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Politique française - Page 159

  • La croissance en panne

    Il paraît que c’est une « surprise » : selon la première estimation de l’INSEE, la croissance française a été nulle (0,0%) au troisième trimestre. C’est une « pause », dit Villepin. Bien sûr, il faut se reposer de temps en temps. En attendant, l’objectif de 2,3% de croissance annuelle s’éloigne, et plus encore celui qui était prévu par la Commission européenne et le FMI (2,5%). Mais surtout, il serait bon qu’on nous explique comment le chômage a pu baisser de si merveilleuse façon ces derniers mois sans qu’il y ait la moindre croissance…

  • L’UMP en pleine division… sur Le Pen

    Le député UMP Hervé Mariton déclare que les maires UMP ne sont « pas là pour aider Le Pen à être candidat ». Et il précise : « Si un maire me dit Que dois-je faire ? Faut-il aider Le Pen à avoir ses singatures ? Je lui dirai Non. »

    Il répondait ainsi à une question sur les propos de Bernard Accoyer, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, tenus la veille. Celui-ci déclarait que l’absence de Jean-Marie Le Pen poserait « un vrai problème pour la démocratie », car il est nécessaire que « tous les Français puissent s’exprimer lorsqu’ils vont voter ». En conséquence, il répondait non à la question de savoir s’il donnerait une consigne aux élus pour qu’ils refusent leur signature à Jean-Marie Le Pen, ajoutant qu’il s’agit d’une « liberté fondamentale de tout élu ».

    La contradiction est manifeste. Or Hervé Mariton est un proche de Villepin, et Bernard Accoyer penche manifestement vers Sarkozy. Hervé Novelli, sarkozyste pur jus, déclarait précédemment que « ce serait un véritable séisme que d’exclure Le Pen du premier tour de la présidentielle ». Il disait bien : exclure. Autrement dit l’empêcher d’obtenir ses parrainages. Tandis que selon Le Nouvel Observateur Dominique de Villepin assurerait en privé que « Le Pen n’aura pas ses signatures ».

    Voilà qui accrédite de façon très claire, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, ce que Le Canard enchaîné expose dans son numéro de cette semaine : Nicolas Sarkozy considère aujourd’hui que l’absence de Jean-Marie Le Pen pourrait lui coûter l’élection, car Le Pen demanderait à ses très nombreux électeurs de voter contre lui. C’est pourquoi, ajoute le Canard, « le président de l’UMP serait prêt aujourd’hui à lever les consignes qu’il avait données aux maires proches de la majorité pour leur interdire de signer en faveur de Le Pen ». En revanche, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie considèrent chacun de son côté que si Jean-Marie Le Pen est dans l’impossibilité de se présenter, ils pourraient se présenter (en plus de Sarkozy) sans craindre d’être accusés de provoquer un 21 avril à l’envers par la dispersion des voix de droite.

    Les uns et les autres, constate Jean-Marie Le Pen, « ne raisonnent qu’en fonction de leurs intérêts stratégiques personnels. Ils en sont venus à ce que les signatures de maires, qui ne devraient être qu’une formalité, soient devenues des armes entre candidats d’un même parti ». Ce qui est, conclut-il, « une violation évidente de l’esprit de la loi ».

  • Procès Gollnisch : l’exégèse du procureur

    Le procureur de la République a requis une peine de 10.000 euros à l’encontre de Bruno Gollnisch, poursuivi pour « contestation de l’existence de crime contre l’humanité par paroles », un délit susceptible d’être puni d’un an de prison. D’où le dépit de Libération : le procureur « n’a requis que 10.000 euros d’amende »…

    Le problème était de savoir ce que Bruno Gollnisch avait bien pu dire lors de sa fameuse conférence de presse. Ce que l’audience n’a pas permis de préciser, vu que les témoignages sont contradictoires et que – fait pour le moins étonnant dans une conférence de presse –, les « propos » ne furent enregistrés par aucun journaliste.

    A la fin de ces deux jours d’audience, malgré les efforts des témoins... du combat anti-FN, on n’en savait donc pas davantage qu’avant, et l’on ne pouvait pas aller au-delà de ce que Bruno Gollnisch lui-même avait toujours affirmé.

    Néanmoins, le procureur s’est livré à une exégèse qui lui permettait de demander la condamnation de Bruno Gollnisch, non sur le sens des propos tenus (ceux qui ont été tenus à l’audience, en fait), mais sur les sous-entendus. Telle est la perversité générale des lois dites antiracistes. Les juges sont conduits à débusquer des sous-entendus, des sentiments non exprimés. Ce qui est contraire au droit, mais inéluctable quand on se met à vouloir condamner non des faits, mais des sentiments (la xénophobie, par exemple, condamnée par la loi, n’est rien d’autre qu’un – mauvais – sentiment).

    Le procureur a donc déclaré : « Quand Bruno Gollnisch affirme qu’il reconnaît l’existence des chambres à gaz, mais qu’il n’est pas un spécialiste et qu’il appartient aux historiens d’en débattre, il exprime un doute. C’est une insinuation, une forme déguisée, dubitative, qui crée le doute. C’est dans ce sens que je crois que M. Gollnisch a passé la ligne jaune : tout en jonglant sur le terrain nauséabond (de l’antisémitisme), il a commis une faute, il a dérapé. » Et d’ajouter : « On retrouve bien là les vieux démons de la droite antisémite française », non sans stigmatiser la « mauvaise foi caractérisée du prévenu ». Et le fait de faire une série de déductions à partir d’a priori hostiles qui n’ont rien à voir avec les propos incriminés, ça s’appelle comment ?

    Le jugement a été mis en délibéré au 18 janvier.

    On retiendra tout de même quelque chose d’amusant, dans cette sinistre affaire de police totalitaire de la pensée. C’est le rififi entre Me Jakubowicz, avocat vedette de la Licra , et SOS Racisme.  Me Jakubowicz s’étant désisté après avoir obtenu que Bruno Gollnisch reconnaisse que la Shoah a été un crime contre l’humanité (ce qu’il n’a jamais nié), SOS Racisme s’est déclarée « extrêmement choquée » par cette attitude, qualifiant le retrait de Me Jakubowicz d’« abandon en rase campagne » et l’accusant de « torpiller » le procès…

  • Procès Gollnisch : ils doivent tous se désister

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Désistements de :

    - la Ligue  Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA

    - l’Union des Etudiants Juifs de France

    - l’Amicale des Déportés d’Auschwitz-Birkenau et des Camps de Haute-Silésie

    La Licra et son avocat Maître Jakubowicz se sont, en cours du procès, désistés de la procédure contre moi, en conformité avec l’intention exprimée et après une déclaration sans équivoque de ma part.

    Je considère que ce geste correct de part et d’autre devrait être suivi par le Parquet et par les autres associations présentes.En effet les témoignages qui se succèdent à la barre, même les plus hostiles ou tendancieux dissipent tout mal entendu et démontrent à l’évidence que, contrairement à ce que l’on a suggéré durant deux années, rien dans mes véritables propos ne peut être assimilé à la contestation de crime contre l’humanité.

  • La grève rituelle de la SNCF

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen sur la grève à la SNCF

    Une fois de plus, la grève rituelle d’automne de la SNCF n’a comme motifs qu’un catalogue de considérations diverses dont plusieurs ne sont même pas des revendications. Quant à celle qui demande l’arrêt des procédures disciplinaires contre des guichetiers indélicats, elle est proprement scandaleuse.

    On ne fait pas une grève pour tenter d’accréditer la réalité d’un « malaise social ».

    Dans un gouvernement digne de ce nom, le ministre des Transports ne se contenterait pas, comme M. Perben, de « regretter » cette grève, qui porte atteinte de façon illégitime aux droits des usagers d’un service public, il la condamnerait, et demanderait à la justice d’examiner sa légalité.

  • Une audience « historique »…

    Au premier jour d’audience du procès de Bruno Gollnisch, qui s’est posé d’emblée en « résistant intellectuel et moral » et a dénoncé un « procès stalinien », le tribunal a décidé de joindre au fond toutes les requêtes de la défense : l’irrecevabilité des parties civiles, la nullité de la procédure et de la citation, ainsi que la demande de sursis à statuer fondée sur le fait qu’on ne peut pas entamer le procès alors qu’un supplément d’information est toujours en cours dans le cadre de la plainte du MRAP.

    « Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ? » « Non ! » a catégoriquement répondu Bruno Gollnisch. Les « propos » qui font l’objet du procès, et que viennent répéter à la barre les journalistes appelés par les parties civiles, sont des « bribes de phrases coupées, déformées, tronquées et extraites de leur contexte ». Ils ne relèvent nullement du « négationnisme », ils constituaient une « fin de non-recevoir » à l’égard de ces journalistes qui le harcelaient sur une question sans rapport avec la conférence de presse : « Je les renvoie aux historiens. »

    L’après-midi a été marquée par un curieux échange avec Me Jakubowicz, avocat de la Licra et de l’Union des étudiants juifs de France. Après le défilé des « témoins » dont Bruno Gollnisch contestait le « témoignage », Me Jakubowicz a fini par déclarer : « Je me désisterai si M. Gollnisch reconnaît que l’extermination organisée des juifs d’Europe par le régime nazi constitue un crime contre l’humanité non contestable et qu’il a été perpétré notamment par l’utilisation de chambres à gaz dans des camps d’extermination. » Réponse de Bruno Gollnisch : « Tout à fait. Ma réponse est affirmative. » Et Jakubowicz s’est en effet désisté.

    Il a ensuite déclaré à l’AFP : « Je considère qu’on a gagné ce procès. Pour la première fois à ma connaissance, un  haut responsable du Front national admet devant un tribunal que la Shoah est un crime contre l’humanité incontestable. Que des jeunes entendent le numéro 2 du FN admettre cela, ça vaut tous les dommages et intérêts. Je suis peut-être emphatique mais c’est une petite page d’histoire. Aussi, je prends mes responsabilités. Je vais retourner à l’audience en simple observateur. »

    On est bien content pour Me Jakubowicz s’il estime ainsi avoir gagné le procès… en abandonnant la partie. Il est vrai que c’est une façon intelligente de ne pas le perdre. Quant à Bruno Gollnisch, il s’est contenté de remarquer : « C’est ridicule : il n’y a rien de nouveau », ajoutant qu’il avait « déjà reconnu la Shoah , et même en des termes plus précis ».

    Voilà une « page d’histoire » qui n’est pas seulement « petite » mais n’a aucune chance de passer à la postérité. Sauf dans les rêves de Me Jakubowicz. Le cirque de la police de la pensée continue néanmoins aujourd’hui. Restons à l’affût de l’histoire…

  • Le communiqué du MRAP

    Le MRAP a publié hier, la veille du procès Gollnisch, un communiqué qui illustre parfaitement le totalitarisme de la police de la pensée : « Le MRAP attend de la justice une sentence impartiale et exemplaire qui ferme définitivement la porte à ce genre d’insinuations intéressées et empêche les émules du Front national et leurs admirateurs néo-nazis de réhabiliter un régime que le tribunal de Nuremberg a justement condamné. » On est dans la fantasmagorie stalinienne. Accuser Gollnisch de vouloir réhabiliter le national-socialisme, c’est du délire pur et simple. Ce sont les procès de Moscou, où celui qui était accusé de ne pas être dans la ligne était forcément un « fasciste ». Où une sentence « impartiale » est forcément une condamnation à la plus lourde peine, quand bien même personne n’est capable de dire en quoi l’accusé est coupable.

  • Le procès Gollnisch

    Le procès de Bruno Gollnisch pour « contestation de crime contre l’humanité » s’est ouvert ce matin à Lyon.

    Il s’agit toujours de ses « propos controversés sur les chambres à gaz », comme dit la presse, qu’il aurait tenus lors d’une conférence de presse en octobre 2004. Harcelé, à la fin de sa conférence de presse, sur les « chambres à gaz », Bruno Gollnisch avait fini par répondre qu’il n’était pas un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et qu’il fallait laisser les historiens se déterminer sur les victimes des camps de concentration. Propos qui, soigneusement manipulés par les médias hostiles, avaient immédiatement suscité un tollé, et la réaction inouïe du garde des Sceaux Dominique Perben intimant l’ordre au procureur de Lyon de poursuivre le coupable. Rappelons ce qu’écrivait alors dans son hebdomadaire le radical lyonnais Florent Dessus, adversaire politique de Bruno Gollnisch : « Autant de réactions parfaitement concevables si M. Gollnisch avait effectivement nié l'existence des chambres à gaz. Ce qui n'est pas le cas. S'il avait tenu les propos qu'on lui prête, nous aurions été les premiers à les dénoncer. Mais il se trouve qu'on ne peut pas lui faire dire le contraire de ce qu'il a dit. »

    On peut cependant prétendre qu’il a dit le contraire de ce qu’il a dit, puisque sinon il n’y aurait pas de procès. Et ce n’est pas un procès, ce sont deux procès, et même trois en comptant celui qui lui a été fait dans l’université, au terme duquel il a été suspendu de ses cours pendant cinq ans, pour des « propos » que ses juges n’ont jamais cités.

    « Je suis le seul Français à être poursuivi par plusieurs voies au plan pénal, ce qui est contraire au principe fondamental du droit Non bis in idem », fait remarquer Bruno Gollnisch : on ne peut pas faire deux procès pour le même motif. C’est pourtant ce qui se passe : il y a le procès sur citation directe du parquet (à savoir du gouvernement), et celui intenté par le MRAP.

    Le jour-même où les médias rapportaient qu’un rapport de la police judicaire concluait qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre Bruno Gollnisch, le garde des Sceaux Dominique Perben faisait savoir qu’il donnait l’ordre au parquet de Lyon de le poursuivre. Le même Perben qui se targuait de ne jamais donner d’instructions au parquet dans les cas individuels. Le même Perben qui est aussi candidat aux municipales à Lyon, et qui instrumentalise la justice dont il est alors ministre pour abattre un adversaire politique…

    Dans le même temps le même parquet de Lyon accueillait une plainte du MRAP, avec constitution de partie civile, ce qui déclenchait une autre instruction. A l’examen des faits, le juge d’instruction chargé de l’affaire (qui est vice-président du tribunal de grande instance) décidait, en mars dernier, de rendre une ordonnance de « refus de mise en examen » et de non-lieu… et il renvoyait en correctionnelle sept diffamateurs de Bruno Gollnisch : le président du conseil régional Jean-Jack Queyranne et six présidents de groupe…

    Bien entendu, le parquet aux ordres du pouvoir faisait immédiatement appel de ce jugement. Et la cour d’appel a réformé le jugement, ordonnant un « supplément d’instruction ».

    De ce fait, le procès ne peut pas avoir lieu tant que ce supplément d’instruction n’est pas terminé. Pourtant il a lieu. « Quand on commence à commettre des irrégularités en droit, on les couvre par d’autres irrégularités », constate  Bruno Gollnisch.

  • Le Pen et les buraliste

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen sur les buralistes et la loi de répression anti-tabac.

    Les buralistes ont décidé aujourd’hui d’une journée de mobilisation et de manifestations à travers toute la France, afin de demander au gouvernement un délai de grâce de cinq ans pour l’application de l’interdiction de fumer dans leurs établissements.

    Le Front National et Jean-Marie Le Pen s’associent à leur revendication. Cette profession, qui représente un peu plus de 30.000 commerces, dont près de la moitié situés dans des communes de moins de 3.500 habitants, a déjà été durement touchée par les hausses de taxes successives des années 2003 et 2004. Elle risque de l’être à nouveau en 2007 avec la fin du moratoire sur la hausse de la fiscalité sur les cigarettes. L’entrée en vigueur prématurée de l’interdiction de fumer risque de lui porter un coup fatal. Ce ne sont pas les quelques gratifications financières chichement accordées par un gouvernement au bord de la ruine qui pourront assurer la pérennité de cette activité, alors même que les débits de tabacs sont devenus, dans bien des villages de France, le seul commerce et le seul lieu de prestation de services, y compris de services publics, indispensable au maintien de la vie économique et des populations.

    Il faut une véritable concertation avec les professionnels, qui n’exclurait pas la liberté de choix pour chaque établissement d’être fumeur ou non fumeur et qui prévoirait dans tous les cas un plan d’adaptation à moyen terme.

  • Ségolène et la démocratie

    « Ça ne me regarde pas », a répondu hier Ségolène Royal, sur Radio J, quand on lui demandait de commenter le risque que Jean-Marie Le Pen n’obtienne pas les 500 parrainages.

    « Cela regarde pourtant la démocratie, commente le Front national, que l’un des deux candidats du second tour de la précédente élection présidentielle risque de ne pas pouvoir se présenter en raison d’une formalité administrative qui ne devrait pas le concerner. » Mais ça ne regarde pas Mme Royal. Les procédés de république bananière pour éliminer un concurrent, ça ne la regarde pas.

    Elle ose ajouter : « L’enjeu n’est pas dans une logique d’arrangements ou de techniques électorales », mais de « faire en sorte que tous les Français se sentent partie prenante de la nation, que la crédibilité de l’action politique soit à nouveau installée pour des catégories qui se sentent abandonnées ».

    Le Front national fait remarquer que « la seule solution pour restaurer la crédibilité de l’action politique est que toutes les opinions puissent s’exprimer, que tous les candidats sérieux puissent se mesurer loyalement devant les électeurs, et que toutes les formations soient représentées dans les instances représentatives », et que « cela s’appelle la démocratie ». On peut ajouter que la « logique d’arrangements ou de techniques électorales », c’est précisément ce que prône Ségolène Royal.

    Comme le conclut le communiqué du Front national, « on n’ose penser que Ségolène Royal ait voulu dire que la démocratie, ça ne la regarde pas ».