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Politique française - Page 121

  • L’imposture Bayrou (16)

    François Bayrou annonce qu’il veut supprimer l’ENA.

    Appelé à commenter cela sur France Inter ce matin, Jean-Marie Le Pen a répondu : « C’est une idée qu’il a reprise de Le Pen, sans doute. Il y a longtemps que nous demandons de supprimer l’ENA. » Car « formater les hauts fonctionnaires dans une école unique est une erreur et une pente vers la formation d’une espèce d’aristocratie, qui se prend pour telle d’ailleurs ».

    Tel est en effet le vrai problème de l’ENA. Mais Bayrou ne le voit pas. Ce qui le défrise est que des énarques se tournent vers le privé après quelques années dans le secteur public. Alors il veut remplacer l’ENA par une école « des services publics » de « très haut niveau », et qui ouvre exclusivement au service public.

    Autrement dit, il ne veut pas supprimer l’ENA, mais verrouiller le système (là comme ailleurs, c’est une constante du prétendu candidat anti-système), avec une école qui formatera des hauts fonctionnaires qui resteront forcément hauts fonctionnaires et constitueront donc plus que jamais une caste inexpugnable à la tête de l’Etat...

  • Grosse fatigue ?

    Le service de presse de Ségolène Royal a annoncé que la candidate ne participera pas au meeting prévu ce soir à La Rochelle et qu’elle sera représentée par Jack Lang... De même, elle a annulé sa participation à la réunion de la commission permanente du conseil régional Poitou-Charentes, qui avait été exceptionnellement déplacée à Saintes pour arranger la présidente-candidate-présidente.

  • Dupont-Aignan ne choisit pas

    A l’issue de la réunion de ses partisans, samedi à Paris, Nicolas Dupont-Aignan a indiqué qu’il ne donnait pas de consigne de vote pour le premier tour de la présidentielle. Mais qu’il prendra position pour le second tour, sur les bases d’un « pacte pour la France » qui a été adopté lors de cette réunion. Il demande un référendum sur le futur traité européen, l’institution du référendum d’initiative populaire, et une dose de proportionnelle. Parmi les candidats susceptibles de figurer au second tour,  il n’y a que Jean-Marie Le Pen qui propose cela. Mais Jean-Marie Le Pen est exclu du spectre politique de Dupont-Aignan, qui s’arrête à « l’extrême droite » villiériste...

    D’autre part, le groupuscule de Dupont-Aignan Debout la République, en rupture de ban avec l’UMP, va être érigé en parti politique, pour devenir une « force gaulliste républicaine »...

  • Quelle politique face à l’islam?

    A lire sur le blog de Bernard Antony , la déclaration finale du colloque "Quelle politique face à l'islam ?", qui s’est tenu samedi à Paris. Elle est intitulée Proposition en vue d’une politique de paix et de cohésion nationale par rapport à l’islam, et elle est soumise aux candidats à l’élection présidentielle. Elle résume clairement ce qu’est l’islam par rapport au christianisme et à notre civilisation, et se conclut par six points sur lesquels les musulmans doivent s’engager pour être acceptés dans la société française.

    Le blog présente aussi le discours de clôture de Bernard Antony en vidéo.

  • La doctrine économique et sociale de Jean-Marie Le Pen

    Samedi, Jean-Marie Le Pen a clôturé la journée des comités professionnels du Front national par un discours où il a détaillé sa doctrine et ses propositions en matière économique et sociale. Il y a là beaucoup plus qu’un discours électoral, et l’on relèvera notamment comment il évoque le compagnonnage et l’œuvre des catholiques sociaux du XIXe siècle. Voici quelques extraits du début de son discours, qui est à lire intégralement sur le site du Front national.

    Je pense être le Candidat de la France qui veut retrouver ses valeurs morales et nationales. 

    Mais au-delà de la France qui souffre et qui souhaite retrouver son identité, il y a la France de l’effort, de l’initiative privée, de la créativité ou tout simplement de l’abnégation dans le travail que je souhaite également représenter. 

    Depuis des décennies, les gouvernements successifs ont désorganisé, découragé et entravé le monde du travail, entraînant en particulier le divorce du social et de l’économique. Et voilà pourquoi le Bilan social de la France est aujourd’hui catastrophique. Réconcilier le social et l’économique en libérant le monde du travail de toutes ses entraves, tel est donc mon vœu le plus cher. 

    Nous allons tenter d’identifier ensemble tout ce qui aujourd’hui s’acharne à asservir, à pervertir et à détruire le travail et plus globalement le monde du travail. Pourquoi se pencher sur cette question ? Tout simplement, je pense, parce que le travail renvoie à la notion de Métier et plus largement de Profession, dont nous savons qu’elle est, avec la Famille et l’Etat-Nation, un des trois corps naturels incontournables et indispensables où s’épanouit l’individu et plus exactement la personne humaine. C’est d’ailleurs pourquoi le Front National se veut le champion de la défense de la Famille , des Professions et de la Nation à l’inverse des autres partis pour qui la promotion d’une idéologie se situe à la base même de leur action politique. 

    Ainsi en libérant le monde du travail de toutes ses perversions et tous ses démons, nous concourrons à libérer la République de ses idéologies destructrices. 

    Le Capitalisme outrancier, qui privilégie la rentabilité pure, et souvent à court terme, de l’Entreprise sans comprendre que celle-ci est une véritable cellule vivante avec ses lois internes de développement, a largement concouru à installer tous les traumatismes que nous observons aujourd’hui. 

    Rejetant la nécessité vitale de constituer des associations regroupant salariés et patrons, des associations interentreprises par métiers et professions, le capitalisme débridé a généré le socialisme qui a prétendu remédier au mal en substituant l’Etat à d’authentiques corps intermédiaires.

  • GDF et l’Etat se couchent devant la CGT

    Un protocole a été conclu hier soir entre la CGT, la direction du port autonome de Marseille et GDF. Ce matin a eu lieu le vote des grévistes, et le secrétaire général adjoint de la CGT des agents portuaires, Pascal Galéoté, a annoncé que « 100% des personnes présentes ont voté la reprise ». Et d’ajouter : « Tout le monde se languit de reprendre le travail le plus rapidement possible »…

    L’accord est en réalité un acte de capitulation de GDF devant la CGT. On a beau en avoir l’habitude, cela reste toujours stupéfiant.

    La CGT exigeait que GDF embauche des agents du port dans son futur terminal gazier. GDF refusait, pour des motifs de sécurité. L’installation est classée Seveso : il s’agit d’une opération à haut risque, pour laquelle il ne peut y avoir qu’un seul responsable, à savoir GDF.

    Face à la grève et au chantage à la pénurie d’essence, tout cela a été balayé. GDF accepte l’équivalent de cinq emplois à plein temps d’agents du port autonome.

    Ce n’est pas seulement GDF qui se couche, en faisant litière de ses arguments de sécurité. C’est aussi l’Etat. Car la direction régionale de l’industrie avait accordé l’autorisation à GDF à condition que ne puisse intervenir sur l’installation aucun personnel d’autres entreprises.

    La CGT est plus puissante que la direction régionale de l’industrie, qui est un organisme du ministère de l’Industrie.

    Et Pascal Galeoté, ayant à son actif cette magnifique victoire, va pouvoir être élu triomphalement, dans quelques jours, chef de la CGT du port de Marseille. Car tel était le vrai motif de la grève : le passage de relais entre l’actuel secrétaire général et son jeune poulain qu’il fallait faire connaître.

  • Chômage : la double claque d’Eurostat

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Selon Eurostat, le taux de chômage en France en janvier n’était pas de 8,4 %, mais de 8,8 %. Et pour l’année 2006 il était de 9,4 %, et non de 9 %.

    C’est une claque retentissante pour le gouvernement, qui se félicitait hier d’annoncer le taux de chômage le plus faible depuis 1983.

    Eurostat utilise la fameuse enquête de l’INSEE, dont la publication a été repoussée... à l’automne. Et l’organisme européen de statistiques précise que non seulement cette enquête est utilisable, mais qu’elle présente « plus de fiabilité » que les chiffres fournis par l’ANPE.

    C’est une deuxième claque retentissante pour le gouvernement.

    Et une double preuve que les chiffres du chômage sont honteusement manipulés.

  • Ubu ou Kafka ?

    Jean-Marie Le Pen saura ce soir si son affiche officielle de campagne est acceptée ou refusée par la commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle. C’est le nouveau truc qu’on a trouvé pour lui mettre des bâtons dans les roues. Au dernier moment. Car l’impression des documents de la campagne officielle doit être réalisée très vite, en raison des délais nécessaires, et tout était prêt pour que ce soit fait cet après-midi...

    D’abord a été contesté le fond de l’affiche. Ce fond est flou, mais on distingue qu’il s’agit d’une foule, et qu’il y a des drapeaux tricolores. L’ensemble donne d’ailleurs une impression de « bleu blanc rouge ». Or il est interdit d’utiliser les couleurs du drapeau national, sauf dans un logo. Le Front national a affirmé qu’il n’y avait pas de bleu dans ce fond, y compris sur ce que l’on peut distinguer comme des drapeaux. La commission a exigé d’avoir le fichier numérique, et l’a analysé à la « pipette » pour déterminer l’exacte composition des couleurs. De fait, il n’y a pas de bleu.

    Alors on s’est retourné sur la... cravate de Le Pen. Cette cravate est bleu blanc rouge, ont-ils affirmé. Mais non, et pour le coup, même à l’œil nu, on voit qu’elle ne contient ni bleu, ni blanc, ni rouge. Cependant, les prestigieux hauts magistrats de la commission (elle est présidée par le vice-président du Conseil d'Etat) ont exigé qu’on... leur apporte la cravate. Et face à l’objet du délit, ils ont dû constater qu’il n’y avait pas de délit.

    Il restait encore le petit  logo, dans le coin en haut à droite : la flamme du FN avec l’inscription « Le Pen président 2007 ». Il a fallu d’abord prouver que c’était le logo du FN, en présentant le certificat de l’INPI. La commission a dit qu’elle n’avait pas cette preuve : le rapporteur avait oublié de le mettre dans le dossier, ou l’avait perdu. Il a fallu en envoyer un autre.

    Oui, mais le logo déposé à l’INPI ne comporte pas l’inscription « Le Pen président 2007 ». Après de nouvelles palabres, il a été admis que cette inscription ne faisait pas forcément partie du logo.

    Dernière cartouche : la taille du logo. Elle doit être « raisonnable », dit la commission, qui ne peut se fonder sur aucun texte de loi pour l’affirmer. Et qu’est-ce qu’une taille raisonnable ? En tout cas le logo est trop grand, ont-ils répondu. Il fait 8 cm, et ce qui est raisonnable ce serait entre quatre et six centimètres...

    Bref, on en était là au moment des dernières discussions. Verdict à 19 h.

     
    Finalement, l'affiche a été acceptée telle quelle... 

  • Le Pen et la presse internationale

    Jean-Marie Le Pen a tenu au siège du Front national une conférence de presse destinée à la presse internationale. C’était l’affluence des grands jours, et il était frappant, une fois de plus, de voir le nombre de questions sur le second tour de la présidentielle, comme si l’hypothèse de la présence de Le Pen allait de soi, alors que c’est rigoureusement exclu par tous les sondages. C’est là un élément nouveau de cette campagne ; il résulte bien sûr de ce qui s’est passé en 2002, mais il montre aussi l’évidente perte de crédibilité des sondages y compris chez les journalistes qui, d’une certaine façon, en vivent.

    La presse française avait également été conviée à cette conférence de presse, car Jean-Marie Le Pen voulait « montrer, au travers d’exemples étrangers, la crédibilité de l’ensemble de (son) programme », puisque les mesures qu’il propose « ont toutes été mises en application dans d’autres pays ».

    Il a ainsi détaillé diverses mesures qui ont été prises dans d’autres pays européens en matière d’immigration, d’asile, de nationalité, qui visent à empêcher l’immigration de peuplement, à limiter l’immigration de travail, à restreindre le droit d’asile, et à établir la nationalité sur la filiation.

    Il a souligné d’autre part comment les politiques françaises aggravent les effets déjà désastreux de la politique européenne, notamment par une fixation autoritaire de limites légales au temps de travail, ce qui ne se voit nulle part ailleurs au monde. Et il a dénoncé l’Union européenne, seule zone au monde à pratiquer le libre-échange absolu, donc soumise à tous les effets pervers de la mondialisation.

    « Mon projet tient en une phrase simple : je veux rétablir la France, pour construire une autre Europe. » Et pour redresser la France, dans tous les domaines, il faut rétablir les frontières, « filtres nécessaires et écluses salutaires, et non, comme on l’a souvent dit, improbables ligne Maginot ».

    De nombreuses questions, posées par des journalistes suisses, italien, canadien, japonais..., lui ont permis de préciser sa position sur divers aspects de politique internationale (le conflit israélo-palestinien qui doit être résolu dans le cadre de l’ONU puisque c’est l’ONU qui a créé le problème, l’Irak, le « co-développement » avec l’Afrique, etc.)

    Il n’y a eu qu’une seule question agressive, concernant un propos pas correct qui aurait été tenu par un secrétaire départemental du FN sur les incidents de la gare du Nord. La question émanait curieusement du journaliste de l’Associated Press, qu’on aurait pu croire plus « objectif ».

    On pouvait noter, en ce vendredi de carême, que sur le buffet du cocktail tous les canapés étaient au poisson.

  • Chômage : l’imposture continue

    On ne pouvait pas attendre la publication des chiffres, il fallait annoncer aussitôt la bonne nouvelle aux Français : le chômage a reculé en février, de 1%, et le taux de chômage au sens du BIT a baissé de 0,1 point à 8,4%. « Depuis 24 ans, juin 1983, il s’agit du taux le plus faible enregistré », s’est félicité Jean-Louis Borloo.

    On se moque du monde, et, comme dit Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, « cette annonce tombe à plat, car personne ne prend plus au sérieux les chiffres de l’ANPE, dont on voit mois après mois comment ils sont manipulés ».

    Alors voici les chiffres, publiés peu après le cri de victoire du gouvernement. Il y a eu en février 19.900 demandeurs d’emploi de moins sur les listes de l’ANPE. Un chiffre à comparer aux 28.000 entrées en stage, et aux 170.000 radiations. Et l’on constate que les radiations administratives sont en hausse de... 16,2% « sur trois mois glissants », à savoir sur les trois derniers mois par rapport aux mêmes trois mois de l’année précédente, ce que l’ANPE considère comme les meilleurs termes de comparaison. Et sur ces trois mois glissants, les sorties de l’ANPE pour reprise d’emploi ont... baissé de 1,3%...

    « Le clou de l’imposture », comme dit Jean-Marie Le Pen, est d’oser publier un taux de chômage au sens du BIT, alors qu’on ne dispose pas des résultats de l’enquête qui permet de calculer ce taux. On sait en effet que les résultats de cette enquête ont été jugés tellement aberrants qu’on va tout refaire et qu’il faudra attendre l’été prochain... (Comprenez que les résultats obtenus ne corroborent pas du tout la spectaculaire baisse de chômage dont on nous parle sans arrêt.) Or non seulement on nous présente un taux de chômage « au sens du BIT » qui n’est appuyé sur rien, sinon sur les taux précédents dont on sait qu’ils sont erronés, mais en outre Jean-Louis Borloo claironne que ce taux est un record historique...

    Dans un sens, c’est en effet un record historique : de l’imposture et du mépris des citoyens.