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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1527

  • « Sur l’autel d’une démocratie imaginaire »

    L’Eglise orthodoxe russe exprime sa « vive inquiétude » concernant l’évolution de la crise syrienne. « Une fois encore, comme ce fut le cas en Irak, les Etats-Unis agissent comme un bourreau international », déclare à AsiaNews le métropolite Hilarion, chef du département du patriarcat de Moscou pour les relations extérieures. La position américaine est « complètement unilatérale », dit-il : « Sans avoir l’aval des Nations Unies, ils veulent décider du sort de tout un pays de millions d’habitants. Une fois encore, des milliers de vies vont être sacrifiées sur l’autel d’une démocratie imaginaire », et parmi les victimes seront d’abord « des chrétiens, dont personne ne se soucie du sort ».

    Le métropolite pointe le risque pour la Syrie de « devenir otage de la situation et victime de forces extrémistes radicales qui, avec l’aide des Etats-Unis, arriveront au pouvoir ». « La communauté internationale, conclut-il, doit tout faire pour éviter que les événements se développent en ce sens. »

    (A propos de démocratie imaginaire, il y a eu encore plus de 30 morts et 130 blessés ce matin à Bagdad.) (Addendum: 86 morts et 260 blessés dans la journée.)

  • Saint Augustin

    Les trois conversions de saint Augustin, par Benoît XVI (qui parle aussi, en des sous-entendus émouvants, de lui-même - surtout dans le deuxième paragraphe…)

    Saint Augustin a été un chercheur passionné de la vérité : il l’a été dès le début et ensuite pendant toute sa vie. La première étape de son chemin de conversion s’est précisément réalisée dans l’approche progressive du christianisme. En réalité, il avait reçu de sa mère Monique, à laquelle il resta toujours très lié, une éducation chrétienne et, bien qu’il ait vécu pendant ses années de jeunesse une vie dissipée, il ressentit toujours une profonde attraction pour le Christ, ayant bu l’amour pour le nom du Seigneur avec le lait maternel, comme il le souligne lui-même. Mais la philosophie également, en particulier d’inspiration platonicienne, avait également contribué à le rapprocher ultérieurement du Christ en lui manifestant l’existence du Logos, la raison créatrice. Les livres des philosophes lui indiquaient qu’il y d’abord la raison, dont vient ensuite tout le monde, mais ils ne lui disaient pas comment rejoindre ce Logos, qui semblait si loin. Seule la lecture des lettres de saint Paul, dans la foi de l’Église catholique, lui révéla pleinement la vérité. Cette expérience fut synthétisée par Augustin dans l’une des pages les plus célèbres de ses Confessions : il raconte que, dans le tourment de ses réflexions, s’étant retiré dans un jardin, il entendit à l’improviste une voix d’enfant qui répétait une cantilène, jamais entendue auparavant : tolle, lege, tolle, lege, "prends, lis, prends, lis". Il se rappela alors de la conversion d’Antoine, père du monachisme, et avec attention il revint au codex de Paul qu’il tenait quelques instants auparavant entre les mains, il l’ouvrit et son regard tomba sur la lettre aux Romains, où l’Apôtre exhorte à abandonner les œuvres de la chair et à se revêtir du Christ. Il avait compris que cette parole, à ce moment, lui était personnellement adressée, provenait de Dieu à travers l’Apôtre et lui indiquait ce qu’il fallait faire à ce moment. Il sentit ainsi se dissiper les ténèbres du doute et il se retrouva finalement libre de se donner entièrement au Christ : "Tu avais converti mon être à toi", commente-t-il. Ce fut la première conversion décisive.

    Le rhéteur africain arriva à cette étape fondamentale de son long chemin grâce à sa passion pour l’homme et pour la vérité, passion qui le mena à chercher Dieu, grand et inaccessible. La foi en Christ lui fit comprendre que le Dieu, apparemment si lointain, en réalité ne l’était pas. En effet, il s’était fait proche de nous, devenant l’un de nous. C’est dans ce sens que la foi en Christ a porté à son accomplissement la longue recherche d’Augustin sur le chemin de la vérité. Seul un Dieu qui s’est fait "tangible", l’un de nous, était finalement un Dieu que l’on pouvait prier, pour lequel et avec lequel on pouvait vivre. Il s’agit d’une voie à parcourir avec courage et en même temps avec humilité, en étant ouvert à une purification permanente dont chacun de nous a toujours besoin. Mais avec cette Veillée pascale de 387, comme nous l’avons dit, le chemin d’Augustin n’était pas conclu. De retour en Afrique et ayant fondé un petit monastère, il s’y retira avec quelques amis pour se consacrer à la vie contemplative et à l’étude. C’était le rêve de sa vie. A présent, il était appelé à vivre totalement pour la vérité, avec la vérité, dans l’amitié du Christ qui est la vérité. Un beau rêve qui dura trois ans, jusqu’à ce qu’il soit, malgré lui, consacré prêtre à Hippone et destiné à servir les fidèles, en continuant certes à vivre avec le Christ et pour le Christ, mais au service de tous. Cela lui était très difficile, mais il comprit dès le début que ce n’est qu’en vivant pour les autres, et pas seulement pour sa contemplation privée, qu’il pouvait réellement vivre avec le Christ et pour le Christ. Ainsi, renonçant à une vie uniquement de méditation, Augustin apprit, souvent avec difficulté, à mettre à disposition le fruit de son intelligence au bénéfice des autres. Il apprit à communiquer sa foi aux personnes simples et à vivre ainsi pour elles, dans ce qui devint sa ville, accomplissant sans se lasser une activité généreuse et difficile, qu’il décrit ainsi dans l’un de ses très beaux sermons : "Sans cesse prêcher, discuter, reprendre, édifier, être à la disposition de tous - c’est une lourde charge, un grand poids, une immense fatigue." Mais il prit ce poids sur lui, comprenant que précisément ainsi il pouvait être plus proche du Christ. Comprendre que l’on arrive aux autres avec simplicité et humilité, telle fut sa véritable deuxième conversion.

    Mais il y a une dernière étape du chemin d’Augustin, une troisième conversion : celle qui le mena chaque jour de sa vie à demander pardon à Dieu. Il avait tout d’abord pensé qu’une fois baptisé, dans la vie de communion avec le Christ, dans les Sacrements, dans la célébration de l’Eucharistie, il serait arrivé à la vie proposée par le Discours sur la montagne : à la perfection donnée dans le baptême et reconfirmée dans l’Eucharistie. Dans la dernière partie de sa vie, il comprit que ce qu’il avait dit dans ses premières prédications sur le Discours de la montagne - c’est-à-dire ce que nous à présent, en tant que chrétiens, nous vivons constamment cet idéal - était erroné. Seul le Christ lui-même réalise vraiment et complètement le Discours de la montagne. Nous avons toujours besoin d’être lavés par le Christ, qu’il nous lave les pieds et qu’il nous renouvelle. Nous avons besoin d’une conversion permanente. Jusqu’à la fin nous avons besoin de cette humilité qui reconnaît que nous sommes des pécheurs en chemin, jusqu’à ce que le Seigneur nous donne la main définitivement et nous introduise dans la vie éternelle. Augustin est mort dans cette dernière attitude d’humilité, vécue jour après jour.

     

  • Branle-bas de combat

    « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. »

    Ils recommencent. Comme avec l’Irak. Toute honte bue. Ah oui, ce ne sont pas les mêmes. Ce sont leurs successeurs. Qui veulent participer au même déshonneur devant l’Histoire. Y compris, cette fois, les dirigeants français. On va regretter Chirac.

    Une fois encore en violant ouvertement le droit international, et en faisant leurs préparatifs au moment même où l’ONU enquête… Pour bien montrer qu’ils n’en ont rien à faire.

    Cette fois ils ont attendu très longtemps. Ils ont attendu d’avoir un mensonge bien gros et bien gras. Il y a des mois que Carla del Ponte (peu suspecte de sympathie envers Assad, c’est le moins qu’on puisse dire) a fait état des preuves montrant que c’était les rebelles qui utilisaient des armes chimiques. Après l’horrible bombardement, les Russes ont envoyé aux Américains la preuve que les obus ont été envoyés depuis une zone contrôlée par les rebelles.

    Mais tout le monde s’en fout. Je ne sais pas si ce sont les Obama, Cameron, Hollande et Fabius qui sont le plus à gerber, ou les employés des médias qui répètent leurs mensonges sans sourciller, en oubliant totalement qu’eux-mêmes ou leurs prédécesseurs avaient été convaincus de mensonges grossiers à l’époque de l’Irak. Mais bien sûr ils ne vont pas risquer leur si juteuse place pour une quelconque vérité…

    Ce ne sont pas eux, certainement, qui remarqueront qu’il y a davantage de morts, chaque jour, en Irak, que dans la guerre civile syrienne. Puisque les Américains ont libéré l’Irak, ce n’est pas possible…

    Donc vivement que nous libérions la Syrie, comme nous avons aussi libéré la Libye, qui n’est plus qu’un cloaque terroriste, base arrière de l’Al Qaïda du Sahel…

  • Le Portugal et ses autoroutes désertes (parabole européenne)

    Depuis son adhésion à l’UE en 1986, le Portugal a reçu 96 milliards d’euros au titre des « fonds de cohésion » (destinés à aider les Etats membres les plus pauvres à rattraper leur retard). Le quart de ces sommes a été investi dans les routes, particulièrement dans les autoroutes, au point que le Portugais peut se vanter d’avoir proportionnellement quatre fois plus d’autoroutes que le Britannique…

    Mais voilà que le Portugal est tombé en quasi-faillite. Et qu’il a fallu élaborer un plan de sauvetage. L’une des conditions pour le sauvetage était que le Portugal établisse des péages sur ses autoroutes. Le Portugal a donc établi des péages. Mais comme la crise affectait toute l’économie portugaise, les gens n’avaient pas les moyens de payer le péage.

    Et c’est ainsi que les belles autoroutes portugaises sont aujourd’hui désertes… et ne rapportent donc rien.

  • 70% des Norvégiens contre l’adhésion à l’UE

    Selon un sondage réalisé dans le cadre de la campagne pour les élections du 9 septembre prochain en Norvège, 70% des électeurs ne veulent pas que leur pays fasse partie de l’Union européenne, contre 19% qui le jugent souhaitable.

    C’est dans les rangs des électeurs de Hoyre (l’UMP locale, européiste) que l’on trouve le plus de sympathisants de l’Union européenne : mais ils ne sont qu’un tiers. 60% de ses électeurs sont contre… De ce fait les dirigeants de Hoyre affirment que jamais au grand jamais, s’ils reviennent au pouvoir, ils ne chercheront à ce que la Norvège rejoigne l’UE.

    Lors du dernier référendum, en 1994, 52,2% des votants avaient rejeté l’adhésion à l’UE.

  • Le mariage à Bollène (suite)

    Le préfet a demandé à Marie-Claude Bompard d’appliquer la loi. Devant son refus, le parquet de Carpentras a ouvert une enquête préliminaire. Les gendarmes vont demander aux deux lesbiennes de leur répéter que le maire de Bollène refuse de les « marier ». Alors Marie-Claude Bompard sera elle-même entendue. Et l’affaire suivra son cours : Marie-Claude Bompard peut être condamnée pénalement jusqu’à cinq ans de prison et 75.000€ d’amende ; administrativement à une suspension, ou à une révocation.

    Le vice-président “célibataire” du Front national Florian Philippot a déclaré que Marie-Claude Bompard « doit respecter la loi de la République ». Quand je pense à ma conférence sur Antigone et la démocratie totalitaire, à une université d’été du FN... C’était il y a si longtemps… En tout cas, s’il y en a qui peuvent encore ouvrir les yeux sur ce qu’est devenu le Front national, c’est le moment…

    J’imagine aussi le Florian Philippot devant Thomas More (saint patron des hommes politiques), lui signifiant qu’il doit respecter les lois d’Henry VIII…

    Il y a une pétition en soutien de Marie-Claude Bompard. Il faut bien sûr la signer.


    Suite et fin (déjà): un adjoint va faire le simulacre. (Voir dans les commentaires le communiqué de Marie-Claude Bompard.)

  • Oman au secours de la mosquée de Roissy-en-Brie

    « Située à 25 km de Paris, au cœur de la Seine-et-Marne, la commune conjugue les atouts d'une petite ville briarde et les plaisirs de la campagne », lit-on sur Wikipedia. Mais Roissy-en-Brie c’est aussi une association musulmane qui avait décidé de construire une méga-mosquée, d’un coût estimé à 2,6 millions d’euros.

    La « première pierre » (en fait quatre briques) avait été posée le 5 juin 2010 par le cheikh Saïd Ramadan Al Bouti, Mohammad Nasereddine, Chantal Brunel et Sylvie Fuchs.

    « Un cas d’école », avais-je alors expliqué dans Daoudal Hebdo.

    Le cheikh Saïd Ramadan Al Bouti était un Kurde syrien, directeur du département des croyances et religions de la faculté de la charia de Damas, auteur d’une quarantaine de livres, qui était déjà venu le 10 janvier pour le « lancement du projet de construction » de la mosquée, en compagnie du président du CFCM Mohammed Moussaoui et du recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur. (On en parle désormais au passé car il a trouvé la mort dans l’attentat du 21 mars 2013 contre la mosquée al-Imane de Damas, qui fit 50 morts.)

    Mohammad Nasereddine est le président de l’association musulmane locale, qui veut une super grande mosquée.

    Chantal Brunel est le député UMP de la circonscription, secrétaire nationale de l’UMP. Elle dit ouvertement qu’une partie de sa « réserve parlementaire » va à l’association des musulmans de Roissy-en-Brie. Sur son blog, elle parlait du « Grand Savant El Sheikh Mohamad Saïd Ramadan EL BOUTI », qu’elle avait eu l’honneur de rencontrer le 10 janvier et auquel elle s’adressait le 5 juin. (Mentions supprimées de son blog après la publication par l’Observatoire de l’islamisation de la définition du jihad par le Grand Savant dans un de ses livres traduits en français.)

    Sylvie Fuchs est le maire communiste de Roissy-en-Brie. Elle a baissé le prix du terrain de 10%.

    Il convient d’ajouter que le conseil général a accordé une subvention de 185.000 €, le maximum autorisé pour un « centre culturel », et que le conseil régional (où siège Chantal Brunel) y est aussi allé de sa subvention.

    Le cheikh Saïd Ramadan Al Bouti avait donné de l’argent, ainsi que de fortunés anonymes du côté du Golfe.

    Mais cela était loin de faire le compte. Et cette année, faute d’argent, les travaux ont dû s’arrêter.

    Or, miracle. Le sultanat d’Oman vient de verser 1,8 million d’euros. Et les travaux ont pu reprendre… A la grande satisfaction de l’UMP Sylvie Brunel, de la communiste Sylvie Fuchs, et de toute la communauté dhimmie de Seine-et-Marne.

  • Les circonstances de la disparition du P. Dall’Oglio

    L’agence Fides a reçu des informations, de la part d’une « Commission de la Jeunesse libre » syrienne, sur les circonstances de la disparition du jésuite islamo-chrétien.

    Il était revenu en Syrie grâce à des Kurdes, avec l’intention de réconcilier les Kurdes et les Arabes qui étaient alors en guerre, les Kurdes ne supportant pas que les islamistes arabes viennent faire la loi chez eux. Il est arrivé à Raqqa, la « première ville indépendante de la révolution syrienne », mais s’est alors trouvé confronté à une autre guerre, entre trois factions rebelles, qui a fait rage entre le 25 juillet et le 5 août. Il cherchait « à instaurer une ligne de communication entre les miliciens islamistes », et il a disparu, et l’on n’a pas de nouvelles de lui précisément depuis le 5 août.

    Selon les sources de Fides, l’Etat islamique en Irak et au Levant (Al Qaïda) avait accepté de dialoguer avec le jésuite. Lors de sa dernière apparition publique, le P. Dall’Oglio participait à un banquet avec le cheikh Mouhammad Faycal Al Houeidi (le chef de la puissante tribu locale) pour évoquer les négociations possibles. Mais la veille il participait à une manifestation des jeunes de l’Armée syrienne libre et faisait l’éloge de leur révolution. Ce qui a pu provoquer la réaction de l’une ou l’autre des organisations islamistes…

  • Saint Joseph Calasanz

    Saint Joseph Calasanz est le fondateur de l’Ordre des Piaristes qui continuent de nos jours encore à se dévouer à l’éducation de la jeunesse. Sa sollicitude pour les enfants se manifesta dès ses premières années ; il aimait à les rassembler, à leur faire à sa manière le catéchisme, et à leur apprendre à prier. Il fonda plus tard la « Congrégation des pauvres Clercs réguliers de la Mère de Dieu et des Écoles pies » qui ont pour mission spéciale l’éducation gratuite des enfants pauvres. A Rome, il avait coutume de visiter les sept basiliques et d’aller vénérer les tombeaux des martyrs de la ville presque toutes les nuits. Durant une terrible peste, il rivalisa de dévouement avec saint Camille de Lellis (fête le 18 juillet) au chevet des malades, allant même jusqu’à transporter sur ses épaules les cadavres de ceux qui avaient succombé. Par sa patience et son énergie invincibles dans les difficultés, il fut un prodige de constance chrétienne, à tel point qu’on l’a surnommé un second Job (il avait quatre-vingts ans quand on le conduisit au tribunal de l’Inquisition, à travers les rues de Rome, comme un criminel). Nous voyons par l’exemple de sa vie comment Dieu laisse parfois les persécutions, les tribulations, les contradictions, de la part même d’ecclésiastiques, fondre sur une œuvre sans que son existence ou ses progrès soient réellement menacés. A la mort de saint Joseph Calasanz son institut était presque anéanti, ce qui ne l’empêcha pas de refleurir plus tard.

    Dom Pius Parsch

  • Il n’y a pas eu d’avortement légal en Irlande

    Contrairement à ce que claironnent les agences de presse et les médias qui les recopient, il n’y a pas eu en Irlande le premier avortement selon la loi qui permet « enfin » de tuer les enfants sous certaines conditions.

    Ce qui est présenté comme tel a toujours été légalement possible.

    Le ministère de la Santé l’a confirmé, précisant que la nouvelle loi n’était pas encore opérationnelle.

    Toutes les explications chez Jeanne Smits.