L’Union européenne et la Turquie vont ouvrir demain deux nouveaux chapitres des négociations d’adhésion : « réseaux transeuropéens » et « santé et protection des consommateurs ».
La décision d’ouvrir ces nouveaux chapitres a pu être prise, nous dit-on, grâce à la création, vendredi, au sommet de Lisbonne, d’un « groupe de réflexion » sur l’avenir de l’Europe, que Nicolas Sarkozy avait exigée pour donner son aval à la poursuite des négociations.
On sait que Nicolas Sarkozy avait demandé la création d’un « groupe de sages » qui serait chargé de réfléchir à l’élargissement de l’Union européenne et à la question des frontières de l’Union européenne. Ainsi pourrait-on continuer les négociations avec la Turquie pendant que les sages en viendraient finalement à la conclusion que la Turquie est en dehors des frontières de l’Europe...
Le groupe des sages n’est qu’un leurre destiné à faire croire qu’on ne veut pas de la Turquie , alors que les négociations avancent inéluctablement vers l’adhésion.
Mais le leurre est encore plus artificiel que ce que l’on attendait. En effet, les partenaires turcophiles de la France ne voulaient absolument pas d’un groupe de sages dont la mission serait celle que voulait lui confier Sarkozy. Il y sera donc question de tout, sauf de l’élargissement et des frontières. Le ministre tchèque des Affaires européennes explique clairement : « Nous avions beaucoup de réserves concernant le projet d’origine, nous redoutions que cela soit un moyen de stopper le processus d’élargissement, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes concentrés sur les questions qui n’en parlent pas. »
Dans la conférence de presse finale du sommet, la présidence portugaise a à peine mentionné la création de ce groupe. Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt a expliqué qu’en fait il s’agissait d’un truc à usage interne de la France, pour tenter de réduire les oppositions à l’adhésion de la Turquie : « Ce groupe de réflexion doit servir à mettre de l’huile dans le mécanisme de décision de la politique française », a-t-il dit.
Le petit chien aboie, la caravane passe...
Commentaires
Après ça, tous ces enfoirés viendront , la main sur le coeur et la bouche en cul de poule, nous vanter les mérites de la démocratie..quelle démocratie quand ils ne respectent pas la volonté populaire exprimée en 2005???