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Le Pen à Toulouse

Alors que les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 célébraient par de vaines cérémonies le cinquantenaire des traités de Rome, Jean-Marie Le Pen dressait à Toulouse l’acte d’accusation d’une construction européenne dévoyée.

L’Europe, a-t-il dit, est « un marché de dupes, dans lequel nous avons reçu en échange de nos sacrifices des coups de massue sur la figure ». « Les Français ont sacrifié pendant vingt ans leur pouvoir de décider au profit de Bruxelles, sans s’apercevoir que les pouvoirs confiés étaient immédiatement dilapidés par la Commission européenne au profit de l’OMC, des Etats-Unis, d’un marché commun planétaire. »

Il faut, a-t-il souligné, instaurer « une autre Europe, celle de l’association libre, celle de la coopération des peuples souverains », il faut « s’atteler à la mise en place d’une Europe des nations, allant de Brest à Vladivostok, et englobant toutes les nations qui sont européennes par la géographie, l’histoire, la religion, la civilisation ».

Au moment de chanter la Marseillaise , devant la forêt de drapeaux tricolores, comme il est de coutume à la fin de chacun de ses grands discours, Jean-Marie Le Pen a évoqué ceux qui « copient nos méthodes », comme Ségolène Royal qui se met à faire chanter l’hymne national. Les socialistes « ont perdu les paroles de l’Internationale », a-t-il ironisé, mais il est vrai que « cela ferait rigoler tout le monde » de voir les dirigeants socialistes chanter « Debout les damnés de la terre »...

Aux journalistes qui, avant le meeting, lui parlaient aussi de ce soudain recours à l’identité nationale par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen a noté : « Il y a un peu d’hypocrisie dans tout cela. Un passeport ou une carte d’identité n’ont jamais fait une nationalité, et un drapeau n’a jamais fait un patriote. Le patriotisme, cela se prouve par des actes. » Mais « je suis très content d’assister à cette démarche  qui consiste à dire que Le Pen avait raison », a-t-il poursuivi : « Les Français se disent que tout cela, c’est ce que disait Le Pen il y a quelques années, et donc qu’il avait raison. Ils se disent : On a eu tort de ne pas voter pour lui la dernière fois, cette fois-ci on va rectifier le tir. »

Et d’ajouter : « Quand j’aurai repris mes billes dans leur sac, mon sac sera plus gros, et le leur sera plus petit... »

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