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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1393

  • Enfin

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     Le printemps arabe a enfin débouché sur la vraie démocratie. Du moins en Egypte : le maréchal Sissi a été élu avec 96,2% des voix.

    (Bien que le score soit le même, on remarque l’évident progrès par rapport à l’avant-révolution : Moubarak n’était que colonel. Cela dit, c’est la même armée, toujours financée par les Américains. Mais la continuité a du bon, aussi…)

    Addendum 3 juin. Résultat définitif: 96,91%.

  • La Sainte Famille attaquée en Indonésie

    Des islamistes s’en sont pris violemment aux fidèles de la paroisse de la Sainte Famille, à Banteng, dans l’île de java, en Indonésie. C’était hier soir, au cours de la prière du rosaire. Les assaillants ont fait irruption dans la maison qui sert d’église, ont lancé des pierres sur les fidèles, les ont frappés avec brutalité et se sont rapidement enfuis.

    Le propriétaire de la maison, qui est le directeur d’une petite maison d’édition, était absent. Quand il est revenu, les islamistes se sont lancés dans un nouvel assaut, le frappant avec des pierres et une barre de fer, lui faisant une profonde blessure à la tête avec un tesson de vase, et dévastant la maison.

  • Jihad contre Notre-Dame de Fatima

    Au moins 18 catholiques ont été tués mercredi dans l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima de Bangui, en Centrafrique.

    Quelque 5.000 chrétiens sont réfugiés dans cette église. Vers 15 heures, des hommes ont fait irruption et ont lancé des grenades, tuant au moins 18 personnes, dont un prêtre, selon le curé de la paroisse. Un cameraman de Reuters dit avoir vu plusieurs dizaines de morts. Les assaillants ont ensuite enlevé au moins 42 personnes.

    « Le bilan sera probablement plus élevé parce qu'il y a beaucoup de blessés. Cela aurait été bien pire si les antibalakas n'étaient pas venus nous défendre », a souligné le curé.

    L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, souligne que les assaillants ne parlaient ni français ni sango, mais qu’ils criaient en anglais d’ouvrir les portes.

    Selon certaines sources de Fides, l’assaut a été perpétré par des jihadistes étrangers, du Soudan et du Nigeria, qui tiennent désormais le quartier musulman Km 5 de Bangui. Mgr Nestor Désiré Nongo-Aziagbia, évêque de Bossangoa, avait déjà dénoncé la présence de jihadistes étrangers au Km 5.

  • A propos de la « canonisation » de Jean XXIII

    Je comprends ceux qui s’acharnent à vouloir à tout prix sauver le soldat François. C’est humain et c’est chrétien. Quand on est catholique, on aimerait que le pape fût pleinement catholique et se conduise en catholique.

    Mais il y a des limites. Il faut arrêter de dire n’importe quoi. Et je lis vraiment n’importe quoi, chez des gens réputés sérieux, dans des publications réputées sérieuses, en ce qui concerne la « canonisation » de Jean XXIII.

    Je lis que François a le droit de canoniser qui il veut quand il veut et comme il veut, donc de canoniser un bienheureux sans miracle, puisqu’il est le pape.

    C’est non seulement évidemment faux, mais absurde. Le pape n’est pas un anarchiste. Il est le serviteur des serviteurs de Dieu. Il est le serviteur de l’Eglise. Il ne peut agir que dans l’obéissance aux règles de l’Eglise. Certaines de ces règles peuvent être modifiées. Il peut les modifier. Mais tant qu’il ne les a pas modifiées il doit agir en conformité avec les lois existantes. Or les règles existantes exigent un miracle pour la canonisation.

    Je lis qu’il n’est pas le premier à le faire, et que, par exemple, Pie XI l’avait fait pour Albert le Grand et Pie XII pour Elisabeth de Hongrie.

    C’est évidemment faux. La canonisation d’Albert le Grand et de Marguerite de Hongrie sont précisément les deux exemples de canonisation équipollente, parfaitement régulière, donnés sur le site de la conférence des évêques de France dans l’article Béatification et Canonisation.

    Canonisations équipollentes, parce qu’elles sont l’authentification pontificale d’un culte déjà reconnu. Marguerite de Hongrie faisait l’objet depuis toujours d’un culte officiel en Hongrie, elle était déjà sainte Marguerite de Hongrie. Quant à Albert le Grand, c’est exactement la même configuration que pour Hildegarde. Il y avait un culte de saint Albert le Grand en Allemagne et chez les dominicains, comme il y avait un culte de sainte Hildegarde en Allemagne et chez les bénédictins. Dans l’un et l’autre cas, le pape a authentifié ce culte (et l’a donc étendu à toute l’Eglise) pour leur donner le titre de docteur de l’Eglise.

    Je lis d’autre part que tous les papes depuis la fin du XIXe siècle ont canonisé des bienheureux sans qu’il y ait de nouveau miracle. Mais on se garde bien de donner un seul exemple…

    Ah si. J’ai trouvé un dominicain téméraire, souvent cité, qui donne l’exemple de Jean d’Avila, béatifié par Léon XIII et canonisé par Paul VI « sans miracle ».

    Manque de chance, Jean d’Avila figure en bonne place dans la liste des canonisations équipollentes dressé le 12 octobre 2013 dans l’Osservatore Romano par le cardinal Angelo Amato, qui doit être compétent en la matière puisqu’il est le préfet de la congrégation pour les causes des saints…

    Naturellement, je suis tout prêt à modifier mon jugement si l’on me présente une preuve que j’ai tort. Ce billet est même un appel en ce sens.

    Mais il est aussi l’expression que je ne supporte vraiment plus les mensonges d’ecclésiastiques, de prêtres de Celui qui est la Vérité, a fortiori quand c’est pour « la bonne cause ».

  • Sainte Jeanne d’Arc

    La personnalité de Jeanne d'Arc résiste aux rêveries du panthéisme comme son caractère se refuse aux explications du déisme. Que reste-t-il  après cela? Il reste une troisième solution également négative, que j'ose appeler plus profonde que les deux autres. Cette solution-là date de loin ; elle est contemporaine de Jeanne d'Arc. Elle a été donnée par des hommes que je regrette de trouver dans mon sujet ; elle a été donnée par un tribunal dont je ne dirai qu'une chose en ce jour : c'est qu'il a su, depuis quatre  siècles, fatiguer le mépris. Mais, s'il n'était pas réservé à ces âmes serviles et vénales de comprendre ce qui fait l'honneur d'un juge, l'indépendance du caractère et le respect de la faiblesse, il faut du moins leur reconnaître un mérite, celui d'avoir bien posé la question. Les juges de Rouen l’ont posée comme elle doit l'être : entre Dieu et Satan, entre le surnaturel diabolique et le surnaturel divin. Mais, s'ils l’ont  bien posée, ils l'ont mal résolue : j'en atteste la sainteté de Jeanne d'Arc.

    Non, Messieurs, ce n'est point parmi les saints que Satan choisit ses ministres : la vertu est le signe des envoyés de Dieu. C'est ce  qu'écrivait Gerson six jours après la levée du siège d'Orléans ; et je suis heureux, pour l’honneur de l'université de Paris, de trouver du côté de Jeanne d'Arc le plus célèbre théologien de l'époque : cela console du zèle fougueux de ces docteurs dont la scolastique parlait anglais.  Qu'eût dit le savant chancelier, si, au lieu de clore sa grande vie par ce témoignage rendu à  l'héroïne de son temps, il avait pu la connaître telle qu'elle s'est révélée depuis, jusqu'à l'heure  du supplice? Oui, sans doute, le doigt de Dieu apparaît dans cette prodigieuse carrière, lorsqu'on parcourt ces étapes de la victoire qui s'appellent Orléans, Jargeau, Patay, Troyes, Reims! Mais, je l'avoue, Jeanne d'Arc me  paraît plus grande encore dans sa vie intime, cette vie de l'homme avec Dieu, qui donne la  mesure de son mérite et de sa véritable grandeur : quand je la vois pieuse au milieu des camps comme dans le village natal, attendrie jusqu'aux larmes lorsqu'elle prie Dieu, mettant son bonheur à communier avec les petits enfants, chantant les hymnes de la Vierge à la suite de l'armée ; chaste, pure et inspirant la vertu à tous ceux qui l'approchent; douce au malheur, terrible au scandale ; rapportant à Dieu toute la gloire de ses succès, se dérobant aux honneurs qui viennent au-devant d'elle ;  humble villageoise dans l'éclat d'une cour, servante de Dieu au milieu des hasards de la  guerre, sainte sous l'armure du chevalier. Et lorsque arrivée à l'heure de l'abandon, à ce  couronnement de la souffrance qui attend les grandes missions et qui achève les grandes vertus, je l'entends répondre à des arguties misérables par ces paroles que je ne puis pas redire sans émotion : « Je m'en attends du tout à Notre Seigneur — je m'en attends à l'Église ma mère — je m'en rapporte à Dieu et à notre  saint père le pape » ; quand je la vois demander à ses juges, pour dernière grâce, de ne pas lui refuser la sainte eucharistie, et n'opposer à ses bourreaux que le calme de la résignation et la  sérénité de l'innocence : oh ! non, je ne discute plus la sainteté de Jeanne d'Arc; elle rayonne, elle brille de tout l’éclat qu'emprunte au martyre une vertu héroïque ; et si je ne savais pas que l'Église a les délicatesses d'une mère qui craint de blesser l'honneur d'une partie de ses fils, je ne m'étonnerais que d'une chose, de ne pas  voir Geneviève et Jeanne d'Arc, la vierge de Nanterre et la vierge de Domremy, associées dans un même culte comme les deux anges tutélaires de la France.

    Petit extrait du panégyrique de Jeanne d’Arc prononcé dans la cathédrale d’Orléans le 8 mai 1860 par l’abbé Charles-Emile Freppel, qui était alors professeur d’éloquence sacrée à la Sorbonne. (Il prononcera un second panégyrique en 1867, et après avoir donné à la Sorbonne des cours éblouissants sur, notamment, les premiers pères de l’Eglise, il deviendra évêque d’Angers et député du Finistère, et l’un des inspirateurs de Rerum Novarum.)

  • L'Ascension du Seigneur

    Il n’y a rien de plus à dire que ce qui a été dit de façon définitive par saint Léon le Grand, et qui fait partie de la liturgie (lecture des matines), et qui est superbement résumé dans la Préface de la messe :

    Les bienheureux Apôtres et tous les disciples, qui avaient été alarmés par la mort de Jésus sur la croix, et avaient hésité dans la foi à sa résurrection, furent tellement affermis par l’évidence de la vérité, que, loin d’être attristés en voyant le Seigneur s’élever dans les hauteurs des cieux, ils furent au contraire remplis d’une grande joie. Et certes, il y avait là une grande et ineffable cause de joie, alors qu’en présence d’une sainte multitude la nature humaine s’élevait au-dessus de la dignité de toutes les créatures célestes, pour dépasser les ordres angéliques, pour être élevée plus haut que les Archanges, et ne s’arrêter dans ses élévations sublimes que, lorsque reçue dans la demeure du Père éternel, elle serait associée au trône et à la gloire de Celui à la nature duquel elle se trouvait déjà unie en son Fils.

    Puisque l’ascension du Christ est notre propre élévation, et que le corps a l’espérance d’être un jour où l’a précédé sa tête glorieuse, tressaillons donc, mes bien-aimés, dans de dignes sentiments de joie, et réjouissons-nous par de pieuses actions de grâces. Car nous n’avons pas seulement été affermis aujourd’hui comme possesseurs du paradis ; mais en la personne du Christ, nous avons pénétré au plus haut des cieux ; et nous avons plus obtenu par sa grâce ineffable, que nous n’avions perdu par l’envie du diable. En effet, ceux que le venimeux ennemi avait bannis de la félicité de leur première demeure, le Fils de Dieu se les est incorporés, et il les a placés à la droite du Père, avec qui étant Dieu, il vit et règne en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

  • Quand les socialistes veulent faire les malins...

    J’apprends que la commission du développement durable (sic) de l’Assemblée nationale examine aujourd’hui et demain un projet de loi qui vise à refaire de la SNCF et de RFF une seule entreprise, afin d’améliorer leur rentabilité (sic) – et peut-être d’avoir des trains qui ont la bonne largeur…

    En bref, il s’agit de créer un établissement public à caractère industriel (Epic) de tête, nommé SNCF, qui chapeautera une branche nommée SNCF Mobilités (l’actuelle SNCF, opérateur ferroviaire), et un gestionnaire d'infrastructure, l’actuelle RFF, nommé SNCF Réseau. Avec un cadre social commun. Et le président de SNCF Mobilités sera le président de la SNCF.

    Autrement dit, on refait la SNCF d’avant, celle que la Commission européenne avait obligé de scinder en deux pour l’ouverture à la concurrence.

    Et ils croient que la Commission européenne ne va pas le voir…

  • Cinéma égyptien

    Le scrutin présidentiel a été prolongé d’une journée en Egypte pour permettre une plus grande participation…

    A priori on ne voit pas pourquoi. Puisqu’il n’y a en réalité qu’un seul candidat, le maréchal Sissi, dont le portrait est depuis longtemps partout affiché, dans la grande tradition des dictatures du Proche Orient.

    Mais c’est que le maréchal a la coquetterie de vouloir être élu par une grande majorité de son peuple. Problème : le peuple n’en a rien à faire. Il sait que Sissi sera élu premièrement parce qu’il n’y a pas le choix (les Frères musulmans sont en prison, comme sous Moubarak), deuxièmement parce ce qu’est le moindre mal. Mais « l’enthousiasme » qu’attendait l’armée est évidemment introuvable. Et les campagnes médiatiques – ceux qui ne votent pas sont des traîtres, le vote est obligatoire : si vous ne votez pas vous aurez une amende – ont fait pschitt…

  • Belgique : c’est reparti…

    Les Belges votaient aussi, dimanche, pour les législatives. Le grand gagnant a été, une fois encore, le N-VA, parti indépendantiste flamand. Le roi a donc nommé le chef du N-VA, Bart De Wever, « informateur », c’est-à-dire responsable des premières consultations permettant des négociations conduisant à la formation d’un nouveau gouvernement…

    Le problème est que si le N-VA est plus fort que jamais (32% en Flandre), il est toujours seul et n'a notamment aucun allié même potentiel en Wallonie.

    En 2010, c’est déjà Bart De Wever qui était « informateur ». Il avait fallu 541 jours pour constituer un gouvernement… sans le N-VA.

    C’est l’histoire belge bis du roi qui pour constituer le gouvernement de son royaume nomme (il n'a pas le choix) un homme dont le parti prône très officiellement la mort du royaume…

  • C’est officiel : ils ont tous menti

    Ils mentaient, et la preuve en a été donnée hier soir. Ils, c’est-à-dire tous ceux qui prétendaient que l’élection européenne permettait aux citoyens, pour la première fois, d’élire le président de la Commission européenne en même temps que les députés européens. Quelques chefs d’Etat et de gouvernement l’avaient proclamé, dont François Hollande (mais je me demande s'il n'a pas été le seul). Tous les politiciens européens qui s’étaient dit têtes de listes européennes (Juncker, Schulz, Verhofstadt, Bové, Tsipras) avaient fait campagne sur ce thème. La plupart des « spécialistes » de l’Europe dans les médias brodaient, ou plutôt matraquaient, sur le même thème.

    Le PPE a, sans surprise, gagné les élections. Donc le chef de file du PPE, Jean-Claude Juncker, a été élu président de la Commission européenne.

    Eh bien non. Parce que le traité dit que ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement qui choisissent le président de la Commission européenne. Ils se sont réunis hier. Et ils ont pris la décision de demander à Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, de mener des discussions exploratoires afin de dresser une liste de noms de personnalités susceptibles d’occuper le poste de président de la Commission européenne. Sans même commenter la décision de la conférence des présidents de groupes au Parlement européen, de faire de Jean-Claude Juncker le candidat officiel du Parlement…