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Au Latran

Le fin mot de l’histoire, concernant Nicolas Sarkozy et les diacres ordonnés à Saint-Jean de Latran, est semble-t-il que le supérieur de la maison romaine de l’Institut du Bon Pasteur avait invité le président à la cérémonie, et que celui-ci a décliné l’invitation, en raison de son emploi du temps « particulièrement chargé », non sans exprimer ses « très sincères regrets » et « transmettre tous ses vœux aux futurs diacres ».

Ma précédente note sur ce sujet a provoqué une intéressante discussion entre plusieurs de mes lecteurs, sur le thème, qu’on n’a pas fini d’évoquer, de la « laïcité positive » selon Sarkozy. Mon sentiment est que cette « laïcité positive » vaut mieux que la laïcité agressive, qu’elle est plus facile à vivre, mais qu’elle peut être plus dommageable pour l’Eglise, comme je l’ai déjà dit : on met toutes les religions sur le même plan (dans les étals du supermarché des religions, comme aux Etats-Unis, bien sûr), ce qui est contraire à la vérité, et favorise l’islam.

De façon analogue, sur le plan politique, Nicolas Sarkozy est celui qui ne fait pas d’ostracisme envers Jean-Marie Le Pen, et l’invite, comme les autres chefs politiques, lorsqu’il consulte sur les grands sujets. Là encore, c’est plus facile à vivre, mais on ne voit pas que cela soit bon pour le Front national...

Mais si je reviens sur les ordinations diaconales, c’est surtout pour souligner que le fait important, et même très important, est que des ordinations selon le rite traditionnel aient eu lieu à Saint-Jean de Latran, qui, avant d’être l’église dont Nicolas Sarkozy est l’unique chanoine d’honneur, est surtout la cathédrale du pape, « tête et mère de toutes les églises ». C’est un message fort envoyé par Benoît XVI aux évêques qui refusent le motu proprio sur la messe.

Commentaires

  • Voci des intentions de prières pour ce Pontifcat ou le prochaîn (selon que Dieu voudra) :
    La levée des excommunications de Mrg Lefebvre et des quatre évêques de la Tradition
    La solution d'une chapelle ou d'une église accordée aux fidèles d'Amiens.
    La possibilité qux Instituts Ecclésia-Déi et à la FSSPX de dire des messes dans les paroisses diocésaines ou (et) que leur soient ouvertes les portes des basiliques, cathédrâles etc à l'occasion des pélerinages, processions, funérailles ou toute autre occasion catholique.
    La reconnaissance par Rome que des erreurs (des hérésies) ont été introduites dans l'Eglise depuis (ou à l'occasion de ce dernier) le Concile oeucuménique Vatican II.
    Le retour au véritable catéchisme et bien sûr à la seule messe sacrificielle codifiée par Saint Pie V.
    L'envoi de missions dans le monde et en particulier dans les pays musulmans et la conversion des israélites actuels avec, bien entendu, l'abjuration des hérétiques protestants ou anglicans et le retour à Rome des orthodoxes.
    Pour la plus grande gloire de Dieu !

  • Bravo louis : je vous propose de commencer par la fin et de partir avec votre Evangile et vos sandales, dans les pays musulmans pour les convertir. Et tant qu'à faire, faites un petit détour par Trappes et Saint-Denis...

  • Sous Chirac, homme sous l'influence de la morale de gauche, nous avions une laïcité agressive, en fait très anti-chrétienne. Sarkozy inaugure un nouveau style, plus favorable aux catholiques.

    Même si son nouveau comportement favorise l'islam (en le présentant au même niveau que le christianisme), on peut noter que son prédécesseur le favorisait tout autant, voire plus, en ayant introduit la repentance qui visait notamment nos racines morales, et donc les valeurs chrétiennes.

    De plus, nous ne pouvons tout de même pas reprocher à NS de ne pas favoriser le Front National, c'est de bonne guerre ! Simplement, il est plus correct que Chirac, et, en recevant Jean-Marie Le Pen, il témoigne d'une forme de respect envers les millions de personnes ayant voté pour le candidat du FN, élégance qui contraste avec la morgue méprisante dont ne se sont jamais départi les membres de l'UMPS, et Chirac en particulier, à l'égard du mouvement national.

    Le fait de recevoir Jean-Marie Le Pen peut également, à terme, démarginaliser l'image de la droite nationale, encore trop proche des caricatures qu'en font, à dessein, la gauche.

    On peut beaucoup reprocher à NS (son style, ses reniements, ses déclaration intempestives), mais reconnaissons comme positives, sans naïveté, certaines nouveautés.

  • J’ajouterais une dernière intention : que la fraternité St Pie X rende enfin la belle église de St Nicolas du Chardonnet à la Sainte Eglise Catholique, Apostolique et Romaine.
    Pour revenir sur cette éternelle polémique à propos de Vatican II, mettons les points sur les i : le concile n’est pas mauvais en lui-même. Tous les principes et les dogmes du magistère de l’Eglise ont été renouvelés. Le style a été un peu dépoussiéré, des thèmes apparus au cours des 5 derniers siècles ont été abordés. Je rappelle que Mgr Lefebvre a signé les décrets de Vatican II.
    C’est une contre-vérité historique que de dire que le Concile a mené aux désordres qu’a connus l’Eglise, notamment en France. Ces désordres, qui existaient déjà dans les années 50, tenaient à autre chose : pendant la seconde guerre mondiale, de nombreux prêtres qui avaient pris le maquis de manière plus ou moins engagée ont pris l’habitude de prendre leurs distances vis-à-vis de leur évêque et de leur hiérarchie. Ce réflexe d’indépendance a duré jusqu’à la génération actuelle de prêtres. C’est elle qui a été la cause de ce que l’on a vu. Cela explique pourquoi ce fut surtout la France qui s’est illustrée dans ce phénomène. Une autre cause pourrait être le poids du marxisme dans la sphère intellectuelle. Bcp ont, à tort, tenté de concilier le souci social qui habitait sans doute sincèrement les militants communistes avec l’esprit de l’Evangile.
    Ainsi, sans doute Vatican II a-t-il levé le voile sur des désordres qui étaient déjà en gestation, s’ils n’existaient pas déjà, mais il ne les a pas créés.
    Pour prendre une analogie, cela reviendrait à dire que la première guerre mondiale fut causée par l’assassinat de Sarajevo, alors que les vraies raisons furent les décennies de rivalités et de frustrations.
    Donc ne faisons pas comme Luther : faisons confiance à l’Eglise, à Dieu et à sa Mère pour retrouver le droit chemin. Tout ce qui s’oppose à l’Eglise sur des raisons de magistère est d’essence diabolique.

  • Jean-Claude,

    "que la fraternité St Pie X rende enfin la belle église de St Nicolas du Chardonnet à la Sainte Eglise Catholique, Apostolique et Romaine."

    Vous y aller un peu fort !

    Depuis 31 ans, les messes célèbrées à St Nicolas du Chardonnet sont on ne peut plus conformes aux dogmes de la Sainte Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, sûrement plus que la moyenne de celles célèbrées dans l'archi-diocèse de Paris.

    De plus, vous n'êtes pas en phase avec le Saint-Père : ce dernier souhaite une réconciliation, et non une victoire de tel ou tel 'camp", même si la FSSPX n'est pas directement concernée par le Motu Proprio Sumorum Pontificum du 7/7/2007.

    Une plus juste intention de prière serait de désirer la réconciliation totale des catholiques, et le retour à la pleine communion avec Rome de la fraternité Saint Pie X.

    " le concile n’est pas mauvais en lui-même. Tous les principes et les dogmes du magistère de l’Eglise ont été renouvelés."

    Ce n'est pas tout à fait juste. Le concile a ébranlé, en introduisant volontairement des ambiguïtés, certains points, comme la liberté religieuse, ou l'oecuménisme.

    De plus, la nouvelle messe a introduit des attaques sournoises sur le dogme de la présence réelle, par exemple. (Je vous renvoie vers le célèbre "Bref examen critique" des cardinaux Bacci et ottaviani, qui vous préciseront ces points bien mieux que je ne pourrais le faire. Ce bref examen critique n'a jamais sérieusement été réfuté).

    Certes, Vatican II n'est pas responsable de tout, le feu couvait depuis un certain temps, et beaucoup d'abus ont été commis en invoquant indûment son nom. Cependant, Vatican II ou pas, il faut bien reconnaître que de graves erreurs ont été commises durant cette triste période.

    Le temps de l'Eglise n'est pas celui des hommes, et il en faudra certainenement beaucoup pour que les erreurs soient réparées. Avec Benoït XVI, c'est en bonne voie.

  • En effet, j’y vais un peu fort, je reconnais qu’il y a un peu de provocation dans mes propos. Vous avez également raison quant au strict respect de la lettre du rite liturgique, mais il n’en reste pas moins que mgr Lefebvre et ses acolytes ont été excommuniés. Donc certes, le respect de la lettre et des apparences est là, mais il y a dans le fond une attitude schismatique qui n’est pas acceptable. Cela me fait un peu penser au pharisaïsme. N’oublions pas que « hors l’Eglise point de salut ».

    Quant à la liberté religieuse, ce n’est pas une nouveauté de Vatican II. Elle a toujours été prônée par l’Eglise, même si cela ne fut pas, pour des raisons politiques, toujours respecté. L’adhésion au Christ et à l’Eglise doit, pour être valable, être pleinement libre. On ne peut forcer personne à aimer, sans cela, ce n’est plus de l’amour. Le problème ne vient pas de la liberté religieuse elle-même, qui a été voulue par le Christ, mais vient d’une déviance qui tend à mettre toutes les religions sur le même plan, ce qui est inacceptable.

    Quant à l’œcuménisme, je suis d’accord avec vous, du moins partiellement : il a lieu d’être avec nos frères orthodoxes, car nos différences sont essentiellement formelles, mais pas avec nos cousins protestants et encore moins nos amis juifs et musulmans.

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