Finalement, Marie-Ségolène, qui voulait venir au Salon de l’agriculture dès 7 heures, voire 6 heures du matin, a accepté de venir à 8 heures. A l’ouverture, elle était toujours là. Bravo. Toutefois, elle a limité son héroïsme à sillonner le pavillon de l’élevage au milieu d’une meute de gardes du corps. L’AFP constate méchamment qu’on n’a pas entendu un seul « Ségolène présidente ».
Politique française - Page 129
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Marie-Ségolène au Salon
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Parrainage-loterie : un maire s’y met
Comme il l’avait annoncé, l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a tiré au sort le nom du candidat qu’il va parrainer. Le sort est tombé sur Olivier Besancenot.
Le maire de Saint-Jean-de-Couesnon, village d’Ille-et-Vilaine, a décidé de faire de même. « C’est une décision démocratique pour mettre tous les candidats sur un pied d’égalité », a-t-il déclaré.
On n’a pas de nouvelles, pour l’instant, de celui qui a décidé de mettre son parrainage aux enchères. Mais le Conseil constitutionnel a fait savoir que c'était interdit. En revanche il n'a pas formulé d'avis sur la loterie.
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L'imposture Bayou (9 bis)
Communiqué de Jean-Marie Le Pen
Nicolas Sarkozy, faisant une petite opération de racolage sur les terres du Front national, promet un « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ».
François Bayrou, en compagnie de SOS Racisme et de la Ligue des droits de l’homme, s’insurge contre un tel intitulé.
Selon François Bayrou, qui tout-à-coup retrouve l’intérêt des frontières, mais seulement quand elles sont idéologiques, ce serait franchir une intangible frontière que d’associer immigration et identité nationale.
Autrement dit il serait interdit de penser que l’immigration puisse porter atteinte à l’identité nationale, alors que l’histoire et l’actualité nous montrent qu’il s’agit d’une terrible réalité. Et il serait interdit de penser que le devoir des immigrés est de se fondre dans l’identité nationale.
Les citoyens français se souviendront que François Bayrou est hostile à la souveraineté de la France au point de passer son identité par profits et pertes.
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L’imposture Bayrou (10)
François Bayrou est un grand Européen. Mais il est tout de même plus valorisant d’être député à l’Assemblée nationale que d’être député au Parlement européen, dont les médias ne parlent jamais.
En 1999, François Bayrou conduit la liste UDF aux élections européennes, et il promet qu’il quittera son siège au Palais Bourbon (qu’il occupe depuis 1986) pour aller siéger à Strasbourg, conformément à l’éthique (d’autres responsables politiques sont tête de liste uniquement pour faire de la publicité à la liste de leur parti, mais n’ont aucune intention d’aller à Strasbourg), et conformément à ses idées européennes.
Le 17 juin 2002, François Bayrou est de nouveau député des Pyrénées-Atlantiques, et il démissionne du Parlement européen. Où il sera resté moins de trois ans.
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L’imposture Bayrou (9)
Hier soir, sur France 2, Nicolas Sarkozy s’est engagé à créer, s’il est élu, un « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ». Ce n’est qu’une nouvelle incursion de campagne sur les terres du Front national.
Mais François Bayrou a vivement réagi, ce matin sur Europe 1 : « Puisque Simone Veil s’est prononcée pour Nicolas Sarkozy, je lui demande si elle est prête à apporter son soutien et sa caution à un ministère, ouvrez les guillemets, de l’Immigration et de l’Identité nationale. La Simone Veil que j’ai connue, je suis sûr qu’elle ne peut pas accepter cette approche. Que l’on ait un ministère de l’immigration, pourquoi pas. Mais enfermer dans la même phrase immigration et identité nationale, il y a là une frontière franchie. »
C’est pourtant une évidence que l’immigration et l’identité nationale sont très étroitement liées : un pays victime d’une immigration massive voit son identité se corrompre, voire disparaître au profit de l’identité des immigrés (cf. le Kosovo).
Si l’on interdit de lier immigration et identité, c’est qu’on refuse de défendre l’identité de la France, ou qu’on ne croit pas qu’il existe une identité de la France.
Tel est François Bayrou. Chaque fois qu’il parle de « la France », il n’évoque pas un pays héritier d’une longue histoire, qui s’est forgé au prix d’innombrables sacrifices, il n’évoque nullement la substance de la France, mais une zone géographique qu’on appelle ainsi par convention, appelée à se dissoudre dans l’Europe mondialiste et dans le métissage universel (ce qui correspond au bandeau de son site où il pose en compagnie d’une musulmane voilée et d’un Noir).
On constate que l’euromondialiste Bayrou, qui veut dissoudre les frontières, reconnaît et défend néanmoins des frontières : non pas celles des peuples et des réalités humaines, mais les frontières idéologiques, infranchissables sous peine de mise au ban de la société, qui doivent hermétiquement préserver et garantir la radieuse idéologie du melting-pot en rejetant dans les ténèbres extérieures les miasmes putrides de l’identité nationale.
Et c’est là le « candidat anti-système »...
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Bécassine a peur des paysans (suite)
Marie-Ségolène a annoncé hier soir qu’elle se rendrait samedi au Salon de l’agriculture. A 8 heures.
Elle voulait d’abord venir un jour à 7 heures. Puis un autre jour à 6 heures. Ce qui lui fut refusé. A force de persévérance, elle a donc réussi, semble-t-il, à la troisième reprise, à persuader les organisateurs de lui ouvrir les portes une heure avant l’ouverture.
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Chômage : les chiffres interdits
A la mi-janvier, l’INSEE faisait savoir que la publication de son enquête emploi annuelle, qui a lieu traditionnellement au mois de mars, était reportée à l’automne. Or cette enquête est celle qui établit chaque année le taux de chômage « au sens du BIT » (c’est-à-dire selon les normes du Bureau international du travail, et non selon les magouilles de l’ANPE).
Cette annonce a légitimement provoqué une polémique : comme par hasard on serait privé du taux de chômage au sens du BIT en pleine campagne présidentielle. Et voici que les prétextes invoqués par l’INSEE étaient démentis par des agents de l’INSEE et de l’ANPE.
Selon l’INSEE, le report de cette publication était uniquement dû à des « difficultés techniques », principalement au taux important de non-réponses à son enquête. Selon des syndicalistes de l’INSEE et de l’ANPE, le taux de réponses a été de 80,7% en 2006 contre 80,9% en 2005, soit une variation minime qui en aucun cas ne peut justifier le sabordage.
La polémique continuant d’enfler, l’INSEE a entrepris, hier 8 mars, de convoquer la presse pour y mettre un point final en donnant toutes les explications et en dissipant les malentendus. Le résultat est l’inverse.
L’institut a expliqué qu’il n’était pas en mesure de valider un taux de chômage annuel en raison de « résultats incohérents » de l’enquête, faisant état au pire d’un taux stable à 9,8% en 2006, au mieux d’une baisse à 9,2% (alors que le gouvernement, sur la foi des chiffres de l’ANPE, claironne une baisse à 8,6%...).
Ce sont des incohérences « constatées entre l’enquête emploi et les autres sources d’information sur le marché du travail, sur l’emploi comme sur le chômage », affirme l’INSEE.
C’est là en effet que se situe le problème. L’ANPE livre mois après mois des statistiques du chômage qui sont particulièrement bidouillées depuis juin 2005, afin de montrer une baisse du chômage. Chaque mois, l’ANPE revoit donc aussi le taux de chômage « au sens du BIT » en estimant l’évolution de ce taux selon ses mirifiques statistiques. Mais voici qu’arrive le moment où il ne s’agit plus d’extrapoler, mais de donner le véritable taux annuel. Celui qui est calculé, non à partir des chiffres de l’ANPE, mais de l’enquête auprès des gens : qui travaille ? qui ne travaille pas ? qui cherche un emploi ?
Et c’est la catastrophe. Car cette enquête fait apparaître un fossé entre les statistiques de l’ANPE et la réalité du chômage. « Au mieux », comme dit l’INSEE, en tirant sur toutes les ficelles, on aboutit à un taux de 9,2%, très nettement supérieur au taux estimé par l’ANPE d’après ses statistiques, et désastreux en terme d’image, puisqu’il montre que l’on n’est toujours pas descendu au-dessous de 9%, et « au pire », comme dit l’INSEE, ce taux est de 9,8%, c’est-à-dire exactement le même que l’année précédente.
C’est le travail de l’INSEE de resserrer cette fourchette, selon les divers paramètres dont il dispose, pour donner un taux qui soit le plus proche possible de la réalité. Mais il n’en est pas question, puisque déjà la branche inférieure de la fourchette fait exploser le mythe de la forte baisse du chômage.
Il faut donc reporter la mauvaise nouvelle après les élections...
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L’imposture Bayrou (8)
Et il remet ça ! François Bayrou a prononcé un nouveau discours sur l’Europe, à Bruxelles, devant le lobby « Les amis de l’Europe ».
Et il a dit : « J’éprouve un immense regret qu’on ait laissé à Bruxelles les organismes chargés de la fixation des normes. On les aurait mis à Milan, les gens s’en seraient pris à Milan pour les normes du fromage au lait cru. »
Et d’ajouter : « La transformation de l’Europe en machine à contraintes pour les citoyens a été un grave accident. »
L’accident étant cette grave erreur psychologique d’avoir laissé ces organismes à Bruxelles (Bruxelles = Europe), alors que si on les avait mis à Milan personne n’aurait perçu que l’Europe était une machine à contraintes.
Il prend vraiment les citoyens pour des crétins des Pyrénées.
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Un ministre socialiste parle comme Le Pen
Sous ce titre, Jean-Marie Le Pen commente lui-même, dans un communiqué, les propos de John Reid signalés dans une note précédente :
Le ministre britannique de l’Intérieur, le travailliste John Reid, déclare que l’immigration illégale est « injuste », parce qu’elle « sape le droit des travailleurs britanniques, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics, fournis par les contribuables britanniques pour les Britanniques ». En conséquence, il veut donc interdire « l’accès aux avantages de la Grande-Bretagne » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.
Nous n’avons pas entendu la « blairiste » Ségolène Royal, ni aucune autre personnalité de droite ou de gauche, dénoncer ces propos, qui sont pourtant stigmatisés comme xénophobes lorsque c’est Le Pen qui les tient.
J’attire l’attention des Français sur cet accord parfait entre un ministre socialiste britannique et le candidat national à la présidentielle française.
Il tient au fait qu’il ne s’agit pas d’idéologie, mais simplement de bon sens, de défense de la patrie et du bien commun, qui sont les fondements de l’action politique, mais qui manquent tragiquement à mes concurrents.
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L’immigration illégale vole l’argent des nationaux
« L’immigration illégale porte atteinte au salaire minimum, elle est injuste, elle sape le droit des travailleurs français, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics fournis par les contribuables français pour les Français ». Il faut donc interdire « l’accès aux avantages de la France » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.
Qui a dit cela hier ? Jean-Marie Le Pen ?
Non. Dans les citations, il faut lire en fait « britannique », et « Grande-Bretagne ». Elles sont du ministre britannique de l’Intérieur, le socialiste John Reid.
On voit que lorsque John Reid dit cela pour la Grande-Bretagne, personne ne crie à la xénophobie, tandis que lorsque Jean-Marie Le Pen dit exactement la même chose pour la France, il suscite un tollé de toutes les bonnes consciences, de droite comme de gauche...