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Liturgie - Page 604

  • Sainte Hedwige

    La Pologne a cette heureuse fortune, qu'à chaque époque décisive de son histoire, un saint apparaît pour lui tracer la voie qui la conduira à l'accomplissement de sa glorieuse destinée. Sur le champ de bataille de Legnica plane la douce image de sainte Hedwige. Mère du duc Henri le Pieux, elle s'était retirée depuis son veuvage au monastère cistercien de Trzebnica, qu'elle avait fondé. Trois années avant l'arrivée des barbares, elle eut révélation du sort qui attendait son fils. Elle offrit silencieusement son sacrifice, et, bien loin d'arrêter le courage du jeune duc, elle fut la première à l'animer à la résistance.

    La nuit qui suivit la bataille, elle éveilla une de ses compagnes et lui dit : « Demundis, sachez que j'ai perdu mon fils. Mon fils chéri s'est éloigné de moi comme un oiseau qui fuit à tire d'aile; je ne verrai plus mon fils en cette vie. » Demundis essaya de la consoler. Aucun courrier n'était arrivé de l'armée, et ces inquiétudes étaient vaines. « Ce n'est que trop vrai, lui répondit la duchesse, mais n'en parlez à personne. »

    « Trois jours après, la fatale nouvelle était confirmée. C'est la volonté de Dieu, dit Hedwige; ce que Dieu veut et ce qui lui plaît doit aussi nous plaire. » Et tressaillant dans le Seigneur : « Je vous rends grâces, ô mon Dieu, dit-elle en levant les yeux et les mains au ciel, de ce que vous m'aviez donné un tel fils. Il m'a aimée toujours durant sa vie, il m'eut toujours en « grand respect, jamais il ne m'a affligée. J'aurais beaucoup désiré l'avoir avec moi sur la terre; mais je le félicite, de toute mon âme, de ce que par l'effusion de son sang il vous est uni au ciel, à vous son créateur. Je vous recommande son âme, ô Seigneur mon Dieu. » Il ne fallait pas moins qu'un tel exemple pour soutenir la Pologne en face des nouveaux devoirs qu'elle venait d'accepter.

    A Legnica, elle avait relevé le glaive de la chrétienté, tombé des mains défaillantes de la Ruthénie, et elle se tenait désormais comme une sentinelle vigilante, prête à défendre l'Europe contre les barbares. Quatre-vingt-treize fois les Tartares s'élancèrent sur la chrétienté, toujours avides de sang et de pillage; quatre-vingt-treize fois la Pologne les repoussa de vive force, ou eut la douleur de les voir saccager ses campagnes, incendier ses villes, emmener en captivité la fleur de ses enfants. Par ces sacrifices, elle amortissait au profit de l'Europe le coup de l'invasion. Tant qu'il fallut du sang, des larmes et des victimes, la Pologne en donna sans compter, pendant que les nations européennes jouissaient de la sécurité, achetée par cette continuelle immolation.

    (Dom Guépin, S. Josaphat et l'Eglise grecque unie en Pologne, Introduction, cité dans L’Année liturgique de Dom Guéranger. Voir aussi ce que dit de sainte Hedwige l’Office polonais du tourisme…)

  • Messe de saint Pie V. Un évêque. En Italie.

    Dimanche 26 octobre à 15h30, en la fête du Christ Roi, Mgr Mario Oliveri, évêque d'Albenga-Imperia en Ligurie, célèbrera à Imperia, dans la basilique co-cathédrale de Saint Maurice (c’est à une heure de Nice), une messe pontificale selon l’ordo de saint Pie V.

    Au cours de cette messe sept sœurs franciscaines de l'Immaculée émettront les vœux solennels de religion. Mgr Oliveri a déjà célébré dans son diocèse deux messes de saint Pie V : l'une à Alassio chez les franciscaines de l'Immaculée, le 23 septembre dernier, et l'autre le 28 de ce même mois à Villatalla chez les bénédictins de l'Immaculée récemment fondés, à la demande de l'évêque, par deux moines de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

    (Via le Forum catholique)

  • Sainte Thérèse (d’Avila)

    Hæc est dies, qua candidæ
    Instar columbæ, Cælitum
    Ad sacra templa spiritus
    Se transtulit Teresiæ.

    Sponsique voces audiit :
    Veni, soror, de vertice
    Carmeli ad Agni nuptias,
    Veni ad coronam gloriæ.

    Te, sponse Jesu Virginum,
    Beati adorent ordines,
    Et nuptiali cantico
    Laudent per omne sæculum.

    C’est le jour où, telle une blanche colombe, l’âme de Thérèse s’est transportée au temple sacré du Ciel.

    Elle a entendu la voix de l’Epoux : Viens, ma sœur, du sommet du Carmel aux noces de l’Agneau, viens recevoir la couronne de gloire.

    Que les bienheureux ordres sacrés t’adorent, toi, Jésus, époux des vierges, et te louent par un cantique nuptial dans tous les siècles.

    (Urbain VIII, hymne des laudes)

  • Saint Calixte

    Aujourd’hui on écrit Calixte. Naguère le nom de ce pape s’écrivait Calliste, conformément à son origine grecque: callistos (“le plus beau”), et son nom latin est toujours Callistus.

    Ce fut un événement, au milieu du XIXe siècle, que la découverte du livre Philosophumena, ou réfutation des hérésies, terrible réquisitoire contre le pape Calliste, rédigé par un adversaire acharné. En fait ce livre a permis de savoir qui était Calliste, alors qu’on ne savait pas grand chose de lui jusque-là. L’Année liturgique de Dom Guéranger fait largement écho à cette découverte, et cite ce propos de Jean-Baptiste de Rossi, le grand archéologue qui étudia le texte et découvrit par ailleurs… la célèbre catacombe de Saint Calliste (ou saint Calixte) où furent enterrés plusieurs papes des IIIe et IVe siècle :

    « Tout cela me fait clairement voir pourquoi l'accusateur dit de Calliste avec ironie qu'il fut réputé le très admirable; pourquoi, lorsque toute connaissance des actes de celui-ci était perdue, son nom pourtant est venu jusqu'à nous si grand et si vénéré ; pourquoi dans les siècles troisième et quatrième, où la mémoire de son gouvernement était fraîche encore, il fut plus honoré qu'aucun de ses prédécesseurs ou successeurs de l'âge des persécutions. Calliste régit l'Eglise quand elle était à l'apogée du premier stade de sa course divine, et s'acheminait à de nouveaux et plus grands triomphes. La foi chrétienne, embrassée d'abord par chaque croyant en son nom propre, était devenue la foi des familles, et les pères en faisaient profession pour eux et pour leurs enfants. Ces familles formaient la presque majorité déjà dans chaque ville ; la religion du Christ était à la veille de devenir la religion publique du peuple et de l'empire. Que de problèmes nouveaux de droit social chrétien, de droit ecclésiastique, de discipline morale, ne surgissaient pas tous les jours dans le champ de l'Eglise, étant donnée sa grande situation de l'heure présente, étant donné l'avenir encore plus grand qui s'ouvrait devant elle ! Calliste résolut ces doutes; il régla les jugements relatifs à la déposition des clercs, prit les mesures qui s'imposaient pour ne pas détourner les catéchumènes du baptême, les pécheurs de la pénitence ; il définit la notion de l'Eglise que le génie d'Augustin devait développer plus tard. En face des lois civiles, il affirma le droit de la conscience chrétienne et celui de l'Eglise touchant le mariage de ses fidèles. Il ne connut esclaves ni libres, grands ou petits, nobles ou plébéiens dans la fraternité évangélique qui minait les bases de la société romaine et adoucissait l'inhumanité des mœurs. Et c'est pourquoi son nom est grand jusqu'à nos jours ; et c'est pourquoi la voix des jaloux ou de ceux qui mesuraient les temps à l'étroitesse de leur esprit superbe, fut étouffée sous le cri de l'admiration et méprisée. »

    (Calliste était notamment accusé de laxisme moral, parce qu’il faisait recevoir à la pénitence tous les pécheurs, si grandes soient leurs fautes, qu’il assouplit les normes d'entrée au catéchuménat, et qu’il autorisa les mariages entre esclaves et personnes libres, ce qui était contraire à la loi civile.)

  • Saint Edouard

    Edouard, surnommé le Confesseur, était le neveu du saint roi Edouard le Martyr, et il fut le dernier roi des Anglo-Saxons. Le Seigneur avait révélé dans une extase sa future royauté à un saint personnage du nom de Brithuald. Cependant les Danois qui dévastaient l'Angleterre le cherchant pour le faire mourir, il fut dès sa dixième année contraint de s'exiler à la cour du duc de Normandie, son oncle. Telles y parurent, au milieu de toutes les amorces des passions, l'intégrité de sa vie, l'innocence de ses mœurs, qu'il faisait l'admiration générale. On voyait dès lors éclater en lui l'extraordinaire piété qui l'attirait vers Dieu et les choses divines. D'une nature très douce, sans nulle ambition de dominer, on rapporte de lui cette parole : J'aime mieux ne régner jamais, que de recouvrer mon royaume par la violence et l'effusion du sang.

    Mais les tyrans qui avaient enlevé la vie et le trône à ses frères étant morts, il fut rappelé dans sa patrie et couronné au milieu des acclamations et de l'allégresse universelle. Tous ses soins se tournèrent à effacer les traces des fureurs de l'ennemi, en commençant par la religion et les églises, réparant les unes, en élevant de nouvelles, les dotant de revenus et de privilèges ; car son premier souci était de voir refleurir le culte de Dieu qui avait grandement souffert. C'est l'affirmation de tous les auteurs que, contraint par les seigneurs de sa cour au mariage, il y garda la virginité avec son épouse, vierge comme lui. Tels étaient son amour et sa foi dans le Christ, qu'il mérita de le voir au saint Sacrifice lui souriant et resplendissant d'un éclat divin. On l'appelait communément le père des orphelins et des malheureux; car sa charité était si grande, qu'on ne le voyait jamais plus heureux que lorsqu'il avait épuisé le trésor royal pour les pauvres.

    Il fut illustré du don de prophétie, et reçut des lumières d'en haut touchant l'avenir de son pays ; fait remarquable entre autres : il connut surnaturellement, à l'instant même qu'elle arriva, la mort de Suénon, roi de Danemark, englouti dans les flots comme il s'embarquait pour envahir l'Angleterre. Fervent dévot de saint Jean l'Evangéliste, il avait la coutume de ne jamais refuser ce qu'on lui demandait en son nom; comme donc, un jour, l'Apôtre lui-même, sous l'apparence d'un mendiant en haillons, lui demandait l'aumône, le roi, n'ayant pas d'argent, tira du doigt son anneau et l'offrit au Saint, qui peu après le retourna à Edouard avec l'annonce de sa mort prochaine. Le roi, prescrivant à sa propre intention des prières, mourut en effet très pieusement au jour prédit par l'Evangéliste, à savoir les nones de janvier de l'an du salut mil soixante-six. La gloire des miracles entoura sa tombe, et dans le siècle suivant, Alexandre III l'inscrivit parmi les Saints.

    Toutefois le culte de sa mémoire dans l'Eglise universelle a été, quant à l'Office public, fixé par Innocent XI au présent jour; c'est celui où son corps, levé du tombeau après trente-six ans, fut trouvé sans corruption et répandant une suave odeur.

    (bréviaire)

  • 22e dimanche après la Pentecôte

    « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César. »

    Le pape Benoît XVI a repris cette instruction dans le compte rendu de son pèlerinage en France, définissant ainsi l’authentique laïcité, qui est tout autre chose que la « laïcité positive » de Sarkozy :

    « Sur les monnaies romaines était imprimée l'effigie de César et c'est pourquoi celles-ci devaient lui être restituées, mais dans le cœur de l'homme il y a l'empreinte du Créateur, unique Seigneur de notre vie. L'authentique laïcité n'est donc pas faire abstraction de la dimension spirituelle, mais reconnaître que précisément celle-ci, de manière radicale, est la garante de notre liberté et de l'autonomie des réalités terrestres, grâces aux préceptes de la Sagesse créatrice que la conscience humaine sait accueillir et mettre en œuvre. »

  • La Maternité de la Bienheureuse Vierge Marie


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    La virginité est chose étrangère aux mères, l'enfantement, chose inouïe chez les vierges. Mais en toi, ô Mère de Dieu, les deux se sont alliées. C'est pourquoi, nous, toutes les nations de la terre, sans cesse te glorifions.

    (Liturgie de saint Jean Chrysostome, Hirmos de la nativité de la Vierge, en arabe, par le P. Maximos Fahmé)

  • Saint François de Borgia

    En ce temps vint dans cette ville le P. François de Borgia. Duc de Gandie quelques années auparavant, il avait tout quitté et était entré dans la compagnie de Jésus. Mon confesseur me procura l’occasion de lui parler et de lui rendre compte de mon oraison ; car il savait que Dieu lui accordait de grandes faveurs et des délices spirituelles, le récompensant ainsi, dès cette vie même, d’avoir tout abandonné pour le servir. Le gentilhomme dont j’ai parlé précédemment vint aussi me voir dans le même but. Après m’avoir entendue, le P. François de Borgia me dit que ce qui se passait en moi venait de l’esprit de Dieu ; il approuvait la conduite que j’avais tenue jusque-là, mais il croyait qu’à l’avenir je ne devais plus opposer de résistance. Désormais, je devais toujours commencer l’oraison par un mystère de la Passion ; et si ensuite Notre Seigneur, sans aucun effort de ma part, élevait mon esprit à un état surnaturel, je devais, sans lutter davantage, m’abandonner à sa conduite. Il montra alors combien il était avancé lui-même, en me donnant ainsi le remède et le conseil ; car en ceci l’expérience fait beaucoup. Il déclara que ce serait donner dans l’erreur que de résister plus longtemps. Pour moi, je demeurai bien consolée, et ce gentilhomme aussi. Très satisfait que ce père eût reconnu l’action de Dieu dans mon âme, il continuait à m’aider et à me donner des conseils en tout ce qu’il pouvait, et il pouvait beaucoup.

    (Sainte Thérèse d’Avila, Vie, ch. 24)

  • Saint Denis et ses compagnons

    Ce jour est la fête de saint Jean Leonardi, et l'on fait mémoire de saint Denis et ses compagnons.

    Voici une "prose" du missel de Paris de 1779.

    Que toute l'Eglise prenne part à la joie que ressent la France d'avoir en saint Denis un père qui l'a engendrée en Jésus-Christ. Que Paris, illustre par son martyre, fasse sur tout éclater ses transports.

    En ce jour nous célébrons le triomphe remporté par trois saints martyrs dont la protection fait la joie de cette ville et l'appui de tout le royaume.

    Ces deux généreux athlètes, unis à leur père, méritent à juste titre notre souvenir et nos louanges. Mais saint Denis est particulièrement honoré dans l'église bâtie sous son invocation par nos rois.

    Envoyé en France par le souverain Pontife pour y prêcher la foi, Denis ne craint point la fureur d'une nation idolâtre.
    L'apôtre des Gaules choisit pour le lieu de ses premiers travaux Paris où le démon exerçait un empire absolu. Il y élève à Jésus-Christ un temple ; il y prêche de parole et d'exemple ; il y opère les miracles les plus éclatants.

    Le peuple croit, l'erreur se dissipe, la foi s'augmente, et toute la ville bénit le nom du saint évêque. A cette nouvelle, l'Empereur entre en fureur et envoie Sisinnius. Il lui ordonne de conduire au supplice ce zélé pasteur des âmes, célèbre par sa foi, ses miracles et sa sainteté.

    Le saint vieillard est aussitôt mis en prison, chargé de chaînes et cruellement fouetté ; mais les plus rudes tourments ne peuvent ébranler sa constance. La vue des travaux passés renouvelle le courage de ce généreux athlète ; il cherche, par de nouveaux combats, à mériter les récompenses éternelles.

    Nourri de la chair vivifiante de l'Agneau qui s'est immolé pour le salut du monde, et fortifié par la puissance de son Dieu qu'il porte dans son coeur, ce saint homme s'empresse de sceller par l'effusion de son sang la foi qu'il a prêchée et qu'il a confirmée par une infinité de miracles.

    Enfin ce généreux soldat de Jésus-Christ s'avance pour combattre et plein de courage il présente sa tête au bourreau et il reçoit avec intrépidité le coup qui consomme sa victoire.

    Les deux fidèles compagnons de ses travaux le deviennent aussi de ses tourments : ces trois victimes consacrées à Dieu par un même martyre reçoivent la même couronne. Que la glorieuse mort de ces saint hommes nous remplisse de joie. Amen.

  • Saint Serge et ses compagnons

    Desert syrien (Al-Rassafa) 10.jpgAujourd’hui on fête sainte Brigitte. Mais on fait aussi mémoire de saint Serge et ses compagnons, c'est-à-dire Saint Serge et saint Bacchus, martyrisés en Syrie en 305, sous le règne de Dioclétien, en un lieu qui devint Sergiopolis, et qui est aujourd’hui Al Rafassa (photo de ce qui reste du martyrium), auxquels le martyrologe romain a ajouté deux autres saints, Marcel et Apulée, martyrisés en d'autres lieux et d'autres temps.

    Maaloula_Mar_Sarkis.jpgA Maaloula, village syrien célèbre parce qu’on y parle l’araméen, le couvent Saints Serge et Bacchus, au sommet de la colline Saint-Serge (Mar Sarkis), est un haut lieu grec-catholique (photo de l’icône des saints Serge et Bacchus).