient encore. Et je m’écriais en sanglots : Jusques à quand? jusques à quand? Demain ?… demain?... Pourquoi pas à l’instant; pourquoi pas sur l’heure en finir avec ma honte?

    Je disais et je pleurais dans toute l’amertume d’un cœur brisé. Et tout à coup j’entends sortir d’une maison voisine comme une voix d’enfant ou de jeune fille qui chantait et répétait souvent: « PRENDS, LIS! PRENDS, LIS! » Et aussitôt, changeant de visage, je cherchai sérieusement à me rappeler si c’était un refrain en usage dans quelque jeu d’enfant; et rien de tel ne me revint à la mémoire. Je réprimai l’essor de mes larmes, et je me levai, et ne vis plus là qu’un ordre divin d’ouvrir le livre de l’Apôtre, et de lire le premier chapitre venu. Je savais qu’Antoine, survenant, un jour, à la lecture de l’Evangile, avait saisi, comme adressées à lui-même, ces paroles: « Va, vends -ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel; viens, suis-moi (Matth. XIX, 21); » et qu’un tel oracle l’avait aussitôt converti à vous.

    Je revins vite à la place où Alypius était assis; car, en me levant, j’y avais laissé le livre de l’Apôtre. Je le pris, l’ouvris, et lus en silence le premier chapitre où se jetèrent mes yeux: « Ne vivez pas dans les festins, dans les débauches, ni dans les voluptés impudiques, ni en conteste, ni en jalousie; mais revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et ne cherchez pas à flatter votre chair dans ses désirs. » Je ne voulus pas, je n’eus pas besoin d’en lire davantage. Ces lignes à peine achevées; il se répandit dans mon cœur comme une lumière de sécurité qui dissipa les ténèbres de mon incertitude.

    Alors, ayant laissé dans le livre la trace de mon doigt ou je ne sais quelle autre marque, je le fermai, et, d’un visage tranquille, je déclarai tout à Alypius. Et lui me révèle à son tour ce qui à mon insu se passait en lui. Il demande à voir ce que j’avais lu; je le lui montre, et lisant plus loin que moi, il recueille les paroles suivantes que je n’avais pas remarquées: « Assistez le faible dans la foi (Rom. XIV, 1). » Il prend cela pour lui, et me l’avoue. Fortifié par cet avertissement dans une résolution bonne et sainte, et en harmonie avec cette pureté de mœurs dont j’étais loin depuis longtemps, il se joint à moi sans hésitation et sans trouble.

    A l’instant, nous allons trouver ma mère, nous lui contons ce qui arrive, elle se réjouit; comment cela est arrivé, elle tressaille de joie, elle triomphe. Et elle vous bénissait, « ô vous qui êtes puissant à exaucer au-delà de nos demandes, au-delà de nos pensées Ephés. III, 20), » car vous lui aviez bien plus accordé en moi que ne vous avaient demandé ses plaintes et ses larmes touchantes. J’étais tellement converti à vous que je ne cherchais plus de femme, que j’abdiquais toute espérance dans le siècle, élevé désormais sur cette règle de foi, où votre révélation m’avait jadis montré debout à ma mère. Et son deuil était changé (Ps. XXIV, 12) en une joie bien plus abondante qu’elle n’avait espéré, bien plus douce et plus chaste que celle qu’elle attendait des enfants de ma chair.

    Confessions, VIII, 12 (28-30).

  • A Potchaïev

    La nuit a été courte...

    Aperçu de la divine liturgie ce matin.

    Le mégalynaire à la Mère de Dieu devant le catafalque.

    Procession des funérailles de la Mère de Dieu.

    Le site de l'Eglise orthodoxe ukrainienne de Bucovine donne deux retransmissions en direct des divers offices, dont celle 24h sur 24 du site du monastère.

    L'arrivée des pèlerins vue d'en-haut, avec de superbes vues panoramiques du monastère que le gang de Zelensky veut transformer en un (autre) musée vide.

  • 13e dimanche après la Pentecôte

    Omnípotens sempitérne Deus, da nobis fídei, spei et caritátis augméntum : et, ut mereámur asséqui quod promíttis, fac nos amáre quod prǽcipis.

    Dieu tout-puissant et éternel, augmentez en nous la foi, l’espérance et la charité ; et pour que nous méritions d’obtenir ce que vous promettez, faites-nous aimer ce que vous commandez.

    Dans la prière de ce jour, nous demandons un accroissement des trois vertus théologales, foi, espérance et charité, lesquelles sont le vrai fondement de la perfection chrétienne. On les appelle théologales, parce qu’elles ont Dieu pour auteur et pour objet. La foi est la lumière intérieure qui nous montre la fin dernière surnaturelle, et qui éclaire le chemin y conduisant. L’espérance alimente dans l’âme le désir d’obtenir cette fin tandis que Dieu lui garantit son secours puissant. Quant à l’amour, il est l’impulsion irrésistible de l’âme qui court vers Dieu, anxieuse de se jeter entre ses bras pour le posséder comme son bien propre et qui ne lui manquera jamais dans l’éternité.

    Toute la perfection chrétienne repose sur ce triple fondement des vertus théologales, en sorte que les maîtres de la vie spirituelle insistent beaucoup sur les avantages qui découlent pour l’âme de l’émission répétée de ces actes de foi, d’espérance et de charité, lesquels finiront ainsi par orienter habituellement notre vie intérieure tout entière. Ici également, l’entraînement aide beaucoup, et est un puissant instrument d’héroïque perfection.

    La seconde partie de la collecte explique encore mieux le contenu de la première. Dieu promet une magnifique récompense c’est-à-dire Lui-même. Cette récompense est toutefois subordonnée à notre fidélité dans l’observation de sa loi, laquelle, dans l’état présent d’affaiblissement de notre nature corrompue, est difficile et dure. Comment surmonter l’obstacle ? D’autre part, est-il convenable pour Dieu que ses fidèles le cherchent en pleurant et à grand’peine, presque par contrainte, comme des esclaves condamnés aux travaux forcés ? Non pas. « Faites, Seigneur, — ajoute donc la collecte, — que nous aimions tout ce que vous nous commandez. » Voici l’effet de la grâce divine. Elle fortifie le cœur du fidèle et mêle tant de douceur au service du Seigneur, qu’on le sert non point comme le prisonnier qui sent l’aiguillon du geôlier l’excitant au travail, mais avec l’amour du fils à qui rien n’est plus doux que d’accomplir la volonté du Père. Quae placita sunt Ei facio semper.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Signe...

    Un beau trident en ballons bleus et jaunes qui célèbre le Jour de l'Indépendance de l'Ukraine, qui s'envole... et s'effondre au pied du panneau "Gloire à l'Ukraine !"...



  • Campagne

    Il y aura des élections régionales en Russie le 10 septembre, donc aussi dans les anciens territoires « ukrainiens ». Voici des affiches électorales de Vladimir Saldo, gouverneur de la région de Kherson nommé par les Russes, et candidat à l’être par le vote. (Vladimir Saldo a été maire de Kherson, de 2002 à 2012, puis député de 2012 à 2014, puis conseiller municipal.)

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    Le texte dit : « Homosexualisme (et) satanisme, une menace pour la société. Si vous êtes contre, votez “Russie unie” ! »

  • Les invités aux noces

    S'il y en a qui s'intéressent encore aux hérésies bergogliennes, je leur conseille ce remarquable article de José Arturo Quarracino sur l'exégèse idéologique anti-évangélique de la parabole des invités aux noces. La situation s'aggrave en permanence.

    (José Arturo Quarracino, ancien professeur de théologie et de philosophie, aujourd'hui essentiellement traducteur - et chroniqueur, est un neveu du cardinal Antonio Quarracino, prédécesseur de Bergoglio comme archevêque de Buenos-Aires.)

  • Même pas honte

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    L’ambassade des Etats-Unis en Tchéquie a publié ce tweet le 21 août, jour anniversaire de l’entrée des chars soviétiques à Prague en 1968.

    Comme « le gel vient toujours du Kremlin », selon le texte, une deuxième photo montre ce qu’ont fait les Russes à Odessa cette année.

    Mais cette photo montre en réalité l’attaque d’Odessa par les sbires du régime ukrainien mis en place par les Etats-Unis en 2014. C’est le début de l’incendie de la Maison des syndicats, le 2 mai 2014, qui fera 35 morts.

    De nombreuses personnes ont fait remarquer l’erreur, et sa sinistre ironie. Mais, ce 26 août, le tweet est toujours là. Il est vrai que les gouvernements américains n’ont jamais eu honte de la désinformation la plus grossière.

    « Le gel vient du Kremlin » est le titre d’un livre de Zdeněk Mlynář (traduit en français par « Le froid vient de Moscou »). Ce personnage était en 1968 secrétaire du comité central du parti communiste tchécoslovaque, donc le chef idéologique du parti. Il était un ami personnel de Gorbatchev, avec qui il avait fait ses études à Moscou. En 1977 il fut un signataire de la Charte 77, et expulsé de Tchécoslovaquie. Il tenta de revenir sur la scène politique tchèque en 1996 en étant candidat du bloc de gauche aux législatives, mais il échoua et retourna à Inssbruck. Telle est la référence de l’ambassade américaine de Prague.

  • A Potchaïev

    Quelque 10.000 pèlerins sont arrivés à Potchaïev, malgré les interdictions, les ponts bloqués, les routes barrées, les menaces, les insultes... Voilà ce que le gang de Zelensky veut éradiquer, avec l'aval des Américains, de l'UE et de l'ONU.

    La fête de la Dormition commence demain après-midi.

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Ascéndens de desérto Regina mundi, étiam Angelis sanctis, ut canit Ecclésia, speciósa facta est, et suávis in delíciis suis. Désinant tamen desérti huius mirári delícias, quia Dóminus dedit benignitátem, et terra nostra dedit fructum suum. Quid mirántur, de terra desérta Maríam ascéndere delíciis affluéntem? Miréntur pótius páuperem Christum de cæléstis regni plenitúdine descendéntem; longe enim amplióri miráculo dignum vidétur, Dei Fílium paulo minus ab Angelis minorári, quam Dei Matrem super Angelos exaltári. Illíus síquidem exinanítio, facta est replétio nostra: illíus miséria, mundi delíciæ sunt. Dénique, cum dives esset, propter nos pauper factus est, ut nos eius inópia ditarémur.

    Saint Bernard, 4e sermon sur l’Assomption.

    Montant du désert, la Reine du monde, comme chante l’Église (1), est apparue belle et douce dans ses délices (2) même aux yeux des saints anges. Mais qu’ils ne s’étonnent pas tant devant les délices de ce désert ! Le Seigneur a donné sa bénignité et notre terre a donné son fruit ! (3) Pourquoi s’étonnent-ils que Marie, toute riche de délices, monte d’une terre déserte ? Ils devraient plutôt s’étonner que le Christ pauvre descende de la plénitude du Royaume des Cieux. Car, à ce qui me semble, c’est digne d’un bien plus grand miracle de voir le Fils de Dieu devenir un peu moins que les anges (4) que de voir la Mère de Dieu exaltée au-dessus des anges (5). C’est son anéantissement à lui qui fait notre richesse. Ce sont ses souffrances qui font les délices du monde. Car de riche qu’il était, il s’est fait pauvre pour nous afin de nous enrichir par son indigence. (6)

    (1) Dans la liturgie de l’Assomption, qui reprend le Cantique des cantiques.

    (2) Antienne du commun des fêtes de la Sainte Vierge.

    (3) Psaume 84.

    (4) Psaume 8.

    (5) Liturgie de l’Assomption.

    (6) Seconde épître de saint Paul aux Corinthiens.