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Turquie - Page 4

  • Les Autrichiens rappellent à l’ordre l’ambassadeur de Turquie

    L’ambassadeur de Turquie à Vienne, Kadri Ecvet Tezcan, s’est livré à une violente charge contre la société autrichienne qui n’accueille pas les Turcs comme elle le devrait.

    Plusieurs ministres, et le chancelier Werner Faymann en personne, ont déclaré que les propos de l’ambassadeur étaient inacceptables.

    Kadri Ecvet Tezcan a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, où il a eu l’humiliation de se faire remonter les bretelles par un sous-fifre.

    (Bivouac-ID)

  • Ahurissant

    Le Figaro publie un article sur le rapport rituel de la Commission européenne concernant le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En gros, ce processus risque d’être rapidement dans l’impasse si les Turcs ne font pas très vite un effort.

    Intertitre du Figaro : « Chypre plombe le dossier ». C’est Chypre qui est le coupable… On pourrait croire que l’intertitre est d’une maladroite ambiguïté, mais le texte insiste :

    « Les Chypriotes grecs exigent de la Turquie qu'elle ouvre ses ports à leurs navires, conformément à la parole donnée. Faute de l'obtenir, ils manient le veto. Bruxelles s'impatiente: «Il n'y a eu aucun progrès vers une normalisation des relations bilatérales», constate le rapport de la commission. »

    Salauds de Chypriotes…

    (On appréciera le « conformément à la parole donnée », comme s’il s’agissait d’une généreuse promesse que les Turcs tardent à remplir. Alors que la Turquie a conclu un accord de libre échange avec l’UE qui implique, comme dit mon ami M. de La Palisse, que tous les pays de l’UE ont accès aux ports turcs.)

  • Couper les fonds européens à la Turquie

    Une cinquantaine de députés UMP ont déposé ce matin un amendement au projet de loi de finances pour 2011 afin de supprimer la part française des crédits de "pré-adhésion" de la Turquie (ils se montent à 900 millions d'euros sur sept ans (2007-2013) au niveau de l'UE, dont 127 millions à charge de la France).

    "Compte tenu de la situation financière dans laquelle se trouve notre pays, il est important de mettre fin à ce paradoxe politico-budgétaire", déclarent les députés dans un communiqué. L'adhésion de la Turquie à l'UE "est un objectif souhaité ni par les Français, ni par les Turcs".

    Les Français "ne comprennent pas que l'on encourage financièrement ce pays à faire des réformes en vue d'une adhésion à l'UE, non pas par ostracisme, mais tout simplement parce que la Turquie n'est pas en Europe, c'est une évidence tant sur le plan géographique qu'historique", ajoutent-ils.

    (via Reuters)

  • Provocation turque

    L'Eglise d'Arménie condamne la tenue d'une "prière" musulmane de centaines de nationalistes turcs organisée dans une ancienne cathédrale arménienne dans l'est de la Turquie.

    "Nous avons appris avec indignation qu'avec la permission des autorités turques, des membres du Parti de l'action nationaliste avaient organisé une prière musulmane à l'église arménienne d'Ani. Cette initiative est une provocation politique qui n'a rien à voir avec les sentiments religieux ou la liberté de culte", déclare l'Eglise d'Arménie, qui "condamne de telles actions".

    Cette "prière" a été organisée par le Parti de l'action nationaliste (MHP) dans la cathédrale d'Ani, qui fut la capitale du royaume d’Arménie autour de l’an mille. La ville fut prise par les Turcs en 1064, reprise par les Arméniens en 1199, puis par Tamerlan à la fin du XIVe siècle…

    Cette “prière" est considérée comme une réponse du MHP à la première messe autorisée en l’église arménienne de Van, le 19 septembre.

    Le MHP, parti d’opposition (76 députés), était à l’origine nationaliste laïque. Il est aujourd’hui, par nécessité électorale, nationaliste-islamique…

  • Un nouveau pas dans l’islamisation de la Turquie

    Les Turcs étaient appelés aux urnes, hier, pour un référendum sur une série d’amendements (très divers) à la Constitution. Les sondages n’étaient pas très nets. Le résultat l’est : 58% de oui.

    Le scrutin était organisé 30 ans jour pour jour après le coup d’Etat militaire de 1980. Il était donc focalisé sur les amendements qui renforcent le pouvoir civil (c’est-à-dire islamique) contre le pouvoir militaire (c’est-à-dire laïciste). Et Erdogan l’a dit ouvertement, pendant la campagne, quand il demandait de voter pour la Constitution du peuple contre celle des militaires, et après l’annonce des résultats : "Le régime de tutelle (de l'armée) fait désormais partie de l'histoire."

    "Ces réformes sont un pas dans la bonne direction puisqu'elles répondent à un certain nombre de priorités dans les efforts de la Turquie pour se conformer pleinement aux critères d'adhésion", a déclaré Stefan Füle, le commissaire européen à l’élargissement, tout en soulignant que l’UE serait attentive aux lois qui mettront ces réformes en œuvre, et que la Turquie avait besoin d’autres réformes, notamment "dans le domaine des droits fondamentaux, comme la liberté d’expression et la liberté de religion".

    Ce 12 septembre n’est pas seulement une réponse au 12 septembre 1980. C’est aussi une réponse au 12 septembre 1683, quand l’islam turc avait été chassé des portes de Vienne.

  • La messe de Soumela

    Pour la première fois depuis le génocide des Grecs du Pont, une messe a pu être célébrée, le jour de l’Assomption, au monastère orthodoxe de Soumela (en turc Sümela), près de Trabzon en Turquie. Les autorités ont permis à 500 personnes d’assister à cette messe dans l’enceinte du monastère, c’est-à-dire dans la cour, et non dans le bâtiment, cependant que 2.000 autres personnes, selon les autorités, suivaient du dehors, sur un écran géant, la divine liturgie célébrée par le patriarche Bartholomée. Les participants étaient des descendants des rescapés des Grecs du Pont, venus de Grèce ou de Russie.

    La messe est désormais permise en ce haut lieu orthodoxe une fois par an, le 15 août.

    Sans doute le gouvernement turc croit-il ainsi faire la preuve qu’il fait des progrès en matière de respect des minorités religieuses, condition de son adhésion à l’Union européenne…

    Ce n’est pourtant pas une messe annuelle qui change quoi que ce soit à la situation des Eglises en Turquie. Mais les Turcs entendent jouer sur l’émotion considérable que cette autorisation a suscitée. "C’est un événement historique" qui atteste "d'un esprit de coopération et de paix entre notre peuple et celui du pays voisin", a déclaré le Premier ministre grec Georges Papandréou. Nul doute que le gouvernement grec appuiera encore plus fort la demande d’adhésion de la Turquie…

  • Erdogan s’est nommé un conseiller polygame…

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a nommé en juin un conseiller, Ali Yüksel, qui est ouvertement polygame : il a trois femmes, et dit en rechercher une quatrième, « comme le permet l’islam ».

    Cette nomination vient seulement d’être connue. La presse laïque s’étrangle d’indignation. La polygamie est théoriquement interdite en Turquie depuis 1926.

    "Quels conseils demandera M. Erdogan à cette personne?", s'interroge le journal Vatan. Mais des conseils « islamistes modérés », bien sûr…

  • David Cameron en Turquie

    "Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'Union européenne peut être découragée de la façon dont elle l'a été", a déclaré David Cameron dans un discours devant des hommes d'affaires à Ankara.

    "Je pense que c'est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp, mais sans être autorisée à entrer dans la tente. Aussi, je resterai votre avocat le plus déterminé pour une adhésion à l'Union européenne et pour une plus grande influence à la table de la diplomatie européenne."

    "Savez-vous qui a dit ceci: “Voilà un pays qui n'est pas européen... son histoire, sa géographie, son économie, son agriculture, et le caractère de son peuple - un peuple admirable au demeurant - tout va dans une direction différente. C'est un peuple qui ne peut pas devenir membre à part entière, en dépit de ses revendications et peut-être de ses convictions” ? Cela ressemble à quelques Européens décrivant la Turquie. Mais en réalité c'est le Général de Gaulle qui a dit cela, décrivant le Royaume-Uni, avant d'opposer son veto à notre accession à l'UE. Nous savons ce que c'est que d'être exclu du club. Mais nous savons aussi que ces choses peuvent changer."

    L’euroscepticisme de David Cameron s’est singulièrement émoussé depuis qu’il est au pouvoir. Mais sa turcophilie n’en est que plus flamboyante.

    Toutefois, le correspondant à Bruxelles de la BBC, Jonny Desmonde, disait hier : « Je crois que si les négociations continuent comme cela, la Turquie ne rejoindra jamais l’UE. Elles sont dans une situation désespérée, les négociations, en ce moment… L’énergie a disparu… »

  • Turquie-UE : ouverture d’un nouveau chapitre

    L’Espagne, qui présidait le Conseil européen jusqu’à ce soir, avait promis l’ouverture de nouveaux chapitres dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l’UE.

    UN nouveau chapitre a été ouvert aujourd’hui, in extremis (sécurité alimentaire, vétérinaire et phytosanitaire). C’est le 13e. Mais, à ce jour, seul le premier a été bouclé.

  • Meurtre du chef de l'Eglise catholique en Turquie

    Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie et président de la conférence épiscopale turque, a été égorgé par son chauffeur.

    « il semble qu'il s'agisse d'une affaire privée sans motivation politique », a déclaré le gouverneur de la province, précisant que l'homme était traité pour des désordres psychologiques. Il était chauffeur de l'évêque depuis quatre ans et se serait converti au catholicisme.

    Cet assassinat a lieu le jour où sont enterrées les victimes du raid israélien sur la flottille de Free Gaza (finalement les 9 morts étaient turcs, dont un devenu américain), et où des milliers de personnes ont participé à un « rassemblement de prière » à Istanbul pour crier leur haine d'Israël et leur soutien au Hamas.