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Turquie - Page 7

  • Le gouvernement turc va traduire le Coran en kurde pour faire plaisir à l’Union européenne…

    Parmi les réformes engagées par le gouvernement turc prises pour respecter les exigences de l'Union Européenne quant à la reconnaissance des droits des Kurdes, figure la traduction du Coran. (Faut-il rappeler que c'est notamment le livre du jihad contre les "infidèles" ?)

    « Nous ne voulions pas exclure le kurde des traductions du Coran en langues étrangères (sic) que nous sommes en train de préparer, c'est une langue très répandue en Turquie », dit Mehmet Gormez , de la Direction des Affaires Religieuses.

    (L'usage public de la langue kurde - parlée par 12 millions de personnes - est interdit en Turquie. Plus exactement, il est interdit d'utiliser d'autres lettres que celles de l'alphabet turc. Or la langue kurde utilise trois lettres qui ne figurent pas dans l'alphabet turc...)

  • Justice turque

    A la mi-décembre, un groupe d'universitaires turcs avait lancé une pétition ainsi libellée :

    « Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon. »

    Des plaintes avaient été déposées. Mais, le 26 janvier, le procureur général d'Ankara avait estimé que la pétition s'inscrivait dans les limites de la liberté d'expression (les auteurs s'étant bien gardés d'utiliser le mot de "génocide" qui entraîne automatiquement une condamnation).

    Hier, la première cour d'assises de Sincan, dans la périphérie d'Ankara, a annulé le non-lieu. De ce fait, des poursuites peuvent être engagées contre les auteurs et les signataires de la pétition.

  • Menace turque

    Le Premier ministre turc Erdogan a déclaré à Bruxelles qu’il espérait un « bond en avant » en 2009 dans les négociations d’adhésion de son pays à l’Union européenne, et il a menacé de revoir sa position sur le projet de gazoduc Nabucco qui doit véhiculer le gaz de la Caspienne en évitant la Turquie :

    « Si nous sommes confrontés à une situation dans laquelle le chapitre sur l'énergie est bloqué, alors nous réexaminerons notre position. »

    Il a précisé :

    « Nous devons parler ouvertement des faits, le Sud de Chypre fait pression afin que certains chapitres ne soient pas ouverts, comme celui sur l'énergie. L'UE ne devrait pas préférer la partie sud de Chypre, qui est située loin de l'Europe et ne compte que quelques centaines de milliers d'habitants (…) comparée à la Turquie et ses 70 millions d'habitants… »

    Voilà comment le chef du gouvernement turc parle, à Bruxelles, d’un Etat membre de l’Union européenne…

  • Turquie-UE : deux nouveaux chapitres

    La Turquie et l’Union européenne ont ouvert aujourd’hui deux nouveaux chapitres des négociations d'adhésion : sur la libre circulation des capitaux et la société de l'information et les médias.

    Le président en titre du Conseil européen est celui qui avait dit qu’il gèlerait les négociations. Il en a laissé ouvrir quatre en ses six mois de présidence (le rythme normal)…

  • Ça bouge en Turquie…

    Un petit groupe d’universitaires turcs a osé mettre en ligne une pétition demandant pardon aux Arméniens.
    Le texte ne comporte pas le mot de "génocide", qui les ferait aussitôt condamner, mais s'indigne de l'"injustice" commise par l'histoire officielle turque :

    « Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subi en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon. »

    Moins de deux jours après (mardi), le texte avait déjà réuni plus de 11.000 signatures, dont celles de nombreux intellectuels et artistes.

    Le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP) Devlet Bahçeli a accusé au Parlement de « soi-disant intellectuels » qui veulent « transformer en champs de bataille les valeurs sociales et spirituelles » de la société turque.

    Une soixantaine d'anciens diplomates sont également montés au front, au nom de leurs 42 camarades tués entre 1975 et 1984 par l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (ASALA) : « Est-ce que ceux qui sont à l'origine de cette initiative bancale ont songé à s'excuser auprès des victimes du terrorisme arménien à travers l'histoire? », s'interrogent-ils, dénonçant une « trahison ».

    Quant au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, il a déclaré à la presse : « Si un tel crime a eu lieu, celui qui l'a commis peut s'excuser. Mais ce n'est pas mon cas, pas plus que celui de mon pays ou de ma nation. »

     

    Addendum 18 décembre

    Très habile et eurocompatible communiqué du président turc Abdullah Güll :

    "L'avis du président est que le fait que la question soit débattue librement dans des cercles académiques et publics est une preuve de la présence d'une discussion démocratique en Turquie."

  • La diplomatie de M. Talat

    S'exprimant à l'occasion des cérémonies marquant le 25e anniversaire de la fondation de la “République turque de Chypre du Nord” autoproclamée, Mehmet Ali Talat a déclaré à propos des négociations, qui piétinent, avec la République de Chypre :

    « Si l'administration chypriote-grecque actuelle, qui s'est présentée comme étant en faveur de la paix, est sincère dans son désir de résoudre le problème chypriote, alors elle devrait mettre de côté les manœuvres visant à satisfaire ses anciens alliés, comme le front du refus ou l'Eglise. Vous ne pouvez satisfaire le front des nationalistes extrémistes, partisans du "non", et en même temps tendre la main aux Chypriotes turcs. Ce n'est pas possible. »

    Ainsi s’exprime un homme qui n’a aucune légitimité internationale, mais qui est soutenu par la Turquie à laquelle les Européens font les yeux doux…

  • L’atroce négationnisme turc. A Bruxelles.

    Lors de la cérémonie organisée à l’ambassade de Turquie à Bruxelles, à l’occasion du 70e anniversaire de la mort d’Atatürk, le ministre turc de la Défense nationale, Vecdi Gönül, s’est livré à un discours atrocement négationniste, faisant l’éloge de la politique de ce qu’il a appelé la « déportation » des Arméniens, car elle a permis de construire la nation turque. Et il a ajouté : « Pourrait-il être possible de maintenir aujourd’hui le même Etat national si l’existence des Grecs dans la région d’Egée et des Arméniens dans plusieurs régions de la Turquie se poursuivait comme avant ? »

    Et il a continué :

    « Souvenez-vous, avant la république, Ankara était composée de quatre quartiers : Juifs, Musulmans, Arméniens et Grecs... Quand j’étais gouverneur à Izmir je me suis rendu compte que la Chambre de commerce d’Izmir n’avait été fondée que par des non-musulmans. Il n’y avait aucun Turc parmi eux. »

    Evidemment, « avant la république », Izmir s’appelait Smyrne et c’était une ville grecque, qui l’est restée jusqu’en 1922, quand elle a été conquise par Atatürk. Mais il faut nier que Izmir fût une ville grecque avant que les Grecs n’en soient chassés, comme il faut nier que la bienheureuse déportation des Arméniens fût un génocide.

    Précisons que si Vecdi Gönül était à Bruxelles, c’est parce qu’il participait à une réunion des ministres de la défense de l’Union européenne.

    Mais oui.

    (source : info-turk, via Le Salon Beige)

  • Durban II et l’Europe occidentale

    Une conférence de suivi de la Conférence de Durban de 2001 sur le racisme, dite Durban II, aura lieu en avril 2009 à Genève, sous la houlette du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    Une réunion préparatoire se tient du 6 au 18 octobre, pour négocier le document final, divisé en cinq chapitres. Chaque chapitre est confié à un groupe de pays, et l’un de ces pays est désigné comme “facilitateur” (médiateur). Le facilitateur du groupe Europe occidentale est… la Turquie.

  • Rocard turcomane

    Michel Rocard a ouvert le 27 août un blog intitulé « Oui à la Turquie ». Il s’agit d’abord de faire de la publicité à son livre, qui porte le même titre, et qui est paru le 3 septembre. Mais aussi de poursuivre sur la toile sa propagande pro-turque.

    Deux citations suffisent :

    « Oui à la Turquie: je le dis sans ambages car j'en suis de plus en plus convaincu, l'avenir de l'Europe passe par la Turquie. »

    « La question turque est l'occasion rêvée pour faire ce que nous n'avons pas su faire correctement et plus tôt, poser enfin les vraies questions: celles qui touchent à l'identité de l'Europe, à sa véritable vocation. »

  • Turquie: l’AKP reste légal

    La Cour constitutionnelle turque, à l’issue de trois jours de délibérations, a rejeté la demande d'interdiction de l’AKP, le parti islamiste au pouvoir. Mais « le fait que 6 juges (sur 11) se soient prononcés en faveur d'une interdiction constitue un sérieux avertissement adressé à ce parti », a souligné le président de la Cour. (La majorité qualifiée est de 7.) Avertissement qui se traduit concrètement par cette autre décision de la Cour, de priver l'AKP de la moitié de son financement public pour cette année - soit environ 25 millions d'euros.

    L’Union européenne a salué cette « bonne nouvelle », par la voix du porte-parole de Javier Solana.

    « Je prends bonne note du jugement », a déclaré dans un communiqué le commissaire à l'Elargissement, Olli Rehn, ajoutant : « Il est essentiel que la législation sur les partis politiques en Turquie soit alignée sur les critères européens. » En fait, ici, la Turquie donne l’exemple, avec un parti légalement islamiste au pouvoir.

    La vraie réaction, c’est, tant du côté de l’AKP que de la Commission européenne : ouf, on va pouvoir continuer tranquillement les négociations d’adhésion.

    L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), salue elle aussi, par un communiqué de son président Lluís Maria de Puig, la décision de la Cour constitutionnelle de Turquie… mais regrette la décision de le priver partiellement d'aides publiques : « Une telle décision risque d'introduire un élément de discrimination à l'égard d'un parti qui joue un rôle clé dans la vie politique turque »...

    Le secrétaire général de l’APCE Terry Davis estime pour sa part que « tous les démocrates doivent être soulagés que la Cour n'ait pas cherché à opposer un veto au choix démocratique du peuple turc ».

    Le Conseil de l’Europe est un spécialiste de la démocratie à géométrie variable.