Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Turquie - Page 9

  • Le voile turc

    Le Parlement turc a adopté, à une majorité dépassant largement les deux tiers des voix, un amendement constitutionnel autorisant le port du voile à l’université.

    Le gouvernement a fait valoir que cette réforme vise à défendre les libertés individuelles des jeunes filles musulmanes, et qu’elle s’inscrit dans le processus d’adhésion à l’Union européenne...

  • National-islamisme

    Le Premier ministre turc Erdogan a réitéré son souhait que soit levée l’interdiction du port du voile islamique dans les universités. « Nous voulons que cette question soit résolue aussi rapidement que possible dans le cadre de la démocratie parlementaire », a-t-il précisé.

    Il y a en effet un élément nouveau. Jusqu’ici, l’AKP ne pouvait que lancer des incantations. La laïcité de l’Université est inscrite dans la Constitution. Il faut les deux tiers des voix pour modifier la Constitution , et l’AKP ne les a pas.

    Or le parti de l’Action nationaliste, qui a fait une percée aux dernières élections, a proposé de lui-même de modifier la Constitution. Avec l’Action nationaliste, la barre des deux tiers des députés est atteinte...

    Ce qui est intéressant ici est de pouvoir vérifier une fois de plus que le « nationalisme » turc est un national-islamisme.

  • Les Turcs au Kurdistan

    Le gouvernement du Kurdistan irakien avait indiqué hier que des troupes turques étaient entrées sur le territoire, alors que selon nombre d’observateurs la Turquie avait décidé (en accord avec les Américains) de limiter son action aux frappes aériennes contre les positions supposées du PKK.

    L’état-major turc a ensuite confirmé avoir mené une opération terrestre en pénétrant de plusieurs kilomètres en territoire irakien, faisant subir un « revers sévère » à un groupe du PKK qui « cherchait à passer la frontière ».

    Dans leur communiqué, les forces armées turques soulignent qu’elles « continueront d’assumer leurs responsabilités ».

    Concernant les raids aériens de dimanche, l’armée affirme avoir fait subir « de lourdes pertes au PKK en termes d’infrastructures et de ressources humaines ».

    L’agence de presse proche du PKK avait affirmé que ces bombardements avaient fait sept morts dont deux civils, et le gouvernement du Kurdistan avait fait état de la destruction de ponts, d’hôpitaux, d’écoles, et d’un millier de personnes fuyant les villages touchés.

    La réaction de l’armée turque à ces allégations est lourde de menaces, surtout quand on sait que l’Irak est officiellement un pays « ami » de la Turquie  :

    « Ce genre d’informations sont le résultat de la panique et la démonstration du soutien apporté au PKK par certaines personnes influentes du nord de l’Irak et du gouvernement central irakien. »

    Petite question : que ferait l’Union européenne, si la Turquie en faisait partie ?

  • Deux nouveaux chapitres

    L’Union européenne et la Turquie vont ouvrir demain deux nouveaux chapitres des négociations d’adhésion : « réseaux transeuropéens » et « santé et protection des consommateurs ».

    La décision d’ouvrir ces nouveaux chapitres a pu être prise, nous dit-on, grâce à la création, vendredi, au sommet de Lisbonne, d’un « groupe de réflexion » sur l’avenir de l’Europe, que Nicolas Sarkozy avait exigée pour donner son aval à la poursuite des négociations.

    On sait que Nicolas Sarkozy avait demandé la création d’un « groupe de sages » qui serait chargé de réfléchir à l’élargissement de l’Union européenne et à la question des frontières de l’Union européenne. Ainsi pourrait-on continuer les négociations avec la Turquie pendant que les sages en viendraient finalement à la conclusion que la Turquie est en dehors des frontières de l’Europe...

    Le groupe des sages n’est qu’un leurre destiné à faire croire qu’on ne veut pas de la Turquie , alors que les négociations avancent inéluctablement vers l’adhésion.

    Mais le leurre est encore plus artificiel que ce que l’on attendait. En effet, les partenaires turcophiles de la France ne voulaient absolument pas d’un groupe de sages dont la mission serait celle que voulait lui confier Sarkozy. Il y sera donc question de tout, sauf de l’élargissement et des frontières. Le ministre tchèque des Affaires européennes explique clairement : « Nous avions beaucoup de réserves concernant le projet d’origine, nous redoutions que cela soit un moyen de stopper le processus d’élargissement, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes concentrés sur les questions qui n’en parlent pas. »

    Dans la conférence de presse finale du sommet, la présidence portugaise a à peine mentionné la création de ce groupe. Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt a expliqué qu’en fait il s’agissait d’un truc à usage interne de la France, pour tenter de réduire les oppositions à l’adhésion de la Turquie  : « Ce groupe de réflexion doit servir à mettre de l’huile dans le mécanisme de décision de la politique française », a-t-il dit.

    Le petit chien aboie, la caravane passe...

  • Problème kurde...

    L’aviation turque a massivement bombardé hier des villages kurdes irakiens dans le secteur du massif du Qandil, aux confins de la Turquie et de l’Iran, avec l’aide des Américains. L’objectif visé était le commandement du PKK. Le gouvernement irakien a dénoncé cette opération qui a « détruit des hôpitaux, des écoles et des ponts ». La présidence de la région autonome kurde a « fermement condamné » une opération qui « viole la souveraineté irakienne et semble soutenue par les Etats-Unis ».

    Les Kurdes d’Irak sont dans une situation délicate. Ils sont les grands alliés des Américains qui leur ont octroyé une quasi indépendance déjà sous le règne de Saddam Hussein, et désormais les voilà bombardés par leurs ennemis turcs avec l’appui des Américains parce qu’ils ferment les yeux sur le PKK...

  • Sarkozy « mécontente » la Turquie...

    La Turquie fait connaître son « sérieux mécontentement » à propos du document adopté hier par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne sur les négociations avec les pays candidats à l’adhésion. Et c’est à cause de Sarkozy, qui a une fois de plus montré qu’il n’était pas favorable à l’adhésion de la Turquie (« un pays membre qui ne fait pas preuve de compréhension », comme dit le ministre turc des Affaires étrangères).

    La chance de Sarkozy est que les Turcs sont très susceptibles, et qu’ils se font ainsi ses porte-parole pour faire croire à son opposition à leur adhésion.

    Le document en question comportait dans sa rédaction initiale l’expression « conférences d’adhésion ». La France a demandé, et a finalement obtenu, malgré la vive opposition de la Suède et du Royaume Uni, que le document parle seulement de « conférences intergouvernementales ».

    S’agit-il d’un retour en arrière ? Non. Car l’expression « conférences intergouvernementales » est l’expression officielle dans ce cas comme dans toutes les négociations entre les Etats membres, et l’expression « conférences d’adhésion », même si elle était devenue usuelle, n’est pas une expression officielle de l’Union européenne.

    En outre, le document confirme une fois de plus l’objectif de pleine adhésion de la Turquie.. .

    Autrement dit il n’y a rien de nouveau, sinon un faux-semblant de plus. Et pendant ce temps-là les négociations continuent...

  • Turquie en Europe : jusqu’où la folie européiste ?

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Dans le numéro 459 de l'hebdomadaire "Commission en direct" daté du 16 au 22 novembre 2007, je relève que la première page du journal de propagande de la Commission européenne fait l'éloge de l'élargissement en tant que "success story". Pour illustrer ce titre ronflant, une photo de belle taille décrivant le Commissaire Olli Rehn inaugurant un nouvel "Info centre européen" à... Ankara. Tout cela en la présence du ministre des affaires étrangères, l'islamiste "modéré" et membre de l'AKP, M. Ali Babacan.

    Cet entêtement de la Commission européenne est une preuve supplémentaire de l'action anti-démocratique de l'Europe de Bruxelles qui, comme pour la Constitution européenne modifiée, n'a que faire de l'opinion des Européens.

    Fidèles à nos principes nous continuerons à veiller aux intérêts des Européens, sans hostilité à l'égard d'aucune autre nation, mais en exigeant que les frontières de l'Europe soient clairement définies et limitées aux territoires et aux peuples européens.

  • A Strasbourg, Sarkozy et la Turquie

    Lors d’une réunion à huis clos avec des responsables de groupes du Parlement européen, Nicolas Sarkozy, indique l’Elysée, « a très clairement réaffirmé la position française. Il a dit que la Turquie était un pays de 100 millions d’habitants qui n’était pas en Europe mais en Asie mineure et qu’il ne voulait pas être celui qui allait expliquer aux écoliers français que les frontières de l’Europe se trouvaient en Syrie ».

    Cette intervention de l’Elysée vise à faire oublier le propos de Martin Schulz, le président du groupe socialiste, qui s’était exprimé ainsi devant la presse à propos de Nicolas Sarkozy lors de cette réunion : « Il a dit qu’il était hypocrite de promettre aux Turcs qu’ils peuvent rejoindre l’UE, qu’avec lui ils ne le pourront pas, et que pour lui la Turquie n’appartient pas à l’Europe. Mais quand je lui ai demandé s’il mettrait un arrêt des négociations avec la Turquie à l’agenda de l’Union pendant la prochaine présidence française, là il était un peu flou... »

    Sur ce sujet l’Elysée n’est pas flou, mais muet.

    Puis Nicolas Sarkozy a prononcé un discours devant le Parlement européen. Où il n’a pas évoqué la Turquie.. .

  • La Commission européenne toujours plus turcophile

    La Commission européenne, dont le rapport annuel sur l’évolution des négociations avec la Turquie est le plus bienveillant qu’elle ait produit, appelle l’UE à... respecter ses engagements, faute de quoi la déception des Turcs pourrait les détourner des réformes que réclament les Européens. Sic. C’est en substance ce qu’a déclaré le commissaire à l’élargissement, Olli Rehn, qui s’exprimait exceptionnellement en français (suivez mon regard).

    Et pour montrer à la Turquie que l’UE respecte ses engagements, il a appelé à l’ouverture dans les prochaines semaines de deux nouveaux chapitres des négociations d’adhésion (protection des consommateurs et réseaux trans-européens), en espérant, en français dans le texte, que « tous les Etats membres soutiendraient » leur ouverture.

    Pas de problème : Nicolas Sarkozy, le pompier volant du Tchad et du Guilvinec, est aux Etats-Unis, et son ami Bush va lui donner de bons conseils à ce sujet.

  • Turquie-Irak : l’escalade

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan accuse le « président de la région autonome du Kurdistan irakien », autrement dit le chef kurde Massoud Barzani et ses hommes, d’offrir un sanctuaire au PKK. « Ce qu’ils font là-bas s’appelle tout simplement un recel pour l’organisation terroriste », a-t-il dit. Alors qua Massoud Barzani avait demandé à traiter de la question avec Ankara, Erdogan réplique : « L’interlocuteur de la Turquie ne peut être Barzani, notre interlocuteur est le gouvernement de Bagdad. » Ce qui est logique, sauf que le gouvernement de Bagdad n’a aucun pouvoir au Kurdistan. Et il a ajouté : « Si des organisations terroristes s’infiltrent en Turquie, nous userons des droits découlant du droit international, et nous allons le faire. » L’armée turque est déjà massée à la frontière et bombarde au hasard le territoire irakien (cf. ma note sur un village chaldéen).