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Politique française - Page 123

  • L’« observatoire » de la « laïcité »

    medium_laicite.jpgLe décret créant l’Observatoire de la laïcité est paru ce jour au Journal Officiel. C’était une promesse de Jacques Chirac, formulée dans son célèbre discours sur la laïcité en décembre 2003 (suite à la mission Stasi). Mais l’idée vient d’ailleurs : le Grand Orient de France avait créé dès 1998 un observatoire international (sic) de la laïcité, avec le soutien et le concours du CAEDEL (centre d’action européenne démocratique et laïque), de la Ligue de l'Enseignement, de la Fédération Humaniste Européenne et de « diverses obédiences maçonniques adogmatiques ».

    L’Observatoire de la laïcité est « institué auprès du Premier ministre ». Il « assiste le gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité dans les services publics », et il est chargé d’« éclairer les pouvoirs publics sur la laïcité ». Il remet chaque année un rapport qui est rendu public.

    Il est composé de 23 personnes, hauts fonctionnaires de divers ministères, deux députés, deux sénateurs, et « dix personnalités désignées en raison de leur compétence et de leur expérience ».

    On constate qu’au premier rang des sept ministres chargés de l’exécution du décret figure le « ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur ». Mais depuis hier il n’y a plus de « ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur »...

    La véritable laïcité est un concept élaboré par l’Eglise catholique explicitant le commandement du Christ de rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Evoquer la laïcité en dehors de ce contexte, en ignorant l’Eglise, est la preuve même qu’on ne parle pas de laïcité, mais de laïcisme maçonnique. (Cf. le discours du pape sur l’Europe.)

  • La tortue et les lièvres

    Jean-Marie Le Pen sur i-Télé/France Inter : « Je suis la tortue, je suis parti il y a un an avec mes petites pattes, avec ma maison sur le dos, je ne suis pas trop loin de la ligne quand je vois encore gambader dans les champs, se saoulant de serpolet et de thym, un certain nombre de grands lièvres qui croient qu’ils vont arriver à me placer leur pointe de vitesse. »

  • Où est passé Jack Lang ?

    Devant un parterre de cultureux de gauche (pléonasme) venus avec elle à Nantes, pour des « rencontres sur la culture » organisées par Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal a déclaré qu’elle « se tournait rarement vers le passé » (du passé faisons table rase), mais que son « vœu le plus cher était de voir la France retrouver le souffle culturel du 10 mai 1981 ».

    On ne voit pas du tout ce que fut le souffle culturel du 10 mai 1981, en dehors de la l’envolée aussi vaine que maçonnique de Jack Lang sur les Français qui ont « franchi la frontière qui sépare la nuit de la lumière ».

    Mais sans doute est-ce cela qu’il fallait célébrer, puisque Jack Lang, éternel ministre de la Culture , est aussi le « conseiller spécial » de Marie-Ségolène, toujours sur la brèche pour défendre les propos les plus indéfendables de sa candidate.

    Tiens. Jack Lang n’était pas à Nantes... Et cette absence a été l’événement du jour. Marie-Ségolène aurait-elle fait franchir à Jack Lang la frontière qui sépare la lumière de la nuit ?

  • Venez-tous !

    Hier sur RTL/LCI, Ségolène Royal a affirmé que les parents ou grands-parents d’enfants scolarisés, en situation irrégulière, devaient être régularisés. Le journaliste, manifestement interloqué, a répété sa question. Et elle a répété le même propos.

    Autrement dit, le gouvernement de Ségolène Royal régularisera tous les clandestins pour peu qu’ils aient des enfants. Avis à la planète entière : venez clandestinement avec un enfant, on vous donnera automatiquement des papiers.

    Une seule condition : on vous donnera aussi un drapeau tricolore, que vous devrez arborer dans votre foyer, et accrocher à la fenêtre le 14 juillet. Identité nationale oblige.

  • Ils n’ont pas honte

    Sarkozy à propos de la surenchère sur l’identité nationale : « Je suis heureux d’avoir montré le chemin. »

    Villiers : « Je me sens rejoint... mais c’est celui qui le premier a mis au cœur de sa campagne le patriotisme, la fierté d’être français, qui au bout du compte va être considéré comme la référence »... Car les électeurs « préfèreront le modèle à la contrefaçon »...

  • Bécassine au Sénat

    Marie-Ségolène ne veut plus supprimer le Sénat, car elle a changé d’avis après ses « consultations ». Elle précise : « Dans la réforme des institutions, moi, cela ne m’aurait pas gênée de supprimer le Sénat. Je vais lui supprimer le pouvoir de veto. »

    On aimerait savoir dans quel article de la Constitution le Sénat aurait un « pouvoir de veto », et dans quel article de la Constitution le président de la République a le pouvoir de supprimer au Sénat le pouvoir de voter les lois.

    Elle dit vraiment n’importe quoi, avec un autoritarisme de plus en plus inquiétant : « Je veux », « Je ferai », comme si le président de la République avait tous les pouvoirs...

  • Le Pen à Toulouse

    Alors que les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 célébraient par de vaines cérémonies le cinquantenaire des traités de Rome, Jean-Marie Le Pen dressait à Toulouse l’acte d’accusation d’une construction européenne dévoyée.

    L’Europe, a-t-il dit, est « un marché de dupes, dans lequel nous avons reçu en échange de nos sacrifices des coups de massue sur la figure ». « Les Français ont sacrifié pendant vingt ans leur pouvoir de décider au profit de Bruxelles, sans s’apercevoir que les pouvoirs confiés étaient immédiatement dilapidés par la Commission européenne au profit de l’OMC, des Etats-Unis, d’un marché commun planétaire. »

    Il faut, a-t-il souligné, instaurer « une autre Europe, celle de l’association libre, celle de la coopération des peuples souverains », il faut « s’atteler à la mise en place d’une Europe des nations, allant de Brest à Vladivostok, et englobant toutes les nations qui sont européennes par la géographie, l’histoire, la religion, la civilisation ».

    Au moment de chanter la Marseillaise , devant la forêt de drapeaux tricolores, comme il est de coutume à la fin de chacun de ses grands discours, Jean-Marie Le Pen a évoqué ceux qui « copient nos méthodes », comme Ségolène Royal qui se met à faire chanter l’hymne national. Les socialistes « ont perdu les paroles de l’Internationale », a-t-il ironisé, mais il est vrai que « cela ferait rigoler tout le monde » de voir les dirigeants socialistes chanter « Debout les damnés de la terre »...

    Aux journalistes qui, avant le meeting, lui parlaient aussi de ce soudain recours à l’identité nationale par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen a noté : « Il y a un peu d’hypocrisie dans tout cela. Un passeport ou une carte d’identité n’ont jamais fait une nationalité, et un drapeau n’a jamais fait un patriote. Le patriotisme, cela se prouve par des actes. » Mais « je suis très content d’assister à cette démarche  qui consiste à dire que Le Pen avait raison », a-t-il poursuivi : « Les Français se disent que tout cela, c’est ce que disait Le Pen il y a quelques années, et donc qu’il avait raison. Ils se disent : On a eu tort de ne pas voter pour lui la dernière fois, cette fois-ci on va rectifier le tir. »

    Et d’ajouter : « Quand j’aurai repris mes billes dans leur sac, mon sac sera plus gros, et le leur sera plus petit... »

  • Le groupe ITS absent de Berlin

    Le groupe ITS (Identité, Tradition, Souveraineté) au Parlement européen n’a pas participé à la mascarade berlinoise. Dans un communiqué, son président Bruno Gollnisch a expliqué :

    « Conclue à l’origine entre des pays de civilisations voisines, de niveaux de développement économique et social comparables, fondée sur le principe de la préférence communautaire et de la garantie pour nos agriculteurs de prix supérieurs aux cours mondiaux, l’Union est à l’heure actuelle totalement dévoyée de ses finalités. Au lieu de rétablir la confiance, de créer des solidarités, l’Union pratique la fuite en avant. Les Eurocrates, sourds à la voix des peuples, veulent relancer la course au super-Etat, avec sa Constitution, ses frontières indéfinies, son idéologie mondialiste, son ivresse de compétences nouvelles. Cette évolution n’est pas conforme au véritable génie de l’Europe. Nous ne la cautionnerons pas. »

  • Les grands républicains

    En visite à Nîmes où il était invité par une organisation de rapatriés, Jean-Marie Le Pen a joliment épinglé François Hollande et Ségolène Royal, qui donnent des leçons de valeurs républicaines à tour de bras… mais vivent en dehors du mariage civil, qui est une des grandes institutions républicaines :

    « Je trouve étonnant que ces deux hauts fonctionnaires, qui sont par définition des gens qui doivent donner l'exemple, se soient dispensés de cette formalité fondatrice. L'un d'entre eux veut devenir président de la République, ce n'est pas donner le bon exemple. Le mariage est un des actes fondateurs du code civil, un des piliers de la société. »

  • L’affligeante « Déclaration de Berlin »

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La « Déclaration de Berlin », dont l’AFP vient de donner une traduction, et qui doit être solennellement signée dimanche par les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres de l’Union européenne, est un affligeant catalogue des lieux communs de la pensée unique.

    Elle restera à coup sûr dans les annales comme l’étalon de la plus vaine enflure verbale.

    Nul doute qu’elle sera montrée aux enfants des générations futures comme l’exemple type de ce que pouvait donner, au début du XXIe siècle, l’alliance de la langue de bois et de l’impuissance politique.