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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1430

  • Les religieuses de Maaloula libérées

    Les 13 religieuses orthodoxes de Maaloula (et leurs trois assistants), qui avaient été enlevées le 3 décembre, ont été libérées hier soir par le groupe al-Nosra. En contrepartie, le régime syrien a libéré 153 prisonniers. Elles ont été conduites au Liban, où elles ont été accueillies par diverses personnalités, dont les deux hommes qui ont obtenu l’accord : le chef des services de renseignement du Qatar, Saadé el-Kbayssi (qui l’a négocié à Damas avec le directeur de la Sûreté générale syrienne le général Ali Mamlouk) et le directeur général de la Sûreté générale du Liban, le général Abbas Ibrahim.

    Une fois de plus on voit le Qatar au centre de l’affaire syrienne.

  • De « Qui suis-je pour juger ? » à « Bravo ! »

    La célèbre phrase de François ne cesse de se répandre et de faire des petits. La dernière extension en date est celle du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York.

    Il a « félicité », comme dit NBC, le tapeur de ballon Michael Sam pour avoir dévoilé son homosexualité :

    « C’est bien pour lui. Je n’ai pas de jugement à son égard. Que Dieu te bénisse. La même Bible qui nous enseigne la vertu de chasteté et la vertu de fidélité et le mariage nous dit aussi de ne pas juger les gens. Donc je dis : bravo ! »

    Ainsi devient de plus en plus patente la confusion entre les personnes et les actions. Mais si l’on ne peut plus juger les actions parce qu’elles sont accomplies par des personnes, il faut fermer les tribunaux : qui sont les juges pour juger ?

    Peu importe Michael Sam. Qu’il fasse ce qu’il veut en effet, et il n’est certes pas question de le juger au for interne. Mais le devoir de l’archevêque est de rappeler que la Bible condamne les actes homosexuels, de Sodome et Gomorrhe à saint Paul en passant par la loi de Moïse (peine de mort), et il est en tout cas de ne pas dire « bravo ».

    Un « bravo » qui devient bien sûr le titre de l’article : « Le cardinal Dolan dit bravo au footballeur homosexuel Michael Sam ».

    Un « bravo » qui est un nouveau pas dans la dérive.

    Un « bravo » qui est d’abord un nouveau cruel et méchant coup de poignard dans le dos des homosexuels catholiques qui s’efforcent de vivre conformément à la morale naturelle et à la foi catholique, et qui sape le travail d’organisations comme Courage.

    (Via Rorate Caeli)

    Et bien sûr, le livre de Frigide Barjot, la "fille à pédés", qui sort jeudi, s'intitule...

     

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  • Il y a des fois où il ne faut pas sortir…

    « En 2010, au plus fort de la bataille menée par l’épiscopat pour empêcher la légalisation du mariage entre personnes du même sexe en Argentine, l’idée naît de faire une veillée de prière [devant le parlement]. Esteban Pittaro, de l'Université Australe qui appartient à l'Opus Dei, envoie alors un e-mail à l'archevêché de Buenos Aires, pour l’informer de ce projet. Le lendemain, il constate qu’il a reçu un appel auquel il n’a pas répondu et il se rend compte que le numéro qui a appelé appartient à l’archevêché. Esteban rappelle et c’est Bergoglio en personne qui lui répond. 'Je trouve que c’est très bien que vous priiez. Mais le fait que vous vouliez passer toute la nuit sur la place… il va faire froid, rentrez chez vous, priez à la maison, en famille !", lui dit le cardinal. »

    Elisabetta Piqué, "Francesco. Vita e rivoluzione", cité par Sandro Magister.

  • Lundi de la première semaine de carême

    La messe de ce jour est la messe du bon pasteur du début du carême, comme il y a une messe du bon pasteur au début du temps pascal, et deux messes du bon pasteur au début du temps après la Pentecôte.

    Dans l’évangile, le Fils de l’homme vient dans sa gloire, et il sépare les brebis d’avec les boucs. Les brebis, ce sont les fidèles qui ont été charitables… avec Jésus, c’est-à-dire avec ses membres souffrants. Car l’Eglise est le corps du Christ. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » De même dit-il aux « boucs » : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » C’est aussi ce qu’entendra saint Paul : « Je suis Jésus que tu persécutes. » En persécutant les chrétiens, Saul persécutait le Christ en son corps qu’est l’Eglise.

    Ainsi la si émouvante lecture d’Ezéchiel est-elle un parallèle de la fin de cet évangile : Jésus dit qu’il ira chercher ses brebis, qu’il les rassemblera, qu’il les fera paître dans de bons pâturages et les fera reposer dans un bon bercail…

    Les antiennes du Benedictus et du Magnificat résument tout cela :

    Veníte, benedícti Patris mei, percípite regnum, quod vobis parátum est ab orígine mundi.

    Venez, les bénis de mon Père, recevez le royaume qui vous a été préparé depuis la création du monde.

    Quod uni ex mínimis meis fecístis, mihi fecístis, dicit Dóminus.

    Ce que vous avez fait à chacun des plus petits des miens, c’est à moi que vous l’avez fait, dit le Seigneur.

  • Premier dimanche de carême

    Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Dans la deuxième tentation, le diable cite le psaume 90 : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » Quoniam angelis suis mandavit de te, ut custodiant te in omnibus viis tuis. In manibus portabunt te, ne forte offendas ad lapidem pedem tuum. Et une fois le diable vaincu, « des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient ».

    Le psaume 90 est la source unique de tous les chants de la messe de ce premier dimanche de carême, et il est même presque entier dans le trait. « Nous le répéterons à l’introït, au graduel, à l’offertoire et à la communion, comme pour faire acte de protestation et de réparation pour la suggestion téméraire. D’autre part, le psaume 90 exprime si bien les sentiments de l’âme qui revient à Dieu par la pénitence et met en lui toute sa confiance, que l’Église en a fait comme le chant quadragésimal par excellence », dit le bienheureux cardinal Schuster. Plusieurs de ses versets rythmeront en effet toutes les heures de l’office du carême.

    « C’est notre char de combat pendant tout le temps de Carême, ajoute Pius Parsch. Le psaume décrit le champ de bataille horrible ; des milliers tombent à droite et à gauche (cadent a latere tuo mille, et decem millia a dextris tuis), les flèches sifflent (sagitta volante) ; il faut marcher sur des aspics et des dragons (super aspidem et basiliscum ambulabis). Néanmoins, la troupe des héros ne craint rien : elle est enveloppée des ailes de Dieu (scapulis suis obumbrabit tibi, et sub pennis ejus sperabis) et les anges la gardent sur son chemin (angelis suis mandavit de te, ut custodiant te in omnibus viis tuis). Son épée est la confiance en Dieu (Dicet Domino : Susceptor meus es tu, et refugium meum ; Deus meus, sperabo in eum (…) Quoniam in me speravit, liberabo eum…). »

    Pendant le carême, l’Eglise voit en effet les chrétiens comme « une immense armée qui combat jour et nuit contre l’ennemi de Dieu », dit dom Guéranger. « En effet, pour obtenir cette régénération qui nous rendra dignes de retrouver les saintes allégresses de l’Alléluia, il nous faut avoir triomphé de nos trois ennemis : le démon, la chair et le monde. Unis au Rédempteur, qui lutte sur la montagne contre la triple tentation et contre Satan lui-même, il nous faut être armés et veiller sans cesse. Afin de nous soutenir par l’espérance de la victoire et pour animer notre confiance dans le secours divin, l’Église nous propose le Psaume quatre-vingt-dixième (…). Elle veut donc que nous comptions sur la protection que Dieu étend sur nous comme un bouclier (scuto circumdabit te veritas ejus) ; que nous espérions à l’ombre de ses ailes (et sub pennis ejus sperabis), que nous ayons confiance en lui, parce qu’il nous retirera des filets du chasseur infernal (ipse liberavit me de laqueo venantium) qui nous avait ravi la sainte liberté des enfants de Dieu ; que nous soyons assurés du secours des saints Anges, nos frères, auxquels le Seigneur a donné ordre de nous garder dans toutes nos voies (Angelis suis mandavit de te, ut custodiant te in omnibus viis tuis), et qui, témoins respectueux du combat que le Sauveur soutint contre Satan, s’approchèrent de lui, après la victoire, pour le servir et lui rendre leurs hommages. Entrons dans les sentiments que veut nous inspirer la sainte Église, et durant ces jours de combat, recourons souvent à ce beau cantique qu’elle nous signale comme l’expression la plus complète des sentiments dont doivent être animés, dans le cours de cette sainte campagne, les soldats de la milice chrétienne. »

  • Riyad et les « terroristes » : l’occasion de rappeler que la dictature est une dictature

    Dans un même geste spectaculaire, mercredi, lors d’une réunion à Riyad des chefs de la diplomatie du Conseil de coopération du Golfe, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont annoncé qu’ils rappelaient leur ambassadeur au Qatar, ce pays étant sommé d’arrêter son soutien aux Frères musulmans.

    (Il est curieux de voir la monarchie wahhabite diaboliser les Frères musulmans et soutenir un régime « mécréant » en Egypte. La raison en est sans doute que l’une et l’autre - le régime qui n'est qu'un faux nez de l'armée - sont des clients des Etats-Unis.)

    Hier, l’Arabie saoudite a publié une « première liste » d’organisations désignées comme terroristes. Parmi lesquelles… les Frères musulmans, au même titre que al-Qaida, l'État islamique en Irak et au Levant, le Front Al-Nosra, le Hezbollah et les rebelles chiites du Yémen…

    Il est strictement interdit de soutenir ces mouvements de quelque façon que ce soit, ou d'exprimer la moindre sympathie.

    Les Saoudiens qui participent « à des combats hors du royaume » ont 15 jours pour rentrer. En clair l’Arabie saoudite veut que ses ressortissants ne participent plus aux combats en Syrie, parce qu’ils sont pris en main par al-Qaida (qui a juré la destruction de la monarchie saoudienne liée aux Américains).

    Mais ces gesticulations ont aussi pour but de resserrer la vis. Le ministère de l’Intérieur saoudien en profite en effet pour édicter (ou rappeler) les dispositions interdisant toute activité politique y compris sur internet et tout appel à manifester.

  • Une révolte intellectuelle facilitée par internet

    Intéressante réflexion de Pierre-Henri d'Argenson, spécialiste des questions internationales à Sciences Po, à propos des très nombreux commentaires « pro-Poutine » sur internet dans l’affaire ukrainienne. Extrait :

    « Ce qui est frappant dans les réactions à la crise ukrainienne, ce n'est pas tellement le nombre de témoignages «pro-russes», mais plutôt le refus implicite de beaucoup de gens de se plier à l'injonction médiatique désignant la Russie de Poutine comme le camp du Mal. Il s'agit d'une révolte intellectuelle, qui relève d'une lame de fond de rejet de l'ordre idéologique régnant. Internet facilite cette révolte en libérant l'expression, et nous assisterons dans les années qui viennent à un soupçon de plus en plus systématique, par principe, à ce qui sera présenté comme la pensée obligatoire sur tel ou tel sujet. »

  • Le T-shirt tendance

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    Le « T-shirt emblématique du pape François Qui suis-je pour juger ? » a été lancé en janvier aux Etats-Unis par la marque Archetypes.

    C’est un « message universel », souligne le président exécutif de la marque Tom Gallagher, qui va au-delà de la communauté LGBT : « c’est un message global qui s’applique à toute communauté et archétype ».

    Sous la fameuse phrase de François on peut lire : « Dites simplement non aux stéréotypes ».

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    Depuis le lancement du T-shirt emblématique [en anglais iconic], dit encore Tom Gallagher, de nombreuses personnes partagent leur photo, avec le vêtement qui affiche « cette position sur l’égalité » : « Les cinq simples mots Qui suis-je pour juger ? ont résonné profondément chez des millions de personnes autour du globe, de toute religion, ou sans religion du tout, parce qu’ils reflètent une façon authentique de vivre et de traiter les autres avec respect. »

    Bien entendu, le site d’Archetypes donne une place spéciale à un prêtre jésuite qui a publié une publicité pour le T-shirt sur sa page Facebook.

    Et parmi les photos « partagées », il y a celle-ci, qui montre des élèves d’une école catholique manifestant contre l’éviction d’un professeur qui s’est « marié » avec un autre homme…

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    (Via Rorate Caeli)

  • L’Eglise des pauvres

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    Après la visite ad limina des évêques de Corée, en 2007, Mgr Lazzaro You Heung-sik, évêque de Daejon, avait promis à Benoît XVI de lancer une campagne en faveur des pauvres en Corée et en Mongolie (il y a des liens étroits entre l’Eglise de Corée et la petite Eglise de Mongolie). Les idées de Mgr Lazzaro You Heung-sik pour combattre la pauvreté venaient de sa lecture de l’encyclique Deus caritas est, publiée l’année précédente.

    En 2008, il lança ainsi la campagne « 100 wons pour un repas ». Celui qui veut participer s’engage à mettre de côté 100 wons (7 centimes d’euro) après chacun de ses repas. L’argent collecté sert à confectionner des repas pour les plus pauvres. Le diocèse s’est même doté d’un minibus pour aller porter les repas, et l’évêque en personne participe à l’opération qu’il a lancée.

    Cet argent sert aussi à donner des bourses à des jeunes défavorisés : 88 enfants en 2010, 217 aujourd’hui.

    Et un centre pour indigents a été créé en Mongolie.

    (Asianews)

  • Samedi après les Cendres

    La barque de la sainte Église est lancée sur la mer ; la traversée durera quarante jours. Les disciples du Christ rament à l’encontre du vent, et déjà l’inquiétude s’empare d’eux ; ils craignent de ne pas arriver au port. Mais Jésus vient à eux sur les flots ; il monte avec eux dans la barque ; leur navigation sera désormais heureuse. Les anciens interprètes de la Liturgie nous expliquent ainsi l’intention de l’Église dans le choix de ce passage du saint Évangile pour aujourd’hui. Quarante jours de pénitence sont bien peu de chose pour toute une vie qui n’a pas appartenu à Dieu ; mais quarante jours de pénitence pèseraient à notre lâcheté, si le Sauveur lui-même ne venait les passer avec nous. Rassurons-nous : c’est lui-même. Durant cette période salutaire, il prie avec nous, il jeûne avec nous, il exerce avec nous les œuvres de la miséricorde. N’a-t-il pas inauguré lui-même la Quarantaine des expiations ? Considérons-le, et prenons courage. Si nous sentons encore de la faiblesse, approchons de lui, comme ces malades dont il vient de nous être parlé. Le contact de ses vêtements suffisait à rendre la santé à ceux qui l’avaient perdue ; allons à lui dans son Sacrement, et la vie divine dont le germe est déjà en nous se développera de plus en plus, et l’énergie qui commençait à faiblir en nos cœurs se relèvera toujours croissante.

    Dom Guéranger