Jean-Marie Le Pen a passé avec un particulier brio l’épreuve du feu des questions de l’émission de TF1 J’ai une question à vous poser. Il convient de remarquer qu’une fois de plus le candidat national a été traité comme une personnalité politique respectable, et non comme un épouvantail à détruire. Les temps ont vraiment changé.
Alors qu’une telle émission risque l’éparpillement des sujets, et de sujets qui souvent n’ont en réalité que peu à voir avec l’élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen a réussi (avec l’aide de Patrick Poivre d’Arvor qui sériait les questions) à structurer la soirée autour de points forts de sa doctrine politique.
Après avoir tordu le cou aux accusations récurrentes de racisme (c’est la première fois qu’il pouvait s’exprimer aussi longuement et complètement sur la question), il a pu traiter en profondeur du problème de l’immigration et des conséquences concrètes d’une immigration qui ne cesse de déferler. Et il a averti solennellement nos compatriotes du danger réel de submersion, appelant à considérer ce qui se passe au Sri Lanka et au Kosovo, deux territoires où les immigrés sont devenus majoritaires et ont fini par réclamer le pouvoir.
Rappelant fortement la nécessité de la préférence nationale, que la plupart des autres pays du monde appliquent alors qu’elle est chez nous interdite, il en a également parlé à propos de l’Europe. Il a montré que l’Union européenne n’avait pas tenu ses promesses, qu’elle avait aboli les frontières intérieures sans garder les frontières extérieures (tant pour l’immigration que pour le commerce), et qu’il fallait s’orienter vers une Europe des nations. L’erreur, a-t-il souligné, a été de vouloir construire des Etats-Unis d’Europe sur le modèle des Etats-Unis d’Amérique, alors que les vieilles nations d’Europe ne sont pas solubles dans un tel ensemble. Et il a rappelé qu’il était le candidat du non à la Constitution européenne, en phase avec le peuple français, quand ses principaux adversaires étaient tous (et sont toujours) des partisans du oui.
Au même moment, à Strasbourg, François Bayrou tenait un grand discours européiste, soulignant d’emblée qu’il voulait « parler d’Europe, dans cette campagne électorale où personne n’en parle »… Or Jean-Marie Le Pen parle de l’Europe chaque fois qu’il en a l’occasion. Mais quand on ne tient pas le discours qu’attend Bayrou, c’est comme si on n’en parlait pas, sans doute…
Après Jean-Marie Le Pen qui a pu s’exprimer pendant une heure, Marie-George Buffet, Philippe de Villiers et Olivier Besancenot se partageaient la deuxième heure. On aura pu remarquer qu’il n’y eut aucune attaque personnelle d’un candidat contre un autre, à une exception près : Philippe de Villiers commença bille en tête par une de ces charges qui étaient réservées naguère aux professionnels de la haine anti-Le Pen. C’était plus pitoyable que révoltant.
Commentaires
Détail intéressant : la dame de couleur mère de famille nombreuse qui attaqua Le Pen de façon plutôt malhonnête, agitant le 'génocide des Bamilekes' au Cameroun par l'infâme colonisateur ensanglanté français, madame Liliane Tetsi, était en fait une femme politique engagée au Parti Socialiste. Un sous-marin du PS en somme, remarquable justement par sa langue de bois. Il est vrai que les militants de base sont des petites gens normaux, susceptibles eux aussi de s'exprimer dans un forum 'citoyen', mais bon... TF1 aurait dû le signaler. On remercie "Alex" du blog fdesouche.com de nous l'avoir appris et montré : http://www.ps67.org/article.php3?id_article=713 . La discussion sur ce site fdessouche à propos de la prestation télévisée d'hier, avec les pincettes d'usage, n'est pas inintéressante...
il faut reconnaître que le seul qui ait une stature d'homme d'État dans cette élection c'est Le Pen, d'ailleurs c'est le seul candidat à la présidence, les autres n'aspirent qu'à être gouverneur pour le compte de l'Europe
remarque interessante de Paul emic
je note pour le jour où je mettrai dans un de mes articles de mon blog
RONIN
oui je me suis aperçu que cette constatation que j'ai déjà faite ailleurs depuis quelques semaines a également été formulée par Le Pen lui même ces derniers jours :)