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Religion - Page 38

  • Trois mois

    Hier, l’AGRIF a annoncé des poursuites pénales contre les organisateurs d’une exposition à Avignon, au motif que la photo (qui est aussi celle de l’affiche) d’Andres Serrano montrant un crucifix plongé dans l’urine de « l’artiste » est un « acte de racisme visant les chrétiens au cœur même de leur foi ».

    Dans la foulée, l’archevêque d’Avignon, Mgr Cattenoz, a demandé le retrait de « ce cliché qui bafoue l’image du Christ sur la croix, cœur de notre foi chrétienne ».

    Il dit aussi avoir « essayé de joindre en urgence le responsable de l’exposition ».

    Il y a trois mois que cette affiche orne les murs d’Avignon.

  • Un diplôme de laïcité...

    Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, déclare sur France Info : « Je pense qu'il nous manque peut-être en France aujourd'hui une formation à la laïcité, un diplôme sur la laïcité et les principes républicains. » Ce qui pourrait concerner « toutes les personnes qui sont en charge des cultes », les directeurs de ressources humaines ou les agents du service public.

    Si l’on suit le raisonnement jusqu’au bout, cela veut dire que les prêtres devraient obtenir un diplôme de laïcité pour exercer le culte catholique.

    Le pire est que nos évêques y sont d’avance tout disposés, comme en témoigne le dernier texte de la CRCF où « les cultes » rendent hommage à la laïcité comme à une religion supérieure qui leur est commune.

  • Un nouveau méfait de la « CRCF »

    La « Conférence des Responsables de Culte en France » (CRCF) a commis un nouveau texte. Cette fois pour rejeter le débat de l’UMP sur la « laïcité ».

    Il y est redit que « les cultes » « adhèrent sans réserve » à la laïcité telle que définie par la loi de 1905.

    Mais ce qui ressort surtout est que « les cultes » s’inscrivent « dans le cadre » de la laïcité : la laïcité est au-dessus des religions, et celles-ci, sous la laïcité, sont toutes sur le même plan.

    Ce qui donne les titres que voici :

    Les religions de France contre le débat de l’UMP

    Les religions de France s’unissent contre le débat sur l’islam

    Les six religions s’opposent ensemble au débat

    Les grandes religions désapprouvent le débat sur la laïcité

    Etc.

    Ainsi, premièrement, l’Eglise catholique disparaît dans un conglomérat de « religions » indistinctes ; deuxièmement (et c’est ce qui est d’abord voulu), l’islam disparaît également du paysage : il n’y a pas de problème de l’islam en France, puisque l’islam est une des religions qui disent toutes la même chose sur la laïcité et le « vivre ensemble » et « adhèrent sans réserve » à la loi de 1905…

  • Le Pakistan fait profil bas

    Chaque année jusqu’ici, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU votait rituellement une résolution visant à « combattre la diffamation des religions ». Cette résolution était présentée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la Conférence islamique, et il s’agissait essentiellement de combattre toute « diffamation » de l’islam, toute critique de l’islam étant par principe islamophobe.

    Cette année, la résolution a été également présentée par le Pakistan au nom de l’OCI, mais toute référence à l’islam a disparu, et même le mot “diffamation”. La mort de Shahbaz Bhatti aura au moins, déjà, servi à cela. Du coup, la résolution, très consensuelle, a été adoptée sans vote.

    On en trouvera le résumé ici. (Le texte intégral n’est pas encore mis en ligne.)

  • L'apostasie au Pakistan

    Au Pakistan, une moyenne de 60 chrétiens se convertissent à l’islam chaque mois. C’est la seule façon d’échapper aux brimades, aux persécutions, aux discriminations, et surtout à la loi sur le blasphème. Il y a aussi de nombreux cas de jeunes filles chrétiennes enlevées et mariées de force à des musulmans.

  • « C’est la leçon de ce film »

    Propos de Xavier Beauvois, recevant le César du meilleur film pour “Des hommes et des dieux” :

    «  (…) Je pense aux frères. C’est ça la force du cinéma : quand on est cinéaste on peut mettre en lumière la parole de gens, la parole de frères, de moines ou d’autres personnes, on peut mettre cette parole en lumière et c’est une parole d’intelligence, c’est une parole qui dit simplement : il ne faut pas avoir peur des autres, il faut juste parler, et quand on se parle ça va. C’est un message de liberté, d’égalité et fraternité… Il y a des choses qui se passent en ce moment c’est un petit peu l’inverse, on se dit il faut avoir peur… Des choses immondes que j’entends, des remises de prix à des négationnistes, des choses immondes,  des choses sournoises, comme Zemmour, ou des choses intolérables comme Hortefeux… [Applaudissements] Le cinéma français il est comme la France, il est divers, et je n’ai pas envie que dans la campagne électorale qui arrive, on dise du mal des Français musulmans. J'ai envie qu'on soit avec eux, c’est la leçon de ce film, et puis là je vais arrêter parce que je vais dire des bêtises… »

  • "Mon carême pour les chrétiens d'Orient"

    Cette année, comme l'an passé, la Fraternité Saint-Pierre propose un effort de Carême. Cette année chacun peut offrir librement les jours de jeûne et les chapelets de son carême 2011 en union avec les chrétiens persécutés en Orient, particulièrement dans les pays musulmans.

    Les jours de jeûne et les chapelets seront offerts seront offerts à nos frères persécutés, dans la communion des saints, à l'occasion de Pâques 2011, et la messe de ce jour offerte à leurs intentions.

    S'inscrire ici.

  • Mgr Centène, la laïcité et l’islam

    Dans Famille chrétienne (via Le Salon Beige)

    En Occident, cette conception de l’homme et de la dignité humaine est issue de l’évangélisation de la culture. La grande erreur de nos hommes politiques est de croire que ces valeurs sont universellement reconnues. Notre mentalité culturelle a été façonnée par vingt siècles de christianisme. Cela a permis le développement en France et en Occident de notions fondamentales, telles que la dignité de la personne humaine ou la distinction des pouvoirs spirituel et temporel, que l’on nomme aujourd’hui – dans une acception erronée – la laïcité. Les Français croient souvent qu’ils le doivent à la pensée moderne ; ils ne savent plus qu’elle a pourtant pour origine cette phrase du Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). La philosophie chrétienne, à la lumière de la Révélation, a ainsi établi une distinction entre pouvoir spirituel et temporel.

    Le malheur de notre temps est d’avoir vu cette distinction comme une séparation radicale excluant Dieu et la religion de la vie sociale pour prétendre les enfermer dans la sphère privée des consciences. D’un côté, les instances gouvernementales des nations européennes refusent de reconnaître leurs racines chrétiennes. De l’autre, elles s’obstinent à croire universellement partagé un reliquat perverti des valeurs sur lesquelles ces nations furent bâties. Cette confusion des idées, qui ne reposent plus sur un socle philosophique solide, nous rend incapables d’analyser la réalité sans angélisme ni complaisance. Ce qui laisse la part belle aux fondamentalismes, religieux, areligieux, ou politiques, devant lesquels nous sommes devenus impuissants. [...] Parce que cette notion de distinction des pouvoirs est entrée dans la culture occidentale, nos hommes politiques s’imaginent qu’elle est une composante universelle de la pensée. Cette conception n’est pas partagée par tous et notamment par l’islam. L’islam ne sépare pas pouvoirs spirituel et temporel. Il n’accepte pas non plus, avec raison, que la religion soit confinée à la sphère privée. Au contraire il les confond, au point de considérer la laïcité comme un véritable blasphème.

    Il y a donc un évêque qui a compris, et qui le dit très bien. En fait il doit y en avoir deux. Mais ça ne fait pas beaucoup…

  • L’aumônerie catholique des hôpitaux

    Dans un article intitulé « Coup de colère de l’aumônerie catholique des hôpitaux », La Croix informe que « l’aumônerie catholique ne participera pas demain à la rencontre des aumôniers de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris » à cause des « menaces sur les locaux de l’aumônerie catholique, et les postes prévus pour elle ».

    On remarque particulièrement ce paragraphe :

    « Outre cet aspect financier, les évêques d’Île-de-France dans les diocèses desquels se trouvent des hôpitaux de l’AP-HP s’inquiètent de la tendance à vouloir transformer les oratoires en lieux multireligieux, comme à Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt) ou Antoine-Béclère (Clamart). “Comme le prévoit la circulaire du 20 décembre 2006, nous voulons défendre qu’un lieu dédié au culte catholique le demeure”, explique Mgr de Dinechin, qui reconnaît que cette position traduit “un changement de discours”. »

    Tiens donc. Un changement de discours. On découvre qu’il est temps de mettre un coup d’arrêt aux conséquences du « vivre ensemble » qui consiste à laisser transformer peu à peu les chapelles d’hôpital en mosquées et les salles d’aumônerie en salles de prière pour l’imam…

    Et l’on déclare qu’il faut appliquer la circulaire de la République laïque, qui défendait les prérogatives de l’Eglise et que l’aumônerie catholique ne respectait donc plus.

    Cela dit, si la circulaire indique que « les cultes sont célébrés au sein des établissements soit dans une chapelle, lorsqu’il s’en trouve une dans l’enceinte de l’établissement, et pour les seuls cultes qui peuvent s’y pratiquer, soit dans une salle de prière rendue disponible à cet effet », elle ajoute qu’il est « possible de prévoir une salle polyvalente, partagée entre différentes aumôneries, dès lors qu’il y a accord entre les aumôniers de différents cultes ». Et c’est ce que faisait l’aumônerie catholique avant qu’elle « change de discours ».

    Si vous cherchez le texte de cette circulaire sur internet, vous la trouverez sur le site de… l’aumônerie musulmane. A ma connaissance elle n’est publiée sur aucun site catholique…

  • Faut-il dire « Ancien Testament » ?

    On pourrait s’attendre au pire, quand la question est posée par le P. Remaud, directeur de l'Institut Chrétien d'Études Juives et de Littérature Hébraïque à Jérusalem, lauréat 2010 du Prix de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France, et qu’il y répond par un article publié par Un écho d’Israël.

    Or il y répond excellemment.

    (via Zenit. En fait la question est le titre de l’article de Zenit. Le P. Remaud ne la pose même pas.)