"Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'Union européenne peut être découragée de la façon dont elle l'a été", a déclaré David Cameron dans un discours devant des hommes d'affaires à Ankara.
"Je pense que c'est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp, mais sans être autorisée à entrer dans la tente. Aussi, je resterai votre avocat le plus déterminé pour une adhésion à l'Union européenne et pour une plus grande influence à la table de la diplomatie européenne."
"Savez-vous qui a dit ceci: “Voilà un pays qui n'est pas européen... son histoire, sa géographie, son économie, son agriculture, et le caractère de son peuple - un peuple admirable au demeurant - tout va dans une direction différente. C'est un peuple qui ne peut pas devenir membre à part entière, en dépit de ses revendications et peut-être de ses convictions” ? Cela ressemble à quelques Européens décrivant la Turquie. Mais en réalité c'est le Général de Gaulle qui a dit cela, décrivant le Royaume-Uni, avant d'opposer son veto à notre accession à l'UE. Nous savons ce que c'est que d'être exclu du club. Mais nous savons aussi que ces choses peuvent changer."
L’euroscepticisme de David Cameron s’est singulièrement émoussé depuis qu’il est au pouvoir. Mais sa turcophilie n’en est que plus flamboyante.
Toutefois, le correspondant à Bruxelles de la BBC, Jonny Desmonde, disait hier : « Je crois que si les négociations continuent comme cela, la Turquie ne rejoindra jamais l’UE. Elles sont dans une situation désespérée, les négociations, en ce moment… L’énergie a disparu… »