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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1582

  • Profanation dans la Vienne

    A l’église de Naintré. Ici il est clair qu’il ne s’agit pas de « vandalisme », mais ouvertement d’une profanation antichrétienne. Ce qui a été indiqué et souligné par le curé, l’abbé Delumeau :

    « Cette église de Naintré, petite ville au sud de Châtellerault, n’a pas été choisie par hasard. En effet, c’est dans cette église qu’a lieu régulièrement, deux fois par semaine, l’adoration du Saint Sacrement ; la nuit entière d’adoration le jeudi Saint de chaque année au reposoir (lequel fut arraché de la table d’autel), la célébration de la Sainte Messe dans la forme extraordinaire chaque mois, laquelle de par ses rites met un accent particulier sur le culte et l’adoration de la divine présence réelle du Seigneur. Autrement dit, dans cette église, le Seigneur est honoré et adoré. Les voleurs-sacrilèges savaient donc qu’ils pourraient trouver ce qu’ils recherchaient, notamment les grandes hosties consacrées, lesquelles étaient présentes dans les lunules en vue de l’adoration. C’est de fait celles-ci qu’ils ont pris et non pas les petites laissées sur place après avoir renversé le ciboire. On sait, par ailleurs, que les satanistes utilisent de préférence des grandes hosties pour leur culte sacrilège. De plus, ils ont volés les trois quarts des rayons de l’ostensoir, (celui qui est d’ailleurs le plus couramment utilisé, comme par hasard, ils n’ont pas touché à l’autre juste à côté). Ce qui précisément signifie l’exaltation de la gloire de Dieu sur l’ostensoir est dérobé pour être utilisé dans un sens totalement opposé, c’est-à-dire comme un couteau pour s’attaquer au Corps de notre Seigneur Jésus lors d’un rite sacrilège. »

     

    A propos de l’« exclusivité »

    Le premier message de l’Observatoire de la christianophobie sur cette profanation était frappé du tampon « EXCLUSIF ». J’ai déjà vu cet « EXCLUSIF » ici et là, n’ai toujours pas compris ce que cela veut dire. Logiquement, lorsqu’on publie quelque chose sur un blog, c’est pour que l’information qu’on donne soit connue. Donc transmise. Ce qui est le contraire de l’exclusivité, qui n’a de sens que pour un média payant. Si c’est juste pour dire « C’est moi que j’ai été le premier », c’est un peu… primaire.

  • Saint Antonin

    Il était si avisé pour régler toutes sortes d’affaires qu’on l’appelait Antonin des conseils. C’était à l’évidence un surdoué. A l’âge de 15 ans il avait décidé de devenir dominicain, et il était donc allé frapper à la porte des frères prêcheurs. Il était évidemment trop jeune. En manière de boutade, on lui dit de revenir quand il connaîtrait par cœur le droit canon. L’année suivante il revint : il connaissait en effet le droit canon par cœur. Et le bréviaire nous dit : « Chose admirable, la puissance de son intelligence fut telle qu’il apprit à fond presque toutes les sciences sans le secours d’aucun maître.

    Il devint rapidement le prieur de divers couvents dominicains, dont celui de Fiesole, et c’est lui qui était à la tête des dominicains de Fiesole quand ils établirent un couvent à Florence. C’est donc lui qui dirigea Fra Angelico pour les sublimes fresques des cellules du couvent Saint-Marc.

    Puis il fut vicaire général des Prêcheurs de Naples et de Toscane, et provincial de la province romaine.

    Alors que le siège de l’archevêché de Florence était vaquant (ou plutôt disputé) depuis neuf mois, le pape décida de nommer Antonin. Celui-ci refusa catégoriquement. Le pape l’y obligea sous peine d’excommunication. Les Florentins furent sidérés de voir arriver leur nouvel archevêque pieds nus et pleurant.

    Antonin continua de vivre à l’archevêché de Florence dans la même pauvreté qu’il avait toujours observée. Et c’était au temps de la plus grande splendeur de la ville, sous Côme de Médicis.

    Mais si lui-même vivait pauvrement, il avait la grande intelligence de payer plus que convenablement les responsables de l’archevêché, afin de s’assurer qu’ils ne se laissent pas corrompre. Et il payait encore mieux l’official du diocèse (cent ducats d’or par an).

    Il a laissé une Somme théologique, avec une étonnante partie économique. En 1904, l’Allemand Carl Ilgner a publié un traité d’économie constitué de citations de saint Antonin. Pour Joseph Schumpeter, saint Antonin était un précurseur de l’économie moderne appréhendée dans une perspective globale.

  • L’Ascension

    Dans la page des Actes des apôtres, il est tout d'abord dit que Jésus fut "élevé", et il est ensuite ajouté qu'"il a été enlevé" (assumptus). L'événement est décrit non pas comme un voyage vers le haut, mais plutôt comme une action de la puissance de Dieu, qui introduit Jésus dans l'espace de la proximité divine. La présence de la nuée qui le fit "disparaître à leurs yeux", rappelle une très ancienne image de la théologie vétérotestamenaire, et inscrit le récit de l'ascension dans l'histoire de Dieu avec Israël, de la nuée du Sinaï et au-dessus de la tente de l'alliance du désert, jusqu'à la nuée lumineuse sur le Mont de la Transfiguration. Présenter le Seigneur enveloppé dans la nuée évoque en définitive le même mystère exprimé par le symbolisme de "s'asseoir à la droite de Dieu". Dans le Christ élevé au ciel, l'être humain est entré de manière inouïe et nouvelle dans l'intimité de Dieu; l'homme trouve désormais pour toujours place en Dieu. Le "ciel", ce mot ciel, n'indique pas un lieu au dessus des étoiles, mais quelque chose de beaucoup plus fort et sublime:  il indique le Christ lui-même, la Personne divine qui accueille pleinement et pour toujours l'humanité, Celui en qui Dieu et l'homme sont pour toujours inséparablement unis. L'être de l'homme en Dieu, tel est le ciel. Et nous nous approchons du ciel, ou mieux nous entrons au ciel, dans la mesure ou nous nous approchons de Jésus et entrons en communion avec Lui. Aujourd'hui, la solennité de l'Ascension nous invite donc à une communion profonde avec Jésus mort et ressuscité, présent de manière invisible dans la vie de chacun de nous.

    Dans cette perspective, nous comprenons pourquoi l'évangéliste Luc affirme que, après l'Ascension, les disciples revinrent à Jérusalem "remplis de joie". La cause de leur joie se trouve dans le fait que ce qui avait eu lieu n'avait pas été, en réalité, un détachement, une absence permanente du Seigneur:  ils avaient même au contraire désormais la certitude que le Crucifié-Ressuscité était vivant, et qu'en Lui les portes de Dieu, les portes de la vie éternelle avaient été pour toujours ouvertes à l'humanité. En d'autres termes, son Ascension ne signifiait pas son absence temporaire du monde, mais inaugurait plutôt la forme nouvelle, définitive et inextinguible de sa présence, en vertu de sa participation à la puissance royale de Dieu. C'est précisément à eux, aux disciples, enhardis par la puissance de l'Esprit Saint, qu'il reviendra d'en rendre perceptible la présence à travers le témoignage, la prédication et l'engagement missionnaire. La solennité de l'Ascension du Seigneur devrait nous combler nous aussi de sérénité et d'enthousiasme, précisément comme cela fut le cas pour les Apôtres, qui du Mont des Oliviers repartirent "remplis de joie". Comme eux, nous aussi, en accueillant l'invitation des "deux hommes vêtus de blanc", nous ne devons pas rester à regarder le ciel, mais, sous la direction de l'Esprit Saint, nous devons aller partout et proclamer l'annonce salvifique de la mort et de la résurrection du Christ. Ces paroles qui terminent l'Evangile de saint Matthieu nous accompagnent et nous réconfortent: "Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde".

    Chers frères et sœurs, le caractère historique du mystère de la résurrection et de l'ascension du Christ nous aide à reconnaître et à comprendre la situation transcendante de l'Eglise, qui n'est pas née et qui ne vit pas pour suppléer l'absence de son Seigneur "disparu", mais qui trouve au contraire la raison de son être et de sa mission dans la présence permanente bien qu'invisible de Jésus, une présence agissant avec la puissance de son Esprit. En d'autres termes, nous pourrions dire que l'Eglise n'exerce pas la fonction de préparer le retour d'un Jésus "absent", mais, au contraire, elle vit et elle œuvre pour en proclamer la "présence glorieuse" de manière historique et existentielle.

    Benoît XVI

  • La démographie japonaise en baisse constante

    Le 5 mai au Japon c’est la Fête des Enfants, un jour férié pour honorer les enfants, mais aussi les mères, et les familles. Les vraies familles, dans ce pays où aucune forme d’union homosexuelle n’est légale.

    Mais les enfants, il y en a de moins en moins. Comme chaque année le 5 mai, le gouvernement a publié les statistiques arrêtées au 1er avril précédent. Elles indiquent une diminution de 150.000 enfants de moins de 15 ans en un an. Et c’est la 32e baisse consécutive.

    Il est manifeste que cela va finir par affecter gravement la troisième économie du monde, d’abord en ce qui concerne les retraites. Mais pour l’heure aucun gouvernement n’a envisagé une quelconque mesure d’incitation à la natalité.

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    La carpe noire, c’est le papa ; la carpe rouge, c’est la maman. Viennent ensuite les enfants… s’il y en a plusieurs. Au Japon il n’y a pas de politique obligatoire de l’enfant unique, mais on y arrive aussi par les « valeurs » de la société de consommation…

    Bon, soyons un peu plus optimiste, on peut voir cela aussi :

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  • Les nationalistes hindous perdent le Karnataka

    Après neuf ans d’un règne sans partage, les nationalistes hindous du Bharatiya Janata (BJP) ont perdu les élections au Karnataka. Le parti du Congrès a obtenu la majorité absolue, et il semble que le deuxième parti soit le Janata Dal, un parti laïque de gauche.

    C’est une bonne nouvelle pour les minorités religieuses, et spécialement pour les chrétiens. En 2012 avaient été recensées au Karnataka 41 attaques de chrétiens par des extrémistes ouvertement soutenus par le BJP : au moins les persécuteurs de chrétiens n’auront-ils plus le soutien des autorités.

    (Asianews)

     

  • Egypte : un hôtel conforme à la charia

    Le premier grand hôtel conforme à la charia s’est ouvert sur la Mer Rouge à Hurghada, station touristique particulièrement prisée, jusqu’ici, des Anglais et des Russes. C’est le « 4Win Hotel », l’un des principaux de la station, qui a été modifié de façon à correspondre à la charia, notamment en ce qui concerne la ségrégation entre les hommes et les femmes. Et bien sûr il n’y a pas d’alcool au bar, et les photos de vedettes du showbiz ont été retirées.

    On notera que cette modification n’a pas été faite pour des raisons idéologiques mais pour des raisons commerciales. Elle répond à une demande : il s’agit d’accueillir les Egyptiens salafistes fortunés et les touristes des pays du Golfe. Alors que le tourisme occidental est en chute libre depuis le « printemps arabe ».

    Asianews remarque qu’au « 4Win » halal il y a néanmoins des chaînes pornographiques en accès payant dans les chambres. Je suis certain qu’il y a aussi du whisky dans les minibars… Mais ça c’est l’hypocrisie bien connue de l’islam.

  • Avoir la peau des Petits Chanteurs

    En 2009, la préfecture de l’Oise avait interdit de concert les Petits Chanteurs à la Croix de Bois parce qu’ils ne respectaient pas le code du travail. Lors d’une réunion au ministère du Travail, le gouvernement imposait alors que les enfants soient payés à 80% du SMIC, et limitait les concerts à 70 par an : 60 lors des tournées, et 10 hors tournée.

    On pensait alors que la manécanterie ne survivrait pas à un tel traitement. Mais elle a survécu. Alors l’inspection du travail de l’Oise est revenue à la charge. En octobre 2012, elle a jugé que le code du travail n’était pas respecté lors des tournées, car les « jeunes travailleurs » doivent avoir « deux jours de repos hebdomadaire consécutifs ». L’inspection du travail de l’Yonne, où se trouve désormais le siège de l’association, a confirmé le diktat par une lettre du 16 avril.

    La manécanterie demande au ministre du Travail que la législation relative à l'emploi des enfants dans le spectacle puisse autoriser les préfets à déroger à certaines dispositions du code du travail. Elle rappelle une fois de plus que son action ne s'inscrit pas dans le cadre d’une organisation de spectacles mais d'« un projet pédagogique d'éducation populaire » et qu'elle est « une structure sans but lucratif ».

    Mais tant qu’ils porteront une croix, ces petits chanteurs qui symbolisent une France révolue seront persécutés par cette République devenue frénétiquement antichrétienne.

    PÉTITION

  • Vigile de l’Ascension

    Pater, venit hora, clarífica Fílium tuum claritáte quam hábui, priúsquam mundus esset, apud te, allelúia.

    Mon Père, l’heure est venue, glorifiez votre Fils de la gloire que j’ai eue en vous avant que le monde fût, alléluia.

    Dans l’antienne du Benedictus, Jésus donne le sens de la vigile de l’Ascension, l’annonce de ce qui va se passer. Cette phrase paraît être prise telle quelle de l’évangile de ce jour, c’est-à-dire du début du chapitre 17 de saint Jean, sa dernière prière au Cénacle juste avant la Passion. En réalité, elle est composée de deux morceaux pris au premier verset et au cinquième verset, et c’est si parfaitement agencé que l’on ne peut pas savoir où l’on passe de l’un à l’autre sans se reporter au texte.

    L’antienne insiste sur la gloire qui attend le Christ ressuscité quand il va monter au ciel. Cette gloire est sa gloire divine, qu’il n’a jamais perdue et qu’il avait déjà avant la création du monde. La différence est que désormais elle rejaillit sur toute la nature humaine, et que c’est notre gloire qu’il va inaugurer au ciel.

  • So british...

    moore_web.jpgCeci est l’annonce d’une conférence de Charles Moore (ancien rédacteur en chef du Telegraph et biographe officiel de Margaret Thatcher) à l’ordinariat Notre-Dame de Walsingham. Avec pour titre celui d'un chant patriotique.

    Et ce pays, c’est la campagne 200% anglaise, façon Constable…

    Or la conférence a lieu à Londres (à l’Oratoire).

    Ce matin, je voyais une image de Londres sur FDesouche, c’était ça :

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  • Quand on a les moyens…

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    Ça c’est le nouveau siège des pharaons du Conseil européen, à Bruxelles. Enfin, ce sera, quand il sera fini. Ce devait être fin 2013, ce sera plutôt début 2014. Disons au printemps, si tout va bien.

    Sur le site du Conseil, on nous dit seulement que « les travaux sont en cours ».

    On nous dit aussi que le « coût du projet reste inférieur au plafond de 240 millions d'euros, valeur janvier 2004, convenu en novembre 2005 ».

    Sauf que dès 2009 on savait qu’il coûterait au moins 315 millions d’euros, et qu’aujourd’hui on parle de 327 millions…

    Pour être crevé, le plafond, il est crevé… Ce n’est pas bon signe…