Communiqué de Bruno Gollnisch
Serge de Beketch, journaliste, ancien collaborateur du journal Pilote, de National-Hebdo, ancien directeur de Minute, éditorialiste à Radio-Courtoisie, et fondateur avec son épouse Danièle du Libre Journal de la France Courtoise , vient de nous quitter après une maladie douloureuse supportée avec beaucoup de courage. Il a rejoint son père, sous-officier de Légion étrangère, mort pour la France à la bataille de Dien Bien Phu, et son grand-père paternel, aide-de-camp du général Denikine, chef des Armées Blanches opposées à la révolution bolchévique. Bon sang ne saurait mentir.
Mes pensées vont avant tout à Danièle et à leurs deux fils, Cyrille et Aymeric.
Avec lui la cause nationale perd un esprit acéré, d’une ironie mordante, d’une très grande culture, et d’un courage exceptionnel. Nos positions ont parfois divergé, mais l’amitié ne s’est jamais perdue. D’un total irrespect à l’égard de la dictature du prêt-à-penser et du « politiquement correct », Serge a payé très cher, devant les tribunaux de la police de la pensée, sa liberté de ton. Il avait conservé intacte une qualité précieuse : la faculté de s’indigner des travers de l’époque. Et il y a de quoi faire ! Nous relirons son Dictionnaire de la Colère et son Catalogue des nuisibles en pensant qu’il est des plumes qui valent cent épées. La France perd l’un de ses derniers grands polémistes. C’est un mot qui veut dire « combattant ». Il a mené le bon combat. Qu’il repose enfin en paix.