L’émission « J’ai une question à vous poser » avec Jean-Marie Le Pen a réuni 6,4 millions de téléspectateurs. C’est la troisième meilleure audience de TF1 pour une émission politique depuis 15 ans, toutes chaînes confondues, derrière l’émission de la semaine précédente avec Nicolas Sarkozy (qui avait fait un énorme battage auprès des militants) et l’émission sur le référendum de 2005 avec Jacques Chirac.
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Grande audience
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Le CRAN pète les plombs
Le prétendu « conseil représentatif des associations noires » (CRAN) « condamne » la « tentative de récupération politicienne » des Noirs de France par Jean-Marie Le Pen. Parce que Le Pen a fait l’éloge de la poésie d’Aimé Césaire dans l’émission Chez FOG.
Ainsi Le Pen n’aurait-il pas le droit de dire qu’il apprécie la poésie de Césaire, au motif que Césaire est noir…
Le CRAN est réellement une organisation raciste.
Pour l’énerver un peu plus, on lui rappellera que Jean-Marie Le Pen avait été la première personnalité politique française à rendre hommage à Léopold Sédar Senghor, le chantre de la négritude, le jour de sa mort.
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Le Pen sur TF1
Jean-Marie Le Pen a passé avec un particulier brio l’épreuve du feu des questions de l’émission de TF1 J’ai une question à vous poser. Il convient de remarquer qu’une fois de plus le candidat national a été traité comme une personnalité politique respectable, et non comme un épouvantail à détruire. Les temps ont vraiment changé.
Alors qu’une telle émission risque l’éparpillement des sujets, et de sujets qui souvent n’ont en réalité que peu à voir avec l’élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen a réussi (avec l’aide de Patrick Poivre d’Arvor qui sériait les questions) à structurer la soirée autour de points forts de sa doctrine politique.
Après avoir tordu le cou aux accusations récurrentes de racisme (c’est la première fois qu’il pouvait s’exprimer aussi longuement et complètement sur la question), il a pu traiter en profondeur du problème de l’immigration et des conséquences concrètes d’une immigration qui ne cesse de déferler. Et il a averti solennellement nos compatriotes du danger réel de submersion, appelant à considérer ce qui se passe au Sri Lanka et au Kosovo, deux territoires où les immigrés sont devenus majoritaires et ont fini par réclamer le pouvoir.
Rappelant fortement la nécessité de la préférence nationale, que la plupart des autres pays du monde appliquent alors qu’elle est chez nous interdite, il en a également parlé à propos de l’Europe. Il a montré que l’Union européenne n’avait pas tenu ses promesses, qu’elle avait aboli les frontières intérieures sans garder les frontières extérieures (tant pour l’immigration que pour le commerce), et qu’il fallait s’orienter vers une Europe des nations. L’erreur, a-t-il souligné, a été de vouloir construire des Etats-Unis d’Europe sur le modèle des Etats-Unis d’Amérique, alors que les vieilles nations d’Europe ne sont pas solubles dans un tel ensemble. Et il a rappelé qu’il était le candidat du non à la Constitution européenne, en phase avec le peuple français, quand ses principaux adversaires étaient tous (et sont toujours) des partisans du oui.
Au même moment, à Strasbourg, François Bayrou tenait un grand discours européiste, soulignant d’emblée qu’il voulait « parler d’Europe, dans cette campagne électorale où personne n’en parle »… Or Jean-Marie Le Pen parle de l’Europe chaque fois qu’il en a l’occasion. Mais quand on ne tient pas le discours qu’attend Bayrou, c’est comme si on n’en parlait pas, sans doute…
Après Jean-Marie Le Pen qui a pu s’exprimer pendant une heure, Marie-George Buffet, Philippe de Villiers et Olivier Besancenot se partageaient la deuxième heure. On aura pu remarquer qu’il n’y eut aucune attaque personnelle d’un candidat contre un autre, à une exception près : Philippe de Villiers commença bille en tête par une de ces charges qui étaient réservées naguère aux professionnels de la haine anti-Le Pen. C’était plus pitoyable que révoltant.
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Pacte d’honneur
Le « projet » de Marie-Ségolène est « plus qu’un programme », c’est un « pacte d’honneur ».
Cette expression est essentiellement usitée dans les pays arabes. On a connu des pactes d ‘honneur au Maroc, en Algérie, en Irak, en Egypte, au Liban. Ce sont de vrais pactes, réellement signés par des personnes qui généralement sont des représentants de communautés particulières, qui s’engagent à résoudre leurs conflits par la négociation et non par les armes.
Cela n’a rien à voir avec ce que propose Marie-Ségolène.
En fait, elle a repris cette expression de son adversaire préféré Jean-Pierre Raffarin, l’homme qui lui a livré la région Poitou-Charentes sur un plateau avec sa réforme électorale.
Jean-Pierre Raffarin a en effet plusieurs fois utilisé l’expression insolite de « pacte d’honneur » depuis le début de la campagne, justifiant son attitude en disant qu’il « respecte le pacte d’honneur qui le lie au président de la République ». Marie-Ségolène a trouvé cela très joli, et elle nous le ressert.
De façon totalement hors sujet.
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Pacte
Ségolène Royal a présenté hier son « pacte présidentiel », car son projet, a-t-elle insisté, est « plus qu’un programme : un pacte d’honneur, un contrat présidentiel ».
De son côté, Nicolas Sarkozy rappelait à la Mutualité qu’il veut bâtir « un nouveau pacte républicain fondé sur la confiance et le respect ».
Tous deux ont déjà signé le « pacte écologique » de l’animateur télé et marchand de savon liquide.
Diable. Comme voilà bien des pactes…
Naguère les candidats faisaient des promesses. Mais à la longue chacun a dû se rendre compte que ces promesses n’étaient jamais tenues. Les candidats ne font donc plus de promesses. Ils s’engagent par un pacte. C’est la même chose mais en plus solennel. Avec le même résultat.
Il s’agit d’un nouveau progrès de la décadence et de la démagogie. Le mot pacte, qui est très fort, est ici une dérision. Le pacte est une convention signé par deux parties qui s’engagent par leur signature à le respecter. Il n’y a pas de « pacte » entre un candidat et le peuple français, car le peuple français ne peut s’engager à rien en la matière. A moins d’en revenir au célèbre aphorisme de Pasqua : « Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites. »
Ou alors on prend le mot pacte dans un sens très général, dans le sens qu’il avait autrefois : il y avait une sorte de pacte entre le roi et ses sujets. Par lequel le roi s’engageait à défendre ses sujets, et ceux-ci s’engageaient à être loyaux envers le roi.
Il y a quelque chose de cela dans l’invocation du « pacte », tant de la part de Ségolène… Royal, que de Nicolas Sarkozy. Un appel subliminal au vieux fond de l’histoire, aux plus anciennes légitimités.
Et cela, c’est de la parodie. Ni l’un ni l’autre n’est prêt à respecter un pacte de cette nature. L’un et l’autre expriment même ouvertement le contraire. Car l’un et l’autre sont euromondialistes, ils livrent le peuple français à la dictature de Bruxelles qui est elle-même le jouet du mondialisme. L’un et l’autre sont intarissables sur les mesures qu’ils prendront pour telle ou telle catégorie de citoyens, mais ils sont muets sur le rôle de la France dans le monde, sur l’avenir de la France, sauf pour débiter des banalités qui ne sont qu’une extension de leur baratin à usage intérieur.
Le pacte est le nouveau nom du mensonge politique, de droite comme de gauche.
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Sarkozy et la culture de mort
Dans son grand discours de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy avait chanté un vibrant couplet en l’honneur de Simone Veil qui incarnait la France lorsqu’elle fit voter sa loi sur l’avortement. Dans son discours d’hier il a chanté un vibrant couplet en faveur de l’euthanasie. « Il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain… je veux simplement qu’on aborde ces questions en partant moins des principes et plus de la souffrance… On ne peut pas rester les bras ballants face à la souffrance d’un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu’il n’en peut plus. » Le propos, qui reprend la propagande la plus basique, battue en brèche par nombre de spécialistes, est d’autant plus choquant que c’était hier la Journée mondiale du malade, instituée par Jean-Paul II. Benoît XVI venait de déclarer : « Il est nécessaire de soutenir le développement de soins palliatifs pour offrir aux malades incurables l’assistance complète, le soutien humain et l’accompagnement spirituel dont ils ont tant besoin. »
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Le Pen et l’écologie
Extraits du discours de Jean-Marie Le Pen hier à Nantes.
Patriotes, nous voulons sauvegarder le patrimoine de la France qui s'incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. L'écologie, qui est la défense de l'harmonie entre la nature et l'activité humaine, est une valeur traditionnelle, au bon sens du terme, exigeant le respect des paysages, le respect des animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, de travail, de boucherie ou de compagnie, le respect des dons de la nature que sont l'air, l'eau, le ciel, la terre et la mer, le respect de l'ordre naturel. Cette harmonie, la France l'avait atteinte, grâce bien sûr à la beauté et à la diversité de ses paysages, mais aussi grâce au travail de nos ancêtres paysans qui, pour se nourrir et nourrir leurs contemporains, ont défriché des millions d'hectares de forêts, planté ailleurs des centaines de milliers d'arbres, conquis sur la mer des milliers de kilomètres carrés, drainé des milliers de marais insalubres, épierré nos coteaux, amendé les terres... La plupart des sites que nous admirons, comme le marais poitevin ou les Landes, sont le produit de ce travail humain sur la nature. Ils faisaient dire, un jour qu’il avait, venant du Maroc, survolé la France après l’Espagne, aride et rousse, au roi Mohammed V : « Votre Pays est un grand jardin ».
Le matérialisme effréné qui inspire depuis des décennies la politique gouvernementale a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd'hui de l'écologie n'ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme. Seule une écologie authentique, fondée sur le respect de l'ordre naturel, le bon sens et la confiance dans le génie humain, peut concilier la sauvegarde de notre environnement avec le développement de notre nation.
Les Verts et Bové sont peut-être moins dangereux que ceux, apparemment plus modérés, qui utilisent la peur pour imposer leur idéologie. En effet, il m’apparaît évident que les mondialistes jouent sur la peur d'une catastrophe écologistes planétaire pour imposer un nouvel ordre mondial.
Aux yeux des peuples européens, pas plus l'édification de la société socialiste que la construction de l'Europe ne justifie la disparition de leurs libertés individuelles et nationales. En revanche la menace d'une catastrophe écologique mondiale, qui ne pourrait être surmontée qu'au prix d'une collaboration internationale sous la direction d'un organisme supranational, pourrait peut-être amener les Européens à renoncer à leur liberté personnelle et à l'indépendance de leur pays.
L'écologie ainsi dévoyée peut conduire à l'établissement d'un système totalitaire mondial, un Big Brother contrôlant nos faits et gestes, rationnant nos activités et nos dépenses et imposant des normes sociales contre-nature.
Et puis, disons-le, une autre idéologie anime les partis politiques écologistes, partout en Europe. Cette idéologie, née en 1972 avec les thèses du Club de Rome préconise, pour sauver la planète de la surpopulation et de la surproduction, l'arrêt de la croissance. Elle considère que l'humanité constituant une espèce dangereuse pour l'environnement, il faut en réduire les activités et la population. « La nature est bonne, l'homme est mauvais ». Tel est le credo de cette religion de la Terre , appelée Gaïa. Cette idéologie, d'apparence bucolique, est en réalité plus criminelle que celles qui ont ensanglanté le siècle dernier, puisque sa mise en œuvre impliquerait la mort de milliards d'hommes. Comme cela a d’ailleurs été le cas au Cambodge où des millions d’hommes ont été tués par les communistes pour revenir à l’ère préindustrielle.
Aujourd'hui, les dirigeants dont la politique a détruit nos campagnes, défiguré nos villes, exposé notre santé aux épidémies venues du monde entier, agitent des peurs millénaristes sur la fin du Monde pour garder leur pouvoir.
Chers amis, chers compatriotes, combattants de l'Espérance française, n'ayons pas peur. Mettons nos pas dans ceux des génies qui ont fait la grandeur de notre pays et nous rendrons à la France sa beauté, aux Français la fierté d'appartenir à la plus belle des Nations.
Lire l’intégralité du discours.
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La dernière de Marie-Ségolène
Le blog du Conservateur remarque que dans une interview à un journal arabe, Marie-Ségolène fait du rejet du CPE (février-mars 2006) une raison des émeutes de novembre 2005…
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Le Pen sur France 2
Jean-Marie Le Pen a été traité hier soir sur France 2 comme un candidat à l’élection présidentielle, et non comme un épouvantail fasciste. Cela lui a permis de s’exprimer clairement et longuement, et a permis aux téléspectateurs de découvrir le vrai Le Pen, combatif mais serein, ayant contrairement à ses adversaires une véritable vision de la France, et hissant le débat au niveau des véritables enjeux. En outre, les téléspectateurs ont pu constater que l’âge du capitaine est une fausse question, tant Le Pen apparaissait dans une forme physique éblouissante et avec une vivacité d’esprit que bien des jeunes peuvent lui envier.
Il est difficile de dire quels ont été les points forts de l’émission, car Jean-Marie Le Pen ne pouvait que profiter d’un tel passage pour en faire une suite de points forts.
On remarquera surtout sa volonté de dire la vérité sur tous les sujets, en battant en brèche la démagogie ambiante, en montrant sur chaque sujet à quel point la situation est dramatique et nécessite des réformes drastiques. Par exemple sur les retraites ou sur l’immigration. Et il n’a pas hésité à montrer sa différence jusque sur le sujet de l’amnistie des infractions routières, se déclarant favorable à une amnistie « pour les faits qui n’ont pas entraîné de risque de mort ou de blessures », car « les automobilistes sont littéralement persécutés et il serait normal qu’on leur permette de souffler un peu ».
On aura noté son insistance à parler de la nation et de la patrie, et à constater qu’il est le seul à défendre ces notions essentielles. Cela se décline en lutte contre l’immigration (par la suppression des pompes aspirantes), en instauration de la préférence nationale, en refus de la double nationalité : « A un moment donné, on demandera poliment et calmement de faire un choix » à ceux qui ont deux nationalités. Il faut empêcher de venir chez nous tous ceux qui quittent leur pays à cause de la pauvreté, car sinon « nous serons submergés et quand nous ne serons plus majoritaires chez nous, nous serons esclaves ». Sur la nécessité de la préférence nationale, Jean-Marie Le Pen a donné l’exemple de « Bitru, smicard, qui attend depuis dix ans un appartement ». Mais il y a toujours « une famille kurde qui arrive à poil avec dix enfants qui est prioritaire », car elle n’a pas de logement. Et Bitru attend toujours…
La défense de la nation, cela passe par la restauration des frontières, a insisté Le Pen. Les frontières nécessaires pour lutter contre l’immigration et contre les effets pervers de la mondialisation (droits de douane). La France doit retrouver sa souveraineté, notamment vis-à-vis de Bruxelles. S’il est élu, Jean-Marie Le Pen s’engage à entamer immédiatement des discussions avec nos partenaires pour une redéfinition de l’Union européenne, respectueuse de la souveraineté des peuples, seule possibilité de redresser la situation démographique, économique et sociale.
On aura aussi remarqué, vers la fin de l’émission, les propos très forts de Jean-Marie Le Pen sur l’avortement, cet « acte terrible », et sur la politique d’aide aux femmes enceintes qu’il entend mener pour combattre efficacement ce fléau. Ce qui va de pair avec une politique familiale active, permettant notamment à la mère de pouvoir s’occuper de l’éducation de ses enfants, car c’est dans la famille que se fait l’apprentissage des valeurs morales et sociales.
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Supputations
Le Parisien croyait pouvoir annoncer ce matin que Jacques Chirac avait décidé de pas se présenter à la présidentielle, sur la foi d’une citation de ce que dit le Président dans l’émission Vivement dimanche de dimanche prochain (qui a été enregistrée il y a plus de deux semaines). Mais c’est à l’aide d’une citation tronquée que le quotidien faisait dire à Chirac qu’il « s’apprête à servir la France d’une autre manière ». L’Elysée a publié la version intégrale, pour souligner qu’il n’y a aucune révélation, ni rien de nouveau, dans ce qu’a dit Chirac : « J’ai toujours essayé d’agir pour les Français et pour l’idée que je me faisais de la France. Et si, le jour où je n’aurai plus de responsabilités de cette nature, eh bien j’essaierai de servir la France, les Français, d’une autre manière. » Tout au plus peut-on constater qu’il commence par dire : si, et qu’il modifie sa phrase en disant : le jour où. Mais cela ne mène nulle part…