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présidentielle - Page 17

  • Manœuvres sur les maires

    Au début de son discours, dimanche à Lille, Jean-Marie Le Pen a dénoncé une « manœuvre particulièrement crapuleuse qui tend à intimider les maires » pour l’empêcher d’obtenir ses parrainages. « Il est probable que cette manœuvre vient d’un candidat qui se trouve jusqu’à présent dans les sous-sols des sondages, et qui espère grâce à cette manœuvre pouvoir prendre ma place », a-t-il ajouté. Cette dénonciation solennelle, visant à l’évidence Philippe de Villiers, venait après diverses indications fragmentaires.

    Le samedi, en effet, Jean-Marie Le Pen disait aux journalistes qu’il « semble » que « M. de Villiers se dépense beaucoup » pour dissuader les maires de lui donner leur parrainage. Michel Guiniot ajoutait que Philippe de Villiers rappelle lui-même des maires pour leur expliquer que c’est une erreur de parrainer Le Pen. Des témoignages faisaient état de personnes qui se font passer pour des journalistes locaux et harcèlent les maires. Marine Le Pen accusait un « concurrent » d’utiliser des « méthodes dégueulasses », appelant les maires pour leur dire que « Jean-Marie Le Pen est très malade, qu’il a un cancer ». Elle ajoutait, et Jean-Marie Le Pen l’a confirmé, que le Front national était en train de réunir les éléments pour les transmettre à la justice.

    Jean-Marie Le Pen a demandé aux maires de « ne pas se laisser intimider par des manœuvres qui pèsent sur nos libertés », et les a incités « à être courageux ».

    Et chacun rappelait à Lille le rappel bienvenu du ministre Brice Hortefeux, un très proche de Sarkozy, dans Le Figaro : « Accorder un parrainage, ce n’est pas exprimer un soutien ni donner une consigne de vote, c’est tout simplement choisir de faire vivre la démocratie. »

  • Le Pen : la cohérence

    La Convention présidentielle de Lille, c’était d’abord le contraste entre la sinistre froideur du Grand Palais de Lille, symbole même du plus hideux socialisme, et la flamme, l’enthousiasme, la chaleureuse vitalité des militants venus des quatre coins de la France écouter les dirigeants du Front national, participer à des tables rondes, portant la ferveur à son comble lors du grand discours de clôture de Jean-Marie Le Pen. Un discours qui se déployait à partir de la réalité locale, de ce qu’a été et ce qu’est aujourd’hui le Nord-Pas-de-Calais, pour tracer, à partir de ce désastre économique et social, de cette ruine d’un immense patrimoine, la seule voie possible du renouveau et de la renaissance.

    Quelle tristesse de voir ensuite ce qu’en ont fait radios et télévisions. La tonalité générale était celle-ci : Le Pen dit que la candidature à la présidentielle ne consiste pas à donner des réponses à tous les problèmes, donc il se contente de répéter son vieux discours sur l’immigration. Et l’on vous fait voir et entendre un passage du discours sur l’immigration…

    C’est triplement malhonnête. Premièrement, ce que dit Jean-Marie Le Pen sur l’immigration s’intègre dans un ensemble, dans une vision de la France, de l’avenir de la France, en Europe et dans le monde, et il est tout simplement le seul candidat à s’élever à ce niveau. Deuxièmement, c’était le jour où était distribué son programme de gouvernement, chiffré, en 68 pages grand format et petits caractères : le chapitre immigration est l’un des 25 chapitres. Troisièmement, lorsque Jean-Marie Le Pen dit que son rôle n’est pas de donner une solution à tous les problèmes, il se pose tout simplement en candidat à la présidence de la République, non en candidat à un poste d’assistante sociale comme Ségolène Royal, de moulin à paroles comme Nicolas Sarkozy, ou d’anesthésiste comme François Bayrou. Comme il le dit de façon imagée, ses concurrents sont « l’altesse Royal des Charentes qui propose des soins palliatifs aux blessés de la guerre économique, Nicolas qui court et nous attend au coin du bois Mesdames, et Bayrou qui joue au rebelle, Tartuffe dans le rôle de d’Artagnan ».

    Surtout, Jean-Marie Le Pen est candidat à la présidence de la République, alors que les autres, partisans du oui à la Constitution européenne, sont candidats à un poste de gouverneur de la province France de l’Union européenne.

    C’est cela, assurément, que les médias ne veulent pas faire savoir. C’est la raison principale de leur misérable insistance à faire de Le Pen l’éternel et obsessionnel candidat anti-immigration, en déconnectant l’immigration de tout le reste.

    En réalité le discours de Jean-Marie Le Pen n’est pas centré sur l’immigration mais sur la nation. Et l’observateur honnête, à Lille, ne pouvait qu’être impressionné par le souffle de ce discours, cette grande arche qui commençait par le constat du désastre économique et social du Nord-Pas-de-Calais, la mort d’une région sinistrée par la gauche et la droite qui s’est alignée sur la gauche, et se terminait par l’assurance que lui, Jean-Marie Le Pen, est « le candidat de la vie », qui a pour seul but de « faire gagner la vie ». Du pôle de la mort au pôle de la vie, il a d’abord élargi le constat local à celui du peuple français qui s’appauvrit et qui souffre, puis montré qu’il ne pouvait pas y avoir de politique sociale sans la nation, qu’une politique nationale, c’est la défense de l’identité et la préférence nationale, donc la lutte contre l’immigration massive, que c’est aussi la défense de la souveraineté nationale face à Bruxelles qui dicte nos lois et qui n’est d’ailleurs plus qu’un relais des institutions mondialistes, que c’est avoir la vision des défis planétaires, du défi agricole mondial à celui du capitalisme financier prédateur sans projet, et que la France doit plus que jamais faire entendre sa voix au monde.

    Tel fut en quelques mots le discours de Lille, un discours « social », certes, comme on l’a dit un peu partout, avec une insistance marquée sur les « solidarités de demain », mais des solidarités nationales, qui ne peuvent être garanties que par la reconquête de la souveraineté, de nos libertés, de la maîtrise de notre destin face à tous les internationalismes.

    Telle est la cohérence, fondamentale, du discours de Jean-Marie Le Pen. Elle est unique dans le paysage politique actuel.

  • Nicolas copie sur Ségolène

    On apprend que Nicolas Sarkozy a confié à un groupe d’experts, présidé par Alain Bauer, la mission de jeter les bases d’une « police de quartier ».

    Il se trouve que la « police de quartier » est l’une des 100 propositions de Ségolène Royal.

    Les membres de la mission Bauer affirment qu’il s’agit d’une « coïncidence », et soulignent que leur groupe a été constitué avant le discours programme de Ségolène Royal.

    Sans doute. Mais dans son discours, Ségolène Royal a récité une bonne partie du « projet socialiste pour la France ». Où l’on peut lire notamment : « Nous mettrons fin aux inégalités face à l’insécurité en rétablissant une sécurité publique de proximité avec une implantation pérenne de la police dans tous les quartiers. » Ce texte a été publié le 10 juin 2006.

    Le plus amusant est que cette police de proximité, que le PS veut « rétablir », avait été instituée par le gouvernement Jospin, et qu’elle fut supprimée par Nicolas Sarkozy dès sa première arrivée au ministère de l’Intérieur en 2002…

  • Bayrou grignote Ségolène

    Le collectif Spartacus, qui regroupe 30 hauts fonctionnaires « socialistes et de gauche », « revendique hautement son soutien à François Bayrou », qui est « le seul et le premier à poser les vraies questions et à apporter les bonnes réponses ». Tout en affirmant leur « fidélité » au parti socialiste, ces hauts fonctionnaires de l’administration centrale déplorent « le choix incohérent et erratique » du PS.

  • Bougez les mains

    « Merci à vous qui êtes malentendants d’applaudir comme ça en levant les mains », a dit Marie-Ségolène en voyant un groupe de sourds (« parmi lesquels l’actrice Emmanuelle Béart », précise l’AFP !) agiter les mains au-dessus de la tête. Et la démago de compétition de lancer à la salle : « Je veux que nous applaudissions tous comme vous qui n’entendez pas mais qui, grâce à la langue des signes, pouvez applaudir ». Et tous les gogos de Marie-Ségo de lever les mains et de les agiter au-dessus de la tête…

    Et vive Guignol.

    (NB. L’abbé de l’Epée, qui a eu un rôle essentiel pour le langage des signes même si le langage qu’il avait inventé a dû être abandonné, était un prêtre janséniste ­– auteur d’un livre intitulé De la précipitation scandaleuse des messes – dont les intuitions venaient de sa philosophie augustinienne, et il batailla contre d’autres ecclésiastiques qui affirmaient que seule la parole pouvait traduire la pensée. « Le langage des signes est une chose magnifique », dit à juste titre Marie-Ségolène. Mais ce n’est pas l’idéologie socialiste qui aurait pu l’inventer.)

  • Surréalisme à la Bové

    José Bové a tenu un meeting à Saint-Denis. Il a été accueilli par ses partisans au cri de « Libérez Bové ». A première vue, il n’était pourtant pas en prison…

    L’autre grand slogan qui avait les faveurs de la salle était « Tous ensemble ». Alors que le camp « antilibéral » est plus éclaté que jamais, grâce en partie à José Bové. Un militant a lancé : « Buffet et Besancenot ont leur place parmi nous dans la salle ». Quelques applaudissements, et surtout des huées, et tout le monde de reprendre en chœur : « Tous ensemble, tous ensemble »…

    Et vive Guignol.

  • « Info impartiale et pluraliste »

    Le 7 février dernier, des journalistes de l’audiovisuel public lançaient une pétition, notamment sur internet, pour demander qu’il y ait à la télévision des débats contradictoires entre les candidats à la présidentielle, et cela sans s’occuper de savoir si ce sont de « petits » ou de « grands » candidats. Car l’important est qu’il y ait débat. Ayant recueilli près de 10.000 signatures, ils viennent d’écrire aux candidats pour leur demander un rendez-vous et leur remettre les signatures. Ils ont écrit à tous les candidats, sauf, explicitement, à Jean-Marie Le Pen.

    Voici le communiqué qu’a publié ce dernier.

    Les journalistes de l’audiovisuel public qui demandaient l’organisation de débats contradictoires entre les candidats à la présidentielle disent avoir recueilli près de 10.000 signatures, et ils ont écrit à diverses autorités audiovisuelles et aux candidats pour leur demander un rendez-vous.

    Pourtant le candidat Jean-Marie Le Pen n’a pas été contacté.

    Telle est la conception de la démocratie de ces journalistes.

    Contrairement à ce qu’ils prétendent, ils ne veulent pas de débats contradictoires, puisqu’ils rejettent le seul candidat qui contredise le système.

    Le scandale est renforcé par le fait que leur site internet est intitulé « info impartiale et pluraliste ». Par leur exclusion d’un des principaux candidats, ils font le contraire de ce qu’ils prétendent vouloir.

  • Le Pen et la religion

    Voici des extraits de l’interview de Jean-Marie Le Pen que La Croix publie aujourd’hui.

    Les religions remplissent un rôle irremplaçable parce qu’elles apportent un élément de stabilité dans la société. La religion chrétienne, qui a connu tout de même des déchirements cruels, a aussi eu un rôle pacificateur. Le déclin de la pratique religieuse renforce aujourd’hui un matérialisme latent, qui explique sans doute la décadence des comportements sociaux. Elles encouragent à la sagesse par la notion d’au-delà et l’observance de règles comme les dix commandements. Mais ce rôle de formation des individus, qui s’est exercé jusque dans les milieux très modestes, est moins fort aujourd’hui.

    L’islam se montre sans doute plus réactif que ne l’est la religion chrétienne quand elle est moquée ou vilipendée. Et le monde islamique semble plus craint que ne l’est le monde chrétien. Il est vrai que la religion islamique obéit à un précepte de conquête, ce qui n’est plus le cas de la religion chrétienne. Le dynamisme de l’islam résulte moins de son prosélytisme que de la pression démographique. Il emprunte naturellement le canal religieux car celui-ci bénéficie d’une certaine complaisance ou indulgence. En tout cas, en France, la revendication des mosquées est née avec l’augmentation considérable du nombre des immigrés musulmans, qui sont aujourd’hui environ six millions, dit-on. L’islam est dangereux quand il est dominant.

    Le christianisme a mis en place un système qui n’a pas toujours été sans violence. Mais il a aussi un principe : rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Il peut donc parfaitement se concevoir dans la séparation de l’Église et de l’État. En revanche, dans son essence, l’islam a l’immense difficulté de séparer les deux domaines. Quand les musulmans tiennent les commandes, ils soumettent les autres : c’est le cas en Arabie saoudite, en Afghanistan, en Libye, au Soudan. Seuls les États se voulant laïques admettent les religions différentes : c’était le cas de l’Irak de Saddam Hussein.

    La laïcité est le moyen de faire respecter la loi commune par toutes les religions. Certains s’y plient naturellement. Ce n’est pas le cas de l’islam, qui devra sans doute être rappelé à l’ordre. Par exemple, en ne favorisant pas comme on le fait actuellement cette efflorescence extraordinaire de mosquées-cathédrales qui se veulent témoignages d’emprise.

    Je suis contre l’organisation d’une hiérarchie musulmane que la religion musulmane n’a pas elle-même sécrétée. Je suis pour la laïcité de l’État, qui n’a pas à encourager ni à combattre les religions. La loi de 1905 reste une bonne base pour la cohabitation pacifique des religions.

  • Eric Besson quitte le PS

    Le 14 février, Eric Besson, député-maire de Donzère, démissionnait de son poste de secrétaire national du PS à l’économie, invoquant seulement des « raisons personnelles ». Aujourd’hui il décide de s’expliquer, dans une conférence de presse. L’AFP s’est procuré le texte de sa déclaration.

    Eric Besson annonce qu’il a « décidé de quitter le parti socialiste » et qu’il ne se représentera pas aux prochaines législatives. Il dit qu’il quitte « à grand regret » le PS et il déplore que sa démission la semaine dernière ait suscité « autant de bruit ». C’était pourtant inévitable, puisque, s’il n’est pas connu du grand public, Eric Besson était une autorité en matière économique au PS, et ses interventions à l’Assemblée nationale avaient un poids considérable, d’autant qu’il était respecté par ses adversaires et reconnu comme un homme sérieux. Sa démission était évidemment un événement, et Ségolène Royal l’a implicitement reconnu en annonçant ensuite une réorganisation de son équipe de campagne.

    Il explique que sa démission a résulté d’une « altercation » avec François Hollande, née des « hésitations et revirements permanents d’une stratégie de réplique sur le chiffrage » des projets présidentiels. Il constate au passage que, compte tenu d’une « marge de manœuvre financière limitée », « les projets actuels, ceux de tous les partis et de tous les candidats, sont trop onéreux et leur coût réel sous-estimé ». Donc aussi celui de Ségolène Royal. Et au premier chef, quand on l’entend promettre tout à tout le monde…

    En ce qui concerne son départ du PS, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est un série d’attaques personnelles, sur sa vie privée, émanant de « certains qui jouent un rôle majeur dans cette campagne auprès de la candidate ».

    On sait aussi qu’il avait très mal pris la muflerie de Ségolène Royal à son égard : alors qu’elle visitait une usine de la Somme , les journalistes lui avaient demandé sa réaction à cette démission. Elle avait alors pris à témoin les salariées : « Mais qui connaît M. Besson ? Vous connaissez M. Besson, vous ? » Et elle était très satisfaite de voir que les salariées ne le connaissaient pas…

    Aujourd’hui, Eric Besson est libre de dire ce qu’il pense. Et il déclare qu’il « n’adhère pas à la façon dont est conduite la campagne de Ségolène Royal ». Il ironise sur les phases de cette campagne : « J’aurai connu la phase que la candidate qualifie d’autogestionnaire, d’autres vont avoir le bonheur de connaître la phase rationnelle ». Il critique la « déconnexion » entre le siège du PS et la permanence de Ségolène Royal et le « rôle excessif et souvent nocif de “conseillers“ », et citant Jospin, Strauss-Kahn et Fabius, il qualifie de « funeste erreur » la « mise à l’écart de ceux qui ont, à gauche, le mieux dirigé la France ». Il critique aussi l’absence de « réponses claires » sur « les 35 heures, le financement des retraites et de la protection sociale, la progressivité de l’impôt, le nucléaire ».

    Interrogée sur ces propos, Ségolène Royal a répondu qu’elle n’avait « aucun commentaire » à faire…

  • Les ministres de Sarkozy

    Selon Le Figaro Magazine, quand on demande à François Fillon à combien de personnes il a promis un portefeuille ministériel, il répond : « Oh ! une bonne centaine… » Et quand on pose la même question à Dominique Bussereau, celui-ci répond : « La liste des ministres de Sarkozy commence à la porte du QG, rue d’Enghien, et finit dans la forêt d’Orléans… »