Simone Veil, affirme le président de la République, c'était "l'élan profond vers le bien".
Macron - Page 12
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Elan profond
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Macron
Emmanuel Macron à Versailles :
Je crois à cet esprit des Lumières qui fait que notre objectif à la fin est bien l’autonomie de l’homme libre, conscient et critique.
Pour ma part, je crois que je suis dans la main de Dieu et que Dieu est la vraie lumière, to phos to alithinon, et mon "objectif à la fin" est de vivre éternellement dans cette vraie lumière, qui est amour infini et liberté infinie.
Alors que l’"objectif à la fin" de Macron et des ses Lumières est la nécessité de la mort et la nuit du tombeau.
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Copieur
Ce n’est pas une surprise de voir que le portrait officiel du président Macron (dévoilé sur Twitter, ainsi va la fonction présidentielle…) est copié sur celui de Barack Obama.
Mais Obama était entre le drapeau des Etats-Unis et celui du président des Etats-Unis. Macron est entre le drapeau des Etats-Unis d’Europe et celui de la province française de l’UE.
Malgré l’étalage des dents blanches dans une sourire too much, Obama avait un regard humain.
Macron a un regard d’alien (ou de musée Grévin), et sa bouche dit : je vous aurai jusqu’à l’os.
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Quel cirque !
Richard Ferrand, nommé par le démiurge Macron président du groupe La République en marche, donc seul candidat, a été élu à l’unanimité président du groupe. Enfin presque : 306 sur 308. C’était à main levée, et il y en a eu deux qui n’ont pas levé la main. Sans doute un paralysé et un qui faisait déjà la sieste.
Ainsi Richard Ferrand, rattrapé par les affaires, ne pouvait pas rester ministre. Mais on le bombarde chef des députés macronistes. C’est très pratique : il a l’immunité parlementaire. Et si la justice demande la levée de son immunité, il a une majorité pour la rejeter…
Et la première loi qu’on votera sera celle sur la moralisation de la vie politique…
Se foutre du monde à ce point-là, c’est du grand art.
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"Historique", dit Macron
Puisque c’est le premier sommet européen auquel participe Emmanuel Macron, il faut que le charismatique sauveur de la France, de l’Europe et du monde y impose un acte « historique ».
C’est fait. Du moins c’est lui qui le dit. Ce qui est « historique », selon Macron, c’est cette ligne du paragraphe 8 des « conclusions » du conseil du 22 juin 2017 :
Le Conseil européen convient de la nécessité de lancer une coopération structurée permanente qui soit inclusive et ambitieuse.
« Coopération structurée permanente » : c’est ce qui devait être mis en œuvre lors de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. En… 2009.
Ce qui allait de soi en 2009 et avait été ratifié par tous les Etats membres devient subitement une décision historique en 2017…
Toutefois l’Irlande a rappelé que sa tradition de neutralité l’empêchait de participer à ce plan, et le Danemark, qui s’est exclu de toutes les politiques européennes depuis Maastricht, a rappelé qu’il ne participerait donc pas à celle-là non plus…
On a remarqué que tout le monde n’est pas en adoration devant Macron. Sa grande interview d’hier, où il accusait les pays d’Europe centrale, sans les nommer, de prendre l’UE pour un « supermarché » alors que c’est un « destin commun », et certains dirigeants « qui tournent le dos à l’Europe », a été reçue 5 sur 5 par Beata Szydlo et Viktor Orban.
La première a déclaré lors d’un point de presse à Bruxelles :
«La Pologne est ouverte à la coopération avec la France. Mais cela dépendra du président Macron, s'il entend étaler dans les médias son antipathie à l'égard des pays d'Europe centrale ou s'il veut parler des faits. Il est bon de parler des faits et non pas de se servir de remarques basées sur des stéréotypes. »
Quant au second, il a trouvé que l’apparition du « petit nouveau » sur la scène européenne n’était pas « très encourageante », s’il considère que la meilleure forme d’amitié entre les pays membres de l’UE est « de donner des coups aux pays d’Europe centrale ».
Aujourd’hui Macron a rencontré les dirigeants du groupe de Visegrad. On imagine l’ambiance. L’Elysée a diffusé un communiqué indiquant que la rencontre a montré « la volonté de se comprendre, de s’entendre et de travailler à trouver des positions communes, sans nier les vraies divergences qui s’expriment », assurant que « l’idée n’est pas de scénariser ou de créer une crise ou un conflit » avec ces pays…
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Pitoyable
Collabos et fiers de l’être : Thierry Solère annonce la création d'un groupe commun avec les centristes de l'UDI à l'Assemblée nationale, qui aura une « attitude constructive vis-à-vis des réformes dont le pays a besoin qui seront proposées par le gouvernement ».
Parce que 350 godillots, ça ne suffit pas à Macron ? Il lui en faut une quarantaine de plus, qui se présentaient aux électeurs comme candidats d’opposition ?
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Président dhimmi
L’Iftar est un moment de partage.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 20 juin 2017
Je le partage ce soir avec la communauté musulmane française.https://t.co/k5nvTcGzfgEt d’une ignorance criminelle :
Personne ne peut faire croire que votre foi n'est pas compatible avec la République.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 20 juin 2017 -
L’appel du vide
Les primaires auraient pu faire croire à un petit retour du politique. Parmi les candidats connus, à droite c’est celui qui affichait des idées de droite qui fut désigné, et à gauche celui qui affichait des idées de gauche. Et il y avait l’émergence de la gauche plus à gauche de Mélenchon, et la progression du Front national.
Et patatras. C’est le pion de l’euromondialisme qui fut élu.
Et re-patatras, pire encore : les électeurs élisent en masse des inconnus qui ont pour mission de voter tout ce que leur demandera Macron. Une armée de pions clonés au service du pion en chef.
Le degré zéro de la politique. Le néant.
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Sylvie Goulard au travail
L’ultra-européiste Sylvie Goulard, ministre (de la destruction de ce qui reste) des Armées, a applaudi le projet publié par la Commission européenne, mercredi, visant à avancer dans le domaine de « l’Europe de la défense ». Un projet en deux volets : création d’un fonds européen permettant d’accroître la coopération des États membres dans les domaines de la recherche et du développement de nouveaux prototypes. Et à plus long terme de rationaliser les acquisitions en permettant au fonds de réaliser des achats groupés, par exemple pour les hélicoptères ou les drones ; et trois scénarios de renforcement de l’Europe de la défense, à débattre.
Ce genre de projet est mis régulièrement sur la table et repart régulièrement à la poubelle. Mais selon le commissaire Moscovici, naturellement enthousiaste, « cette fois, j’en suis convaincu, c’est la bonne ». A cause du Brexit, de Trump, des attentats...
Pour Sylvie Goulard, l’idée d’une défense européenne s’était « ensablée » depuis des années, et l’initiative de la Commission lève un « tabou »… Pour l’instant il ne s’agit que de faire de la recherche ensemble, mais à terme le « volet capacitaire », le second volet, sera concerné.
Et, comme on s’en doutait, non seulement le gouvernement Macron ne veut plus de défense nationale, mais il prévoit de détruire l’armement : « Si nous voulons faire l’Europe de la défense, dit Sylvie Goulard, il va y avoir des restructurations à opérer, faire des choix (…) qui pourraient (…) aboutir à privilégier des consortiums dans lesquels les Français ne sont pas toujours leaders »… « ce qui oblige à casser certaines facilités industrielles »…
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Vache sacrée
Depuis que le « parti du peuple indien » (BJP) est arrivé au pouvoir en Inde, sous la conduite de son chef Narendra Modi, la prohibition de la viande de vache s’est peu à peu instaurée, par diverses restrictions, voire interdictions, selon les Etats, ainsi que des intimidations violentes (qui ont déjà fait 12 morts depuis 2015). Et, le 26 mai, un décret fédéral a carrément interdit sur tout le territoire le commerce des vaches, buffles et chameaux destinés à l’abattage (soit 90% de la viande de bœuf).
21 des 29 Etats, qui avaient déjà interdit l’abattage de vaches, ont durci leur législation. Dans le Gujarat, région natale de Narendra Modi, qui en fut le dirigeant de 2001 à 2014, la peine peut aller jusqu’à la prison à vie. Car « la vache n’est pas un animal, a déclaré le ministre de la Justice de l’Etat : c’est le symbole de la vie universelle ».
La mesure frappe les musulmans (14%) de la population, les chrétiens (2,3%) ainsi que les aborigènes et les dalits. Mais aussi de nombreux hindous non végétariens.
Le gouverneur du Kerala, qui est l’Etat où il y a le plus de chrétiens (près de 20% de la population) et aussi de nombreux musulmans (plus de 25%), a aussitôt déclaré qu’il s’opposerait au décret par tous les moyens. P. Sathasivam est pourtant un hindou, qui a été président de la Cour suprême en 2013-2014.
Hier, le Parlement du Kerala s’est réuni en session extraordinaire et a voté à l’unanimité moins une voix une résolution rejetant le décret fédéral. Le chef du gouvernement de l’Etat, Pinarayi Vijayan, membre du « politburo du parti communiste » (sic), a déclaré que l’interdiction de la viande de vache dans toute l’Inde est une décision « insensée » qui n’est qu’une « violation flagrante des droits des individus à manger ce qu’ils souhaitent et ce qu’ils veulent », et qui « affectera gravement la société rurale de notre Etat et de notre pays ».
Narenda Modi vient d’être reçu en grande pompe par le président universel Macron. On n’a pas entendu dire qu’entre deux embrassades il ait fait part d’une quelconque condamnation par la France du décret de défense de la vache sacrée.