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Liturgie - Page 601

  • Saint Josaphat

    Extrait de l’encyclique Ecclesiam Dei de Pie XI, le 12 novembre 1923, pour le troisième centenaire du martyre de saint Josaphat.

    On trouvera difficilement quelqu'un qui ait fait plus honneur au nom slave et plus efficacement travaillé au salut de ces populations que Josaphat, leur pasteur et apôtre, qui a versé son sang pour l'unité de la Sainte Eglise.

    Puisque nous voici au troisième centenaire de ce très glorieux martyre, ce Nous est une très vive joie de rappeler le souvenir de ce si grand saint ; daigne le Seigneur, cédant aux prières plus ferventes des fidèles, susciter dans son Eglise l'esprit qui remplissait le bienheureux Martyr et Pontife Josaphat… et qui le porta à donner sa vie pour ses brebis ; puisse s'accroître le zèle du peuple chrétien pour l'unité, et ainsi l'œuvre principale de Josaphat se poursuivre jusqu'au jour où se réalisera le vœu du Christ et de tous les saints : Et il n'y aura qu'un seul bercail et qu'un seul Pasteur.

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  • Saint Didace

    Didace, de Saint-Nicolas-de-Port, au diocèse de Séville, en Espagne, s'initia dès son jeune âge, sous la direction d'un pieux ecclésiastique, à l'apprentissage d'une vie sainte. Puis, afin de s'attacher plus fermement à Dieu, il embrassa comme frère convers la règle de saint François d'Assise dans le couvent d'Arizzafà. Portant allègrement le joug et l'humble obéissance et de l'observance régulière et s'adonnant avant tout à la contemplation, il fut si merveilleusement éclairé de la lumière de Dieu que, bien qu'illettré, il parlait admirablement et de façon vraiment divine des choses célestes. Il eut beaucoup à souffrir aux îles Canaries où, brûlé par le désir du martyre, il amena à la foi du Christ, par la parole et par l'exemple, de nombreux infidèles. Chargé de l'infirmerie au couvent de l'Ara Caeli, à Rome, il remplit cet office avec une admirable charité. On vit même briller en lui la grâce des guérisons. Il mourut à Alcala de Hénarès très saintement, l'an du Seigneur 1463. Il était célèbre par de nombreux miracles quand Sixte-Quint l'inscrivit au nombre des Saints.

    (bréviaire)

  • Saint Martin Ier

    Né en Toscane, ordonné diacre à Rome, il est nommé bientôt apocrisiaire, c'est-à-dire légat du pape, à Constantinople. En 649, il est élu pape alors qu'on est en pleine querelle monothéliste. Il s'agit d'une hérésie inventée par un empereur byzantin pour rallier les populations monophysites de son empire : on dira que le Christ possède bien les deux natures divine et humaine, mais qu'une seule volonté, la divine, le guide. Le moine Maxime le Confesseur était allé jusqu'à Rome alerter le Pape sur cette nouvelle hérésie. Saint Maxime et saint Martin font condamner l'hérésie impériale par un concile au Latran. Mais l'empereur byzantin n'apprécie guère d'être ainsi désavoué : il fait accuser Martin d'élection illégale et d'hérésie. Le Pape est arrêté, emmené de force en 653 à Constantinople alors qu'il est malade. Il fut maltraité durant la longue traversée :" J'y suis depuis quarante jours et l'on ne m'a pas donné de l'eau pour me laver. Je grelotte de froid, je suis épuisé par la dysentrie, je vomis la nourriture que je dois manger." Arrivé à Constantinople, il fut gardé au secret durant 93 jours et finalement condamné à mort. On le dépouilla publiquement ses vêtements sacerdotaux en les déchirant. Puis, le vieillard reçut une lourde chaîne autour du cou et traîné ainsi dans toute la ville, alors qu'il pouvait à peine marcher. Devant un tel châtiment, le patriarche de Constantinople, bien que partisan de l'empereur, obtint que cette peine soit commuée en exil à Cherson en Crimée. Saint Martin y meurt en 655, brisé par une détention cruelle. Le moine byzantin, saint Maxime, le suivra quelques années plus tard dans la même confession de la foi. Saint Martin est le dernier pape martyr.

    (Nominis)

    L’Eglise byzantine célèbre sa fête le 13 avril et le qualifie de « coryphée des dogmes divins, honneur du Siège de Pierre, celui qui sur la Pierre divine a maintenu l'Eglise inébranlée ».

  • Saint Martin

    Sion, sois dans la joie en célébrant le jour où Martin, l'égal des Apôtres, triomphant du monde, est couronné parmi les habitants des cieux.

    C'est lui Martin, l'humble et le pauvre, le serviteur prudent, le fidèle économe : au ciel, à lui la richesse et la gloire, devenu qu'il est concitoyen des Anges.

    C'est lui Martin, qui catéchumène revêt un pauvre, et le Seigneur, dès la nuit suivante, a revêtu le manteau.

    C'est lui Martin, qui dédaignant les armes, offre d'aller sans nulle défense au-devant des ennemis ; car il est baptisé.

    C'est lui Martin, qui offrant l'hostie sainte, s'embrase au dedans par la divine grâce, tandis qu'un globe de feu apparaît sur sa tête.

    C'est lui Martin, qui ouvre le ciel, commande à l'océan, donne des ordres à la terre, guérit les maladies, chasse les monstres, ô l'homme incomparable !

    C'est lui Martin, qui ne craignit point de mourir, qui ne refusa point le labeur de vivre, et de la sorte à la divine volonté s'abandonna tout entier.

    C'est lui Martin, qui ne nuisit à personne ; c'est lui Martin, qui fit du bien à tous ; c'est lui Martin, qui plut à la trine Majesté.

    C'est lui Martin, qui renverse les temples, lui qui instruit dans la foi les gentils, et de ce qu'il enseigne leur donne en ses œuvres l'exemple.

    C'est lui Martin, qui sans pareil en mérites, rend la vie à trois morts ; maintenant il voit Dieu pour toujours.

    O Martin, pasteur excellent, ô vous qui faites partie de la céleste milice, défendez-nous contre la rage du loup furieux.

    O Martin, faites maintenant comme autrefois : offrez pour nous à Dieu vos prières ; souvenez-vous , pour ne jamais l'abandonner, de cette nation qui est vôtre. Amen.

    (Séquence d’Adam de Saint-Victor, traduction Dom Guéranger)

  • Saint André Avellin

    Saint André Avellin est né en Italie méridionale, dans le royaume de Naples, en 1521. Ses parents lui donnèrent le prénom de Lancelot. (Il ne s'agit pas du chevalier de la table ronde, mais de la déformation française de Laszlo, nom hongrois de Ladislas, en référence à saint Ladislas Ier roi de Hongrie, la maison d'Anjou ayant régné à la fois sur le royaume de Naples et la Hongrie au XIVe siècle. Mais c'était fini depuis 80 ans quand Lancelot Avellino est né.)

    Il fut ordonné prêtre en 1545 et s'inscrivit à l'université de Naples pour devenir avocat ecclésiastique, et il fut nommé avocat auprès de l'archevêché de Naples. Un jour, en défendant un prêtre, il mentit. Ce péché le marqua profondément : il décida de tout abandonner, pour se consacrer entièrement à Dieu.

    Le 14 août 1556, il entrait comme postulant chez les Théatins de Saint-Paul à Naples. Le 30 novembre, il revêtait l'habit de novice, en prenant le nom d'André. Et le 25 janvier 1558 il prononçait ses vœux.

    L'année suivante, il fut reçu à Rome avec Gaétan de Thiene, par le Pape Paul IV, et en 1560 il devint maître des novices, où il fut particulièrement apprécié comme confesseur. En 1567 il fut nommé supérieur de Saint-Paul.

    Il fut visiteur de la province de Lombardie entre 1573 et 1577 et de la province de Campanie en 1590 et 1591. Grande figure de la Réforme catholique (dite « contre-réforme ») il travailla avec saint Charles Borromée à Milan.

    Le 10 novembre 1608, à l’âge de 88 ans, il mourut subitement au pied de l'autel au moment où il commençait à célébrer la Messe, après avoir dit trois fois : Introïbo ad altare Dei.

    Il fut canonisé par Clément XI en 1712.

  • Dédicace de l’archibasilique du Très Saint Sauveur

    Cette fête commémore la consécration de la « cathédrale de Rome » par le pape saint Silvestre Ier le 9 novembre 324. Elle est appelée également Saint-Jean de Latran, car au XIIe siècle on lui donna comme second titulaire saint Jean-Baptiste, à qui était dédié l’antique baptistère attenant.

    Même si celle-ci l’est de façon éminente, toute fête de la dédicace d’une église est une fête du Seigneur, car l’église est la réalisation anticipée du Royaume, le Seigneur y habite réellement et y accomplit l’œuvre de la rédemption. L’épître, sur la Jérusalem céleste descendant du ciel, et l’évangile, sur le salut apporté dans la maison de Zachée, le soulignent.

    C’est pourquoi la fête de la dédicace, non seulement prime le dimanche, mais s’y substitue : on ne fait même pas mention du dimanche occurrent de l’année liturgique.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Felix namque es, sacra Virgo Maria, et omni laude dignissima, quia ex te ortus est sol justitiæ, Christus Deus noster. Ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu ; sentiant omnes tuum juvamen, quicumque celebrant tuam commemorationem, quia ex te ortus est sol justitiæ - Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto - Christus Deus noster.

    Heureuse es-tu, très sainte Vierge Marie, et très digne de toue louange, parce que de toi s’est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu. Prie pour le peuple, interviens pour le clergé, intercède pour les femmes pieuses ; que tous ressentent ton aide, tous ceux qui célèbrent ta commémoration, parce que de toi s’est levé le Soleil de justice – Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit – Christ notre Dieu.

  • Psaume 97

    Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia fecit.
    Salvavit sibi dextera ejus, et brachium sanctum ejus.
    Notum fecit Dominus salutare suum ; in conspectu gentium revelavit justitiam suam.
    Recordatus est misericordiæ suæ, et veritatis suæ domui Israël.
    Viderunt omnes termini terræ salutare Dei nostri.
    Jubilate Deo, omnis terra ; cantate, et exsultate, et psallite.
    Psallite Domino in cithara, in cithara et voce psalmi, in tubis ductilibus, et voce tubæ corneæ.
    Jubilate in conspectu regis Domini : moveatur mare, et plenitudo ejus ; orbis terrarum, et qui habitant in eo.
    Flumina plaudent manu, simul montes exsultabunt a conspectu Domini, quoniam venit judicare terram.
    Judicabit orbem terrarum in justitia, et populos in æquitate.

    Chantez au Seigneur un cantique nouveau, car il a fait des merveilles. Il a gagné par sa droite et son saint bras.
    Le Seigneur a fait connaître son salut; il a révélé sa justice aux yeux des nations.
    Il s'est souvenu de sa miséricorde et de sa fidélité envers la maison d'Israël. Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
    Acclamez Dieu, terre entière, chantez, et tressaillez de joie, et chantez des psaumes.
    Chantez au Seigneur sur la cithare, sur la cithare et dans le chant des psaumes, avec les trompettes métalliques, et au son de la trompette de corne.
    Poussez des cris de joie en présence du Seigneur Roi. Que la mer se soulève avec ce qu'elle renferme, l’orbe de la terre, et ceux qui l'habitent.
    Les fleuves battront des mains; en même temps les montagnes tressailliront de joie à la présence du Seigneur, parce qu'il vient juger la terre. Il jugera l’orbe de la terre avec justice, et les peuples avec équité.

  • Psaume 89

    Domine, refugium factus es nobis, a generatione in generationem.
    Priusquam montes fierent, aut formaretur terra et orbis, a sæculo et usque in sæculum tu es, Deus.
    Ne avertas hominem in humilitatem : et dixisti : Convertimini, filii hominum.
    Quoniam mille anni ante oculos tuos tamquam dies hesterna quæ præteriit :
    Et custodia in nocte ; quæ pro nihilo habentur, eorum anni erunt.
    Mane sicut herba transeat ; mane floreat, et transeat ; vespere decidat, induret, et arescat.
    Quia defecimus in ira tua, et in furore tuo turbati sumus.
    Posuisti iniquitates nostras in conspectu tuo ; sæculum nostrum in illuminatione vultus tui.
    Quoniam omnes dies nostri defecerunt, et in ira tua defecimus.
    Anni nostri sicut aranea meditabuntur ; dies annorum nostrorum in ipsis septuaginta anni.
    Si autem in potentatibus octoginta anni, et amplius eorum labor et dolor ;
    Quoniam supervenit mansuetudo, et corripiemur.
    Quis novit potestatem iræ tuæ, et præ timore tuo iram tuam dinumerare ?
    Dexteram tuam sic notam fac, et eruditos corde in sapientia.
    Convertere, Domine ; usquequo ? et deprecabilis esto super servos tuos.
    Repleti sumus mane misericordia tua ; et exsultavimus, et delectati sumus omnibus diebus nostris.
    Lætati sumus pro diebus quibus nos humiliasti ; annis quibus vidimus mala.
    Respice in servos tuos et in opera tua, et dirige filios eorum.
    Et sit splendor Domini Dei nostri super nos, et opera manuum nostrarum dirige super nos, et opus manuum nostrarum dirige.

    Seigneur, Vous avez été pour nous un refuge, de génération en génération.
    Avant que les montagnes eussent été faites, ou que la terre et le monde eussent été formés, Vous êtes Dieu de toute éternité, et dans tous les siècles.
    Ne réduisez pas l'homme à l'abaissement, Vous qui avez dit: Revenez, enfants des hommes.
    Car mille ans sont à Vos yeux comme le jour d'hier qui n'est plus, et comme une veille de la nuit;
    On les compte pour rien; tel est le cas que l'on fait de leurs années.
    Comme l'herbe, il passe en un matin; le matin elle fleurit, et elle passe; le soir elle tombe, se durcit et se dessèche.
    Car nous sommes consumés par Votre colère, et nous avons été troublés par Votre fureur.
    Vous avez mis nos iniquités en Votre présence, et notre vie à la lumière de Votre visage.
    C'est pourquoi tous nos jours se sont évanouis, et nous avons été consumés par Votre colère. Nos années se passent en de vains soucis, comme pour l'araignée.
    Les jours de nos années sont en tout de soixante-dix ans; pour les plus forts, de quatre-vingts ans. Le surplus n'est que peine et que douleur; car alors survient la faiblesse, et nous sommes affligés.
    Qui connaît la puissance de Votre colère, et qui comprend combien Votre colère est redoutable?
    Apprenez-nous à reconnaître Votre droite, et instruisez notre cœur dans la sagesse.
    Revenez, Seigneur; jusques à quand nous rejetterez-Vous? Laissez-Vous fléchir en faveur de Vos serviteurs.
    Nous avons été comblés, dès le matin, de Votre miséricorde; nous avons tressailli d'allégresse et de bonheur tous les jours de notre vie.
    Nous nous sommes réjouis à proportion des jours où Vous nous avez humiliés, et des années où nous avons vu le malheur.
    Jetez un regard sur Vos serviteurs et sur Vos œuvres, et guidez leurs enfants.
    Que la lumière du Seigneur notre Dieu brille sur nous; dirigez d'en haut les ouvrages de nos mains; oui, dirigez l’œuvre de nos mains.

    (Traduction Fillion. Ce psaume n’est pas indiqué dans la Bible comme psaume de David, mais comme « prière de Moïse ». J’avais commenté les versets sur l’araignée et les « jours de nos années » il y a deux ans.)

  • Prière de l’office de prime

    Domine, Deus omnipotens, qui ad principium hujus diei nos pervenire fecisti, tua nos hodie salva virtute, ut in hac die ad nullum declinemus peccatum : sed semper ad tuam justitiam faciendam nostra procedant eloquia, dirigantur cogitationes et opera. Per Dominum nostrum Jesum Christum, Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Seigneur, Dieu tout-puissant, qui nous avez fait parvenir au commencement de ce jour, sauvez-nous aujourd'hui par votre puissance, afin que, durant le cours de cette journée, nous ne nous laissions aller à aucun péché ; mais que nos paroles, nos pensées et nos œuvres tendent toujours à l'accomplissement de votre justice. Par notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

    (traduction de Dom Guéranger)