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Politique française - Page 126

  • L’imposture Bayrou (12)

    En visite au Salon de l’étudiant, François Bayrou a souhaité « un grand ministère des attentes de la société française ». Sic. Au sein de ce ministère, a-t-il précisé, on « pourrait avoir un département pour la jeunesse et les sports, un département pour les personnes âgées, un pour les associations, un pour internet »...  Car il faut « un ministère qui assume cette prospective dont on a besoin, cette réflexion à long terme ». En réponse à une question, il a estimé que la question de l’immigration aussi pourrait être rattachée à ce ministère.

    Et tout le reste, bien entendu, puisque dans tous les domaines on a besoin de prospective et de réflexion à long terme.

    Le problème est que le gouvernement s’appelle l’exécutif, il est là pour gouverner, pour exécuter des lois, et non pour faire de la « prospective ». On a certes besoin de réfléchir à long terme, mais ce n’est pas le rôle du gouvernement en tant que tel. Bayrou confond tout sur le plan institutionnel, comme il confond tout dans son ministère des « attentes ».

    Et en attendant qu’on ait défini les attentes, on fait quoi ?

  • Sarkozy pour quoi faire ?

    Dans son discours de La Trinité-sur -Mer, Jean-Marie Le Pen a posé, à propos du ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale proposé par Sarkozy, les questions qui résument tout :

    « Que veut-il en faire exactement ? Est-ce pour donner le droit de vote aux immigrés, comme il l’a proposé en octobre 2005 ? Est-ce pour promouvoir une immigration choisie, qui signifie encore plus d’immigrés, comme il l’a proposé en décembre 2005 ? Est-ce pour régulariser les clandestins, comme il l’a fait durant l’été 2006 ? Est-ce pour créer un droit au logement opposable, qui profitera essentiellement aux immigrés, comme il l’a proposé à la fin de l’année dernière ? Ou est-ce encore pour mettre en œuvre la préférence étrangère rebaptisée discrimination positive, qu’il ne cesse d’appeler de ses vœux ? Est-ce enfin pour favoriser la construction de mosquées et la formation d’imams, comme il le souhaite depuis qu’il a mis en place le Conseil français du culte musulman ? »

  • Dupont-Aignan

    Ce n’est pas une surprise que Nicolas Dupont-Aignan ne soit pas candidat à la présidentielle. Selon mes informations, il a certes recherché des promesses de parrainage, mais il n’a rien fait ensuite pour les concrétiser. Et l’on sait, tant chez Le Pen que chez Bové et quelques autres, qu’il faut organiser une longue et lourde et pénible chasse aux signatures pour tenter de les avoir réellement.

    Précision. Quelque temps après l’annonce qu’il quittait l’UMP (le jour du show Sarkozy à la Porte de Versailles), nous remarquions à la suite de Vox Galliae que Dupont-Aignan était toujours UMP dans tous les organigrammes. Ce n’est plus le cas. Sur le site de l’Assemblée nationale, il n’est plus député UMP, et sur le site du parti, il n’est plus le candidat investi dans la 8e circonscription de l’Essonne (encore que la place soit vacante…).

  • Simone Veil voterait-elle Le Pen ?

    Selon Le Parisien d’aujourd’hui, Simone Veil, invitée du grand rabbin Sitruk qui était élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur dans les salons de l'Elysée, a qualifié François Bayrou d’« imposture ».  Car son projet d’union de personnalités de droite et de gauche « ne repose sur aucune base ». Elle a relevé que « tout ce qu'il a été capable de faire lorsqu'il était ministre de l'Education nationale, c'est de mettre un million de personnes dans la rue », et elle a poursuivi, pour justifier son ralliement à Sarkozy : « Il faut choisir et j'ai choisi. Je ne suis pas socialiste et Bayrou c'est pire. » Et enfin : « Bayrou, c'est le pire de tous. »

    Si ce propos est véridique, il est quasiment historique : car si Bayrou est le pire de tous, c’est donc que le pire n’est pas Le Pen… Et si Simone Veil est cohérente avec elle-même, cela veut dire qu’en cas de deuxième tour entre Bayrou et Le Pen elle voterait Le Pen pour empêcher le pire…

  • Un élu socialiste contre l’abomination homo

    « Dans la Bible, Dieu dit que c'est une abomination. Je préférerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel. (…) J'ai le droit de dire que je suis un chrétien et j'obéis aux valeurs auxquelles je crois et que je défends. »

    Ce propos, rapporté hier par e-deo, est de Raymond Occolier. Qui est-ce ? C’est le délégué national du PS à l'éducation et à la mémoire. Il est conseiller régional de Martinique et maire du Vauclin. Il est aussi candidat du PS aux prochaines élections législatives dans la quatrième circonscription de la Martinique, selon ce qu’a annoncé le 14 mars Marlène Lanoix, première secrétaire fédérale du Parti socialiste en Martinique. Marlène Lanoix qui avait qualifié le Pacs de « dérive de société décadente », ce qui lui avait valu de comparaître devant la commission nationale des conflits...

    Raymond Occolier a également promis qu’il organiserait un référendum local si le mariage homosexuel était légalisé (ce qui est une promesse de sa candidate Marie-Ségolène…).

    Des groupuscules homos se plaignent auprès de François Hollande des propos homophobes et de l’atteinte à la laïcité dont s’est rendu coupable l’élu socialiste. L’affaire n’en restera sans doute pas là.

  • Marie-Ségolène et le massacre des cantines

    Avant le référendum sur la Constitution européenne, les partisans du oui se succédaient à la télévision pour expliquer aux Français que si le non l’emportait, ce serait l’apocalypse. Généralement ils ne nous donnaient guère de détails sur les horreurs auxquelles on devait s’attendre. Marie-Ségolène, quant à elle, le 16 mai sur France 2, avait évoqué une conséquence aussi précise et fâcheuse qu’inéluctable : si la Constitution était rejetée, elle serait obligée de privatiser les cantines scolaires de Poitou-Charentes…

    Il faut entendre ses explications surréalistes, et il est amusant de voir aussi Mélenchon, qui était là, et sur lequel la caméra s’attarde : car au fur et à mesure que parle Marie-Ségolène, l’étonnement visible sur son visage se mue en sourire effaré : « Mais qu’est-ce qu’elle est en train de raconter comme conneries… »

    (Merci au Salon Beige.)

  • Le Pen à La Trinité

    Voici le texte de la dépêche Reuters rendant compte de la visite de Jean-Marie Le Pen dans son village natal de La Trinité-sur-Mer, symbolisant le début de sa campagne officielle.

    Le président de la République « n'est pas un fonctionnaire élu pour cinq ans » mais « l'incarnation de la Nation française, l'incarnation du peuple français », a-t-il lancé devant la presse sur une terrasse du jardin familial, entouré de son épouse Jany, de sa fille Marine et d'une vingtaine de fidèles.

    Convaincu d'être ce « chef capable de définir un cap et de le maintenir face aux minorités turbulentes et aux puissants qui voudraient l'en détourner », il a longuement fustigé ses adversaires responsables de « politiques néfastes ».

    Balayant d'une phrase l'héritage du président Jacques Chirac, dont « les mandats invertébrés ne laisseront aucune trace », le président du Front national s'en est pris au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, qui « semble avoir découvert 30 ans après (lui) qu'il faut s'occuper de l'immigration ». « Il faut selon lui un Kärcher qu'il n'a jamais employé », a t-il ironisé après avoir évoqué la "racaille" stigmatisée par le ministre de l'Intérieur.

    « Il ne faut pas dire tout et n'importe quoi pour capter quelques voix », a-t-il ajouté avant de s'interroger sur l'idée défendue par Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. « S'agit-il de donner le droit de vote aux immigrés ?, de promouvoir une immigration choisie ?, de régulariser les clandestins ?, de favoriser la construction de mosquées et la formation d'imams ?, s'est-il demandé.

    Le président du FN a pris pour cible Ségolène Royal, qualifiant la démocratie participative défendue par la candidate socialiste de « vieille lune autogestionnaire ». Il a aussi réservé quelques flèches à François Bayrou, qualifié « d'espèce de Don Quichotte » qui a fait « le choix de l'immobilisme ». « Bayrou découvre 30 ans après moi l'hégémonie de l'UMP et du PS et s'improvise en homme neuf et immaculé », a-t-il fait mine de s'étonner avant de prévenir que la politique du président de l'UDF serait « strictement la même » que celle des gouvernements auxquels il a participé par le passé.

    Jean-Marie Le Pen s'est présenté comme le seul recours capable de « trancher et ne pas rester dans le consensus mou ». Reprenant son thème favori de l'immigration et des « bouleversements culturels, économiques, civils » que celle-ci aurait entraînés, il s'est défendu de tout racisme ou xénophobie. « Je ne déteste pas les étrangers mais je préfère les Français », a dit le député européen, pour qui la nationalité française « s'hérite ou se mérite » mais ne peut s'acquérir de façon automatique.

    S'il est élu, le président du FN a promis un « recensement démographique sérieux » car on ne connaît pas selon lui le nombre exact d'habitants en France, pas plus qu'on ne sait « d'où sont venus les 25 millions de personnes supplémentaires » entre 1945 et aujourd'hui pour atteindre 65 millions d'habitants.

    Avant ce discours, Jean-Marie Le Pen s'est rendu à pied au monument aux morts de la commune, où quelques anciens d'Afrique du Nord bardés de médailles se tenaient au garde-à-vous, pour y déposer une gerbe de fleurs.

    Il a également fait les honneurs à la presse de la pièce principale de sa maison natale où il a grandi sur un « sol en terre battue, sans eau courante, ni gaz, ni électricité ».

    Jean-Marie Le Pen a expliqué qu'il avait « jugé essentiel de venir dans sa ville natale, tout près de (ses) racines » car, selon lui, un futur président de la République doit « montrer qui il est, d'où il vient, avant de dire où il va ».

    Après un air de Bach interprété par une violoncelliste dans le jardin familial, un verre de cidre en guise d'apéritif et un déjeuner dans un restaurant local, le leader frontiste s'est rendu dans le village voisin de Locmariaquer où ont vécu ses grands-parents maternels pour parachever cette journée en forme de retour aux sources.

  • Le Pen salue Maud Fontenoy

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Jean-Marie Le Pen tient à saluer le véritable exploit de la navigatrice Maud Fontenoy qui, après 151 jours de mer, a franchi la ligne d’arrivée de son tour de l’Hémisphère Sud, à contre-courant des vents dominants.

    Au terme d’un périple rythmé par de nombreuses « galères », qui rendent la performance encore plus notable, Jean-Marie Le Pen observe que cette magnifique traversée illustre les qualités de courage, d’abnégation et ténacité qui sont celles des gens de mer.

    Il se félicite de l’exemple de dépassement de soi, qui, en cette occasion, est offert à tous.

  • Jany Le Pen est retournée au Cameroun

    Du 10 au 14 mars, une délégation composée de Jany Le Pen, Jean-Michel Dubois, Mireille d’Ornano, et Jean-Pierre Barbier, s’est rendue au Cameroun, dans le cadre d’une action humanitaire, et aussi de la campagne présidentielle.

    Suite à un premier voyage effectué en janvier 2006, il s’agissait de livrer à l’Ecole des Bambis de Foubam, dont Jany Le Pen est la marraine, le minibus qui avait été promis, et qui a été offert par Fraternité française dont la présidente est Mireille d’Ornano.

    Il s’agissait aussi de procéder à la cérémonie de pose de la première pierre d’un pont, à Bafoussan (à 300 km de Douala, et à 2 500 mètres d’altitude), le « pont Jany Le Pen », financé par Jean-Pierre Barbier, conseiller régional de Rhône-Alpes et chef d’entreprise à Douala. Aujourd’hui il n’y a qu’un pont « à la Tarzan  », comme dit Jean-Michel Dubois, qui ne permet que le passage des hommes. Le pont en dur permettra de désenclaver plusieurs villages en les reliant à la ville de la région, Dschang,  permettant ainsi aux villageois d’écouler leurs produits agricoles (légumes, fruits, café), sans avoir à faire un détour de 40 km, et donc de développer leurs cultures.

    La pose de la première pierre a fait l’objet d’une cérémonie haut en couleurs, en présence de 500 personnes et de tous les chefs coutumiers de la région, avec force danses traditionnelles, nos amis étant officiellement promus au rang de notables locaux...

    Lorsque Dieudonné était allé aux BBR, il avait  parlé avec Jany Le Pen sur le stand de SOS Enfants d’Irak, et l’on sait qu’il avait été impressionné par l’action de cette association. Il avait alors évoqué le sort des Pygmées de la région de Kribi, et avait suggéré que Jany Le Pen aille les voir lors de son prochain voyage au Cameroun.

    De fait, la délégation avait prévu d’aller à Kribi. Il se trouve que le frère de Dieudonné habite la ville. Nos amis vont le voir, expliquent pourquoi ils sont là. « Mais Dieudo est là ! », leur répond-il. Et c’est en compagnie de l’humoriste qu’ils vont aller voir les Pygmées. Après un voyage d’une heure en pirogue à moteur, et une marche d’une demi-heure, ils atteignent un village de huttes, à l’intérieur de la forêt. Là, ils découvrent une femme qui vient d’accoucher de deux bébés minuscules. Elle est atteinte de teigne, et si l’on ne fait rien l’un au moins des bébés va mourir. Grâce à cette visite, ils seront sauvés : le lendemain matin, le frère de Dieudonné les amènera à l’hôpital de Kribi.

    Le mercredi soir, alors qu’ils vont reprendre l’avion pour Paris, Jany Le Pen et ses compagnons tombent, dans les salons de l’aéroport, sur le ministre de la Santé du Cameroun. Ils leur racontent ce qui s’est passé. Une « rencontre providentielle », souligne Jany : le ministre appelle le directeur de l’hôpital, et demande qu’un médecin aille visiter les Pygmées et engage une campagne de déparasitage.

    « C’est une cause humanitaire importante à soutenir, souligne Jany Le Pen, car si l’on ne fait rien les Pygmées risquent de s’éteindre, ce qui serait une grande perte pour l’humanité, d’autant que selon l’historien centrafricain Victor Bissengué ils seraient les plus anciens représentants de l’espèce humaine. »

    Nos amis avaient également l’intention de rencontrer les Français du Cameroun, dans une optique plus politique. Le consul général de France étant absent, ils ont rencontré le consul général adjoint, pour lui demander s’il était possible d’organiser une réunion au consulat, territoire français. Car il faut savoir qu’un candidat à la présidentielle française (ou ses représentants) n’a pas le droit de faire campagne à l’étranger : les voyages de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal se déroulent dans la plus complète illégalité (quand ce n’est pas en outre aux frais du contribuable). Mais il leur a été répondu que les réunions politiques étaient interdites au consulat. Ils n’ont donc pu obtenir que la liste des Français établis au Cameroun.

    Toutefois, une heureuse surprise, de taille, les attendait. Non du côté français, mais du côté camerounais. Leur relais à Douala, Abdoul, les appelle par téléphone à l’hôtel, et leur apprend notamment que la présidence de la République est informée de leur voyage. « J’aimerais bien voir la Première dame », dit Jany, qui en janvier 2006 avait visité une école de la Fondation Chantal Biya, association humanitaire créée en 1994 par la femme du président du Cameroun pour venir en aide aux plus démunis sur le plan de la santé et de l’éducation.

    Or, le lendemain matin, on leur apprend qu’ils vont être reçus en audience par Chantal Biya. Une voiture avec chauffeur vient les prendre à l’hôtel, et à leur grande surprise ils découvrent qu’ils sont attendus devant le palais présidentiel par la radio, la télévision, et plusieurs autres journalistes.

    L’entretien avec la première dame sera très chaleureux. Dès l’accueil, elle les embrasse, et « au bout de vingt minutes, elle me demande de l’appeler Chantal ! », s’exclame Jany Le Pen. Au cours de la conversation, Chantal Biya « souhaite bonne chance à Jean-Marie Le Pen pour l’élection », et nos amis repartent avec des cadeaux, après une nouvelle embrassade. A la sortie, les journalistes sont toujours là et les bombardent de questions sur les raisons de leur venue au Cameroun. Le soir, les interviews passeront à la télévision.

    Cette rencontre, et ses répercussions médiatiques, étaient totalement inattendues. Comme l’était aussi le propos de la première dame du Cameroun souhaitant, du palais présidentiel, bonne chance à Jean-Marie Le Pen...

  • « L’ensemble du désastre français »

    Jean-Marie Le Pen déclare sur RTL que, dans sa campagne, « l’ensemble du désastre français va être envisagé, si toutefois on veut bien cesser la pratique hagiographique de réserver l’ensemble des médias aux trois idoles de la politique française ». Quant aux sondages qui couronnent ces « trois idoles », il dénonce une « connivence » entre les instituts et fait part de son intention de « porter plainte contre deux dirigeants » de ces organismes.