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présidentielle - Page 23

  • La FCPE pratique l’exclusion

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La FCPE envoie aux candidats à la présidentielle une série de questions sur l’école, appuyées sur ses propositions pour une école « laïque, équitable, démocratique et plus juste ».

    Mais elle n’envoie pas le questionnaire à Jean-Marie Le Pen, et, précise-t-elle, c’est une « décision politique ».

    En édictant une telle exclusion, inéquitable, antidémocratique et injuste, cette fédération de parents d’élèves pratique le contraire de ce qu’elle prône.

    Et elle souligne qu’elle prend des « décisions politiques », bafouant ainsi de façon flagrante le principe de laïcité.

  • L’UDF s’effiloche

    Le député UDF Christian Blanc apporte son soutien à Nicolas Sarkozy. C’est d’autant plus notable que l’ancien patron de la RATP avait été élu en 2002 contre un candidat UMP, dans une partielle qui avait eu un retentissement national : Alain Juppé s’était impliqué personnellement, et le petit parti de François Bayrou avait mis en échec la formidable machine UMP…

    Avant Christian Blanc, deux autres personnalités UDF, le député Pierre-Christophe Baguet, et le sénateur UDF Gisèle Gauthier, se sont également prononcées pour Sarkozy.

    D’autre part, Pierre-Christophe Baguet est le secrétaire du « cercle démocrate, républicain et social » que des élus UDF viennent de constituer pour défendre les « valeurs humanistes, sociales et républicaines » dans les prochains scrutins (on se croirait dans une loge maçonnique de la IIIe République …). « Les membres du CRDS examineront les projets des candidats déclarés à l’élection présidentielle avant d’arrêter leur choix définitif », annoncent-ils. Ce qui est ouvertement une motion de défiance à l’égard de Bayrou, comme l’est déjà la nomination au poste de secrétaire de celui qui a fait scandale, et qui a été exclu du groupe UDF à l’Assemblée nationale (mais il est toujours président du groupe UDF au conseil général des Hauts-de-Seine, que préside Sarkozy…).

    Le CRDS est en quelque sorte la reconstitution du parti social démocrate, qui s’était fondu dans l’UDF. Il est présidé par Francis Decourrière, élu du Valenciennois et ancien député européen. Ses vice-présidents sont André Santini, le célèbre maire d’Issy-les-Moulineaux, et le sénateur du Nord Valérie Létard, tous deux anciens vice-présidents de l’UDF. Son trésorier est le maire de Meudon, Hervé Marseille.

    Il ne s‘agit donc plus seulement de frondes individuelles de rares parlementaires qui pensent « avant tout à leur réélection », comme dit Hervé Morin, mais d’un mouvement qui s’organise…

  • Bécassine et la mondialisation

    Devant des ouvrières du textile dont l’usine se délocalise en Chine, Marie-Ségolène a livré sa solution : qu'une loi interdise aux entreprises de déménager une marque en détruisant l'outil de production en France, et elle a ajouté : « Cela fera réfléchir à deux fois les patrons. » Na ! Si Marie-Ségolène réfléchissait, elle laisserait ce genre de démagogie de cour de récréation gauchiste à ses concurrents trotskistes, et comprendrait peut-être qu’une interdiction ne peut pas être la riposte appropriée aux méfaits du mondialisme.

  • Bayrou et le troisième homme

    Les médias tentent de faire de François Bayrou le troisième homme de la présidentielle. Un sondage bidon de l’IFOP l’a même confirmé, mais aucun autre sondage n’est allé dans ce sens depuis lors.

    Néanmoins Bayrou y croit. Et il observe que le troisième homme de janvier, en 1995, était Jacques Chirac, et qu’il fut élu.

    Il oublie d’ajouter que le troisième homme de janvier, en 2002, était Jean-Pierre Chevènement. Et il fut sixième… Tandis que Bayrou, à qui on refusait alors ce titre, fut quatrième.

    Et bla bla bla.

    P.S. Bayrou avait sans doute connaissance d'un sondage BVA à paraître où il est aussi le troisième homme. Mais en même temps a paru un sondage contraire d'Ipsos. Cela dit, il est vraisemblable que Bayrou profite en ce moment des déboires de Marie-Ségolène.

  • Une semaine de plus pour les parrainages

    Comme cela avait été annoncé le 19 janvier par une « source gouvernementale » anonyme, les candidats à la présidentielle auront une semaine de plus que prévu pour la quête des parrainages effectifs. Un communiqué de Matignon fait savoir que le décret de convocation des électeurs sera publié le 22 février, et rappelle que cette publication déclenche l’envoi des formulaires de parrainage aux élus. La date du 1er mars avait été initialement retenue.

    Si cette mesure éloigne de quelques millimètres le couteau sous la gorge des candidats qui ont du mal à trouver des parrainages, notamment Jean-Marie Le Pen, ce n’est évidemment en rien un début de commencement de la nécessaire réforme de ce système inique qui permet à l’UMPS de tout bloquer.

  • Parrainages : une nouvelle initiative de Jean-Louis Masson

    Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson a déposé une proposition de loi visant à instaurer des sanctions pénales à l’encontre des personnes qui exerceraient des pressions ou des représailles sur les maires parrainant un candidat à l’élection présidentielle.

    Jean-Louis Masson (non inscrit, ex-UMP) mène un courageux combat (hélas solitaire) contre les dérives du système des parrainages. En 2002 il avait déposé une proposition de loi supprimant la publicité des parrainages et instaurant la possibilité de se présenter pour tout candidat ayant obtenu 5% des suffrages lors de l’élection précédente. En 2005, il avait déposé une proposition de loi destinée à renforcer le tri des candidats en doublant le nombre des parrainages, tout en permettant à ceux qui sont incontestablement représentatifs de se présenter sans autre barrage qu’un score minimal de leur parti aux législatives. (Celle-ci est contestable, car dans l’esprit de la Ve République ce ne sont pas les partis qui présentent des candidats.)

    En novembre dernier, Jean-Louis Masson avait écrit au Premier ministre une lettre soulignant que « des milliers de maires déplorent le détournement de la procédure des parrainages » par « les grands partis et le microcosme parisien » qui font croire à l’opinion publique que le parrainage est un soutien politique. Il faisait remarquer qu’en 2002 Daniel Gluckstein avait obtenu ses parrainages sans aucune difficulté, tandis que Jean-Marie Le Pen avait failli ne pas pouvoir se présenter, alors que celui-ci recueillit 36 fois plus de suffrages que celui-là. Constatant que de multiples pressions ou menaces avaient alors été exercées, il réaffirmait que le maintien du statu quo est inacceptable.

    Cette lettre n’eut aucune suite, comme les deux propositions de loi. Mais cela n’entame en rien la détermination de Jean-Louis Masson, qui à défaut de pouvoir faire discuter ses textes s’en sert pour faire connaître à l’opinion publique sa révolte devant ce système inique.

     Dans l’exposé des motifs de sa nouvelle proposition de loi, il reprend le début de sa lettre à Villepin, insistant sur les pressions et représailles exercées à l’encontre des maires. « Ces pratiques ont tendance à se reproduire et c’est inacceptable, ajoute-t-il, car c’est une atteinte intolérable à la liberté des élus. Il ne sert à rien que le vote soit secret pour empêcher les pressions sur les électeurs si dans le même temps, la publicité des parrainages permet des pressions pour empêcher certaines candidatures. »

    Après avoir rappelé que la solution la plus simple serait de supprimer la publicité des parrainages, mais que « les partis dominants au Parlement s’y refusent dans la mesure où ils en sont les premiers bénéficiaires », il rappelle aussi que des sanctions pénales sont prévues à l’encontre des personnes qui exercent des pressions sur les électeurs afin de dénaturer le suffrage universel. Par conséquent, « la moindre des choses serait qu’elles s’appliquent aussi à l’encontre de ceux qui, par des pressions ou des représailles, essayent d’influencer les parrainages aux élections présidentielles. Là aussi, c’est la sincérité du suffrage universel qui est en jeu. »

    S’inspirant des articles ad hoc du code électoral, Jean-Louis Masson propose donc que soient punis de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 15.000 euros les auteurs de pressions ou de représailles, ainsi que leur non-inscription sur les listes électorales (donc leur inéligibilité) pendant cinq ans.

    Il faut faire connaître ce combat de Jean-Louis Masson, qui est exactement le même que celui de Jean-Marie Le Pen, mais qui a l’avantage pour l’opinion publique d’être totalement désintéressé puisque c’est celui d’un homme qui n’est pas lui-même candidat.

  • Le hochet de Taubira

    Christiane Taubira a renoncé la mort dans l’âme à être candidate à la présidentielle, le PS ayant promis trente circonscriptions au PRG. En récompense de son sacrifice, Christiane Taubira vient d’être nommée « déléguée à l’expression républicaine » (sic) pour la campagne de Ségolène Royal. Elle aura la lourde tâche d’expliquer que les prises de position de Marie-Bécassine sont ancrées dans les principes républicains…

  • Elle se prend pour de Gaulle ?

    Suite des gaffes de Marie-Bécassine. A l’issue d’un entretien à Paris avec André Boisclair, chef du Parti québécois, Ségolène Royal s’est entretenue avec des journalistes du Québec. « Quelles sont vos affinités avec la souveraineté du Québec ? » lui a-t-on demandé. « Elles sont conformes aux valeurs qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et la liberté du Québec », a-t-elle répondu d'un ton assuré.

    Il s’agit d’un sujet très sensible. La position officielle de la France est « ni ingérence, ni indifférence ». La petite phrase de Marie-Ségolène a immédiatement fait la une de l’information au Canada, et le Premier ministre canadien Stephen Harper a publié un communiqué dénonçant l’ingérence de la candidate socialiste dans les affaires canadiennes. Le Premier ministre du Québec, quant à lui, a déclaré qu’il n’avait pas eu connaissance des propos de Mme Royal qui, a-t-il précisé, n’est jamais venue au Québec, et que c’était aux Québécois de décider de leur avenir.

    Après chacune de ses sorties désastreuses, Marie-Bécassine tente de se justifier. Cette fois, elle affirme qu’elle n’a fait preuve « ni d’ingérence ni d’indifférence », et que d’ailleurs elle n’a évoqué à aucun moment, avec André Boisclair, les réformes institutionnelles, mais que… « si ces réformes arrivent, je le répète, ces deux principes seront appliqués, de souveraineté et de liberté », deux principes qui « ne me paraissent absolument pas contestables ».

    Interrogée sur la célèbre exclamation de de Gaulle « Vive le Québec libre ! », elle a dit que c’était une « belle phrase » mais qu’elle ne le dirait pas de cette façon-là…

    Elle l’a dit autrement, en effet. Reste à savoir, du reste, ce qu’elle entend par souveraineté et liberté. En fait, les Canadiens ne devraient pas s’alarmer. La position canadienne officielle est que les Québécois « forment une nation au sein d’un Canada uni ». C’est la même « souveraineté et liberté » que Marie-Ségolène revendique pour la France : une nation au sein d’une Europe unie, régie par une Constitution fédérale.

  • Marie-Bécassine et les femmes assassinées

    Merci à Olivier qui m’a fait remarquer l’autre propos, celui-là parfaitement délirant, de Marie-Bécassine sur les femmes battues. On peut en voir la vidéo sur Vox Galliae. Voici le texte :

    «  Et quand dans un pays comme la France il y a ce chiffre épouvantable : une femme sur trois aujourd’hui est assassinée sous les coups de son conjoint, là, dans la France dans laquelle nous vivons, et que ce chiffre-là et que ces crimes-là ne sont même pas évoqués dans les médias, tellement ça fait partie de la quotidienneté, c’est un combat quand même majeur ! »

  • Sarkozy n’est pas un vrai candidat

    C’est lui-même qui l’a avoué, samedi sur France 5. On lui a demandé quelle serait sa réaction si Ségolène Royal et François Bayrou arrivaient en tête au premier tour (car bien sûr Le Pen n’existe pas). Il a répondu : « Je me dis : il faut vraiment que tu fasses un autre métier, mon vieux. »

    Ainsi, au premier échec, il abandonne. Ce n’est pas une réaction d’homme politique. Et c’est la preuve qu’il n’a aucune conviction. Car lorsqu’on veut faire partager ses convictions, on ne se laisse pas abattre par un échec électoral et l’on ne change pas de « métier ». Bien au contraire, on redouble de pugnacité.

    C’est seulement une ambition déçue qui peut faire changer de « métier ». Une ambition dépourvue de tout contenu.