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5e dimanche après la Pentecôte

La justice des pharisiens, c'est de ne pas tuer; la justice de ceux qui doivent entrer dans le royaume de Dieu, est de ne point se fâcher sans raison. C'est donc très petite chose de ne pas .tuer, et celui qui viole ce commandement sera appelé très petit dans le royaume des cieux; mais celui qui l'aura observé en ne donnant la mort à personne, ne sera pas pour cela grand et digne du royaume des cieux, quoiqu'il soit déjà monté d'un degré; mais il se perfectionnera en ne se fâchant point sans raison, et, s'il en vient à bout, il sera à une bien plus grande distance de l'homicide. Ainsi celui qui nous apprend à ne point nous fâcher, n'abolit point la loi qui nous défend de tuer; il l'accomplit plutôt, en sorte que, nous abstenant de l'homicide au dehors et de la colère au dedans, nous conservions notre innocence. (…)

Il y a donc des degrés dans ces péchés. Tout d'abord un homme se fâche, et contient ce mouvement dans son coeur. Si son émotion lui arrache un terme de colère, qui n'a pas de sens peut-être, mais qui atteste par son impétuosité l'émotion elle-même et va frapper celui à qui elle s'adresse; il est plus coupable que s'il eût étouffé en silence sa passion naissante. Que si l'indignation ne se contente plus d'une simple exclamation, mais profère une parole qui exprime clairement, nettement, un blâme: peut-on douter que la faute ne soit plus grave que si tout s'était borné à une interjection? Il n'y a donc tout d'abord qu'une seule chose, la colère: puis deux, la colère et le mot qui l'exprime puis trois, la colère, le mot qui l'exprime et dans ce mot l'expression positive du blâme. Voyez maintenant les trois punitions : le jugement, le conseil et la géhenne du feu. Dans le jugement il y a encore place pour la défense: dans le conseil, bien que le jugement s'y rencontre aussi, il faut cependant admettre une différence, c'est qu'il s'agit surtout d'y prononcer l'arrêt: car il n'est plus question de décider si le prévenu doit être condamné, mais les juges délibèrent entre eux sur l'espèce de punition qu'il faut lui infliger. Enfin la géhenne du feu n'implique point de doute sur la condamnation, comme le jugement; ni d'incertitude sur la peine, comme le conseil: chez elle il y a tout à la fois condamnation et supplice du condamné.

(Saint Augustin)

Commentaires

  • Les pharisiens (certains) étaient des saints et Jésus commande de les écouter (Mt. 23, 2). Saint Paul se dit fier d'être pharisien et fils de Pharisiens (ses parents étaient des pharisiens disciples du rabbin Gamaliel) (actes 23, 6)

    Ils s'étaient rendus insupportables (certains du moins) par leur orgueil (dû à l'admiration qu'ils suscitaient parmi le peuple) et leurs raisonnements coupeurs de cheveux en quatre qui filtraient le moucheron et avalaient le chameau. (Voir sur ce point le chanoine Crampon Dominique Martin Morin éditeurs). Mais originellement, ils étaient des saints et même du temps de Jésus, certains étaient encore de véritables saints.

    Avec vos exposés historiques qui oublient les références et les citations, vos à peu près (vous nous citez un poème déiste de Voltaire pour montrer qu'il était chrétien !), vous brouillez tout, mon ami Lapinos.

    Ici ce qu'il y a d'intéressant dans cet admirable texte de saint Augustin, c'est de constater qu'il existe des degrés dans les fautes.

    Malheureusement, vous occultez le message qui nous concerne : se battre pour le bien, sans se mettre en colère, sans maudire, mais en restant toujours aimant, modéré et maître de soi. "Je suis maître de moi comme de l'univers, Je le suis, je veux l'être." (Cinna de Corneille (Pierre)

    Car le but du parfait israélite qu'est aussi le parfait chrétien, c'est que tout lui soit soumis, y compris lui-même.

    "Tel qu'un vrai Israélite, affranchi de toute servitude, entrez dans le partage et dans la liberté des enfants de Dieu (...)qui, supérieurs aux biens du temps, ne cèdent point à leur attrait mais plutôt les forcent de servir au bien, selon l'ordre établi par Dieu, le régulateur suprême, qui n'a rien laissé de désordonné dans ses oeuvres. " Imitation de Jésus-Christ, Partie III (du site jesusmarie.com)

    Nous affranchir de toute servitude, tel est le but de la vie chrétienne.

    (Comme nous sommes loin des élucubrations des néo-païens avec leurs exposés stupides sur les "religions du désert"!)

    Merci Lapinos de ne plus faire comme la politique de la seiche lorsque se croit en danger.

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