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Liturgie - Page 600

  • Saint Jean de la Croix

    Fixe ton regard
    Uniquement sur Lui

    Dès lors que Dieu nous a donné son Fils qui est sa Parole, il n’a pas d’autre parole à nous donner. Il nous a tout dit à la fois et d’un seul coup en cette seule Parole ; il n’a donc plus à nous parler.

    Dieu s’est fait comme muet ; il n’a plus rien à nous dire.

    Il a tout dit en son Fils En nous donnant ce Tout qu’est son Fils…

    « Si je t’ai déjà tout dit dans ma Parole qui est mon Fils, je n’ai maintenant plus rien à te révéler ou à te répondre qui soit plus que lui. Fixe ton regard uniquement sur lui : en lui, tu trouveras même plus que tu ne demandes et que tu ne désires ; il est toute ma Parole, toute ma réponse, toute ma vision, toute ma révélation. Or, je te l’ai déjà dit, répondu, manifesté quand je te l’ai donné pour frère, pour maître, pour compagnon, pour rançon, pour récompense. »

    Fixez seulement les yeux sur lui et vous y trouverez les mystères les plus profonds, les trésors de la Sagesse et des merveilles divines qui sont renfermées en lui, selon la Parole de l’Apôtre : En lui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science de Dieu (Col 2,3)

    Ces trésors de sagesse seront pour vous beaucoup plus profonds, plus doux et plus utiles que tout ce que vous désirez savoir. Voilà pourquoi saint Paul se glorifiait en ces termes : J’ai décidé de ne rien savoir parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié (1 Co 2,2)…

    Regardez toujours dans son humanité, et vous trouverez dans cette humanité beaucoup plus que vous ne pensez, parce que l’Apôtre saint Paul dit encore : En lui habite corporellement la plénitude de la divinité (Col 2,9).

    (Saint jean de la Croix, Montée du Carmel, II, 20)

  • 28e et dernier dimanche après la Pentecôte

    L’évangile de ce jour est celui de la fin du monde. C’est-à-dire de la fin du temps. Car ce dimanche clôt le cycle de l’année liturgique.

    La liturgie nous a fait vivre l’histoire du salut : l’attente du Seigneur, sa naissance, sa vie terrestre, son Sacrifice et sa Résurrection, son Ascension, et l’envoi du Saint-Esprit, à la Pentecôte, qui est le début de l’Eglise et des temps de la rédemption. Les dimanches après la Pentecôte, qui se succèdent de semaine en semaine (chacune d’entre elles étant elle-même un cycle du salut), symbolisent le temps de l’histoire des hommes depuis la fondation de l’Eglise jusqu’à la fin du temps, jusqu’au « retour » du Seigneur.

    Dans l’épître, saint Paul nous demande de rendre grâce au Père qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres et nous a (déjà) transférés dans le royaume de son Fils.

  • Sainte Cécile

    Le langage des Anges pourrait seul célébrer dignement vos grandeurs, ô Epouse du Christ ! et nous n'avons pour vous louer que les accents incomplets et timides de l'homme mortel et pécheur. O Reine qui assistez à la droite du Roi. des siècles, revêtue de cette robe tout éclatante d'or qu'a chantée le Psalmiste, inclinez sur nous un regard favorable, et daignez accepter cette offrande de nos louanges que nous déposons sur le dernier degré de votre trône sublime.

    Nous osons y joindre une prière pour la sainte Eglise dont vous fûtes l'humble fille, avant d'en devenir l'espérance et l'appui. Dans cette nuit profonde du siècle présent, l'Epoux tarde à paraître. Au sein de ce solennel et mystérieux silence, il permet à la Vierge de se laisser aller au sommeil jusqu'à ce que le cri de son avènement se fasse entendre. Nous honorons votre repos sur la pourpre de vos victoires, ô Cécile! mais nous savons que vous ne nous oubliez pas; car l'Epouse dit dans le sacré Cantique : « Je dors, mais mon cœur veille. »

    L'heure approche où l'Epoux va paraître, appelant tous les siens sous l'étendard de sa Croix. Bientôt le cri va retentir : « Voici l'Epoux, marchez au-devant de lui. » O Cécile ! vous direz alors aux chrétiens, comme à cette troupe fidèle qui se pressait autour de vous à l'heure de la lutte : « Soldats du Christ, rejetez les œuvres de ténèbres, et revêtez les armes de la lumière. »

    L'Eglise qui chaque jour prononce votre nom avec amour et confiance dans l'Action du plus sacré de ses Mystères, attend fermement votre secours, ô Cécile ! elle sait qu'il ne lui fera point défaut. Préparez sa victoire, en élevant les cœurs chrétiens vers les seules réalités que trop souvent ils oublient, pour courir à la poursuite de ces vaines apparences dont vous sûtes déprendre le cœur de Tiburce. Le jour où le sentiment de l'éternité de nos destinées dominera de nouveau la pensée des hommes, le salut et la paix des peuples seront assurés.

    Soyez à jamais, ô Cécile ! les délices de l'Epoux. Aspirez éternellement le divin parfum de ses roses et de ses lis; enivrez-vous sans fin de l'harmonie suprême dont il est la source. Du sein de vos splendeurs vous veillerez sur nous, et quand notre dernière heure sera venue, nous vous en supplions par les mérites de votre héroïque trépas, assistez-nous sur notre couche funèbre; recevez notre âme dans vos bras, et portez-la jusque dans cet immortel séjour où il nous sera donné de comprendre, en voyant la félicité qui vous entoure, le prix de la Virginité, de l'Apostolat et du Martyre.

    (Dom Guéranger, Histoire de sainte Cécile (1849), conclusion.)
    [Sainte Cécile sur mon blog : le dialogue avec le préfet ; l’exhumation de son corps en 1699.]

  • Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie

    N'en déplaise à saint Pie V qui l'avait supprimée (comme celle de sainte Anne), cette fête est l’une de celles qui montrent que des éléments de la Tradition figurent dans les évangiles apocryphes. Elle était célébrée à Jérusalem. Elle fut introduite à Constantinople au VIIIe siècle, et célébrée pour la première fois en Occident par le pape Grégoire XI (Pierre Roger de Beaufort) en Avignon en 1374.

    Dans le calendrier byzantin, c’est l’une des douze grandes fêtes de l’année, et l’une des quatre grandes fêtes mariales (avec sa Nativité, l’Annonciation et la Dormition).

    « Le très-saint temple du Sauveur, sa chambre nuptiale de grand prix, la Vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, en ce jour est présentée au Temple du Seigneur ; elle y apporte la grâce du Saint Esprit, et devant elle les Anges de Dieu chantent : Voici le tabernacle des cieux. »

    « Devant l'Entrée au Temple de la Vierge, les Anges s'émerveillèrent, s'étonnant de voir comme elle s’avançait jusqu'au Saint des saints. Que de l'arche vivante de Dieu aucune main profane n'ose s'approcher, mais que nos lèvres fidèlement redisent sans cesse à la Mère de Dieu le salut de l'ange Gabriel et dans l'allégresse lui chantent : Vierge pure, Dieu t'a élevée plus haut que toute créature. »

  • Saint Félix de Valois

    Saint Félix de Valois (né le 9 avril 1127, mort le 4 novembre 1212), canonisé par le bienheureux Innocent XI, n’existe pas dans le calendrier de la « forme ordinaire », parce que Paul VI, sur la foi de ses experts, qui vaut bien celle de l’Eglise, avait décidé que ce saint était une invention du XVIIe siècle.

    Aujourd’hui il semble qu’on dise plutôt qu’il y a eu un saint Félix ermite à Cerfroid mais que sa vie a été entièrement inventée, et que notamment il n’est pas à l’origine, avec saint Jean de Matha, de l’ordre de la rédemption des captifs (Trinitaires).

    saintfelix.JPGCurieusement, en 1997, a été fondée dans le diocèse de Soisson une paroisse Saint Félix de Valois, qui englobe 28 villages, dont celui de Brumetz où se trouve Cerfroid…

    (Les Trinitaires avaient été expulsés de Cerfroid à la Révolution française. Des religieuses trinitaires s’y sont installées en 1944, et des pères trinitaires en 1986.)

  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    Sainte "européenne", Elisabeth naquit dans un contexte social de récente évangélisation. André et Gertrude, les parents de cet authentique joyau de la nouvelle Hongrie chrétienne, se soucièrent de la former à la conscience de sa dignité de fille adoptive de Dieu. Elisabeth fit sien le programme de Jésus Christ, Fils de Dieu, qui, en se faisant homme, "s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave" (Ph 2, 7). Grâce à l'aide de maîtres excellents, elle se plaça sur les traces de saint François d'Assise, en se proposant comme finalité personnelle et ultime de conformer son existence à celle du Christ, unique Rédempteur de l'homme.

    Appelée à être l'épouse du Landgrave de Thuringe, elle ne cessa de se consacrer au soin des pauvres, dans lesquels elle reconnaissait les traits du Maître divin. Elle sut unir les dons d'épouse et de mère exemplaire à l'exercice des vertus évangéliques, apprises à l'école du saint d'Assise. Elle se révéla une véritable fille de l'Eglise, en offrant un témoignage concret, visible et significatif de la charité du Christ. D'innombrables personnes, au cours des siècles, ont suivi son exemple, en la considérant comme un modèle du reflet des vertus chrétiennes, vécues de manière radicale dans le mariage, dans la famille et même dans le veuvage. C'est à elle que se sont inspirées également des personnalités politiques, en y puisant une incitation à œuvrer à la réconciliation entre les peuples.

    L'année internationale d'Elisabeth, qui a commencé à Rome le 17 novembre dernier, suscite de nouveaux élans pour mieux comprendre la spiritualité de cette fille de la Pannonie, qui rappelle aujourd'hui encore à ses concitoyens et aux habitants du Continent européen l'importance des valeurs impérissables de l'Evangile.

    Monsieur le Cardinal, je forme des vœux fervents afin que la connaissance approfondie de la personnalité et de l'œuvre d'Elisabeth de Thuringe puisse aider à redécouvrir avec une conscience toujours plus vive les racines chrétiennes de la Hongrie et de l'Europe elle-même, en invitant les responsables à développer de manière harmonieuse et respectueuse le dialogue entre l'Eglise et les sociétés civiles, pour construire un monde réellement libre et solidaire. Puisse l'année internationale d'Elisabeth constituer pour les Hongrois, les Allemands et pour tous les Européens, une occasion plus que jamais propice pour souligner l'héritage chrétien reçu par les pères, afin de continuer de puiser à ces racines la sève nécessaire pour une abondante fructification du nouveau millénaire qui vient de commencer.

    Lettre de Benoît XVI au cardinal Erdö, primat de Hongrie, pour le septième centenaire de la naissance de sainte Elisabeth, le 27 mai 2007.

  • Dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

    Janitor ante fores fixit sacraria Petrus :
    Quis neget has arces instar esse poli ?
    Parte alia Pauli circumdant atria muros :
    Hos inter Roma est : hic sedet ergo Deus.

    Pierre, le portier, fixe à l'entrée sa demeure sainte ; qui niera que cette ville soit pareille aux cieux ? A l'autre extrémité, Paul, de son temple, en garde les murs ; Rome est assise entre les deux : là donc est Dieu.

    (inscription d’une porte de Rome)

  • Sainte Gertrude

    En la fête du même apôtre, comme elle assistait aux Matines avec plus de dévotion, le disciple que Jésus aimait si tendrement, et qui pour cela doit être aimé de tous, lui apparut et la combla de marques d'amitié. Elle lui recommanda alors plusieurs membres de la Congrégation qui s'étaient confiés à elle, et le saint reçut avec bienveillance les voeux de tous en disant: « Je ressemble à mon Seigneur, j'aime ceux qui m'aiment. » Celle-ci lui dit : « Et quelle grâce pourrai-je obtenir en votre très douce fête, moi pauvre petite? » Il répondit : «Viens avec moi, tu es l'élue de mon Dieu, reposons ensemble sur le sein du Seigneur, dans lequel sont cachés les trésors de toute béatitude. » Et la prenant avec lui, il la conduisit en la douce présence du Seigneur notre Rédempteur, la plaça à droite et se plaça lui-même à gauche. Tandis que tous deux reposaient ainsi doucement sur la poitrine du Seigneur, le bienheureux Jean toucha du doigt avec une respectueuse tendresse cette poitrine sacrée et dit : « Voici le Saint des saints qui attire à lui tout le bien du ciel et de la terre. » Alors elle demanda à saint Jean pourquoi il avait choisi pour lui le côté gauche sur la poitrine du Seigneur et l'avait placée au côté droit. Il lui répondit : « Parce que j'ai vaincu toutes choses et suis devenu un même esprit avec Dieu, je puis pénétrer avec subtilité là où la chair ne peut atteindre, c'est pourquoi j'ai choisi le côté fermé. Mais je t'ai placée à l'ouverture du divin Coeur parce que, vivant encore sur la terre, tu n'aurais pu comme moi pénétrer ce qui est caché, tandis que là il te sera facile de puiser la douceur et la consolation que la force du divin Amour répand sans cesse en tous ceux qui les désirent. » Comme elle éprouvait une ineffable jouissance en écoutant battre le Coeur sacré du Sauveur, elle dit au bienheureux Jean : « O bien-aimé de Dieu, j'éprouve maintenant de si grandes délices en écoutant les battements de ce très doux Coeur : n'en avez-vous pas ressenti de semblables lorsque vous reposiez à la Cène sur la poitrine du Sauveur. » Il répondit : « En vérité, je les ai senties, profondément ressenties, et leur suavité a pénétré en moi comme l'hydromel parfumé imprègne de sa douceur une bouchée de pain frais; de plus, mon âme en est devenue aussi ardente que pourrait l'être un vase placé au-dessus d'un feu violent. » Elle reprit : « Pourquoi donc avez-vous gardé sur ce sujet un silence aussi absolu, et n'en avez-vous rien écrit pour le profit de nos âmes ? » Il répondit : « Ma mission était de manifester à l'Église nouvelle, par une seule parole, le Verbe incréé de Dieu le Père; et cette unique parole peut servir jusqu'à la fin du monde pour satisfaire l'intelligence de la race humaine tout entière, bien que personne ne parvienne jamais à la comprendre pleinement. La douce éloquence des battements du Coeur sacré est réservée pour les derniers temps, afin que le monde vieilli et engourdi se réchauffe dans l'amour de son Dieu. »

    Tandis qu'elle admirait la beauté de saint Jean, qui lui avait apparu, reposant sur la poitrine du Seigneur, le saint apôtre lui dit : « Jusqu'à ce jour je me suis montré à toi en cette forme que j'avais sur la terre, lorsque je reposai sur le sein du Sauveur, mon ami et mon unique bien-aimé. Si tu le désires, j'obtiendrai que tu me voies tel que je suis à présent où je goûte dans les cieux les délices de la Divinité. »

    Celle-ci désira jouir de cette faveur. Aussitôt elle vit l'océan sans limite de la Divinité renfermé dans le sein de Jésus, et dans cet océan le bienheureux Jean, sous la forme d'une abeille, nageait comme un petit poisson, avec une liberté et des délices ineffables. Elle comprit aussi qu'il se tenait habituellement au lieu où le courant de la Divinité se porte avec plus d'efficacité vers les hommes. L'apôtre bien-aimé, tout rempli et enivré de ces torrents de délices, semblait projeter de son coeur une sorte de canal, duquel coulait abondamment sur toute la surface du monde les gouttes de la suavité divine : c'étaient les enseignements de sa doctrine salutaire et particulièrement de l'Évangile: In principio erat Verbum.

    (Le Héraut de l’Amour divin, livre 4, chapitre 4, traduction Solesmes 1884)

  • 27e dimanche après la Pentecôte

    Dans l’évangile de ce jour, Jésus propose deux très brèves paraboles : le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé, qui est la plus petite des graines et qui devient un arbre dans lequel viennent se poser les oiseaux ; le royaume des cieux est semblable à du levain qu’on met dans la pâte et qui la fait fermenter tout entière.

    Il s’agit de la foi, qui est semée dans l’âme et qui est amenée à se développer au soleil du Saint-Esprit, la foi qui doit amener l’âme à « lever » jusqu’à être entièrement pénétrée de ferveur divine.

    Or Jésus ne dit pas « la foi », il dit « le royaume des cieux ». Car celui qui a reçu le germe de la foi, le levain de la foi, a déjà le royaume des cieux en lui.

    Dans l’évangile de saint Luc, les apôtres demandent quand viendra le royaume de Dieu. Jésus leur répond qu’il ne sera pas ici ou là : il est à l’intérieur de vous : « intra vos est ».

  • Saint Albert le Grand

    Deus qui beatum Albertum Pontificem tuum atque Doctorem in humana sapientia divinæ fidei subjicienda magnum effecisti, da nobis, quæsumus, ita ejus magisterii inhærere vestigiis, ut luce perfecta fruamur in caelis.

    Dieu, qui avez fait grand le bienheureux Albert, votre évêque et docteur, en subordonnant en lui la sagesse humaine à la foi divine, faites-nous suivre la voie tracée par son enseignement, afin de jouir au ciel de la lumière parfaite.