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Liturgie - Page 602

  • Saint Charles Borromée

    J’ai déjà cité le propos suivant il y a deux ans, mais je le trouve tellement… actuel que je ne peux m’empêcher de le reproduire à nouveau. L’archevêque de Milan s’exprimait devant ses pairs lors d’un concile provincial :

    « Craignons que le Juge irrité ne nous dise : Si vous étiez les éclaireurs de mon Eglise, pourquoi donc fermiez-vous les yeux ? Si vous vous prétendiez les pasteurs du troupeau, pourquoi l’avez-vous laissé s'égarer ? Sel de la terre, vous vous êtes affadis. Lumière du monde, ceux qui étaient assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort n'ont point vu vos rayons. Vous étiez Apôtres ; mais qui donc éprouva votre vigueur apostolique, vous qui jamais n'avez rien fait que pour complaire aux hommes ? Vous étiez la bouche du Seigneur, et l'avez rendue muette. Si votre excuse doit être que le fardeau dépassait vos forces, pourquoi fut-il l'objet de vos brigues ambitieuses ? »

  • Commémoration de tous les fidèles défunts

    La commémoration de tous les fidèles défunts se fait normalement le 2 novembre, lendemain de la Toussaint. Mais, lorsque le 2 novembre tombe un dimanche, elle est reportée au 3.

    Cela pour deux raisons.

    La première est que le dimanche est une fête du Seigneur, la fête de la résurrection du Seigneur. Seule une grande fête de la Vierge ou d’un saint particulièrement éminent peut primer le dimanche. Ce principe, qui avait subi de plus en plus nombreuses exceptions au fil des siècles, fut réaffirmé par saint Pie X, puis, de façon quelque peu excessive, par Jean XXIII.

    La seconde raison est que la commémoration de tous les fidèles défunts… n’est pas une fête. C’est une messe de Requiem, de funérailles, et l’on ne célèbre pas de funérailles le dimanche.

    Le principe de la prééminence du dimanche a été réaffirmé par la « réforme » liturgique, mais la commémoration de tous les fidèles défunts prime néanmoins le dimanche, ce qui auparavant était inimaginable.

    Il est vrai qu’on a supprimé le Requiem. Parmi les messes des défunts, il en est une qui garde l’introït Requiem aeternam, mais ce n’est plus qu’une référence à un passé révolu.

    On se plaint de ce que les jeunes générations soient devenues incapables de comprendre les œuvres du passé, mais l’on a supprimé le Requiem, qui a été le support de toute une série de chefs-d’œuvre de la musique occidentale. Sans parler de la prégnance de la mélodie de plaint chant de Dies irae, dies illa dans l’histoire de la musique, notamment dans l’œuvre de Liszt, etc., et jusque dans nombre de musique de films.

    Comprenne qui pourra.

    Le dernier en date de ces chefs-d’œuvre est le Requiem polonais de Krzysztof Penderecki. Si toutes ses œuvres utilisant la liturgie romaine sont en latin, il n’a jamais, à ma connaissance, critiqué la « réforme » liturgique. Il n’en demeure pas moins que lorsqu’il a composé son Requiem, entre 1980 et 1984, il a pris les textes du Requiem traditionnel…
    En voici le début.

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  • 25e dimanche après la Pentecôte

    L’évangile de ce dimanche est celui de la tempête apaisée. Saint Jérôme le rapproche opportunément du récit de Jonas qui dort tranquillement alors que le navire est en perdition : « On l’éveille, il commande, et par son sacrifice, symbole de celui du Christ, délivre du péril ceux qui l’ont éveillé. »

    Le parallèle est également frappant avec un passage du psaume 106, qui évoque une terrible tempête. « Leur âme défaillait parmi leurs maux, ils étaient troublés et agités comme un homme ivre, et toute leur sagesse était anéantie. Et ils crièrent au Seigneur dans leur tribulation, et Il les tira de leurs nécessités. Il changea la tempête en une brise, et les flots de la mer s'apaisèrent. Ils se réjouirent de les voir apaisés, et Dieu les conduisit au port où ils voulaient arriver. »

    D’où il apparaît clairement aux disciples que Jésus est le Seigneur.

  • Toussaint

    Aujourd'hui, mes bien-aimés, nous célébrons, dans la joie d'une solennité unique, la fête de tous les Saints. Le Ciel exulte de leur assemblée, la terre jouit de leur patronage, la sainte Église est couronnée de leurs triomphes. Plus leur Foi s'est tenue ferme dans la souffrance, plus elle resplendit dans l'honneur; parce qu'avec le combat s'est accrue la gloire des combattants, le triomphe du martyre est rehaussé par la grande diversité des tourments, et le poids des récompenses a été proportionné à celui des douleurs. Notre mère l'Église catholique, répandue en long et en large par toute la terre, a appris de son chef même, le Christ Jésus, à ne point craindre les injures, les croix et la mort; fortifiée de plus en plus, non par la résistance mais par la patience, elle a donné à tous ceux dont le glorieux bataillon a subi la prison comme des criminels, un sentiment de la gloire du triomphe, qui leur a fait supporter le combat avec une ardeur égale et un semblable courage.

    O vraiment bienheureuse notre mère l'Église, ainsi illuminée par l'honneur de la complaisance divine, ornée du sang glorieux des Martyrs vainqueurs, revêtue du blanc vêtement de la fidélité inviolée des Vierges! A ses fleurs ne manquent ni les roses, ni les lis. Et maintenant, mes bien-aimés, que tous combattent pour recevoir la très éclatante dignité de ces deux titres d'honneur, "les couronnes blanches de la virginité ou les couronnes pourpres du martyre" (saint Cyprien). Dans les camps célestes, la paix comme les combats ont leurs fleurs, pour couronner les soldats du Christ.

    Car l'ineffable et immense bonté de Dieu a même pris soin de ne pas prolonger le temps des fatigues et du combat, pour ne pas le rendre long et éternel, mais court, et, pour ainsi dire, momentané. Ainsi, en cette vie brève et rapide, les combats et les peines; en celle qui est éternelle, les couronnes et récompenses des mérites; ainsi, les épreuves passent vite, certes, mais les récompenses des mérites durent toujours; ainsi, après les ténèbres de ce monde, on verra la très brillante lumière, on recevra une béatitude en comparaison de laquelle les amertumes de toutes les douleurs sont peu de chose, comme le déclare l'Apôtre quand il dit: Les souffrances de ce temps ne sont pas comparables à la gloire à venir, qui sera manifestée en nous (Rom 8,18).

    (Saint Bède le Vénérable)

    Sur la fête de la Toussaint, Halloween, Samain, le jour des morts, etc., voir ma note de 2006.

  • Vigile de la Toussaint

    Domine Deus noster, multiplica super nos gratiam tuam: et, quorum prævenimus gloriosa solemnia, tribue subsequi in sancta professione lætitiam.

    Seigneur notre Dieu, répandez sur nous une grâce plus abondante, et faites que nous mettions notre joie à imiter ceux dont nous prévenons la glorieuse solennité.

    [La vigile de la Toussaint a été supprimée en 1955, en même temps que celles de l’Épiphanie, de l’Immaculée Conception, et des Apôtres à l’exception de celle des saints Pierre et Paul. Mais je vois qu’elle figure toujours dans le calendrier bénédictin du Barroux. Donc je la garde aussi.]

  • Joseph Ratzinger et la liturgie

    Pourquoi Joseph Ratzinger a voulu que l’édition de ses opera omnia commence par le volume XI, consacré à la liturgie ? Il l’explique dans la préface à ce volume, que Sandro Magister publie en version française.

    Ce texte est fort intéressant. Sous un certain aspect, il est aussi fort curieux. Le pape se plaint de ce qu’on ait presque exclusivement commenté ce qu’il dit de l’orientation, dans son livre L’esprit de la liturgie, alors que cela ne fait l’objet que d’un très bref chapitre. Et… il évoque de nouveau la question, sur deux grands paragraphes qui occupent un tiers de la préface (si l’on ne tient pas compte des remerciements). Il conclut : « Mais peut-être ai-je à nouveau trop parlé de ce point, qui constitue à peine un détail de mon livre et que je pourrais même omettre »…

  • Collecte

    Omnipotens sempiterne Deus, infirmatem nostram propitius respice ; atque ad protegendum nos, dexteram tuae majestatis extende.

    Dieu éternel et tout-puissant, considére dans ta bienveillance notre faiblesse, et, pour nous protéger, déploie la majesté de ta droite.

    (Collecte de cette semaine les jours de férie)

  • Pater imon

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    Le Notre Père chanté en grec, par le P. Maximos Fahmé.

    Notre Père qui (es) dans les cieux,
    sanctifié soit ton nom, vienne ton royaume, ta volonté soit faite
    comme au ciel de même sur la terre.
    Notre pain supersubstantiel donne-nous aujourd’hui.
    Remets-nous nos dettes comme nous aussi nous avons remis à nos débiteurs.
    Et ne nous fais pas entrer dans l’épreuve (ou la tentation), mais libère-nous du Mauvais.

  • Saint Simon et saint Jude

    On ne sait à peu près rien de ces deux apôtres, en dehors du peu qu’en disent les Evangiles, et de l’épître de Jude. Ce qui complique les choses est que Matthieu et Marc ne citent pas Jude dans la liste des apôtres, mais Thaddée, qui est donc l’autre nom de Jude si l’on veut garder une liste de douze. Le nom de Thaddée lui aurait été donné pour le distinguer radicalement de Judas (car en grec c’est exactement le même nom).

    Selon une tradition, reprise par la très brève légende du bréviaire, ils sont morts martyrs ensemble en Perse. Mais selon les Arméniens ils sont morts à Beyrouth.

    Deus, qui nos per beatos Apostolos tuos Simonem et Judam ad agnitionem tui nominis venire tribuisti, da nobis eorum gloriam sempiternam et proficiendo celebrare, et celebrando proficere.

    Dieu, qui vous êtes fait connaître à nous par vos bienheureux apôtres Simon et Jude, faites de nos progrès un hommage à leur gloire éternelle, et de cet hommage une source de nouveaux progrès.

  • Dixit injustus ut delinquat in semetipso

    Dixit injustus ut delinquat in semetipso : non est timor Dei ante oculos ejus.

    Quoniam dolose egit in conspectu ejus, ut inveniatur iniquitas ejus ad odium.

    Verba oris ejus iniquitas, et dolus ; noluit intelligere ut bene ageret.

    Iniquitatem meditatus est in cubili suo ; astitit omni viæ non bonæ : malitiam autem non odivit.

    Domine, in cælo misericordia tua, et veritas tua usque ad nubes.

    Justitia tua sicut montes Dei ; judicia tua abyssus multa.

    Homines et jumenta salvabis, Domine, quemadmodum multiplicasti misericordiam tuam, Deus.

    Filii autem hominum in tegmine alarum tuarum sperabunt.

    Inebriabuntur ab ubertate domus tuæ, et torrente voluptatis tuæ potabis eos.

    Quoniam apud te est fons vitæ, et in lumine tuo videbimus lumen.

    Prætende misericordiam tuam scientibus te, et justitiam tuam his qui recto sunt corde.

    Non veniat mihi pes superbiæ, et manus peccatoris non moveat me.

    Ibi ceciderunt qui operantur iniquitatem ; expulsi sunt, nec potuerunt stare.

    Psaume 35

    L'injuste a dit en lui-même qu'il voulait pécher; la crainte de Dieu n'est point devant ses yeux.
    Car il a agi avec tromperie en Sa présence, afin que son iniquité se trouvât digne de haine.
    Les paroles de sa bouche sont iniquité et tromperie; il n'a point voulu devenir intelligent pour faire le bien.
    Il a médité l'iniquité sur sa couche; il s'est arrêté sur toute voie mauvaise, et il n'a pas eu de haine pour la malice.
    Seigneur, Votre miséricorde est dans le Ciel, et Votre vérité s'élève jusqu'aux nues.
    Votre justice est comme les montagnes de Dieu; Vos jugements sont un profond abîme. Vous sauverez, Seigneur, les hommes et les bêtes.
    Comme Vous avez multiplié Votre miséricorde, ô Dieu! Mais les enfants des hommes espéreront, à couvert sous Vos ailes.
    Ils seront enivrés de l'abondance de Votre maison, et Vous les ferez boire au torrent de Vos délices.
    Car en Vous est la source de la vie, et dans Votre lumière nous verrons la lumière.
    Etendez Votre miséricorde sur ceux qui Vous connaissent, et Votre justice sur ceux qui ont le coeur droit.
    Que le pied du superbe ne vienne point jusqu'à moi, et que la main du pécheur ne m'ébranle pas.
    C'est là que sont tombés ceux qui commettent l'iniquité; ils ont été chassés, et ils n'ont pu se tenir debout.

    (traduction Fillion)